Event Mai 2019

Date d'inscription : 04/10/2017

Marché nocturne de Nuspin

De son temps, il y a de cela plusieurs siècles, le grand magicien Nuspin avait eut l'idée d'organiser des ventes dont l'argent servirait à porter secours aux sorciers et sorcières les plus démunis. Si au départ il n'y avait que quelques producteurs présents pour jouer le jeu, ils sont à présent un très grand nombre à rapporter tous les ans de l'argent à l'organisation Nuspin.

Cela fait plusieurs années que le Marché Nocturne de Nuspin a élu domicile au Jardin Public de Londres Sorcier, où il a pour coutume de se dérouler tous les 15 août, entre 18h et 2h00 du matin. En plus des marchands de produits locaux participant à l'événement depuis sa création, des artisans internationaux se sont ajoutés au tableau, ainsi que des sorciers aux incroyables talents qui se présentent au public pour essayer de récolter quelques gallions. Tout le monde est convié à ce marché dont l'entrée gratuite, la curiosité et le goût des bonnes choses attirent des visiteurs venus du monde entier !

Venez déambuler dans les allées du parc aménagées pour l'occasion et y découvrir d'incroyables produits venus des quatre coins du monde ainsi qu'assister à des représentations magiques extraordinaires. Des produits pour vos potions, des livres, des nouvelles robes, une créature insolite pour votre enfant, des spectacles de magie, de la divination, des barbecues et des liquoreux du bout du monde pour les plus fêtards, tout est à votre disposition au grand Marché Nocturne de Nuspin ! Venez découvrir ses merveilles et participer à la noble cause qu'il sert.

* * *

Tout était prêt pour l'arrivée des visiteurs. Le Jardin Public était métamorphosé, ses carrés de verdures étant à présent occupés par d'immenses stands de diverses couleurs. Certains étaient venus de loin pour proposer leurs marchandises aux habitants londoniens et aux touristes venus pour l'occasion. Des objets de valeurs proposés par les antiquaires, des ouvrages de différentes origines étaient exposés par différents libraires aux nationalités variées, des marchands de créatures, des fabricants de jouets magiques, des jongleurs, des conteurs, des voyants... Il y en avait pour tous les goûts.

Au centre du jardin était dressé un grand chapiteau blanc, sous lequel des centaines de tables étaient disposées. Les visiteurs pouvaient ainsi acheter les différents plats qui leur étaient proposés dans les stands environnant le chapiteau, où des cuisiniers et producteurs d'origines différentes proposaient leurs spécialités.

Il était 18h00. Le Jardin qui avait été fermé toute la journée pour mener à bien les préparations, ouvrait enfin ses portes, laissant la foule affluer à l'intérieur.

Côté pratique:

Date d'inscription : 28/04/2018

Marché nocturne de Nuspin
- C'est pourri les marchés nocturnes.

Devant le portail ce soir là, une jeune femme attendait impatiemment l'ouverture des portes. Cette jeune femme était seule, parce que personne n'avait souhaité l'accompagner. Elle avait trouvé ça un peu triste sur le coup, mais il était absolument hors de question de manquer l'immense Marché Nocturne de Nuspin. C'était un peu son petit plaisir à elle, une sorte de sucrerie qu'elle aurait grignoté en cachette et avec beaucoup d'entrain. Bien sûr, elle aurait aimé que sa meilleure amie l'accompagne, ou son potentiel petit-ami, ou même une de ses collègues de travail et ancienne ennemie, mais cette jeune femme avait récemment pris la décision de ne plus laisser ses proches dicter sa conduite. De ne plus laisser ses sentiments le faire, ni même ses démons. Cette jeune femme avait réalisé que s'apitoyer sur son sort ne la mènerait jamais à rien et qu'il était peut-être temps d'avancer en retrouvant celle qu'elle était avant.

Et il était temps.

Cette jeune femme, c'était Céleste Grym. Céleste, qui avait décidé d'incendier celui qui avait osé profaner son événement préféré de l'année.

- Pardon ? Pourri ? Les marchés nocturnes ? Ouvrez un peu les yeux mon cher, il s'agit sûrement d'une des plus belles soirées de l'année. C'est l'occasion de faire de bonnes affaires, de partager un moment avec vos amis, d'en apprendre un peu sur vous qui sait ? En tout cas, des sorciers des quatre coins du globe sont là pour ce marché et vous, vous avez la chance de pouvoir vous y rendre à pied. Alors réjouissez vous, et passez une bonne soirée.

Wow. Incroyable. Étonnant surtout. Mais plaisant. Vraiment plaisant. Elle n'eut pas vraiment le temps de s'auto-complimenter plus longtemps puisque les portes s'ouvrirent enfin et que Céleste s'y engouffra comme si on venait de lui ouvrir le paradis. Avant de perdre de vue le blondinet qu'elle venait d'engueuler copieusement, elle se retourna une dernière fois vers lui.

- Et il y a de quoi manger sous le chapiteau là bas !

Eh bien quoi ? Il fallait bien ça pour le convaincre, elle avait la sensation qu'il était du genre tête de mule. La serveuse du Chaudron Baveur se perdit ensuite dans les nombreuses allées, se nourrissant des conversations qu'elle entendait, des rires, de l'atmosphère si spéciale qui régnait ce soir-là. À la fois électrique et particulièrement douce. Céleste leva le nez et jaugea le ciel qui s'assombrissait avec envie, il ne manquait que les étoiles pour que ce spectacle soit parfait.

- Viens par ici ma fille, tu découvriras ton avenir.

La demi-vélane fut tirée de ses pensées par une vieille femme à la peau mate avec un accent à couper au couteau. Céleste haussa un sourcil, ce n'était pas vraiment son genre, elle s'imaginait plus aller acheter quelques livres au stand d'en face.. Mais la voyante aussi était intéressante, ses cartes aux figures inconnues qui valsaient autour d'elle intriguaient Céleste. Sans parler de la mixture bleuâtre qui bouillait non loin. Oui, ça ne lui ressemblait pas, mais n'était-ce pas ce qu'elle cherchait justement ?

Avec un dernier regard pour le stand de livres anciens, Céleste s'approcha de celui de la voyante.
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Date d'inscription : 11/11/2018

Marché nocturne de Nuspin- C'est pourri les marchés nocturnes.

Grognon qu'il était ce soir là. À vrai dire, tout allait de travers depuis quelques jours. D'abord il recroisait Héra, ensuite il l'invitait à dîner, il prenait du retard sur l'organisation de son mariage, il mentait à la future mariée, et pour finir il était d'une humeur massacrante. Sans doute que c'était l'étau dans lequel il se trouvait qui se resserrait et dont il commençait à sentir sérieusement les parois le broyer. Dans tous les cas, William n'avait absolument pas envie de partir jouer le couple parfait avec Amanda dans un foutu marché nocturne. Il ne savait même pas ce qu'il faisait là, à attendre quelque chose qui ne venait pas, au milieu de gens qu'il ne connaissait pas et avec son chien qui trépignait sur place. Ah, comme il aurait aimé faire la même chose.

