Juillet 2005 - Gala du Ministère

» Dim 22 Oct 2017 - 22:13

Rappel du premier message :

Gala du Ministère de la Magie

Avec un bon nombre de sorciers de Grande-Bretagne

[Flashback / Juillet 2005]

La fin de l'été approchait, et Sir Shacklebolt avait jugé bon de réunir un maximum de sorciers en ces temps troublés. L'heure était à la mise au point. Il était temps : temps de révéler à tout ce beau monde ce qui se tramait réellement depuis quelques mois déjà (voire quelques années). Bien entendu, la sécurité avait été extrêmement renforcée pour l'occasion. Le Ministre se doutait bien que ce type d'événement devait être une aubaine incroyable pour des mages mal intentionnés, surtout ces temps-ci.

Jusque là, il avait été trop négligeant. Shacklebolt s'était satisfait de la paix retrouvée même si l'enquête de ses poulains du bureau des Aurors au sujet du mystérieux Gustav G. l'avait préalablement alerté. En 2001, voilà qu'on mettait enfin un nom sur ce mystérieux leader, et il était douloureusement familier. Après moult recherches, il s'était avéré que sous son nom d'adoption Herzog se cachait celui de 'Grindelwald'... Le simple fait d'évoquer ce nom provoquerait la crispation dans l'assemblée, il le savait bien. L'information au sujet d'un Herzog recrutant potentiellement des adeptes dans d'autres contrées avait déjà fuité quelques années auparavant, mais heureusement le paramètre "Grindelwald" avait été enterré et le ministère n'avait même rien confirmé. Il était peut-être temps d'y remédier... Quel était son plan, à ce sombre personnage ? Réunir les anciens Mangemorts frustrés en fuite ? Et pourquoi faire ? Certainement pas jouer aux échecs version sorcier. Quoique.

Ca avait commencé officiellement le 13 juin dernier. La mort de Mary Cattermole avait tout changé, tout concrétisé. Plus moyen de fermer les yeux. Les Mangemorts étaient bel et bien de retour, ou les partisans de Gustav G, ou les deux. Ce parchemin sur le cadavre de la pauvre dame n'augurait rien de bon. D'après les membres de la brigade sur place, les mots "Pour le plus grand bien" s'étaient embrasés d'une flamme verte peu de temps après sa découverte. Ca sentait mauvais. Très mauvais.

Le ministre épousseta sa robe violacée en contemplant les uns et les autres déambuler autour du somptueux buffet au centre de la salle. Tout le monde était sur son 31 et le whisky pur feu avait beaucoup de succès, autant que les amuse-bouches à la citrouille caramélisée. Il se redressa et arbora un air solennel pour masquer son irritation sous les flashs incessants des photographes de la Gazette. Les invités n'avaient pas l'air de se poser trop de questions. Les étudiants faisaient la causette aux plus vieux, le gratin du gratin était présent, et les moins gratinés aussi. C'était un curieux mélange, et bien trop rare à son goût. La fin de la guerre n'avait pas tant que ça brisé les frontières, comme si chacun se réfugiait, encore et toujours, dans sa bulle de confort fraîchement retrouvée. Et bien, ils verraient qu'elle s'apprête une fois de plus à éclater.

- Je vous remercie d'être venus si nombreux, entama-t-il après un "Sonorus" savamment maîtrisé pour porter sa voix sans le moindre effort, même si vous n'aviez pas tellement le choix, s'autorisa-t-il pour faire un brin d'humour qui, visiblement, ne fut pas tout à fait compris de l'auditoire.

Le ministre embraya comme il l'avait planifié et révéla quelques informations pour mettre en garde le peuple Britannique. Tout le monde devait être sur le qui-vive. Il évoqua Gustav G et le possible lien l'unissant au récent meurtre de Cattermole, et encouragea même la chasse aux Mangemorts, plus que jamais. Sans doute que la plupart devait déjà s'en douter, ou le nier, comme si le ministre ne faisait que confirmer leurs craintes après tant de bruits de couloirs sourds. Toutefois, il ne précisa aucunement la vraie révélation, celle qui impliquait le nom d'un célèbre mage qui avait terrorisé, jadis, toute l'Europe de l'est. Non. Tout était encore bien trop flou, et il devait garder ce secret à leur avantage. Les Aurors ne savaient même pas à quoi il ressemblait, ce brave homme. Pour l'heure, tirer calmement la sonnette d'alarme était suffisant.

