Grande Bretagne /
outils staff Guide Updates Validations Talk

La Gazette de mnd
Glenda écoute La mamie ♥lire
Chers auditeurs, soumettez-moi une question d'ordre intime, loufoque, inspirée de l'actualité, ou tout ce qui tracasse votre esprit au quotidien.
Rumeurs On dit que...lire
Dans le monde restreint des sorciers les commérages circulent toujours plus vite. Allez, raconte-nous ce que tu sais !
Derniers sujets
Portoloins

Le deal à ne pas rater :
Boutique Nike : -25% dès 50€ sur TOUT le site Nike avec le code ...
Voir le deal


Magic Never Dies :: Ailleurs en Grande-Bretagne :: Par territoire :: Angleterre
 
Invité
Invité
Anonymous
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Mer 15 Nov 2017 - 0:25    
 
Le Serment d'Old Sarum Old_sa11

« Vous m'entendez tous ? Bien. Voici les vestiges du Old Sarum Castle, bâti durant la conquête normande de 1066. Nous nous trouvons ici sur le tertre au centre duquel culminaient le château et la cour intérieure. Au-delà du fossé que nous avons traversé se trouve la cour extérieure. On peut y apercevoir les soubassements de la cathédrale, construite en 1075, agrandie puis démolie dans les années 1220 pour être reconstruite deux miles plus au sud, à Salisbury.
» Avant même la construction de cette place forte au Moyen-Âge, les fouilles archéologiques ont révélé une présence humaine datant de la préhistoire, en l'an 3000 avant Jésus-Christ, faisant de Old Sarum le plus ancien lieu d'établissement humain de tout le pays...
 »

Arthurus Knox écoutait la guide touristique moldue avec un grand intérêt. Cela faisait plus d'une semaine que le sorcier parcourait de long en large et en travers les quelques 1,350 square miles du comté du Wiltshire, se concentrant plus particulièrement sur les sites néolithiques disséminés entre Salisbury et Avebury. Ses recherches sur l'origine de la magie l'avaient mené dans cette contrée à de multiples reprises, sans qu'il trouvât toutefois le moindre signe d'une source magique passée. Après avoir lu tous les ouvrages sorciers traitant de l'histoire de la Grande-Bretagne, une collègue lui avait jeté la futile remarque d'essayer de se pencher sur l'histoire de la Grande-Bretagne telle qu'elle était traitée par les Moldus. Arthurus avait ri de cette remarque désopilante (« Comme si les Moldus y connaissaient quelque chose en magie ! ») avant de prendre cette histoire très au sérieux.

Il avait alors retracé un parcours de visites du comté via les offices de tourisme, à la fois curieux et dépité des us et coutumes moldus. Son dos le faisait plus souffrir par les nombreuses heures passées dans des tour buses que durant son aller-retour en Scandinavie à chevaucher un vieux balai d'emprunt, ce qui n'était pas peu dire. Il n'avait pu cacher son hilarité à la découverte qu'une partie de la population moldue avait érigé la magie en véritable religion appelée « wicca ». A côtoyer des gens dépourvus de magie, il avait fini par apprendre que la justification des phénomènes scientifiquement inexplicables passait invariablement par la croyance en un ou plusieurs dieux. D'autres cependant affirmaient avec force détails l'existence d'êtres venus d'ailleurs dans des soucoupes volantes. Arthurus s'était interrogé sur la taille de ces êtres, s'ils en étaient venus à voyager dans des petites assiettes, en se disant qu'il aurait été plus malin de choisir les tasses comme moyens de transport.

« Maman ! Maman ! Y a l'antenne du monsieur qui vibre ! »

Arthurus se tourna vers le petit Moldu qui le pointait du doigt. Il croisa le regard ahuri de sa mère qu'il gratifia d'un large sourire avec un « oups ! » d'excuse tout en cachant son Capteur de Dissimulation dans son dos. La mère fronça les sourcils et éloigna son fils, comme si Arthurus avait été un homme de basses fréquentations. Il était pourtant bien loin des quelques illuminés qu'il avait rencontrés jusqu'alors, d'excentriques adeptes du paganisme qui se prenaient pour des magiciens en revêtant des habits aux coupes et couleurs farfelues. Le sorcier avait bien étudié les pratiques moldues avant de se fondre parmi eux, et sa tenue de voyageur était une copie conforme de celle d'un aventurier très célèbre dans la culture moldue du nom d'Indiana Jones.