- Oh par pitié, ne commence pas. Je...

- Pardon ? Pourri ? Les marchés nocturnes ? Ouvrez un peu les yeux mon cher, il s'agit sûrement d'une des plus belles soirées de l'année. C'est l'occasion de faire de bonnes affaires, de partager un moment avec vos amis, d'en apprendre un peu sur vous qui sait ? En tout cas, des sorciers des quatre coins du globe sont là pour ce marché et vous, vous avez la chance de pouvoir vous y rendre à pied. Alors réjouissez vous, et passez une bonne soirée.

William eut l'impression qu'on l'avait giflé. Elle se prenait pour qui la poupée Barbie ? Il ne lui avait rien demandé à elle, il avait déjà assez d'une seule furie blonde pour ne pas avoir à en supporter une deuxième. Et puis qu'est-ce qui lui faisait dire qu'il avait besoin d'en apprendre un peu plus sur lui hein ? Il était parfaitement sûr de qui il était. Et puis qu'est-ce qui lui disait qu'il avait besoin de faire des bonnes affaires ? De faire des affaires tout court d'ailleurs ? Son mariage était en train de le ruiner, il se demandait bien pourquoi c'était aussi cher les mariages d'ailleurs. Ce machin là, c'était pas censé être dans le délire du respect de l'amour ? Parce qu'il en avait pas eu l'impression quand on lui avait demandé de payer une fortune trois sets de table et quelques petits cœurs en papier pour décorer les tables. Et puis qu'est-ce qu'elle en savait qu'il avait des amis d'abord ? Hein ? Qu'est-ce qu'elle en savait ?

- Écoute t'es bien mignonne mais...

Et elle était déjà partie. Incroyable celle là. Elle devait avoir été piquée par une mouche ou par un truc dans ce genre là. Le bras accroché à celui d'Amanda, William soupira en entrant lui aussi dans le jardin. Le tableau qu'offrait les jardins aurait coupé le souffle à n'importe qui, mais pas lui. Pas à ce moment là, pas alors que le bras de sa fiancée pesait curieusement lourd sur le sien. La furie blonde de tout à l'heure se retourna alors vers lui et l'informa qu'il y avait à manger sous l'immense chapiteau. Et ça, comment elle le savait ? Il allait finir par croire qu'elle était un genre de démon venu sur terre pour le punir de mentir à Amanda. Néanmoins, il devait reconnaître que l'information était... intéressante. Assez intéressante pour qu'il envisage de passer sa soirée sous ce chapiteau à se goinfrer en oubliant à quel point il était lâche et...

- Oh ! Mon éditeur ! Il y a mon éditeur là bas ! Je dois le saluer !

Et ben super, qu'elle aille le saluer, ça lui permettrait de...

- Vas y, moi je vais manger.

Noyer sa culpabilité dans la nourriture, comme prévu. Les mains dans les poches de son grand pardessus noir, William se fraya un chemin parmi les gens qui profitaient déjà des nombreuses attractions que proposait le marché et entra dans le fameux grand chapiteau blanc. La démone ne mentait pas, la nourriture se trouvait effectivement là et tout semblait succulent. Sauf qu'apparemment, elle n'était pas la seule à avoir eu le tuyau et les stand étaient déjà débordés. William prit place dans la file d'attente de l'un d'eux, celui qui paraissait le plus appétissant, et attendit presque patiemment qu'on le serve.

La soirée s’annonçait longue.
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Lalalalal... le marché.... Nuspin.... blablablablaaaaaaaaa... mais si tu sais le grand sor... lalala... miaou... tu voudrais pas m'accompagner ? ... blablabla... s'teu plaiiiit... lalalalala

Des jours et des jours que Céleste m'harcèle avec ce foutu marché et moi, rien que pour le bon plaisir de la faire chier, bah je dis non. Chaque fois qu'elle ouvre la bouche, je dis non. Mais elle perd pas espoir, hein, non, non, elle continue de me demander, deux-trois fois par jour, au détour d'une conversation, alors que je suis sous la douche, quand je fais la vaisselle... TOUT LE TEMPS. J'ai plus le droit à une minute de repos. Elle est passée où ma gentille Céleste ? Celle qui dit rien, là, qui accepte tout sans broncher ? J'ai affaire à une sangsue, là, ça devient grave. Je vais faire grève. Et c'est ce que j'ai fait, du coup, je me suis contentée de lui donner seulement des refus tout net et d'en rire, d'en rire de sa tronche déçue, mais bien décidée à me faire céder.

D'une certaine manière, j'ai cédé. Mais dès le premier instant où elle m'a parlé de ça, j'étais ok, en fait. Une proposition de sortie bigarrée ? Je signe direct. Mais elle est un peu trop crédule, ma Céleste, elle y a cru jusqu'au bout, que j'allais pas venir, que j'allais l'abandonner. C'est bien mal me connaitre, après ces mois que nous avons passé ensemble. Je suis un peu déçue, quand même, de voir qu'elle me sous-estime ainsi.

Et depuis quoi... cinq minutes ? - non, le temps me parait tellement long qu'une heure est bien passée - je la cherche partout. Elle devrait pas être bien difficile à trouver, pourtant, avec des cheveux pareils. Mais mademoiselle a dû penser que c'était une bonne idée de se cacher dans je ne sais quel recoin de ce marché. C'est pas possible, avec la foule et tous ces drôles de zigotos de la trouver. Et pourtant, j'en fais des efforts, hein, depuis tout à l'heure j'ai demandé à un vendeur s'il avait pas vu une drôle de fille passer - et je lui ai chiper son verre au passage - mais il a simplement su me répondre qu'il n'y avait que des drôles de filles ici. Merci de l'aide, hein, j'apprécie.

Dégoûtée de ne pas trouver ma furie préférée, je finis par m'orienter vers la bonne odeur qui circule dans l'air. Y'a de la bouffe, là, quelque part. Et c'est en zigzagant pour trouver de délicieux mets que je finis par la trouver, alors qu'elle se fait accoster par une vieille à l'air pas net. Y'a que Céleste pour se foutre dans des plans foireux en moins de deux, de toute façon. Ni une ni deux, je me précipite vers elles et je passe mon bras autour des épaules de Céleste. « Coucou, chérie, je t'ai manqué ? » Sourire éclatant, avant que je ne dépose un smack sur sa joue, bien vite ornée d'un joyeux rouge à lèvre. Je lui ébouriffe les cheveux d'un geste affectueux, contente de la retrouver. C'est qu'elle me manquerait presque, quand elle passe trop de temps séparée de moi, c'te gosse.

Je finis par reporter mon attention sur la drôle de dame et son antre trop sombre. Je finis mon verre d'une dernière gorgée décidée avant de sourire. « Bon, ma petite dame, vous nous vendez quoi ? Vous avez de quoi vous amuser ? Vous lisez l'avenir, là, avec vos drôles de cartes ? » Sans demander l'avis de l'une ou de l'autre, je pousse le pan de rideau qui voilait l'entrée, décidée à en savoir plus sur toutes ces histoires. Je m'assois avec Céleste sur des petites chaises et je m'empare des cartes d'un air curieux. C'est qu'elles seraient jolies, celles-ci. « Et j'espère que c'est pas payant, hein, moi j'ai pas de sous. T'as quelque chose pour payer, Céleste ? » Je relève le minois de ma contemplation des objets, un peu inquiète. Bon, en fait, j'ai bien quelques pièces, mais à utiliser en cas de force majeure, sûrement pas pour des idioties pareilles.

