Adélia n'est pas du genre à refuser un défi, tout au contraire. Il n'est pas bien difficile de la coincer pour lui faire faire ce que l'on veut, lorsque l'on sait y mettre les formes. Dès qu'elle a reçut son invitation, la jeune femme a foncé, tête baissée, sans trop y réfléchir. Elle y a vu une occasion de s'amuser et, aujourd'hui, elle s'en frotte les mains.

Ce n'est pas le lieu qu'elle aurait préféré découvrir en arrivant dans l'Escape Game. Un bureau, ce n'est pas très original, ni très intéressant. Les créateurs du jeu aurait tout de même pu faire un effort. En sortant d'ici - parce qu'elle sortirait d'ici au plus vite, bien déterminée à gagner - elle toucherait un mot aux organisateurs.

La pièce était jolie et très décorée, elle ne pouvait enlever cela au décor. Un froncement de nez répondit toutefois à tout ce matériel d'écriture et ces immense bibliothèques remplies de livres. Un bureau quoi. Elle n'aimait vraiment pas cette idée de pièce dans laquelle on ne pouvait que travailler. Il y avait rarement quelque chose d'intéressant à faire dans ce genre d'endroit.

En lisant la lettre qu'on lui a laissé, Adélia lève le nez vers le plafond. Trop petite, il faudra sûrement utiliser ce beau fauteuil si des indices s'y trouvent vraiment. Elle espère que l'indication entre ses murs parle de la pièce en elle-même, ce serait bête de devoir casser tous ces murs pour découvrir qu'il n'y avait pas de compartiment secret. Ou alors, derrière les tableaux. Ce qui n'était pas une cachette des plus originales.

Elle s'intéressa finalement "au sol", que la lettre mettait en valeur. Il y avait bien sûr le tapis, et une pensine qui reposait dessus. Le reste était surélevé, il devait donc s'agir d'un de ses deux objets, ou des deux. Morte de curiosité, n'ayant jamais pu vraiment approcher une pensine de sa vie, elle choisit plutôt de se diriger vers elle.

Adélia se laissa tomber sur le sol et attrapa sa nouvelle baguette - parce que, oui, malgré le long temps d'attente, Ollivander avait finit par la réparer - pour en effleurer la surface.

Malgré tous les tourbillons qu'elle pouvait créer dans la pensine, rien ne lui vint. Peut-être fallait-elle une formule spécial - ou quelque chose du genre - pour l'activer. Malheureusement, elle n'en avait pas connaissance, ce qui réduisait son champ d'action avec cet objet. Avec une moue, elle souleva l'objet en espérant trouver quelque chose avant de le reposer. Il valait mieux passer à autre chose que perdre ainsi son temps.

Toujours sur cette optique du sol, Adélia décidé plutôt de s'occuper du tapis. A plat ventre sur celui-ci, elle sonda chaque millimètre du tissu tissé en cherchant un signe, une bosse ou quelque chose qui aurait pu lui indiquer l'emplacement d'un indice, toujours très attentive aux détails - enfin, quand elle en avait l'envie, comme aujourd'hui, pour gagner. Elle finit par se lever pour avoir une vue d'ensemble sur l'objet qui recouvrait le sol. Peut-être un indice était-il caché dans son dessin ?

Adélia n'avait jamais aimé perdre et ce ne serait pas aujourd'hui que cela commencerait. Elle souleva chaque coin du tapis avec attention avant de se décider à écarter la pensine et le rouler en entier pour découvrir le sol en-dessous. Normalement, si quelque chose s'y cachait, elle ne pourrait que le découvrir. Mais avec sa chance, elle était encore sur la mauvaise piste. Du Adélia tout craché quoi.

Une danse de la joie improvisée par Adelia répondît à la découverte de cet indice. S’agitant sur le parquet avec des gestes désordonnés, le sourire aux lèvres, elle finit tout de même par se reprendre. Il s’agissait ici de ne pas perdre trop de temps pour espérer gagner cette course. Elle aurait tout le temps de fêter sa victoire autour d’un verre en riant de l’air déçu de ses adversaires.

Après avoir découvert la cache, elle s’était empoigné du flacon pour l’examiner. Peut-être qu’elle n’avait jamais utilisé de pensine, mais elle savait à peu près comment s’en servir et avait entendu parler des souvenirs, ces drôles de liquide pas très liquide qui permettaient à leur détenteur de revivre des moments de leur vie grâce à l’étrange bac. Elle était plutôt contente de voir enfin à quoi cela ressemblait, elle n’avait jamais réussit à s’en faire une idée précise.