Il ne ferait pas les mêmes erreurs que l'un de ses prédécesseurs. Oh oui, il ne se souvenait que trop bien de Fudge faisant la sourde oreille sous les alertes de Potter et Dumbledore, ceux-là mêmes qui laissaient présager le grand retour du Seigneur des Ténèbres il y a une dizaine d'années déjà... Mais la nouvelle menace était-elle vraiment à la hauteur ? Pour l'instant, il n'en savait trop rien. Il savait juste qu'il ne devait pas la négliger. C'était déjà allé trop loin...

- ...Je vous laisse le soin de profiter du buffet soigneusement préparé par nos elfes, et d'apprécier cette soirée malgré les ondes menaçantes qui grondent jusqu'à nous. La dernière guerre nous a appris qu'il ne faut pas avoir peur de vivre. Alors retrouvons-nous autour d'un bon verre ce soir, et redoublons de vigilance demain, si vous le voulez bien.

Kingsley leva son verre pour montrer l'exemple et l'inaugura solennellement. Cette soirée visait aussi à rapprocher les sorciers de tous bords, et à encourager une solidarité trop souvent délaissée. Il recula d'un pas, retrouvant son air grave, et chercha des yeux Potter dans la foule. Il avait deux mots à lui dire.

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Dernière édition par La fatalité le Mar 27 Avr 2021 - 9:24, édité 15 fois

» Sam 27 Jan 2018 - 21:50

Bon. La demoiselle m'avait parue un peu plus jeunette de loin, mais elle n'en restait pas moins plutôt agréable à regarder. Probablement mieux que ça, même. Mon intrusion ne semblait pas l'avoir dérangée – bon point -, même si les espèces de gars coincés l'accompagnant tentaient tous de me fusiller du regard. Si je dis « tentaient », c'est parce qu'ils étaient bien trop flipettes pour mettre dans leur geste toute la rage nécessaire. Cela ne s’apparentait donc à une légère reproche que tout autre chose. Ils étaient aussi peut-être un poil scandalisé, mais c'était pas bien grave non plus. Pour ce que j'en avais à faire ...

L'inconnue se tourna donc vers moi, déconsidérant complètement ses « amis ». Je pouvais que la comprendre, entre moi et eux, y avait pas photo. On savait qui était le plus intéressant.

« - Je suis flattée d'avoir attiré votre intérêt, monsieur... ?

Et voilà qu'elle me portait déjà de l'attention. C'était bien normal, je produisais toujours cet effet. Très peu me résistaient … Ces quelques exceptions avaient juste peur de ce que j'étais ou représentais, rien d'autre, évidemment.

- Evan Jones.

Bon, j'avais oublié de lui demander son nom en lui donnant le mien. Cela me permettrait de mettre en place une tactique pour récupérer l'adresse de sa volière par la suite, mais quand nous ne serions que seuls. Ce qu'elle avança par la suite nous en donna d'ailleurs la possibilité.

- Voyez-vous, ces... nifleurs rabougris m'ont accaparé dès mon arrivée. De ce fait, je n'ai pas pu mettre mon temps à profit pour des choses plus intéressantes.

- C'est pas encore trop tard pour y remédier. À mon tour de vous accaparer, et vous allez voir que ce sera pas aussi pénible.

Comme elle avait posé sa main sur sa hanche, je passais mon bras dans le triangle que formait le sien pour l'entraîner un peu plus loin.

- À la revoyure, messieurs! Lançais-je en m'éloignant. Puis je continuais en direction de ma partenaire. Rester avec des gens comme ça, je comprend pas. C'est un coup à se pendre. Je me serais enfui depuis bien longtemps ! C'est quoi le truc, t'attendais ton prince charmant pour qu'il vienne te sauver?

Me détachant d'elle, j'eus un sourire rieur et l'interrogea à mon tour.

- Et du coup, toi, c'est quoi ton nom? »

Si elle me répondais simplement, je savais comment continuer pour obtenir ce que je voulais.

- C'est pas encore trop tard pour y remédier. À mon tour de vous accaparer, et vous allez voir que ce sera pas aussi pénible.

Evan Jones - comme il s'était présenté plus tôt - semblait être plein de vie. Tout cela allait vivement changer de ses fréquentations habituelles. Du sang neuf, ça faisait parfois du bien.