Mais les cartes me glissent des mains et je lève un regard surpris vers la vieille dame qui les a récupéré et les réarrange d'un air très digne. Tiens, elle aurait presque un air à la Greengrass, là, ce petit truc un peu snob. « Alors, par contre, c'est pas gratuit. Et rendez-moi ça, jeune fille, ce ne sont pas des jouets. » Beh dis donc, elle est pas bien drôle la vieille. Je lève les yeux au ciel avec un profond soupir. Si Céleste n'a rien pour payer, bah on ne paiera pas, hein, on n'inventera pas des Gallions pour la drôle de dame. Faudra s'en aller et se trouver une autre occupation.

Date d'inscription : 21/11/2017

Marché nocturne de Nuspin

Avec qui me rejoindra (love)

Ce soir, avant une énième soirée avec quelques potes que je me dénichais je ne savais moi-même où, j'avais prévu de faire un tour au marché nocturne. Non pas que ce genre d’événements m'amusent mais c'était l'endroit par-fait pour attirer de nouvelles proies dans mes filets. Ces derniers temps j'avais beaucoup travaillé, m'étais peu amusé, et j'avais enfin le temps de décompresser un peu. Si j'avais encore quelques détails à régler ça ne changeait rien au fait que je n'avais plus Giacomo sur le dos. Les petits boulots que je faisais pour lui c'était de l'histoire ancienne. De temps à autres on buvait un verre ensembles mais il me considérait plus comme son égal – presque – que comme un de ses multiples sous-fifres. Il voyait en moi non plus un rival en devenir mais un éventuel futur allié. C'était le genre d'attitude que je réussissais à détecter désormais. Je me devais d'aiguiser mes sens si je voulais survivre dans le milieu accidenté dans lequel je m'aventurais.

Avant de me hasarder à arpenter les allées à la recherche de demoiselles désœuvrées que j'aurais pu séduire, je déambulais d'abord pour trouver de quoi manger (chacun ses priorités). Je m'étais arrêté au premier stand de nourriture que j'avais rencontré et commandé un fish and chips que – attention – j'avais payé. Ma nouvelle vie engendrerait de nouvelles habitudes plus nobles (cette phrase même me paraissait si drôle), mes magouilles devant être discrètes et à grandes envergures. Je ne pouvais plus me permettre de me compromettre pour un pauvre repas qui ne me coûterait que quelques gallions alors que j'en brasserais des centaines chaque soir. La machine était en marche.

Alors que je grignotais quelques frites, je m'approchais du large bar derrière lequel une multitude de serveurs s'affairaient. Une bonne bièraubeurre me mettrait dans l'humeur pour ma traque à la plus jolie fille de Londres de sortie en ce lieu. Elle serait pour moi, assurément, et je ne laisserai aucun minot hésitant me dérober mon bien. Accoudé au comptoir je demandais une choppe en sondant les alentours. Il n'était jamais trop tôt pour que mon radar s'éveille.

Date d'inscription : 19/08/2018

Marché de Nuspin

Quelques sorciers

La froideur de ce soir de mois d’août tempérait la chaleur de l'après-midi. Celle-ci ne devenait écrasante qu'à de rares occasions mais suffisait à insupporter Gemma. Enfermée dans son auberge bondée elle sentait les perles de sueur dévaler ses tempes, la populace grouillante qu'elle observait depuis sa tour d'ivoire l'entourant. La masse humaine s’échauffait et avec elle l'ambiance de la salle. Certaines mèches s'embourbaient dans sa transpiration, ses vêtements devenant poisseux. Elle avait horreur de se retrouver dans de tels états pour de si futiles raisons. L'effort ne l'effrayait pas mais devait être mu par une motivation suffisante. Alors faute d'avoir quelqu'un à retrouver elle s'enfermait dans sa bibliothèque ou n'importe quel autre lieu plus calme.

Au contraire de son habitude elle avait décidé de sortir en un des lieux le plus fréquenté de l'été : le marché nocturne de Nuspin. Il n'était ouvert qu'une fois par an mais accueillait de nombreux exposants dont un nombre important qui intéressaient la Landre. De marchants d'antiquités à vendeurs de livres anciens, elle serpenterait entre les stands pour dénicher quelques vieilleries à la valeur insoupçonnée.

Le portail grand ouvert lui tendait les bras. Elle le passa sans hésitation, marchant de son éternel pas fier, sa robe longue légère frôlant le sol sans s'encrasser de poussière. Son drapé enserrant, élançant, sublimant sa silhouette était d'un profond verre émeraude qui contrastait de son rouge à lèvre sombre. Les innombrables lampions qui éclairaient le jardin bordaient les allées d'une lueur apaisante. Malgré les passants foisonnants elle supporta ces présences qui ne l'envahissaient pas.

Elle passa devant le monde, devança la buvette, traversa les spots les plus populaires jusqu'à un recoin un peu plus effacé. Un jeune homme étrange s'y était installé. Il proposait divers objets à son image - spéciaux et inquiétants. Tout ce qui était susceptible de passionner la vénitienne. Un autre sorcier - ou était-ce une sorcière - détaillait déjà l'étalage, tenant entre ses mains un des produits qu'il vendait. Il s'agissait d'une pierre difformes aux couleurs fluctuantes qui changeaient d'une teinte à une autre.

"- Qu'est-ce que c'est ? Interrogea Gemma celui qui accepterait de lui répondre, sans se présenter ni les saluer. Sa curiosité visible excusait ce qui pouvait être considéré comme de l'impolitesse. "

Marché de Nuspin

Avec les anglais

Le grand portail du jardin public s'était enfin ouvert et voilà qu'Astrid arpentait déjà les allées du grand marché de Nuspin. Elle avait beaucoup entendu parlé de ce marché quand elle était en Norvège mais elle n'avait jamais eu l'occasion de s'y rendre. Sa famille avait toujours trouvé les voyages d'une inutilité sans pareille, estimant préférable de rester à la demeure familiale pour éviter tous risques de détérioration de la bâtisse durant une absence injustifiée. Comme si la maison pouvait s'écrouler pendant quelques jours de vacances... Avait toujours pensé Astrid. La blonde était différente du mode de vie casanier de sa famille. Elle aimait le monde et toutes facettes. Elle aimait partir à l'étranger, découvrir de nouvelles formes de vies, d'autres coutumes. L'intérêt de sa présence au marché nocturne, était justement de découvrir un peu de chaque pays du monde. Et à la vue de tous les stands qui s'étendaient sous ses yeux, elle n'aurait pu rêvé mieux !
Malheureusement, il y avait un monde fou aux stands les plus populaires ! Elle décida donc d'avancer et arriva dans un coin plus reculé où de modestes marchands proposaient leurs bien. Il y en avait un en particulier, qui attira son attention. Le vendeur, plutôt âgé, vendait tout un tas d'étranges objets qui lui étaient familiers. Après quelques coups d’œil sur les étalages, elle en arriva à la conclusion que ce marchand venait du Nord, de chez elle. Un sourire nostalgique étira ses lèvres en posant les doigts sur les objets. Un en particulier attira son attention.