Il lui fallut un temps avant de se souvenir d’où elle avait posé la pensine pour dégager le sol du tapis. Elle se rassit une nouvelle fois au sol devant l’objet, décidée à résoudre ce mystère. Elle était quasiment sure de ce qu’elle faisait, mais elle préféra verser doucement le liquide dans le bassin. Ce serait vraiment trop bête de tout utiliser s’il s’avérait que sa déduction était fausse.

C’était une étrange expérience de voir l’eau ainsi se troubler pour laisser place à une image. Cet étrange liquide était presque envoûtant, avec ces douces arabesques argentées qui s’enroulaient paresseusement au milieu de la bassine. Adélia n’étais pas sûre de nécessité l’emploi d’une pensine, mais rien que pour avoir le droit à cet étrange valet, cela valait le coup. Mais cela coûtait sûrement cher et.... elle n’avait pas énormément de gallions non plus.

Elle finit par se reconcentrer sur l’image. Une jolie petite fille blonde, avec sous le bras un livre. Elle n’avait pas beaucoup de goût, mais Adélia passa outre. Ce n’était pas vraiment ce qui l’intéressait à cet instant. Que devait-elle chercher ? Une représentation de cette fille ou le livre qu’elle tenait ?

Elle choisit de s’intéresser d’abord à la - trop grande pour le bien d’Adélia - bibliothèque qui couvrait l’un des murs de la salle de l’Escape Game. A quelques pas des étagères, elle leva le nez pour passer en revu chaque rayon, décidée à trouver un livre bleu aux lettres dorées inscrivant le titre « Alice au pays des merveilles ». Ce ne devait pas être si compliqué de trouver un bouquin.

Adélia s'empara du livre pour y découvrir une page cornée. Tiens, la plupart des amoureux de la lecture disaient sans cesse qu'il fallait garder les livres en bon état. Ils n'auraient pas aimé voir ce qu'elle avait fait subir à ses livres de cours. Dans cet Escape Game, ils semblaient avoir les mêmes scrupules qu'elle - donc aucun - à abimer un livre. Ce qui était preuve de bon sens.

En voyant l'illustration, elle prit du temps pour réfléchir. Il lui fallait donc trouver ce lapin-ci ? Plusieurs options s'offrir à l'esprit de la jeune femme. Elle avait remarqué des statuettes animales, il pouvait s'agir de l'une d'elle. Mais examiner la cheminée sculptée pouvait être utile… Ou encore le tableau de paysage, dans lequel un lapin n'aurait pas été déplacé, malgré ses étranges yeux rouges.

Elle finit par se décider à chercher parmi les différentes représentations animales. Il y a avait de nombreuses statuettes - un peu trop nombreuses à son goût - mais il était bien possible qu'elle y trouve son compte. Elle s'approcha donc d'elles, dépitée devant le nombre d'objets qui existaient. Pourquoi devaient-ils créer autant de statues ? Mais elle ne se découragea pas et les inspecta une par une, décidée à trouver ce foutu lapin.

Vraiment ? Une Mornille ? Pourquoi ces gens-là lui offrait une Mornille ? Pas qu’elle disait non à une pièce - oh non, pas elle, au contraire - Mais elle ne comprenait vraiment pas ce que cette objet faisait-là, où devait-il l’emmener.

Désespérée, sans aucune idée de ce qui pourrait l’amener à trouver le prochain indice, elle revint au centre de la salle. Elle tourna sur elle-même en englobant du regard tous les détails - ou du moins ce qu’elles pouvaient - de la pièce. On y trouvait beaucoup d’éléments, mais difficile de savoir lequel pouvait mener au prochain indice. Si cela tardait trop, elle n’aurait qu’à retourner sans dessus-dessous la salle entière jusqu’à trouver des indices.

Adélia se serait bien tournée vers les tiroirs, après tout, ils étaient fermés à clé. C’était dans ce genre d’endroit qu’on mettait de l’argent. Mais elle avait l’intuition qu’on lui aurait donné la clé dans ce cas-là. Donc il s’agissait d’autre chose.