- À la revoyure, messieurs! Rester avec des gens comme ça, je comprend pas. C'est un coup à se pendre. Je me serais enfui depuis bien longtemps ! C'est quoi le truc, t'attendais ton prince charmant pour qu'il vienne te sauver?

La femme ricana. Il y avait du vrai dans ce qu'il disait. Malheureusement, tout n'était pas toujours aussi simple. Dans les faits, il y avait sa carrière en jeu. Enfin, non pas tellement, mais c'était plutôt redorer son nom de famille qui était important et essentiel ici. Elle nota également le tutoiement, ce qui l'amusa encore plus.

- M'enfuir, c'était pourtant pas l'envie qui manquait. Mais vois-tu, on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie.

Elle avait soudainement l'impression d'entendre sa mère. Elle se détestait partiellement pour parler de la sorte. La brune secoua la tête, et répondit à la dernière question du jeune homme.

- Et puis, si le prince charmant existait, je serais sans doute pendue à son bras, ajouta-t-elle en désignant son bras d'un coup d'oeil.
- Et du coup, toi, c'est quoi ton nom? demanda-t-il en se détachant d'elle.
- Amaryllis Parkinson, répondit-elle avec un automatisme certain.

Elle marqua une légère pause pour finalement regarder la soirée. Ses précédents interlocuteurs ne lui avaient pas laissé le temps de profiter de l'environnement avant de se l'accaparer. C'en avait été relativement irritant en plus.

- Donc, Evan Jones, commença-t-elle en souriant. Que faites-vous dans la vie ? Quelle est la vraie raison de ce sauvetage ?

Le sourcil haussé, elle espérait une réponse originale. L'entrée en matière du brun avait déjà fait forte impression sur elle, alors elle n'en attendait pas moins pour la suite. Quelle pression.

Date d'inscription : 21/11/2017

Voilà donc comment elle se nommait. « Amaryllis Parkinson ». C'était sûrement une de ces sang-pur pleine aux as. Y avait probablement de quoi en profiter un peu, même si je savais pas encore comment. Je trouverais bien. Quand ça m'étais utile je pouvais me montrer inventif, voir ingénieux. J'étais pas bête non plus. Ça aidait.

" - Donc, Evan Jones, que faites-vous dans la vie ?

Question délicate que j'ignorais. Elle était bien mignonne mais j'avais pas la moindre confiance en elle. J'étais pas assez débile pour balancer à qui le voulait que j'étais un petit voleur de bas-étage. Enfin, j'étais un super voleur mais je prenais pas le risque de me lancer dans de grosses casses. Fallait rester un minimum prudent. Je me taisais donc en observant le fond de mon verre. Si elle persévérait j'aurais qu'à inventer un bobard, que je bossais comme vendeur par exemple. Ou serveur. Ouais, ça avait une certaine classe.

- Quelle est la vraie raison de ce sauvetage ? Reprit-elle.

Ah, ça, c'était bien mieux ! Ça allait me permettre de faire une petite démonstration de comment je pouvais être charmant, tiens.

- Et bien Ama.

Je me coupais et me tournais vers elle.

- Tu permets que je t'appelle Ama ?

Sans attendre sa réponse je continuais, décidant qu'elle était d'accord.

- Je disais donc que lorsque je t'avais vu ... Et bien je me suis dit qu'une personne qui semblait tant s'ennuyer pourrait qu'avoir envie de passer de temps avec quelqu'un comme moi qu'ai d'autres préoccupations que parler de ses jolies chaussures vernies. Et puis j'ai décidé qu'une si jolie femme pouvait qu'être intéressante alors j'ai eu envie de montrer un peu charitable. "

Le fait que tout cela vienne d'un pari, je l'avais tut. Fallait pas qu'elle refuse de me le donner quand je le lui demanderais un peu plus tard. Puis je trouvais mon explication plutôt pas mal. Si on pouvait croire que je faisais preuve d'humour ce n'était pas totalement le cas. Je n'étais pas non plus arrogant, non, je savais juste ce que je valais.

( Jade & Evan Jones & Archie Newton )

Le Gala du Ministère

Alors que je pensais passer pour la dernière des crétines ou, au mieux, la plus saine des tarées, mon nouvel ami me regardait avec un air plutôt avenant.

