La nuit ou quelques heures

» Lun 19 Nov 2018 - 1:34

La rouquine – quel était son nom déjà ? - nous mena jusqu'à chez elle, trajet sans grande conversation mais ce n'était pas pour ça que nous nous étions trouvés. Rien que l'extérieur de sa baraque laissait présager que celle-ci devait être plutôt agréable. Elle avait des gallions quoi, et pas qu'un peu. De toute manière ça se ressentait à son allure et sa manière d'agir. Soit ça soit elle se la jouait bourge. Si c'était le cas elle était plutôt douée.

Mes impressions se confirmèrent quand elle ouvrit la porte et que je pus entrer. C'était pas aussi luxueux que j'avais pu l'imaginer, mais sans être non plus comparable avec mon appartement à moi. Quoi-que, ce dernier point changerait bientôt. Faute d'avoir un chez-moi impressionnant, j'aurais d'autres lieux … Et ma demeure suivrait rapidement. Je touchais mes rêves nouveaux du doigts, conscient que je ne tarderais pas à les concrétiser. Mon existence reprise en main j'étais le seul décisionnaire. Tout ne tenais désormais qu'à moi et ma détermination. J'étais en bon chemin pour réussir et ne fléchirais pas.

La demoiselle me proposa un verre, et je ne refusa pas. La suite de la soirée ne laissait aucun doute quand aux activités qu'elle contiendrait, peu importait si ça n'arrivait pas dans l'instant. Savoir que je partagerais un moment (une nuit ou quelques heures, comme je le lui avais proposé) avec elle me suffisait, il n'était pas nécessaire de se hâter. Comme on disait, tout venait à point à qui savait attendre. Ça ne marchait absolument pas avec moi étant donné que j'étais un éternel impatient, mais peu importe.

Ne sachant que boire je lui demandais la boisson la plus forte que contienne ses placards. J'espérais qu'elle n'imagine pas – quoi-que, ça m'était égal – que je le réclamais pour l'impressionner ou quoi que ce soit. Ce n'était pas par mon débit de boisson que j'allais prouver ma virilité ou quoi que ce soit dans le genre. Je ne devais rien à personne.

Je m'étais installé sur un fauteuil sans trop me gêner, sans cesser de fixer mon hôte. Attendant qu'elle me serve je me décidais à m'amuser un peu, qu'elle n'ait pas entre temps idée de fuir (ou me vire, étant donné qu'on était chez elle).

"- Et toi, de quoi t'as envie ? "

Peut-être que je ne parlais pas que d'alcool, mais elle le prenait comme elle voulait ...

» Lun 26 Nov 2018 - 19:07

LA NUIT OU QUELQUES HEURES

Evan Jones

Un transplanage plus tard et Rosalind ouvrait la porte de son appartement, avec un peu plus de maladresse qu'à l'ordinaire, il faut bien le dire. La douce ébriété qui l'enveloppait rendait ses gestes plus incertains. À moins que ça ne soit la proximité du corps masculin qui se trouvait à quelques centimètres à peine de son dos. Pour finir, elle parvînt à faire tourner sa clé dans la serrure et invita sa conquête du soir à la précéder.

Elle l'observa évoluer dans le salon, laissant son regard curieux traîner sur ses meubles, livres et bibelots. Sans attendre qu'il s'installe, elle se dirigea souplement vers le coffre gravé qui lui faisait office de bar. Quand elle lui demanda ce qu'il voulait boire, le Sorcier lui réclama ce qu'elle avait de plus fort. Son alcool le plus fort... Vraiment? Penchée en avant, sa main se porta vers une petite bouteille qu'elle extirpa du coffre. Si il voulait de l'alcool pur, il allait être servi... De l'eau-de-vie, de la mirabelle. C'était ce qu'elle avait de plus fort et, pour peu qu'on soit amateur, c'était une bonne cuvée. Elle lui servit le fond d'un verre et s'approcha du fauteuil dans lequel il avait fini par s'asseoir. Souriante, elle l'observa quelques secondes. Il dégageait toujours cette assurance insolente qui lui avait plu de prime abord, mais, curieusement, il semblait y avoir autre chose aussi. Comme si il doutait qu'elle décide d'aller jusqu'au bout.

Elle s'installa sur l'accoudoir du fauteuil, le buste tourné vers lui et le verre qu'elle lui destinait toujours dans sa main.

- Et toi, de quoi t'as envie ?, lui demanda le Sorcier, une lueur joueuse allumant son regard.

Amusée, elle inclina la tête, avant de répondre, légère:

- Tu dois bien t'en douter... non?

Puis elle avala une gorgée d'eau-de-vie avant de se pencher vers son invité, ses lèvres frôlant la commissures des siennes.