- Qu'est-ce que c'est ? interrogea une voix derrière elle.

Astrid se tourna et aperçu alors une belle femme à peine plus âgée qu'elle, les cheveux foncés et les traits fins.

- On appelle ça une pierrrre borrréale, expliqua-t-elle à la nouvelle venue. C'est une pierrre que l'on trrrouve dans le grrrand Norrd mais... Je n'ai jamais vrrraiment comprris à quoi ça serrrvait...

Intriguée, elle lança un coup d'oeil au marchand qui observait tour à tour les deux jeunes femmes. Peut-être viendrait-il leur donner quelques indications ? Mais pour le moment, il ne semblait pas décidé à se lever...

Par Héra Greengrass

Date d'inscription : 19/08/2018

Marché de Nuspin

Quelques sorciers

Le tenancier du stand ne jugea pas utile de réagir et laissa son autre cliente la renseigner. Elle était une sorcière moins âgée à la silhouette édulcorée. Une profonde bienveillance adoucissait ses traits, répondant à l'innocence qu'abritaient ses prunelles.

" - On appelle ça une pierrrre borrréale. C'est une pierrre que l'on trrrouve dans le grrrand Norrd mais... Je n'ai jamais vrrraiment comprris à quoi ça serrrvait...

Il ne fallut pas à Gemma faire preuve de grands efforts de déduction pour comprendre que la jeune femme qui lui avait répondu était elle-même issue du Nord. Son accent marqué couplé à ses connaissances (bien qu'à peine évoquées) sur le sujet le prouvaient. Qui plus est la pâleur de son teint et la clarté de sa chevelure accentuaient cette évidence.

L'objet qu'elle évoquait ne lui était pas étranger, même si elle n'en avait encore jamais vu autrement que dans les pages de ses livres. L'effet qu'il produisait en réalité était bien plus intense que ce qu'elle avait pu imaginer - au point même de ne pas être capable de le reconnaitre.

- Elle est connue par quelques spécialistes pour ses importante vertus, apprit-elle à son tour à sa voisine. Elle née du phénomène qui lui donne son nom, contenant toute son énergie en devenant de ce fait un artefact très puissant et tout aussi rare. Certains chercheurs l'ont étudiée sans grand résultat. Son instabilité lui fait perdre toute sa magie si on se risque à la manipuler d'une manière qui ne serait pas assez subtile. D'une force brute, elle est utilisée dans différentes potions, sa pureté pouvant se révéler réparatrice mais aussi profondément malfaisante si on parvient à la vicier. Elle ne sert que dans les extrêmes, jamais la neutralité.

Intriguée, elle avait toujours voulu en acquérir une pour en percer le secret. Au-delà de réussir là où tous avaient échoués elle considérait les mystères comme des obstacles à franchir avant qu'ils ne se transforment en ennemis.

- Dis-donc, je l'ignorais moi-même. C'est surtout un tas de babioles, tout ça, intervint le vendeur d'un ton rieur. "

Ce qui n'était absolument pas drôle.

Date d'inscription : 22/09/2018

Marche nocturne de Nuspin

Event mai 2019

Les grilles s’étaient ouvertes depuis peu lorsque Mitsuhane les franchit à son tour, pourtant l’horizon était chargé des nombreux visiteurs se pressant dans les différentes allées du Parc. S’engageant au hasard au milieu de ce chaos organise, elle flâna tranquillement en admirant les nombreux articles proposés, ravie de découvrir les merveilles qui s’offraient à ses yeux gourmands de nouveautés. Il y avait tant, tant de curiosités qui lui donnaient le désir fou de s’envoler, là, tout de suite, partir à la découverte du reste du monde. Découvrir la nature surprenante, les rites ancestraux qui perduraient dans quelques populations qui lui étaient inconnues, revêtir des costumes traditionnels, gouter quelques délices culinaires surprenants… Elle passa devant un artiste qui se servait de la sorcellerie pour de surprenants tours de magie et sourit de bon cœur devant les facéties dont il agrémenta son numéro. Un moldu aurait probablement trouvé étrange ce concept, mais eux appelaient bien magie ce qui n’était rien d’autre que de l’adresse, pourquoi les sorciers ne pouvaient-ils pas adapter à leur propre mode de vie ce ludique divertissement ? Se joignant aux quelques spectateurs, elle applaudit la fin de sa courte prestation et reprit son chemin, laissant cette fois son odorat la guider. Elle devait bien s’avouer nostalgique de la cuisine traditionnelle de sa tante et espérait pouvoir dénicher dans le marché de quoi régaler ses papilles de quelques plats japonais. Mais pas seulement. La jeune femme n’était pas une grosse mangeuse, mais elle escomptait bien picorer un peu partout afin de gouter au plus grand nombre de plats divers et variés qu’elle trouverait ; elle n’avait presque pas mangé de la journée dans cet optique. Passant devant un barbecue dont les effluves voletaient jusqu’à elle, Mitsuhane finit par craquer : une petite brochette ne ferait que la mettre en appétit. Elle paya sans sourciller et attrapa délicatement la tige de bois dont le bout avait préalablement été enroulé dans une serviette. Felix ne lui voudrait probablement pas d’avoir commencé à découvrir sans lui les stands du marché ; et quand bien même, c’était lui qui était en retard. La japonaise avait été surprise de recevoir quelques jours plus tôt un message de sa part, une invitation à se rencontrer au marché nocturne de Nuspin ; depuis sa propre missive perdue entre des mains étrangères, elle-même n’avait pas eu le courage de reprendre le temps de lui écrire de nouveau. Elle se doutait que le marché n’était qu’une occasion, une excuse, mais cela lui convenait. Il était simplement dommage que leur grand-mère, Haya, soit déjà repartie, mais rien n’était perdu.
Levant les yeux vers les étoiles, elle admira les nuées éclairaient par les lumières de la fête, s’y perdant un instant avec d’autres pensées que celle de la beauté naturelle de la voute céleste. Revenant à des préoccupations plus terrestres en sentant le vent lui rapporter l’odeur de la viande épicée qu’elle tenait encore en main, elle croqua un bout avec délectation en attendant l’arrivée de son cousin. Enfin, s’il parvenait à la trouver, dans cette masse grouillante et bruyante. Saurait-il à son tour se laisser guider par son estomac ?

Codage par Rosalind Fawley

Date d'inscription : 28/04/2018

Marché nocturne de NuspinCéleste s'apprêtait à se faire copieusement arnaqué.