- Vous, je vous adore ! dit-il après ma tirade en posant une main amicale sur mon épaule. Forcément, mon sourire ne s'en trouvait que plus grand! Franchement, je tire ma révérence face à cet exploit historique. Combien de mots par seconde sans respirer ? Trente six ?

En guise de confirmation, je secouai la tête pas peu fière, un peu comme si je le remerciais en fait. L'inconnu tentait toujours de contenir son fou-rire et ça avait le mérite de me flatter ! Je ne pensais pas avoir autant de potentiel humoristique, et c'était communicatif. Je riais aussi !

- Archie Newton, continua-t-il en tendant sa main. J'habite à Holyhead, au Pays de Galles. La maison de campagne au coin de la plage de Holyhead : c'est chez moi ! Je vous note l'adresse, attendez.

Je m'en décrochais la mâchoire. Venait-il vraiment de me soumettre son adresse? Sa véritable adresse???!!! En tous cas il la notait sur une petite serviette en papier. Pouvais-je passer prendre le thé dès demain? J'en étais capable! Savait-il que j'en étais capable?

- Et merci pour votre compliment, dit-il en me tendant la serviette. J'avoue avoir porté une attention toute particulière à me tenue. Et attendez de voir mes chaussettes !

Alerte, j'oubliai de le remercier et baissai les yeux pour observer de magnifiques chaussettes roses hébergeant des vachettes bleutées faire une sorte de danse, même qu'on aurait dit la macarena, et qu'elles étaient toutes parées d'une salade de fruit sur la tête! EX-CE-LLENT!

- Une de mes plus belles pièce de collection ! Elles vous plaisent ?

J'étais sans voix.

- ELLES SONT MAGNIFIQUES, JE VEUX LES MÊMES!!

Mon enthousiasme n'était pas feint! En vrai, ça dénotait vraiment avec les costumes sombres et poussiéreux de TOUT l'auditoire. Voilà un citoyen qui amenait de la pêche et de la couleur à ce décor pompeux! Et moi j'adorais tout ce qui sortait de l'ordinaire. Apparemment il y avait une boutique dont j'ignorais l'existence qui proposait des vêtements d'une classe supérieure. Il n'avait sûrement pas dégoté ça chez madame Guipure ou chez Tissard et Brodette... Une question me brûlait les lèvres.

- Où?! Où vous avez trouvé des chaussettes pareilles? Dites-moi, je vous en supplie! Vous avez vu ma robe? Plus banal ça existe? Enfin elle est sympa, hein, dis-je en me reluquant toute seule l'air quelque peu insatisfait, elle a des volants et tout, mais si j'avais pu trouver un truc moins passe-partout, du genre avec des hérissons qui font la chenille dans un pré multicolore, j'aurais acheté direct! Rien que pour voir l'expression des femmes les plus distinguées de cette soirée, ça aurait valu le coup non?

Ma moue me trahissait. J'étais carrément jalouse! Je me ressaisis rapidement pour rattraper mon indélicatesse.

- Merci pour la serviette! Ca c'est vraiment sympa de vot' part! Entre nous c'est pas tout le monde qui aurait accepté aussi facilement... Je dis pas que vous êtes facile hein, juste que vous êtes cool!

Calme toi Jade, tu es trop enthousiaste ma petite. Tu es concon. C'EST COOL D'ÊTRE CONCON. CHUT.

Je me raclai la gorge. J'avais pas mal choisi ma cible pour ce défi puisqu'en fin de compte, ce personnage m'intéressait beaucoup!

- Et sinon vous vous amusez bien? Vous trouvez pas cette soirée ennuyeuse? Vous avez testé les petits fours roses? Ils gonflent dans la bouche mais ils sont super bons, je vous les conseille, le temps passe un peu plus vite quand on y goûte!

Petite technique pour savoir s'il était seul ou accompagné. En toute logique il finirait bien par me dire "Je suis là avec machin qui est partie se soulager aux toilettes mais qui ne va pas tarder à revenir et bla et bla et BLA". Ou bien il me dirait 'Vous tombez bien, je suis seul et je m'emmerde comme un rat mort". La seconde option me bottait carrément plus, parce que si on pouvait tuer le temps quelques minutes supplémentaires à parler de chaussettes et animaux multicolores, cette soirée me paraîtrait nettement plus attrayante.