Il attendit que le groupe de touristes se fût assez éloigné avant de ressortir son Capteur. Celui-ci avait émis d'importantes vibrations lorsqu'il était passé tout près d'une grille à même le sol fermant l'accès à une partie souterraine plongée dans les ténèbres, probablement un puits. Jetant des coups d’œil alentour, Arthurus s'accroupit, sortit sa baguette et murmura : « Lumos ! » pour éclairer la cavité. De son autre main, il attrapa son Capteur et le passa entre les barreaux. Celui-ci se mit à vibrer de plus en plus intensément.

Ce n'était pas la première fois que le détecteur s'activait pendant son périple. En vérité, il vibrait constamment depuis qu'il était arrivé dans le centre du comté, parfois auprès d'anciens sites comme Stonehenge, d'autres fois en pleine étendue herbeuse sans signe magique apparent. Le sorcier soupçonnait l'existence de quelques vieux tunnels souterrains dont il avait entrepris de noter le tracé par-dessus la carte de son dépliant touristique. Néanmoins, c'était la première fois que le Capteur vibrait aussi fort.

Arthurus fronça les sourcils avec un « Nox ! » dubitatif. Il déposa ses outils et agrippa la grille entre ses doigts pour la secouer un peu. Elle ne bougea pas d'un pouce, bien fixée comme elle l'était dans la pierre. Il se releva en décidant qu'il retournerait ici dans la nuit pour découvrir quelle sorte de magie s'y dissimulait.

***

« Bombarda ! » La grille explosa dans la nuit, faisant voler des gravats de métal et de pierre. Arthurus s'assit et engouffra ses jambes dans l'ouverture, attrapa sa lanterne puis se jeta dans le vide. La chute fut plus courte qu'il ne l'avait prévu. Il amortit son arrivée par un sortilège de Coussinage et alluma l'extrémité de sa baguette.

Arthurus avait atterri dans ce qui semblait être une salle circulaire percée de trois ouvertures. Les murs étaient de pierres grossièrement taillées, hermétiquement scellées entre elles par un mortier de chaux. Malgré la chaleur encore persistante du mois de septembre, il y faisait froid comme en hiver.

Le sorcier sortit son Capteur de Dissimulation de son sac. Il le pointa sur chacun des passages avant de rentrer dans celui où les vibrations s'étaient faites plus vives puis pénétra dans un long tunnel. Parvenu à un coude serré, il tourna et ne put réprimer un « Oh ! » d'exclamation en apercevant une lumière qui filtrait à travers une tapisserie couvrant l'entrée de la prochaine salle. Il se couvrit la bouche d'une main tandis que le son de sa voix se répercutait sur la roche. Une fois sa surprise passée, il éteignit lanterne et baguette et attendit un moment avant d'avancer lentement jusqu'à l'ouverture. Anxieux, il saisit un coin de tapisserie entre son pouce et son index et le releva tout doucement.
Invité
Invité
Anonymous
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Mer 15 Nov 2017 - 15:05    
 

Serment d'Old Sarum
Arthurus et Lucius


Je serai bientôt à tes côtés.

Posant sa plume aux reflets bleutés, le sorcier relu les six petits mots qu’il venait d’écrire. Ni une menace claire, ni une promesse flagrante, ce parchemin laissait planer le doute. Quelles étaient les intentions réelles de l’auteur et qui plus est pourquoi ne signait-il pas ? Voilà ce qu’il aimait dans ce message. Les questions qu’il soulevait, peut-être même les craintes qu’il éveillait… Mais ce qu’il espérait surtout, c’était enlever toute tranquillité d’esprit. Comme on le lui avait enlevé.
Son nom, son sang, son aura, sa famille... Tout, ce qui autrefois, était encensé par la gloire, la renommée et le respect… Tout lui avait été enlevé. Il n’était plus rien. Lorsqu’on parlait de lui, on l’appelait Lucius le fou. Ou pire encore, juste le lâche. Ce n’est pourtant pas lui qui a tourné le dos à sa famille, ni lui qui a filé dans la nuit pour se rendre aux autorités. Et ce dans le seul but de sauver sa peau en vendant ses alliés…

« Parce que tu n’y as pas pensé. »

Cette voix froide, hautaine et si sure d’elle il la connaissait trop bien. Elle appartenait à un être qui aimait le torturer en se moquant de lui. Mais cette fois, Lucius ne lui laisserait pas le dernier mot ! Se redressant furieusement, il enroula le parchemin qu’il comptait envoyer et le glissa dans la poche miteuse de sa cape. Décidément, il ne possédait plus rien de l’homme qu’il était. Lui qui aimait les beaux atours, les signes de richesses en tout genre et le luxe… Voici qu’il survivait dans des lieux dignes des rats en portant des vêtements qu’il aurait réservés aux elfes de maison.  