À vrai dire, elle était même enjouée à cette idée. C'était tellement excitant ! Non ? En tout cas, excitant ou pas, il n'y avait qu'en de telles occasions qu'elle pouvait vivre des trucs pareils. Elle regrettait vraiment qu'Adélia ait refusé de venir, elle s'était pourtant acharnée toute la semaine à essayer de la convaincre, et avait de très bons arguments. Elle ne comprenait pas. La brésilienne aurait sauté sur l'occasion quelques temps auparavant, rien que pour pouvoir picoler gratuitement. Alors elle ne comprenait pas. Surtout que c'était vraiment super les marchés nocturnes, elle avait toujours aimé ça et elle ne comprenait pas que tout le monde soit aussi cruel et insensible à...

Oh. Tiens.

Adélia.

- Addie ?!

Soit elle ne savait vraiment pas ce qu'elle voulait, soit elle se moquait éperdument d'elle. C'était sûrement un peu des deux. Bon ok, il y avait quand même plus de chance pour que ce soit la deuxième possibilité, mais Céleste préférait miser sur l'indécision. Pour préserver sa santé mentale.

- Oh, t'es venue !

Et bam, câlin. Elle n'y pouvait rien, elle était simplement heureuse de la voir et ne connaissait pas de moyen plus parlant que celui-là pour lui montrer. Bon par contre, l'ebourrifage de cheveux et la vielle trace moche de rouge à lèvres sur sa joue, c'était peut-être pas obligé, si ? Bon, de toute façon elle n'y pouvait plus rien alors se contenta de se recoiffer et d'éviter d'étaler la tâche sur sa joue avec sa manche. Ça aurait été affreux, alors autant la laisser entière. En soupirant, Céleste reprit ce qu'elle avait commencé et se mit à fouiller dans son sac pour trouver de quoi payer leur arnaqueuse. Ah oui, parce que sa colocataire n'avait certainement pas changé. Elle était toujours une sorte de dragon qui dormait sur son tas d'or en carbonisant quiconque voulait s'en approcher. Quant à elle... et bien évidemment qu'elle avait de l'argent, de l'argent qu'elle avait prévu de dépenser, mais peut-être pas ainsi.

- Et c'est combien ma petite dame pour connaitre notre avenir ?

Décidément, Adélia déteignait sur elle. En même temps, c'était la vieille qui avait commencé à l'appeler "ma fille", alors au fond ce n'était que justice. Ses cartes toujours en mains, la petite dame semblait bien plus aimable lorsqu'on lui parlait argent.

- Pour la lecture des cartes, c'est quatre Mornilles. Pour deux personnes, c'est huit. Je peux aussi lire votre avenir dans la fumée, mesdames, c'est six Mornilles. Pour deux personnes, c'est douze. C'est plus difficile, c'est pour ça que c'est plus cher. Je peux vous faire le tout à dix Mornilles, mais pour deux personnes c'est...

- Un Gallion et trois Mornilles, oui, merci, on sait compter.

Mais c'est qu'elle mordrait presque. En même temps, il fallait dire qu'elle avait de quoi être agacée. C'était le prix de cinq Biéraubeurres ces bêtises là. Mais bon, elle ne pouvait plus tellement reculer maintenant. Et puis elle avait vraiment envie de savoir ce que cette femme allait lui dire, peut-être parce qu'une petite part, une minuscule part d'elle croyait vraiment en ses prédictions. Et puis même si cette petite vieille inventait tout, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Au moins, elles auraient ri un peu.

- Bon, chérie, une préférence ?

Quoi ? Ça aussi c'était elle qui avait commencé.
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Date d'inscription : 04/10/2017

...→ À l’adresse d'Adélia ou Céleste.

..." - Vous en avez mis du temps, à vous décider … N'en gaspillons pas plus. Viens donc mon petit. Allez, n'aie pas peur. Je vois … Je vois la frayeur, la haine et la douleur. Que caches-tu derrière ce charmant sourire ? Ce poids qui pèse sur toi t'écrase et un secret te dévore, un secret que nul ne connaît. Tu souffres et laisse tes sentiments te mener où ils le veulent. Et … Serait-ce de la rancœur ? Je lis en ton être comme si tes pensées étaient écrites sur mes cartes.
...Pour ce qui est de l'avenir, rien n'est clair. Rien ne l'est jamais. Un danger te guette alors que tu ne le soupçonnes même pas. Il est de plus en plus proche. Ne t'aventures pas dans l'allée des Embrumes vendredi prochain avant onze heures le soir, tu risquerais ta vie. La figure de l'ombre qui te menace se fortifie. Si elle ne voulait que te tuer, tu n'aurais pas à la redouter tant, mais ses desseins sont autres. Leur exécution ne dépend que de toi.
...Tu feras de mauvais choix mais pourras te repentir. L'étau qui t'enserrera ne sera pas infaillible si tu trouves comment le briser. Les épreuves qui t'attendent seront dures et éveilleront un courage que tu ne t'imagines pas posséder. Si tu ne parviens à faire preuve de bravoure, tu succomberas. "

Date d'inscription : 11/11/2017

Le marché nocturne

Avec les londoniens

Le marché nocturne de Nuspin était le prétexte idéal pour s'extraire de chez soi. Héra dépérissait entre ses murs miteux sans parvenir à s'en échapper. Leur misère lui était familière et elle se sentait plus rassurée qu’écœurée par leur présence. Ils la berçaient d'une douce précarité à laquelle elle s'était depuis longtemps accoutumée. La crasse qu'on ne pouvait plus retirer avait l'avantage d'être constante et sûre ce qui leur donnait cet air réconfortant. Mais après-tout, peut-être n'était-ce que dans l'esprit de la sorcière.

Repoussant tout sujet susceptible de la perturber, elle attendit devant les portes de l’événement sa cousine Pansy – la seule dont elle soit proche. L'idée d'effectuer cette sortie seule l'aurait déprimée bien plus qu'elle ne l'était déjà et ce n'était absolument pas son objectif. Elle avait donc persuadé son amie de la suivre sans lui dévoiler la véracité de sa motivation. Rien n'était plus impénétrable que les troubles de la journaliste qui ne laissait personne les entrapercevoir. Drago avait pu deviner l'ébauche de certains, mais rien de plus, et encore pour ceux qu'elle s'était risquée à laisser apparaître.

À travers le grillage elle crut voir William se désolidariser de sa fiancée pour déambuler seul. Pour tout avouer sa présence n'était pas pour lui plaire. Elle ne savait encore si elle parlerait de leurs retrouvailles avec la Parkinson, mais que ce soit le cas ou non elle ferait tout pour éviter le jeune homme. Leur rencontre l'avait perturbée plus qu'elle n'oserait l'avouer et l'éventualité qu'ils se retrouvent pour dîner – comme ils l'avaient convenus – la déstabilisait plus encore.

Tous les sentiments contraires qu'avait longtemps refoulés Héra et qu'il faisait resurgir la submergeait. En un sens, il était responsable de l'état nébuleux dans lequel elle s'était trouvée ces derniers jours. Pourtant, ranimer ces pensés qu'elle avait enfouies pourrait la soulager d'un poids qu'elle portait continuellement depuis toujours. Il retirait l'épine en causant une douleur passagère, empêchant que le mal ne perdure et s'accroisse. Qui était prêt cependant à tirer d'un coup sec ?