Quant à Evan, est-ce qu'il avançait aussi vite que moi? Je me sentais toute puissante de mon coté, mais avant de le rejoindre pour me vanter j'avais envie de profiter de cette nouvelle rencontre plus qu'atypique et bienvenue!

Jade & DM

Ce n’est pas une invitation qui permit à Adam de participer au gala organisé par le ministre Shacklebolt, même si, sans doute, à l’instar des personnes invitées, il l’aurait reçue. N’importe qui avait reçu une invitation, Monsieur le Ministre désira réunir le plus de sorciers possibles afin de s’adresser à eux directement, sans intermédiaire. Néanmoins, il veilla à être impeccable sur lui. Déjà, pour l’occasion, mais aussi pour représenter fièrement l’institution qui était la sienne depuis quelques mois déjà. En effet, la disparition de sa femme et de son fils l’ayant profondément choqué, il stoppa net sa carrière de bureaucrate pour aller en quête d’action. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à la Brigade de Police magique, de l’action, il y en a. Même si l’éventualité d’un retour des forces ténébreuses était dans tous les esprits, la vie continuait de suivre son cours et avec elle les tracas du quotidien : le vol, les agressions, les usurpations… Tout ce qui rythme la vie en société.

Aujourd’hui, c’était une mission de surveillance qui lui était confiée. Un évènement de cette ampleur nécessite un dispositif de sécurité important, d’autant plus avec les suspicions existantes quant à l’éventuel retour d’un mage noir. Adam faisait partie de la brigade qui a découvert le corps inerte de Mary Cattermole. La Brigade avait été appelée après la découverte d’un cadavre dans un appartement. Les investigations sur place ont rapidement permis l’identification de la victime. Cependant, le fait qu’elle soit né-moldue n’apparaissait pas être un élément important, à ce moment précis. Ce n’est qu’une fois que le parchemin fut découvert que cette information fut capitale. « Pour le plus grand bien ». La dernière fois qu’il avait lu cette phrase, c’était à Poudlard, dans un manuel d’histoire de la magie. Grindelwald était mort depuis des années, tué par Lord Voldemort alors qu’il recherchait la baguette de Sureau. Impossible donc qu’il ait laissé un tel message. Ce qui signifie que c’est probablement l’un de ses adorateurs qui s’en est chargé et donc qui a assassiné la pauvre Cattermole. Evidemment, dès qu’il y eut la suspicion de l’existence de mages noirs, l’affaire fut transmise aux Aurors et Adam n’en entendit plus parler.

Lorsque le Ministre débuta son discours, Adam ne l’écoutait qu’à moitié. Il était surtout concentré à observer attentivement chaque invité. Si quelque chose devait se passer lors de cette soirée, c’est le moment idéal. Il imaginait déjà les gros titres de la Gazette du lendemain si tel était le cas. Toute personne se situant dans son champ visuel était, à ses yeux, susceptible de commettre n’importe quoi. De l’élève de Poudlard, en passant par le notable du Ministère, sans oublier les vieillards déjà fortement alcoolisés.

Heureusement, le discours fut bref. Néanmoins, sa conclusion amusa le tireur d’élite : «… redoublons de vigilance demain, si vous le voulez bien ». Ce n’était pas dans la nature de Whitehouse de se reposer. D’ailleurs, il s’était dangereusement pris à boire de la potion de l’Œil Vif, sans doute beaucoup trop, mais pour le moment il tenait le coup.
Une fois la soirée débutée, Adam déambula d’un pas lent dans la salle, la traversant méthodiquement, afin de pouvoir observer tout le monde, ne serait-ce qu’une fois. Puis, une fois qu’il eut fini son tour, il recommença. C’est ainsi qu’il allait passer sa soirée.