Elle finit par se tourner vers les coupes et médailles qui reposaient parmi d’autres bibelots. Après tout, les récompenses comme celles-ci étaient faites des mêmes métaux que là monnaie, bronze, argent et or. Cet indice pouvait bien mener à ces objets. Elle se mit donc en tête de fouiller les jolies objets brillants. Elle n’avait jamais gagné de coupes ou de médailles. Mais ce devait être quelque chose de vraiment sympathique.

Si elle ne s’attendait pas à tomber sur quelque chose au cours de cet espace game, c’était bien sûr un Niffleur, cet adorable animal auquel on la comparait souvent à cause de son léger - très léger - goût pour l’argent. Pourtant, il se trouvait bien là, à la regarder de ses deux jolies bille sombres et brillantes qui lui servaient d’yeux.

Un rire s’échappa des lèvres d’Adélia lorsque l’animal lui sauta dessus pour lui arracher sa pièce brillante. Le Niffleur avait vraiment tout compris à la vie. C’était bien dommage que des sorciers l’exploite aussi souvent. Il ne le méritait vraiment pas.

- Bah alors mon joli ? On est un brin voleur ?

Adélia rejoignit la cheminée sur laquelle il s’était posté. Elle se planta devant lui, qui la fixait, sûrement curieux, ou bien méfiant. Elle savait qu’il n’était pas chose aisé de reprendre ce qu’un Niffleur avait pris. Et il était hors de question qu’elle lui fasse du mal. Mais tout de même, si on lui avait donné cette Mornille... il devait bien s’agir de quelque chose d’important pour l’Escape Game.

Avec un sourire qu’elle voulait rassurant, elle tendit les mains vers l’animal, décidée à tenter de l’attraper. Mais elle ne se faisait guère d’illusions sur ses chances de réussir.

Le membre 'Adélia Flores' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Pile ou Face' :

Il était bien dommage que le Niffleur s'enfuit ainsi. Mais Adélia n'était pas du genre à étouffer le libre arbitre des animaux. Jamais elle ne l'aurait empêché de se faire la malle. Elle s'était donc plus penché vers ce qu'il avait laissé tombé dans sa fuite. Elle y avait perdu une Mornille, mais gagné une clé. Un indice qui pourrait très bien se révéler important.

Son premier réflexe avait bien sûr était de se précipiter vers la porte. Après tout, c'était la serrure la plus évidente à inspecter. Mais cela aurait été bien trop facile. Malgré tous ses efforts pour l'y insérer, rien ne marchait. Avec un feulement de rage, elle se tourna dos à la porte qui lui résistait pour inspecter le reste du bureau. Il devait bien exister un autre objet à serrure quelque part dans cette pièce. Cette clé était le seul indice qu'il lui restait, elle ne pouvait se permettre de le laisser filer.

Son regard se porta finalement sur les différents tiroirs du bureau installé au milieu de la pièce. Il fallait dire que le meuble n'était pas des plus avenants. Beaucoup trop de matériel d'écriture et de paperasses. Mais ses tiroirs pouvaient très bien convenir à la clé qu'elle tenait désormais.

Déterminée à insérer cet objet quelque part pour découvrir quelque trésor, elle s'accroupit pour inspecter chaque tiroir en essayant la clé sur chaque serrure. A force, elle trouverait bien le bon.

A chaque nouveau tiroir tiré et espace vide découvert, Adélia se sent de plus en plus de mauvaise humeur. Vraiment ? Tout ça pour ça ? Elle n'apprécie vraiment pas être ainsi prise pour une idiote. Si jamais il ne lui reste aucun indice pour parvenir à la fin de cet Escape Game, elle compte bien se plaindre à le direction et faire une très mauvaise publicité à l'établi…

Il faut croire qu'elle a parlé trop vite, puisqu'elle finit bien par découvrir quelque chose. Un double fond. Difficile à dicerner du premier coup d'oeil, mais elle a finit par prendre le rythme. Deûis qu'elle est entrée dans la pièce, elle a l'impression que son esprit s'est aiguisé. La pression rend peut-être plus intelligent. Ses professeurs de Castelbruxo n'ont jamais dû trouver la bonne pression, dans ce cas-là.

A force de tourner dans tous les sens, elle a bien finit par photographier une bonne partie de la pièce. Pas bien difficile de se souvenir des différents détails qui imprègnent la pièce. Alors, d'un pas guilleret, elle rejoint la bibliothèque près de laquelle un grand tableau est accroché. Un tableau représentant un magnifique paysage printanier... Pas de doute, cet étrange miroir doit la mener à cet endroit, Adélia en est certaine.