Par Héra Greengrass

Date d'inscription : 06/12/2017

La sorcière blonde se promenait dans le marché en s'humectant les lèvres. Son regard scrutateur sondait la foule à la recherche de sa prochaine victime. Ses oreilles attentives accrochaient les bribes de conversations environnantes, s'arrêtant si l'un des mots prononcés promettait de croustillants ragots. Enfin, sa plume à papote flottait à sa suite sans laisser les passants la percevoir. Il ne fallait pas en plus du reste qu'on la soupçonne plus que de coutume.

Elle scanna quelques célébrités locales sans savoir laquelle approcher. Toutes étaient en grande discussion et elle pourrait sans mal leur voler de précieux scoops en se plaçant simplement près d'eux. Le principal de son métier consistait en ça. Il s'agissait d'un long travail d'investigation qui se jouait de sa patience.

Le vautour qu'elle était observa encore la foule pour décider vers qui se diriger. Elle surprit alors une cible plus intéressante que celles qu'elle avait déjà repérées : William Pierce, mondain en devenir d'après les médias. Son mariage imminent sur lequel elle n'en savait pour l'heure pas suffisamment encore passionnerait sans nul doute les petits sorciers d'Angleterre.

Prédatrice, Rita s'approcha du musicien. Les informations qu'elle pourrait lui soutirer seraient des plus vendeuses, placardées à la une de la Gazette. Il semblait pressé et hâtait le pas alors elle se dépêcha d'avancer jusqu'à sa hauteur. Pourquoi se précipitait-il seul de la sorte à travers les allées hésitantes ?

" - Mister Pierce, susurra-t-elle à son adresse, c'est un plaisir de vous croiser en cette charmante soirée.

Son ton suintait l'hypocrisie, comme à son habitude, car elle n'avait pas besoin d'être aimable pour obtenir ce qu'elle voulait. Elle laissait ces grotesques jeux de séductions à ceux qui n'avaient pas le cran de s'élever à son niveau.

- Puis-je abuser de votre compagnie un instant ? Sauf si vous avez à faire, vous sembliez pressé. Je ne voudrais pas vous déranger. "

Elle le dévisagea par-dessus le verre épais de ses lunettes. Son rictus carnassier étirait son visage, et s'il ne fuyait pas face à ses questions, son expression le ferait s'échapper bientôt. Trop tard pourtant pour se protéger d'elle.

Cette surprise sur le visage de Céleste, ça valait bien la peine de la faire mariner pendant des jours. Est-ce qu'elle a conscience d'à quel point elle est marrante, quand elle veut ? Enfin, plutôt quand elle veut pas, parce que bon, je me suis contentée de l'embrouiller copieusement ma pauvre bichette. Mais qui aime bien châtie bien. Et puis, c'est pas bien méchant, au final, je lui fais l'excellente surprise d'être là, à ses côtés !

Et là, la vieille cause des prix, et ma mâchoire manque de se décrocher. « Mais c'est une honte ! J'peux me payer - enfin Céleste peut me payer - plusieurs verres pour le même prix et le voyage sera bien plus plaisant que vos arna... » Mais trop tard, voilà Céleste qui sort son sac pour payer le prix demandé. Bon, je vais pas m'en plaindre, c'est pas mon argent qu'on dépense. Mais voir toutes ces pièces disparaître dans les mains ridées de la momie, ça me fout un coup. Avec ça, on aurait pu se payer une bonne tournée au bar et on se serait bien plus amusées qu'en s'entendant débiter des sornettes. « T'es un pigeon, Céleste, un putain de pigeon. » je soupire en hochant la tête, comme pour acquiescer à mes propres propos.

Mais c'est qu'elle foutrait presque les jetons cette "voyante", à évoquer ce genre de choses, là. Ses paroles me font dévier le regard vers Céleste, parce que bon, ça peut pas vraiment s'appliquer à moi toutes ces conneries et ma coloc', au contraire, c'est pas la personne la mieux dans sa peau que je connaisse, même si je l'ai vu évolué et sortir de sa coquille depuis que je la connais. Elle va mieux, nan ? Puis vient le passage sur une quelconque rancoeur et je remets un peu toutes ces paroles en cause. Oui, bon, à la limité, un oeil non averti pourrait pensé que c'est de la rancoeur que je ressens. Mais non, hein, c'est que de la jalousie en voyant Céleste et Sam se bécoter. Très différent. Donc, sa "vision" ne s'adresse pas à moi - surtout que je serais menacée de quoi ? de la connerie d'Evan ? - mais bien à mon amie. Et il n'est pas question qu'elle se recroqueville sur elle-même, prenne peur à cause d'une vieille aigrie par la vie. Il n'arrivera rien à Céleste, foi de Flores.

Je me lève presque d'un bond et j'attrape le bras de Céleste pour la tirer vers moi. « Oui, bah oui, vous avez raison j'ai teeeellement peur du chat tapie sous mon lit, je ressens tellement de douleur quand il me pétrit la peau avec ses griffes, et puis, ouais, je lui voue une haine sans nom. » Un gentil sourire de circonstances, pour qu'elle comprenne à quel point je me fous de sa gueule. « Bon, demain, on se fait une sortie shopping dans l'Allée des Embrumes, Cécé ? Tu vas voir, ça sera bien sympa, on va bien se marrer. » Et sans attendre plus de la réponse de la vieille mamie, je la tire hors de la tente, alors qu'elle nous crie quelques dernières paroles : « Ne prenez pas mes avertissements à la légère! Vous le regretterez, jeunes filles ! ». Et je lève les yeux au ciel, dépitée par tant d'idioties. « Et gnagnagna et gnagnagna... » Il fait beau dehors, on est bien, c'est l'été, y'a une bonne ambiance, elle va pas venir nous pourrir notre journée.

Y'a de la foule de partout, les gens sourient, y'a de quoi être heureux par ici. Et soudain, j'aperçois Evan, dans un coin, accoudé tout seul à un bar. Mais c'est d'une tristesse, de le voir boire sans personne pour lui tenir compagnie. Faudrait lui acheter des amis. Ou peut-être de l’amabilité ? « Allé viens, Cécé, j'ai un ami à te présenter - enfin t'as déjà dû le croiser - tu vas voir, il est super cool. » Et peut-être même qu'il se mettra à la draguer et qu'elle en oubliera Sam. C'est beau de rêver, non ? Sans attendre son avis, je l'entraîne vers lui - entre les deux, y'en aura quand même bien un pour me payer un verre - et me perche sur un tabouret près de mon pote. « Salut, Evan, comment ça va bien ? Evan, voici Céleste, Céleste, voici Evan, enchantés, tout ça tout ça, faites vous la bise, vous êtes potes, maintenant. » Regard jeté vers le verre d'Evan, qui carbure à la Biéraubeurre. « Sérieux, Evan, t'en es encore qu'au soda ? » je le taquine avec un sourire mutin.