Date d'inscription : 20/05/2018

Comme bien souvent, l'atrium du ministère était bondé. Mais à la différence de d'habitude, les strictes tenues de travail avaient laissé place à des costumes pour tous les goûts, virevoltants de droite à gauche. A ajouter à ça, une panoplie de mets étaient servis à volonté sur d'immenses buffets disposés aux quatre coins du grand hall. On pouvait voir différents groupes se former çà et là, comme lors de chaque événement mondain. En ce qui me concerne, ce genre de réception n'était pas vraiment mon genre. Cependant, si j'étais ici, ce n'était pas pour passer du bon temps en compagnie de tous ces sorciers transpirant d'insouciance au sujet des incidents extérieurs. Non en effet, si j'étais là, c'était justement pour protéger ces sorciers transpirant d'insouciance au sujet des incidents extérieurs. C'est amusant, pas vrai ? Pourtant, c'est la vérité et c'est mon choix. En temps qu'auror, il est de mon devoir de me tenir là et de veiller à ce que l'ordre soit maintenu le temps du gala, et tout le reste du temps. Je m'étais mis préalablement d'accord avec Potter, sur l'endroit où chacun de nous nous posterions, afin d'être facilement repérable en cas d'alerte. Ainsi, de là où j'étais, j'avais un contrôle parfait sur l'ensemble du périmètre qui m'avait été donné. Et jusqu'à présent, je pouvais affirmer que tout se passait bien.

Pour l'occasion, j'avais déniché un costume assez classe mais surtout le plus souple possible afin de pouvoir me mouver en toute facilité en cas d'incidents. Il n'aurait manqué que ça : que je sois coincé dans mon uniforme de bienséance factice. Je n'aimais pas m'habiller ainsi, j'avais la terrible sensation de leur ressembler à tous, ceux qui étaient vêtus comme des gens de la principauté. Et c'est ce qu'ils étaient, ou du moins, ce qu'ils se croyaient être ! Tous ces sorciers et sorcières de bonnes familles. Ils se pavanaient dans leurs costumes et leurs robes qui coûtent des bras, tandis que moi, je me contentais de ce que je pouvais avec ma situation financière des moins simples. J'aimerais bien voir leurs têtes si je leur disais que j'avais acheté cette tenue dans une boutique moldue à bas coût. Mais qu'est-ce que cela m'apporterait ? De la satisfaction ? Pensez-vous ! Je n'en ai strictement rien à faire. En ce qui les concerne, rien ne me satisferait à part peut-être s'ils se trouvaient le plus loin possible de moi. Mais encore une fois, ce n'était pas ici que j'allais profiter de ça.
Tiens d'ailleurs, il y avait là le fils Malefoy. La pire des pestes celui-là. Je me souviens encore du jour de son passage au Magenmagot. J'étais là quand lui et sa mère avaient été graciés. Quelle honte ! Ils méritaient d'aller à Azkaban, eux, tout comme les autres mangemorts ! Malheureusement, justice avait soi disant été faite, et je n'avais pas eu mon mot à dire. J'étais déchaîné ce jour-là, comme beaucoup d'autres d'ailleurs. C'était un scandale ! Le pire était peut-être que je devais me farcir sa présence malsaine à chaque événements semblables à celui-ci... Le comble ! Tout ce que j'attendais, c'était le jour où il ferait la moindre petite erreur. Et ce jour-là, je serai prêt. Il n'aura pas d'échappatoire cette fois et je veillerai personnellement à ce qu'il rejoigne sa place qui lui était déjà attribuée à Azkaban. Il en avait ma parole.

Cela étant, il se tenait pour le moment à carreaux et je détournai mon regard de sa blondeur importune. Tout le monde semblait épanoui, même après les paroles troublantes du Ministre, et je trouvais ça aberrant. Mais qu'importe ? Je n'étais pas là pour dicter leur conduite, mais bien pour garder un oeil sur eux. Je me permis tout de même une pause de cinq petites secondes, le temps de m'attraper un verre de jus de fruit, pour les vitamines. Pas d'alcool pour moi alors que j'étais en plein service. Je me devais de garder l'esprit clair pour être prêt à tout moment.
Et je l'étais, prêt. J'étais toujours prêt à chasser les forces du mal.

Le Ministère de la Magie était bien trop bondé à son goût aujourd’hui. Des gens discutaient de tous côtés, goûtaient les différents mets mis à disposition, semblaient insouciants malgré le discours qu’avait prononcé le Ministre. C’était pour cette dernière raison que les agents du Ministère se devaient de surveiller tout ce beau monde. On ne savait jamais ce qui pouvait tomber sur la tête des sorciers, surtout en ces temps troublés.

Dès son entrée dans la salle, bien avant tous les invités, Elza s’était adossée à un mur, près d’un buffet. Endroit stratégique pour observer la foule, mais également pour passer le temps en grignotant quelques petits fours. Elle regardait passer les verres d’alcool d’un air larmoyant, dépitée d’être en service. Peut-être cela lui aurait-il permit de supporter tous ces gens autour d’elle.

