Job x Education ... Liens x rpg ... Infos joueur ... | » Jeu 31 Mai 2018 - 22:22 Souvenirs déterrés
Ft Lawrence E. Selwyn Décidément, même les week-ends ne parvenaient plus à être reposants. La jeune Ollivander refoula un bâillement, consciente que l’allée commerçante du Chemin de Traverse n’était pas le meilleur lieu pour témoigner indélicatement de sa grande fatigue. Après tout, Juliet était presque arrivée au bout des courses qu’elle avait à faire. Le petit sac tenu dans sa main droite était rempli de quoi ravitailler Iseult, la petite minette avec qui elle partageait son foyer. De l’autre bras, Juliet gardait un paquet contenant de quoi remplir son propre garde-manger. En somme, il ne lui restait plus qu’un achat à effectuer puisqu’elle avait un grand besoin de valériane. Ce n’était qu’une plante pouvant paraître sans importance, mais pas aux yeux de la blonde. La valériane était avant tout l’un des ingrédients principaux de la potion sommeil, et la jeune femme était incapable de s’endormir sans cette mixture ces derniers temps. Son sommeil était agité, plein de songes sournois qui l’empêchaient de se reposer pleinement. Et c’était ainsi depuis ce qu’elle avait déterminé comme étant de l’imperomancie. La violation de son esprit avait laissé des séquelles dont elle ne parvenait à se remettre. Jamais Juliet n’avait eu à subir pareil expérience auparavant grâce à l’occlumancie qu’elle maîtrisait de façon innée tout comme la legilimancie. Cette protection qu’elle pensait indestructible n’avait pourtant suffit à repousser l’assaut d’un esprit étranger. Les quelques informations que la sorcière avait pu recueillir sur l’imperomancie étaient bien obscures, mais elles lui avaient fait comprendre que ce type de magie était très noir et presque oublié. Presque, car ce n’était visiblement pas ou plus le cas. Et maintenant, la jeune femme ne pouvait plus s’assoupir sans craindre une nouvelle attaque mentale. Cette peur viscérale avait grandi au fil des jours, et la sorcière n’avait rien trouvé d’autre pour la faire taire que la drogue nocturne.
Or, Juliet ne s’était pas rendu compte de la vitesse laquelle ses réserves de valériane s’étaient vidés et elle était soudainement tombée à cours. La nuit dernière avait été catastrophique sans la potion désirée, la jeune Ollivander avait été incapable de fermer l’œil de la nuit, et les cernes affreuses sous ses yeux pâles en attestaient. La sorcière devait refaire son stock de la plante, sans quoi ce rythme infernal l’épuiserait plus encore. Elle aurait pu se procurer une potion déjà toute faite, mais la blonde préférait la confectionner elle-même, d’une part parce qu’elle n’avait pas trouvé de vendeur ou de potion à la hauteur, et d’autre part car c’était toujours agréable de ressortir son chaudron.
Ainsi, la blonde se rendit chez l’Apothicaire, le meilleur qu’on pouvait trouver sur le Chemin de Traverse tant sa boutique était riche en produits. Nul doute qu’elle y trouverait son bonheur ! Lorsque Juliet pénétra dans la boutique, elle fut immédiatement assaillie par l’odeur si particulière qui caractérisait l’endroit. Elle s’y était habituée avec le temps, bien que le mix de senteurs ne soit pas des plus agréables. Non, ce qui ne put empêcher de déclencher son agacement fut le monde présent dans la boutique. La jeune femme avait pensé passer en coup de vent, sachant très exactement ce qu’elle recherchait, mais il y avait une bien trop longue file de sorciers qui attendaient leur tour pour se faire servir par l’apothicaire. Après une seconde d’énervement, Juliet prit son mal en patience, elle n’avait pas réellement le choix si elle voulait se procurer de la valériane. Alors la blonde attendit une bonne vingtaine de minutes, jusqu’à arriver devant le comptoir. Elle passa sa commande, mais le commerçant lui rendit un visage désolé. Il n’avait plus ce qu’elle recherchait.
-Comment ça vous n’avez plus de valériane ? C’est une plaisanterie ?
Apparemment, la mauvaise humeur était à l’ordre du jour. Voilà ce qui arrivait lorsque qu’on ne passait pas une nuit de sommeil convenable. Quitte à se montrer désagréable et à le regretter ensuite…
Par Héra Greengrass |
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