Vraiment, cet Escape Game commence à la faire tourner en bourrique. Elle se sent impatiente d'en finir. Elle sent peu à peu son cerveau se transformer en compote. Trop de réflexion n'amène rien de bon à son humble avis. Alors, elle se promet plutôt d'aller boire un coup dès qu'elle sera sortie d'ici. Et le plus tôt sera le mieux.

Adélia tourne un peu trop à son goût. Une fois à droite, une fois à gauche, puis on retourne en arrière. Elle va devenir folle, elle le sent bien. Surtout lorsqu'elle découvre cette énigme. C'est vrai qu'elle n'a que ça à faire, résoudre ce petit bout de phrase. Rien de bien intéressant, ces mots alignés pour lui faire tourner le cerveau un peu trop vite à son goût. Cela demande un peu trop d'efforts. Beaucoup trop en fait.

Après un long moment de réflexion, elle finit par penser qu'elle tient le bon bout. Le feu, lorsqu'il est encore vif, consume tout sur son passage. Mais dès lors que l'on asperge les flammes d'eau, elles s'éteignent. Aux yeux d'Adélia, il s'agit là de la réponse la plus logique à cette énigme. Et où mieux que dans une cheminée peut-on trouver un feu. Elle s'assoit donc par terre, juste devant le foyer pour fouiller l'espace restreint.

Rien. Il n'y a rien. Pourtant, ce n'est pas faute de chercher. Elle a sûrement retourné toutes les braies cinq fois et toutes les cendres étalées autour de la cheminée témoignent de son ardeur. Elle n'a pas prit le temps de se regarder dans un miroir, mais elle est sans doute recouverte de suie. Elle aura bien le temps de s'essuyer le visage en sortant de cette salle, il ne faut pas ainsi douter , mais se concentrer sur sa tâche. Trouver le prochain indice ne peut pas être si difficile, sûrement pas pour elle qui a réussit si bien les autres épreuves…

Adélia finit par remarquer qu'il n'y a pas de flammes vives dans la salle. Aucun feu n'est allumé, ce qui aurait pourtant bien mieux convenu au dernier indice. Même pour l'éclairage, cela aurait donné une ambiance particulière au bureau. Bien plus sympathique. Il faudrait en toucher quelques mots une fois sortie d'ici. En attendant, peut-être la clé de son problème se trouvait-elle là : allumer un feu dans la cheminée. Qui ne tentait rien ne pouvait obtenir un quelconque résultat. Il valait mieux essayer de parvenir à quelque chose.

Elle se saisit de sa baguette, bien trop heureuse de s'en servir, maintenant qu'elle était dans un bon état. Un mouvement du poignet suffit à jeter un sort et le foyer s'anima soudain lorsque des flammes y prirent vie.

Avec un cri de rage, Adélia se laissa tomber en arrière. Allongée sur le dos, elle fixa le plafond, une grimace sur les lèvres. Pourquoi fallait-il que ce soit si compliqué ? Pourtant, elle sentait qu’elle tenait la bonne initiation. C’était la cheminée, la clé. Quant à savoir par quel bout s’en servir... c’était bien plus difficile. Le feu. C’était bien gentil, mais ça ne l’aidait pas des masses.

Elle fit tournoyer sa baguette entre ses doigts, pensive. Elle avait l’horrible impression d’avoir du vide à la place du cerveau. Trop de réflexion tue la réflexion. Mais elle se le répétait déjà depuis un moment cet Escape Game n’était peut-être pas une si bonne idée. Mais Adélia n’était pas du genre à résister à un défi.

Elle finit par se redresser. Il n’était pas question qu’elle abandonne. Cela aurait été bien mal la connaître. Peut être bien qu’elle ne trouverait pas, mais au moins, elle aurait essayé de toutes ses forces.

Elle approcha son visage des faibles flammes qui dansaient dans l’âtre. Qu’est ce qu’elle pouvait bien en faire ? Une question bien compliqué, auquel elle n’était pas sure d’avoir la réponse. Serrant sa baguette entre les doigts, elle l’agita au-dessus des flammes, sans grand espoir. Elle utilisa la magie pour les aviver, les grandir, espérant y déceler quelque chose.