Certains sorciers avaient bien tenté de lui faire la conversation, mais le visage sombre de Elza et quelques politesses avaient suffi à créer une conversation totalement inintéressante. Depuis la mort de son mari, elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de participer à des événements mondains des sorciers. Il était son seul lien avec les grandes familles de Sang-Purs. Mais lorsque ses parents exigeaient qu’elle assiste aux soirées Moldues, c’était une toute autre affaire. On ne disait pas non à sa mère, surtout lorsqu’elle avait dans l’optique de la remarier. Et puis, les Moldus étaient si… innocents de ce qu’y avaient pu se passer. Elle parvenait presque à vraiment en sourire lorsqu’elle les côtoyait.

Qui disait gala disait tenue appropriée, même pour les personnes en service tels que les Aurors. Se battre et protéger ces sorciers en belle robe n’était pas une mince affaire. Elle avait tenté de dénicher la tenue la plus pratique pour l’occasion, sans pour autant trop sortir du lot. Elle était plutôt contente de sa trouvaille et saurait quoi mettre si l’occasion se représentait. Il valait mieux toujours être prêt à n’importe quelle situation.

Avec un soupir d’ennui à fendre le cœur, elle attrapa un énième petit four qu’elle porta à sa bouche. Difficile de dire combien en avait-elle avalé ce soir. Beaucoup sûrement. Mais ce n’était pas la faim qui la faisait manger, non, c'était l’ennui. Mâcher occupait très bien l’esprit, lorsque l’on savait se concentrer sur cette action, sans pour autant perdre de sa vigilance bien sûr.

Earleen n'avait pas vu l'heure passer. Elle était revenue tard de son travail, et alors qu'elle s'apprêtait à se poser enfin après cette longue journée, elle avait remarqué le carton d'invitation au gala du Ministère. Elle avait paniqué, puis s'était changée en vitesse avant de se rendre au Ministère. Résultat, elle était arrivée en retard. Lorsqu'elle avait reçu l'invitation, elle s'était demandé pour quelle raison elle avait été conviée à cette réunion, et en arrivant, elle s'aperçut que personne n'avait vraiment d'idée non plus. De plus, à cause de son retard, elle avait raté le discours du Ministre de la Magie.

Après s'être faufilée parmi la foule, elle repéra un de ses collègues de Gringotts et l'interrogea au sujet du discours.

— Oh, pour l'instant, nous ne savons rien de concret, lui apprit-il. Le Ministre nous a juste souhaité la bienvenue, mais nous ignorons encore de quoi il souhaite nous parler.

Earleen le remercia et s'éloigna. Ce que le Ministre avait à dire devait être d'un importance capitale, pour inviter autant de monde et ménager le suspens. En zigzaguant entre les différents groupes qui s'étaient formés, la sorcière repéra le buffet, contre un mur de la salle. Elle s'approcha et récupéra un verre de bièrraubeurre, qu'elle porta à ses lèvres.

Elle observa la foule. C'était dans ces moments là qu'elle se rendait compte du peu d'attaches qu'elle avait. Excepté son cousin et ses quelques relations du travail, Earleen n'était décidément pas du genre sociable. Il fallait dire que sa timidité ne l'aidait pas beaucoup. Ici, tout le monde semblait connaître tout le monde et parler avec les gens aisément, mais ce n'était pas son cas.

Et peut-être pas celui de cette femme, qui était adossée près du buffet. Comme Earleen, elle semblait un peu à part et regardait les convives d'un visage neutre. Quand elle tourna la tête, elle aperçut la blonde et lui adressa un sourire. Earleen lui retourna. Et le contact s'arrêta là, puisque l'autre sorcière avait de nouveau détourné les yeux et qu'Earleen n'aurait jamais osé aller vers elle pour entamer une conversation.

» Mer 12 Sep 2018 - 9:47

Galla du Ministère - Amelia Lockwood

Waw. Il y avait du monde. Évidemment, Amy était venue. Elle ne raterait pour rien au monde une soirée. Même si l'événement qui avait emmené tout ses sorciers ici étaient loin d'être réjouissant ...

Un nouveau sorcier noir dans le monde magique. Après Gellert Grindelwald et Vous - Savez - Qui, encore un ! C'était vraiment scandaleux de couloir embêter les gens comme ça. Heureusement, ce n'était pas ce soir qu'il faudrait combattre. Non, ce soir, comme l'avait dit le Ministre, on était là pour s'amuser. Et cela concernait très bien à Amy.