Date d'inscription : 21/11/2017

Marché nocturne de Nuspin

Avec qui me rejoindra (love)

Le fauve avait choisit sa proie et était prêt à passer à l'attaque. Quelle jolie gazelle qui se trouvait près de lui, inoffensif petit animal ne sachant pas encore dans quel guet-apens il s'était embarqué. Mes griffes bientôt enserreraient sa nuque délicate, traceraient des sillons tortueux dans sa peau pour y laisser une empreinte indélébile. Je me délecterais de son agonie et elle-même ne demanderait qu'à y succomber. Alors que je m'apprêtais à bondir et l'abattre, une présence nouvelle à mes côtés m'empêcha d'avancer jusqu'à la blonde divine.

« - Salut, Evan, comment ça va bien ?

Ma très chère Adélia interrompait le meurtre méticuleux que j'étais sur le point de commettre. Ma frustration s'évapora dès que je réalisais qu'il s'agissait d'elle. Mon repas attendrait, il y aurait d'autres casse-croûte plus tard, je préférais rester avec mes amis et retarder la joyeuse entrevue à laquelle je me promettais en charmante compagnie.

- Evan, voici Céleste, Céleste, voici Evan, enchantés, tout ça tout ça, faites vous la bise, vous êtes potes, maintenant.

J’étouffais un ricanement en reconnaissant sa colocataire. C'était la fille pour laquelle j'avais aidé Sam à conclure – quoi que, j'avais aucune certitude quant à ce qu'il c'était ou non passé. J'espérais tout de même qu'il était parvenu à ses fins et que j'avais pas fait tout ça pour rien.

- Ouais, c'est ça. Enchanté et tout le reste.

Apparemment, j'avais fais scandale à l'anniversaire. Non pas que ça m'ait dérangé et je n'en étais pas le moins du monde gêné mais si je devais apprendre à un minimum me tenir je devais minimiser les esclandres. Devant ce genre de personnes, peu importe, mais il fallait bien prendre l'habitude d'alléger quelque peu mon humour en n'en rajoutant pas toujours.

-Sérieux, Evan, t'en es encore qu'au soda ?

- T'as un sérieux problème avec la bièraubeurre Addie, c'est la meilleure invention du monde. Tu devrais essayer toi qui voit flou après deux verres. "

J'exagérais peut-être un poil, mais malgré la consommation excessive qu'elle en faisait, la brésilienne n'était pas des plus résistantes à l'alcool. Moins que moins en tous cas (même si j'étais un cas particulier) et c'était une raison suffisante pour la chambrer.

Marché de Nuspin

Avec les anglais

La pierre que la petite blonde tenait dans ses mains miroitait entre ses doigts. Elle trouvait l'objet d'une splendeur à couper le souffle. Mais celle-ci était petite en comparaison à celles que possédait sa grand-mère, sur les étagères couvertes de petits objets insolites au manoir familial en Norvège. La brune qui l'avait interrogée sur la nature de la pierre, sembla à son tour dans la capacité de l'éclaircir sur cet étrange objet, à la différence du vendeur.

- Elle est connue par quelques spécialistes pour ses importante vertus, expliqua la sorcière à la Norvégienne. Elle née du phénomène qui lui donne son nom, contenant toute son énergie en devenant de ce fait un artefact très puissant et tout aussi rare. Certains chercheurs l'ont étudiée sans grand résultat. Son instabilité lui fait perdre toute sa magie si on se risque à la manipuler d'une manière qui ne serait pas assez subtile. D'une force brute, elle est utilisée dans différentes potions, sa pureté pouvant se révéler réparatrice mais aussi profondément malfaisante si on parvient à la vicier. Elle ne sert que dans les extrêmes, jamais la neutralité.

Astrid resta bouche-bée devant une explication si complète. La sorcière devait s'y connaître pour en savoir autant. Elle se devait ce qu'allait en dire le tenancier.

- Dis-donc, je l'ignorais moi-même. C'est surtout un tas de babioles, tout ça, répliqua alors ce dernier.

- Des babioles ? S'exclama la blonde, indignée que l'on traite ainsi quelque chose qui venait de chez elle. Ce sont des pierrrres magnifiques, tout droit venues du grrand Norrrd et trrrès rrrarrres, comme vient de l'expliquer cette dame. D'ailleurrs, comment savez-vous tout ça ? demanda-t-elle alors à sa voisine.

Peut-être la sorcière à côté d'elle connaissait-elle des choses sur le Nord ? Peut-être que pour une fois, la blonde rencontrait quelqu'un avec qui elle pourrait bavarder d'intérêts communs ? Mais pour l'instant, quand était-il de ces pierres ? Astrid ne savait pas si elle voulait vraiment en acheter une. Après tout, il y en a des tonnes de là où elle vient... Mais en avoir une avec elle en Angleterre pourrait lui apporter quelques bons souvenirs de son pays natal.

- Et à combien les vendez-vous ? demanda-t-elle au vendeur.

Par Héra Greengrass

Date d'inscription : 20/05/2018

MARCHE NOCTURNE

MITSU

- Allé Iako viens, on est en retard !

Mon chien n'en faisait qu'à sa tête, il me faisait tourner en bourrique. C'était la première fois que je décidai de l'emmener dans un lieu public. Et je ne savais toujours pas si c'était réellement une bonne idée. D'ailleurs, est-ce qu'aller là-bas, avec ou sans Iako, était une bonne idée de base ? J'avais, quelques jours plus tôt, recontacté ma cousine pour lui proposer de l'y accompagner. Un refus de sa part m'aurait facilité la tâche, mais non. Elle avait accepté.
Me voici donc obligé de me rendre à ce rendez-vous international, bondé de sorciers et sorcières en tout genre. Je n'aimais pas les événements mondains en général, mais la cause que servait le marché de Nuspin était primordiale à mes yeux, ayant moi-même fait partie de ces personnes dites "démunies". Y aller seul aurait néanmoins été plus agréable. Je n'avais pas revu ma cousine depuis le jour où elle m'avait annoncé le décès de mon père. J'avais après ça très mal géré la nouvelle et je n'étais pas sûr d'avoir envie de ré-aborder le sujet ce soir.

- wouaf

Iako grattait la porte avec ses pattes avant, visiblement pressé de sortir. Il avait considérablement grandi depuis que je l'avais recueilli. Maintenant âgé de quelques mois, il ressemblait davantage à un chien qu'à la petite boule de poils qu'il était au départ.

- Oui, oui, on y va !