- C'est de l'eau-de-vie. Tu veux goûter ?

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley

Date d'inscription : 21/11/2017

La nuit ou quelques heures

Avec Rosalind Fawley

La rouquine jouait pas sur les demi-mots ou les sous-entendus. Ou alors rien de trop dissimulé. Autant dire qu'elle était claire dans ce qu'elle voulait. J'avais pas à faire seul le jeu de séduction. Et puis, quel jeu de séduction ? Tout était déjà décidé, ne restait plus qu'à agir. Ce que je me ferais un plaisir d’exécuter. Elle aussi (il fallait être deux), j'en était sûr et certain.

" - Tu dois bien t'en douter... non?

Effectivement, j'en avais quelques idées. Mon sourire s'étira alors que j'observais son visage. J'étais lucide, ayant à peine bu, et ma vision était elle aussi toujours claire. Alors je pus constater qu'elle était mignonne quand même, la miss. Ses boucles aérées et son joli teint me plaisaient vraiment bien. D'autant plus sa belle bouche encore humide du liquide qu'elle venait d'avaler qui s'approchait délicieusement de la mienne. Je louchais sur les quelques gouttes qui l'ornaient.

- C'est de l'eau-de-vie. Tu veux goûter ?

- Ouais, soufflais-je sans conviction, sans croire en ma réponse puisque je ne comptais pas boire quoi que ce soit. Je décidais plutôt de poser une main à l'arrière de son crâne, passant mes doigts à travers ses mèches, pour l'attirer plus près de moi encore. Jouant avec ses cheveux, j'attendais encore un instant. Puis sans plus évaluer je plaquais mes lèvres contre les siennes pour l'embrasser. Je ne m'attardais pas, ne me jouant d'elle que quelques longues secondes.

Me détachant de son corps, je respirais longuement quelques secondes avant de me saisir de sa bouteille pour ingurgiter de grandes gorgées directement au goulot. L'alcool brûla ma gorge, sensation agréable que je ne connaissais que trop bien. La chaleur qui m'emplissait se dissipa bien vite. Je levais ma main tenant le contenant, l'autre étant descendu jusqu'à la taille de mon hôte.

- C'est plutôt pas mal ton truc. "

Puis je le reposais directement au sol, ne voulant pas qu'elle m'encombre, avant de recommencer à fixer Rosalind.

LA NUIT OU QUELQUES HEURES

Evan Jones

Un courant électrique navigua le long de sa nuque quand son invité glissa sa main entre ses boucles rousses. Puis, d'une légère pression, il l'attira à lui et l'embrassa. Sa bouche collée contre celle de son Sorcier, Rosalind répondit à son baiser avec un soupir de satisfaction. Elle ne prêtait plus aucune attention au verre d'eau de vie qu'elle tenait en main, son contenu se déversant allègrement sur le tapis. Elle-même était à deux doigts de glisser de son accoudoir, son corps penché vers celui du jeune homme, déséquilibrée par une double ivresse. Pour finir, elle lâcha le verre qui roula, intact et sans fracas sur la surface molletonnée du tapis, et profita de sa main libre pour prendre appui sur la poitrine de son compagnon. Quand leur baiser prit fin, les joues pâles de Rosalind avaient pris une légère couleur rosée.

- C'est plutôt pas mal ton truc.

- Mmm, souffla-t-elle, le regardant boire quelques gorgées à même la bouteille.

Elle se mordit la lèvre inférieure quand elle sentit de nouveau le regard de son invité se poser sur elle. Lentement, elle se redressa et lui fit face, son genou prenant place entre les jambes du Sorcier. Dans un geste fluide, elle ôta son haut, laissant apparaître sa poitrine nue, à quelques centimètres à peine du visage du jeune homme. Doucement, elle ôta une à une les épingles qui retenaient son opulente chevelure. Elle resta ainsi quelques secondes, immobile, jaugeant l'effet qu'elle produisait sur l'inconnu. Puis elle passa une main dans la tignasse dépeigné du jeune homme avant de le repousser contre le dossier du fauteuil. Ce fut elle qui fut l'initiatrice de ce second baiser, qu'elle fit durer jusqu'à ce qu'elle ait le souffle court.

Par Merlin, comme ça lui faisait du bien. Depuis combien de temps n'avait-elle ressenti ce genre de chaleur ? Depuis... Depuis Lucciano. Alors que ses mains s'étaient glissé sous le pull du jeune homme, elle chassa vivement l'image de l'Italien et se leva, toujours torse nu. Un peu titubante, elle traversa le salon jusqu'à sa chambre, et, dans l'embrasure, elle se tourna vers son convive.

- Tu viens ?

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley