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Magic Never Dies :: Oubliettes :: Archives :: RPG abandonnés
 
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» Mer 5 Sep 2018 - 1:29    
 
L'inconnu du bar.
Adélia&Kalis.


Écrire n'était plus simplement une passion pour Kalis.
Quand on écrit excessivement comme lui, non plus seulement à ses heures perdues, mais en plein milieu de la nuit, ou en sortant d'un cauchemar, ou en même temps du café de ce matin, ou même dans des endroits complètement impensables, c'était comme se nourrir par le biais des mots. Son tuteur le lui reprochait souvent, et le jeune homme se sentait souvent envahi par le plus grand. Alors pour compenser toutes ces heures où il devait se taper ses morales, plus celles où au contraire, il le félicitait de faire ce qu'il faisait, il se retranchait dans l'ombre des cafés. Depuis quelques mois, ou semaines, le Chaudron Baveur était devenu comme une seconde maison pour lui.
Ce soir là, il s'était installé sur une table à l'écart, ses dizaines de piles de parchemins les unes sur les autres.

Tout ceux qui passaient devant lui tournaient des regards furtifs et très étonnés en direction de la table qui était encombrée. Un crayon derrière l'oreille, un autre entre les lèvres et le dernier à sa main, il réfléchissait à une rime pour la suite de son poème. Le début était très bateau, et il ne prenait jamais le temps de compter ses vers, les préférant libres.

"J'suis un p'tit être perdu
qu'les gens regardent
toujours mal dans la rue.

J'crois qu'j'suis un fléau
quelqu'un qu'est vite oublié
un gars qui s'prends tous les poteaux
parce qu'on cherche à l'éviter.

Au début j'pensais qu'on m'aimait bien,
mais faut qu'j'arrête de m'leurrer,
j'suis pas quelqu'un d'sain,
pas un gars à fréquenter.

J'essaie de m'accrocher à certaines mains,
J'ai le cerveau embrouillé,
et j'ai tellement mal,
elles finissent toutes par me lâcher.
"(...)


Il récita à mi-voix ce qu'il avait commencé à écrire, jusqu'à ce qu'il ne sente, presque aussi rapidement qu'une aiguille venant de le piquer, un regard sur lui. Oui, un regard, qui ne fuit pas comme tous les autres. Le gamin releva subitement les yeux, pour prendre l'autre sur le fait. C'était la serveuse, juste derrière le bar, le trouble de sa concentration. Quand on était un écrivain, rien ne pouvait troubler pareille machine à inventer. Mais ce soir, particulièrement, il était fatigué.

Inutile d'aller lui parler, si elle le regardait ainsi, c'était qu'elle avait sans doute quelque chose derrière la tête, ou quelque chose à lui dire. Ou alors, était-ce son tuteur qui avait deviné ses magouilles et avait payé cette charmante jeune femme de le surveiller ? Il se contenta de continuer de la fixer, sans rien dire, lèvres closes, air impartial.

Elle finira bien par venir.
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» Dim 16 Sep 2018 - 21:06    
 





  • Adélia Floresi



  • Kalis Antoy


L'inconnu du bar




  • Le Chaudron Baveur avait toujours été le refuge de nombreuses personnes étranges. Les sorciers en général regorgeaient d'habitude bizarres, mais ici, cela paraissait flagrant. L'établissement accueillait toute personne capable de payer sa consommation, qu'il soit un troll ou un elfe de maison. Adélia avait déjà dû faire sortir de nombreux ivrognes d'ici, mais également converser avec des mères de familles ou conseiller des gamins désœuvrés - alors qu'elle était incapable de se gérer elle-même.

    Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être intrigué par le jeune homme qui s'était barricadé derrière une montagne de parchemins, dans un coin de la salle. Certes, il avait un charme indéniable et Adélia ne manquait pas de l'observer à son insu, mais elle sentait quelque chose d'autre. Sûrement cette envie irrépressible qu'elle avait de brûler tous les papiers qui lui passait sous la main. Elle avait développé une véritable haine de la lecture ou de l'écriture durant sa scolarité.

    Ce client avait assurément une adorable bouille. De plus, il était doté d'yeux magnifiques, qui venaient tout juste de se planter dans les siens. Les gens du nord se rendaient peu compte de leur chance. Adélia aurait payé pour avoir des iris clairs. Personne ne trouvait ses deux billes couleur boue digne d'attention. Ce n'étaient que de pitoyables globes oculaires marrons. Rien d'extraordinaire. Au contraire de ceux de ce jeune homme.

    Ses trois crayons coincés dans des endroits improbables de son anatomie ne bougeaient pas d'un pouce tandis qu'il soutenait son regard. Elle devait avoir le super pouvoir d'empêcher les gens d'écrire, ce qui était vraiment une bonne chose à son goût. Il avait vraiment de beaux yeux et, surtout, le culot de ne pas les détourner. Ce qu'elle appréciait.

    - Arrête donc de mater et va servir ce pauvre garçon, j'ai encore perdu Amélia, lui enjoint son patron qui passait près d'elle.

    - Moi ? Laisser divaguer mon esprit sur nos beaux clients ? Ce n'est vraiment pas mon genre, c'est bien mal me connaitre, gloussa Adélia avant de s'emparer de son plateau.

    En vérité, c'était totalement son genre. En plus du fait d'essayer de deviner le compte en banque des gens qui avaient l'air casables.

    Sa collègue était une vraie plaie. Enfin, pas la première, Céleste, une très bonne amie avec qui elle avait d'ailleurs emménagé. Mais l'autre sorcière avec qui elles partageaient leur service était une petite peste. Travailler en même temps qu'Amélia était synonyme de trois fois plus de travail pour soi-même.

    A l'instant, elle n'allait pas s'en plaindre, puisque la table du mystérieux jeune homme lui revenait donc. Si Amélia s'était trouvée là, elle n'aurait sûrement pas pu l'aborder. Ou du moins, pas avec une raison valable. Mais elle aurait bien trouvé, au bout d'un moment.

    - Vous désirez quelque chose ? demanda-t-elle d'une voix joyeuse en arrivant près de sa table.

    C'était vraiment dommage qu'il soit ainsi plongé dans ses petits papiers. Il avait un très bonne bouille. Du véritable gâchis qu'il semble avoir un gout si prononcé pour ses trois crayons et tous ses papiers.

    Spoiler:




D.M.
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» Lun 12 Nov 2018 - 23:40    
 
L'inconnu du bar.
Adélia&Kalis.


Kalis les a entendu se marmonner des trucs entre elles... c'est une manie chez les gens d'le prendre pour un phénomène. À croire qu'il sait faire que ça, attirer les gens. La plume au-dessus du parchemin,  faisant mine de réfléchir,  il l'a voit arriver. Probablement pour prendre sa commande... mais ça se sent ce genre de trucs, et surtout si c'est Kal. Rien ne passe inaperçu à ses yeux. Comment on peut croire ça ? Mais enfin, il est pas du genre à blâmer, il accepte, et il accepte tout. Le fait d'être regardé, comme ça, à longueur de temps, comme s'il avait la tête du ministre imprimé sur son front ne le gêne pas plus que ça. C'est stressant, c'vrai, parfois.. d'être zieuté comme s'il était le dernier Alien de la terre.

En entendant la douce voix de la jeune fille, il relève ses yeux clairs dans les siens. Bien plus clairs que d'habitude, à cause des Lumières du bar qui font briller ses iris de saphir. Il entrouvre les lèvres, prêt à parler, puis se ravise un instant. De l'eau. Il voudrait de l'eau. Ou alors non. Un café. Ou alors il sait pas trop. Il est encore dans son poème, perdu entre deux lignes, à réfléchir à la prochaine rime. Puis, il se racle la gorge, se rendant compte que la jeune fille attend une réponse.

- Pourquoi parlez vous sur moi ?

Il n'y a pas la moindre once de reproche dans sa voix. C'est juste une question, banale, prononcée dans un souffle, échappé du bord de ses lèvres, qui les caresse sans les toucher. Il n'a jamais l'air vraiment méchant, Kalis. D'ailleurs, il est probablement incapable de l'être. Il pourrait.Oh ça, oui. Il pourrait. Mais le veut-il seulement ? Il déglutit doucement, discrètement. Il ne veut pas avoir touché un point sensible, attisé une gêné, réveillé une colère. Il n'a pas encore commandé. Il se redresse, posant doucement sa plume, presque avec hésitation. Dans ses yeux brûle encore la lucidité.

- Un jus de citrouille. Je vais vous prendre un jus de citrouille. S'il vous plaît.

Kalis est le plus doux des hommes, et al contrario, le plus ferme et le plus violent.
Non pas seulement parce que pendant ses crises, il perd le contrôle, mais parce que son humanité intérieure fait de lui, un jeune homme franc, sincère, et troublant. Trop troublant pour les autres. Face à la haine, l'amour est sa plus belle force. On pourrait se dire que même dans le coeur de l'homme le plus pur, il n'y en a pas une seule once, ni une seule trace. Le coeur de Kalis est rongé par la haine. Mais l'Espoir est plus fort qu'elle.
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» Dim 25 Nov 2018 - 14:54    
 





  • Adélia Floresi



  • Kalis Antoy


L'inconnu du bar




  • Ce gars-là est vraiment perdu. Ou du moins, il en a vachement l'air. Il me regarde, sans rien dire, l'air perdu, dans ses pensées. Est-ce qu'il m'a entendu au moins ? Je me pose la question en me noyant dans son regard d'azur, tentant de capter son attention pour avoir une réponse.

    Lorsque j'entends enfin le son de sa voix, il ne répond même pas à ma question, et me demande naturellement :

    - Pourquoi parlez vous sur moi ?

    Je peux pas m'empêcher de sourire. Je ne sens aucune méchanceté dans sa voix, juste un peu de curiosité, cette envie de savoir, de comprendre. Rares sont les personnes qui auraient osé me poser cette question comme ça, la plupart des clients s'habituaient à nous voir causer derrière le comptoir sans forcément savoir ce qui se disait. Et puis lui venait et mettait les pieds dans le plat. En soit, je n'avais rien dit de mal, donc je ne voyais pas vraiment de problème à lui expliquer ce qui avait pu se dire derrière le bar.

    - D'après le patron, c'est pas super réglo de se perdre dans la contemplation d'un joli visage. Faut que je mérite mon salaire et que j'aille servir tout le monde, tu vois, même si j'aimerais bien rester à te regarder pour l'éternité.

    Je lui glisse un clin d’œil, taquine. On sait jamais trop comment les gens peuvent réagir, peut-être qu'il prendra la mouche, qu'il sera gêné et s'enfermera dans son silence, mais au pire, c'est pas bien grave. Tant qu'il ne se réfugie pas trop derrière ses parchemins et que ses yeux restent visibles, moi, je saurais m'en contenter.

    - Un jus de citrouille. Je vais vous prendre un jus de citrouille. S'il vous plaît.

    - Je te ramène ça tout de suite ! Un jus de citrouille pour les doux yeux de Monsieur !

    Et je file, le sourire aux lèvres, sans trop m'occuper du fait que je tutoie le pauvre bonhomme alors qu'il a instauré une certaine distance avec son vouvoiement. Si ça le gêne, il me le dira bien. A ma connaissance, personne n'est mort en entendant le doux son d'un "tu", même si ça ressemble vachement à tuer.

    Quand je me glisse derrière le comptoir, je suis toute seule, le patron a trouvé un vieil ivrogne à qui taper la discut'. Moi, je m'affaire, j'attrape le pichet de jus de citrouille pour en remplir un verre, je désigne la direction des toilettes à un gosse pressé et je reviens trouver mon bel inconnu pour lui livrer sa commande.

    - Et voilà pour le jus de citrouille !

    Mon regard glisse sur toutes les feuilles accumulées sur la table. Ce devrait pas être autorisé, il va finir par avoir une overdose d'écriture, le pauvre gus. Moi, je vacille dès la première ligne mise à hauteur de mes yeux, alors là, j'ai devant moi un véritable héros des temps modernes.

    - C'est quoi, tous ces parchemins ? Vous aussi vous êtes écrivains ?

    La dernière fois que j'ai croisé une personne de la sorte, en plus d'être écrivaine, elle était franchement snobinarde et pas des plus agréables à la conversation. La p'tite dame comprenait pas que quelqu'un ne puisse pas partager son goût pour la littérature. Alors que bon, on est libres de nos choix à ce que je sache, je l'ai pas empêché d'écrire, moi.




D.M.
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» Jeu 27 Déc 2018 - 19:40    
 
L'inconnu du bar.
Adélia&Kalis.


Rester là à le regarder pour l'éternité.  C'est poétique. C'est doux à entendre.
Et ça le fait doucement rire. D'un rire franc, qui éclate d'abord dans sa gorge puis raisonne comme une douce mélodie poétique à leurs oreilles. Il a l'air d'un gamin tout simplement très flatté - un adolescent authentique, assez populaire, amusé de la blague d'un autre. Dans ses yeux, ça s'voit, qu'il sait.
Pourtant, même l'étonnement fend cette barrière. Ou alors ça l'étonne même plus. Il regarde Adélia avec un sourcil arqué, et un visage semblant signifier qu'il veut la suite.

Le pire, ou le meilleur, pour elle, c'est de se retrouver face à un mec comme Kalis. Heureusement qu'elle a face à elle, les yeux doux de Kalis. Parce qu'ils ne sont pas toujours doux ses yeux. Là, ca va. Quand il écrit, ça va toujours. Malheureusement pour elle, par contre, c'est qu'il s'inspire naturellement des gens qui se posent sur sa route. Sans doute deviendra t-elle un personnage romancé, et qu'elle finira par se reconnaître entre les lignes de son futur roman.

Il attend bien évidemment qu'elle ait fini de parler pour enchaîner à son tour. Elle est curieuse, enjouée, insouciante ? Peut être. Elle a l'air également assez tête en l'air. Il hausse les épaules, l'air détaché. Il a entendu tant de fois cette question... Son corps se met en conditions, et sans se priver d'un petit sourire, il lui lance:

- J'écris.

Et comme tout créateur, l'habitude est d'observer et d'étudier. Avec une certaine humilité, il s'affaisse sur sa chaise et croise les bras. Elle a l'air mignonne, il a bien envie de la titiller un peu. En soit, lui, ça le gène pas, mais il sait très bien que pas mal de gens n'auraient pas réagi de la même manière. En fait le problème, c'est que ce sont typiquement ce genre de conversations qui l'emmerdent profondément. Parler de la beauté d'un mec, ou de celle d'une fille - parler mec, shopping, cours, truc, machin. Si y a pas de profondeur, il n'y a pas d'intérêt. C'est triste à dire, surtout pour Adélia, mais son cerveau a depuis longtemps appris à différencier les gens "comme lui", et les autres. Bien qu'il soit flatté, qu'est-il censé faire d'autre ? Lui filer son adresse ?

- Je vous remercie de votre compliment mademoiselle, et des yeux que vous portez sur moi. Mais vous savez, vous ne devriez pas tomber sous le charme du premier venu.. on ne sait jamais sur qui on tombe dans ce monde.

Il se redresse en liant ses mains, la regardant en coin. Pire que la regarder, il l'étudie. Le regard qu'il a sur Adélia est déstabilisant : On voit qu'il pense beaucoup, mais que pense t-il justement ? Etonnant de recevoir cette morale de la part d'un gamin qui a l'air perdu juste en saluant une jolie serveuse. Kalis est moins perdu qu'on ne le pense - il est éraflé, transpercé de l'intérieur. Prit d'assaut par la vie, à chaque fois qu'il ouvre les yeux le matin, jusqu'à ce qu'il les ferme ce soir.
Puis soudain, il fronce les sourcils et incline la tête.

- Vous avez déjà été blessée en amour?

C'est une question, normalement, mais ça sonne pas comme ça. Il ferme un oeil plus que l'autre et l'interroge. A la recherche de la moindre faille, il fait sa fouine, comme d'habitude. S'il a raison, alors encore une fois, cela confirmera ses pensées.
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» Mer 2 Jan 2019 - 15:52    
 





  • Adélia Floresi



  • Kalis Antoy


L'inconnu du bar




  • En plus d'avoir de beaux yeux, il a un rire agréable, qui résonne haut et fort. Les gens oublient trop souvent de sourire et de s'amuser, et en le voyant, j'aurais pas deviné qu'il puisse agir de cette façon si spontanée, laisser ce son cristallin s'échapper de sa bouche. Et pourtant, c'est bien ce qu'il fait et j'ai cette envie de le rejoindre, sans trop savoir quelle est la cause de son rire. Mais il est communicatif et c'est bien la seule chose qui compte.

    Il a un regard étrange, des yeux doux, mais inquisiteurs. Lorsqu'il me fixe, je sens qu'il n'y a rien de l'âme enfantine que j'aimerai lui prêter, qu'il réfléchit un peu trop, ne se contente pas de regarder mon corps et mon visage, cette enveloppe corporelle à laquelle on s'arrête trop souvent. Il cherche plus loin, comme s'il voulait décortiquer une âme et qu'est-ce que c'est étrange comme sensation. Dérangeant, d'une certaine manière, mais il y a aussi cette assurance d'intéresser, ce plaisir de sentir qu'on attire l'attention, d'une quelconque manière. Il risque sûrement d'être vite déçu, on fait aussi vite le tour de ma personne qu'un poisson visite l'intégralité de son petit bocal rond.

    Il écrit. Même moi, j'ai l'impression que c'est beau, dis comme ça. On sait pas ce qui se cache derrière ce mot, écrire. Réfléchit-il au sens de la vie, joue-t-il avec les mots d'un poème, fait-il éclore une histoire du bout de sa plume... Ou une toute autre idée, que je n'ose même pas imaginer, moi qui me contente de signer des papiers quand j'y suis obligée. Mais c'est déjà pas mal, de savoir écrire son nom et son prénom, je trouve.

    Je me contente d'hausser les épaules à ses paroles. Oui, mieux vaut se méfier des gens. Mais regarder une personne n'engage à rien, je me contente d'admirer. Il est un peu présomptueux, à parler de tomber sous le charme. Parce que c'est pas moi, ça, plutôt les autres qui tombent comme des mouches sur mon passage. Enfin, pas tout le monde, y'en a quand même un paquet pour me regarder de haut et me voir comme la dernière des abruties. Et le pire dans tout ça, c'est qu'ils n'ont pas bien tort.

    Parler amour avec moi, c'est une conversation vouée à faire un gros plat dans la piscine. C'est pas que je veux pas tomber amoureuse, c'est l'amour qui veut pas trouver sa place dans mon petit cœur. Et pourtant, moi j'aimerais bien le connaitre, ce doux sentiment qui doit quand même être vachement chouette. Mais moi, je me contente de lier mon corps le temps d'un soir, de répondre aux sourires, d'aller voir garçons et filles sans jamais trouver d'attaches. J'ai encore jamais mis la main sur quelqu'un capable de me retenir, que je puisse me dire que j'avais dégoté la bonne personne. Peut-être que je m'y prends pas de la bonne manière - en même temps c'est pas forcément ce que je recherche - ou alors c'est pas fait pour moi. Mais je pense pas qu'il faut trop y penser, mieux vaut se laisser aller et ne pas réfléchir à cette amère question.

    - Non, j'ai jamais été blessée en amour. Jamais connu l'amour tout court en fait. Pour moi, c'est une notion extra-terrestre. Pourtant, j'ai de quoi observer ce truc étrange, avec ma coloc' cœur guimauve. Mais t'inquiète pas, ça me tombera bien un jour dessus, je dois pas être un cas si désespéré que ça. J'ai un cœur quand même, qui bat là-dessous !

    C'est étrange quand même, cette question qu'il me pose, pourtant d'une manière toute naturelle. Mais ça me plait, ce décalage qu'il y a chez lui, cet inconnu qui se permet de me poser des questions sur ma vie comme si on causait pluie et beau temps - même si, ici, c'est surtout pluie. Et puis, j'ai pas grand chose à cacher, moi, ma vie est aussi intéressant que celle d'un poisson qui tourne dans son bocal à longueur de journée, oublie à nouveau tour le parcours qu'il a pu accomplir précédemment.

    - Pourquoi ? T'as jamais eu le cœur brisé, toi non plus ? Ou alors, justement, il est tout matraqué de partout ?

    Cette question que je pose, c'est comme lancer une balle dans le vide. J'ai pas l'impression qu'il soit du genre à vouloir y répondre, se plaindre d'un manque de conquête ou se vanter de ce nombre qui se fait trop grand. Je crois qu'en fait, il aime plus entendre les gens et les étudier - qu'est-ce qu'il sonne un peu glauque, ce mot - que se découvrir lui-même. Grand bien lui fasse, moi je suis pas bien difficile, qu'il cause de ce qui lui chante, qu'il me pose des questions ou raconte sa vie, c'est pas bien grave. Alors mes interrogations doivent bien sonner creuses à ses yeux.

    - Et t'as quel âge ? Parce que c'est super étrange, t'as un visage tout jeune, tu vois, mais t'as l'air d'en avoir cent fois plus dans le ciboulot que moi. Enfin, c'est pas très compliqué, en même temps. Mais tu vois ce que je veux dire. Du coup ça te donne l'air bien plus âge, ce truc dans tes yeux.

    Peut-être qu'il faudrait que j'apprenne à parler un peu mieux, à peser mes mots. Je m'étonne qu'on me prenne pour l'idiote que je suis, mais au final, c'est pas bien étonnant.



D.M.
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