« Jamais je n’aurais abandonné ma famille ! »

Un éclat de rire condescendant lui répondit. L’autre ne le croyait pas. Il faut dire que le tremblement qui animait la voix de Lucius ne le rendait pas très convaincant. Pourtant, même si lui-même ne se croyait pas, il fallait qu’il réussisse à convaincre son compagnon. Ça lui était vital. Pour retrouver sa confiance en lui et sa force, il devait être capable de contrôler l’esprit de tout un chacun, faire plier la volonté de n’importe quel sorcier.

« Tu n’es qu’un lâche… Ta femme et ton fils ont préféré te fuir plutôt que d’être associé au résidu d’humanité que tu es. Ton nom est synonyme de souillure, on le réserve aux cracmols de toutes les grandes familles… Tu ne possède pas la… »

- « Ça suffit ! »

L’encrier de Lucius s’écrasa avec fracas contre le mur qui lui faisait face, tandis que le sorcier hurlait de fureur. Mettant un terme, par la même occasion aux persiflages de la voix qui sévissait dans son esprit. Dans un geste incontrôlable, le sorcier fourra les mains dans ses cheveux devenus ternes et enfonça les ongles dans ses tempes. Il fallait qu’il fasse taire cette voix. Pourtant, elle prenait de plus en plus de place au fur et à mesure qu’il restait caché dans l’ombre. Un fauve en cage. Voilà ce qu’il était. Tout juste bon à amuser la galerie… Et quel spectacle, il offrait ! Assit dans un coin de la pièce, se balançant à un rythme saccadé tout en cherchant à reprendre le contrôle de ses esprits.

Pourtant, cela ne pouvait pas durer plus longtemps car tout à coup, il entendit une explosion. Cela venait d’un peu plus loin dans les tunnels. Se redressant comme un suricate à l’affût, Lucius tendit l’oreille. Personne n’était sensé venir ici à cette heure de la nuit. Ce ne pouvait pas être des moldus. Il avait utilisé un sortilège de repousse-moldus pour s’assurer qu’aucun d’entre eux ne viendrait le déranger dans son refuge. En revanche, les sorciers pouvaient encore le trouver… Il s’en était assuré au cas où un ami ou… son fils voudrait le retrouver… Certes, il s’agissait d’un espoir un peu fou… Mais pouvait-on le lui reprocher ?

Courageux comme toujours, il décida néanmoins de se cacher dans un coin sombre de la pièce qu’il avait aménagée. Certes, il était impossible de cacher qu’un homme vivait en ces lieux sordides. La petite table de bois, recouverte de parchemins usés, qui trônait au centre des lieux, le futon qui lui servait de lit dans un coin, les bougies qui flottaient ça et là,… tous ces indices trahissaient sa présence. Tout était miteux mais nécessaires. Si bien que Lucius était prêt à se battre pour protéger ses possessions.

« Dans ce cas, cesse de te cacher et attaque. »

Cette voix ne savait pas choisir les bons moments pour se taire.  Mais elle n’avait sans doute pas tord. Plutôt que d’attendre la venue de l’intrus, Lucius pouvait choisir de passer à l’action. Alors sans un bruit, il s’approcha de la tapisserie qui lui servait de coupe vent. Elle représentait l’arbre généalogique de sa famille et était le seul vestige de son passé plus glorieux. Pourtant, elle était défraichie et quand on y regardait bien, on pouvait voir la lumière filtrer au travers du tissu.  La lumière mais aussi les sons. Et d’après ce qu’il pouvait entendre, quelqu’un approchait.
Se plaquant alors contre le mur d’à côté, Lucius ne put contenir un sourire carnassier. Il se faisait une joie à l’idée d’attraper un petit curieux mal avisé. Ce qui ne l’empêcha pas de patienter, encore et encore jusqu’à ce que le bon moment se présente. Tandis qu’il pouvait voir la tapisserie se soulever légèrement, il avança sa baguette et la pointa droit sur l’intrus avant de gronder :

« Montre-toi, scélérat. Ou je te promets une mort lente et douloureuse. »

Bon, après réflexion, il aurait pu trouver un vocabulaire plus… Adéquat. Mais peu importe, l’idée était là. Et pour une fois, c’était lui qui prenait les choses en main. Et autant dire qu’il tenait fermement sa baguette et sa position de défense. Un geste irréfléchi et un sortilège mortel fuserait.

AVENGEDINCHAINS
Page 1 sur 1 /  Revenir en haut 


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: 
 

Magic Never Dies :: Ailleurs en Grande-Bretagne :: Par territoire :: Angleterre