Le Hall du Ministère était somptueux. Vraiment. Et puis, avec tous ses gens réunis qui parlaient et dansaient, c'était une soirée réussie. Pauvres agents de sécurité ! Ils devaient vraiment s'ennuyer comme des rats morts. Surveiller la fête sans y prendre part, cela devait être un supplice ! Heureusement qu'Amy n'était pas agente de sécurité. Non, Amy enchaînait les petits boulots à l'époque et vivait chez sa mère. Il faudrait vraiment qu'elle se trouve un vrai métier ...

L'ancienne serdaigle alla chercher un verre près d'un des serveurs et lui offrir un de ses plus beaux sourires, qu'il lui rendit. Voilà un métier qui lui correspondait plus ... Amelia Lockwood, serveuse. Là, au moins on faisait partie de la fête.

Amy était magnifique ce soir ( comme d'habitude, dirait - elle ), aussi ne s'étonna - t'elle pas de se faire inviter à danser. Elle ne savait pas qui il était, elle avait juste envie de se détendre et relâcher la pression. Drôle d'idée si on se disait que cette soirée avait été organisée pour informer les sorciers du danger qui les menaçait. Personne n'était en sécurité. Mais Amy avait d'autres choses à faire pour le moment que de s'occuper d'assassins sorciers. Ils aimaient vraiment gâcher les fêtes, ceux là.

Heureusement, pas ce soir. Rien ne viendrait troubler la quiétude de la brune en robe rouge pas très sage, dans les bras du bel inconnu. Oui, demain elle s'occuperait des méchants ... Il y avait un moment pour se battre, et un autre pour se délecter des regards que l'on portait sur sa silhouette enrobée d'une robe écarlate, à la jupe fendue qui prolongeait ses jambes à l'infini. Amy était belle, et elle le savait.

Codage par Libella

Date d'inscription : 19/08/2018

Gala du Ministère

Gemma & ses songes

Gemma déambulait dans la salle de réception, un verre qu'elle ne parvenait à finir à la main. Les sorciers qui l'entouraient s'amusaient, discutaient, dépensaient joyeusement leur temps sans se préoccuper de ce que le Ministère venait de leur confier. S'ils avaient bien saisi la partie « profiter de la soirée et du buffet », ils avaient eu tendance à oublier tout ce qui la précédait, soit « méfiez-vous, nous sommes en grand danger ». Et on osait s'étonner que certains essaient de prendre le pouvoir. Rien d'incohérent pourtant au fait qu'un berger arriviste veuille contrôler un troupeau d'ignares.

La sorcière, plus lucide que ses contemporains, ne se laissa pas aller à une quelconque débauche et préféra se concentrer sur ce qu'on venait de leur apprendre. Enfin, apprendre … Qu'avaient-ils déclaré qu'ils ne sachent pas déjà ? Quelques détails sans importance. Leurs mots et révélations n'étaient pas exceptionnels. Seulement, un discours public par Shacklebolt en personne qui confirmait ces faits leur donnait une tout autre ampleur. Il ne s'agissait plus de rumeurs mais bien d'informations avérées, reconnues et assumées par le gouvernement. C'était si rare que ça ne pouvait être néglige.

La serpentard restait sceptique face à l'annonce de l'existence de Gustav. L'Angleterre avait combattu Voldemort – deux fois – et pourrait bien affronter un nouveau leader et son armée obscure s'il le fallait. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ait su apprendre de ses erreurs passées afin de les éliminer au plus vite. Après tout ils s'étaient laissés surprendre par le retour de Tom Jedusor, la preuve en était son cours règne, alors que tout le laissait présager. Les duellistes devraient être plus réactif et cette fois-ci ne pas nier la menace.

Ce qui l'inquiétait, c'était ce que cachait le Ministère. Elle n'avait strictement aucune confiance en eux. Leurs aveux dissimulaient forcément d'autres découvertes qu'ils voulaient garder confidentielles. C'était toujours ainsi qu'ils fonctionnaient, donner au peuple de quoi se nourrir en le mettant faussement dans le secret, le divertir, et il oubliait l’essentiel. C'était d'une facilité déconcertante, et le pire, c'est que ça ne fonctionnait que trop bien.