Une fois la laisse de Iako attachée, j'ouvris la porte et descendis les marches avec mon chien. J'avais déjà commencé à le dresser, mais j'étais encore loin d'avoir atteint quelque chose de convenable. J'espérais seulement qu'il ne fasse pas trop de bêtises au jardin.
Il nous fallut peu de temps avant d'arriver au jardin public, lieu où se tenait le marché. A mon plus grand désespoir, la foule était encore plus grande que ce que j'avais osé imaginer. Me passant la main sur le visage et inspirant un grand coup, je franchis les portes, mon chien trottinant devant. Ce dernier semblait plus heureux que moi d'être ici. Tant mieux. Au moins, lui pouvait s'amuser tandis que je cherchais ma cousine du regard. Je ne la voyais nulle part. Comment étais-je supposé la retrouver dans un endroit pareil ? Nous aurions dû nous donner rendez-vous quelque part...
Plus nous avancions dans la foule et plus l'odeur de la nourriture se faisait insistante. Et ça, c'était une bonne nouvelle : nous approchions du banquet. Je pouvais déjà apercevoir des tas de stands servant toutes sortes de mets qui mettaient l'eau à la bouche. Fallait-il vraiment que j'attende Mitsuhane avant d'attaquer ce qui s'offrait à moi ?
M'arrêtant à un stand de barbecue jusqu'où Iako m'avait traîné, je prenais une des brochettes mises à disposition, me baissant pour en faire goûter un morceau au chien qui ne semblait plus tenir en place avec l'odeur de la viande. Mais voilà qu'en me redressant, je me cognais à quelqu'un. Pestant, je lançais un regard noir à la personne que j'avais bousculé - même si c'était de ma faute - mais la surprise remplaça mon expression lorsque je reconnus ma cousine.

- Ah ! m'exclamai-je gêné de la situation. Tu es là.

Observant la japonaise, je me rendis alors compte qu'en la bousculant, j'avais fait tomber sa brochette que Iako était déjà en train de dévorer. Qu'est-ce que je pouvais être maladroit...

- Euh.. Excuse-moi pour le coup que je t'ai donné... je... Tu veux que je te paye une autre brochette ?

J'étais vraiment mal à l'aise de mon erreur et je n'aimais vraiment pas ça. Pourquoi fallait-il que ça arrive là, maintenant ? Surtout que j'aurais préféré faire bonne impression devant ma cousine que je connaissais depuis peu...

Code par Rosalind Fawley

Date d'inscription : 19/08/2018

Marché de Nuspin

Quelques sorciers

L'ancienne serpentard lut une appréciation valorisante dans le regard de sa voisine. Celle-ci sembla cependant d'expression pour abordé une pseudo-colère qui resta peu convaincante.

" - Des babioles ? Ce sont des pierrrres magnifiques, tout droit venues du grrand Norrrd et trrrès rrrarrres, comme vient de l'expliquer cette dame. D'ailleurrs, comment savez-vous tout ça ?

- C'est un sujet auquel je m'intéresse.

Comme à son habitude, la sorcière n'en disait que peu. Elle ne dévoilerait pas ses plus sombres secrets et l'origine réelle de son attrait pour l'entité à la première venue – ni même à ses plus proches amis, si elle en avait eu. Nul ne devait connaître ses motivations ou les vices qui l'animaient. Ce n'était pas la dangerosité de ses actes qui l'effrayait mais l'hypothèse qu'on puisse, même un peu, trop bien la connaître. Rester secrète c'était se protéger de la vérité, et demeurer dans le flou empêcher tout lien solide de se créer.

- Et à combien les vendez-vous ? Se détourna la blonde face à la pauvreté de sa réponse.

L'attitude du vendeur changea du tout au tout, comme s'il s'était trouvé en présence d'idiotes qu'il aurait pu escroquer sans crainte de rébellion. Très vite il découvrirait que ce n'était pas le cas.

- Ce sont des pièces coûteuses, comme vous l'avez vous-même souligné, et il m'est difficile de m'en séparer. Aussi je peux vous les céder à 50 gallions pièce.

Gemma retint un ricanement qui transparut à peine. Elle n'était pas – contrairement à ce qu'il s'était imaginé – de celles qu'on pouvait se permettre de traiter ainsi. Prenant une voix des plus méprisante, elle répliqua :

- Il y a quelques minutes à peine, vous pensiez qu'il s'agissait de « babioles », et je vous cite. Heureusement que certaines personnes en connaissent la valeur, mais au-delà de ça, je me suis aussi renseigné sur leur législation. Elles sont si instables que leur commerce est illégal, comme grand nombre de vos autres articles d'ailleurs. Alors maintenant, vous pourriez décider de gracieusement nous offrir les deux exemplaires que vous possédez de ces pierres, ou je pourrais décider d'alerter les aurors qui rôdent un peu partout. Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ?"

La sorcière mentait avec un aplomb certain, comme elle l'avait souvent fait. Nul n'aurait pu douter de ses propos tant ils étaient assumés malgré leur fausseté certaine. Un serpent sifflait, et peu importe les mots qu'il prononçait, ceux-ci paraissaient toujours similaires à ceux qui n'y étaient pas initiés.

Date d'inscription : 22/09/2018

Marche nocturne de Nuspin

Event mai 2019

La saveur explosa dans sa bouche en une multitude d’arômes tous aussi délicieux les uns que les autres. Avec une pointe de regrets, Mitsuhane songea que quand bien même parviendrait-elle à obtenir la recette, elle ne la réaliserait jamais. La cuisine, voilà une activité qui ne l’intéressait absolument pas. Elle ne trouvait nul plaisir à passer de longues minutes, parfois des heures même, pour une œuvre qui serait dévorée en une poignée de seconde. La seule aide qu’elle acceptait volontiers de fournir en cuisine, c’était celle qui consistait à remplir le rôle du goûteur, que le plat soit en cours de préparation ou prêt à être servi. Voilà pourquoi la japonaise savourait toujours avec plaisir les préparations un tant soit peu particulières qui pouvaient régaler yeux et papilles. Flânant doucement entre les stands de cuisines mondiales, elle n’en fut donc que plus choquée quand son précieux trophée s’envola de ses mains pour atterrir en silence sur le sol terreux, finissant sa triste vie de brochette sous la bave dégoulinante d’un chien sans pitié. Le vrai responsable, l’homme accompagnant le canidé, releva la tête et elle put voir avec étonnement qu’il s’agissait là de traits vaguement familiers. Son cousin l’avait finalement trouvé, mais peut-être pas de la façon attendue.

- Ah ! Tu es là.

A demie amusée, vaguement désabusée, elle ne put que constater qu’il avait toujours des répliques aussi stupides. C’était vraiment trop tentant, de lui répondre et le taquiner avec une pointe d’ironie.

-Non non, je ne suis pas là.

Comme lui, la sportive baissa les yeux sur le chien se repaissant de la proie si difficilement chassée… Adieu brochette, la voilà qui finissait engloutie dans l’estomac de la bête, un effrayant chiot noir aux oreilles semblant aussi douces que du velours et à la frimousse de peluche. Avec une moue attendrie, la japonaise balaya les excuses de Félix d’un geste de main désinvolte, pardonnant face à son adorable compagnon. Quadrupède, l'adorable, non le bipède.

-Ce n’est pas grave, j’ai pu goûter, j’irai tester d’autres stands.

Voilà qu'arrivait cet instant très gênant où aucun des deux ne semblait réellement à l'aise en compagnie de l'autre. Ils étaient censés en profiter pour apprendre à se connaitre, pourtant, mais Mitsuhane ignorait si son interlocuteur était prêt à parler de sa famille. Elle ne pouvait décemment pas lui demander tout de go "Et alors, as-tu des questions ?", quand bien même cela la titillait. Elle n'eut toutefois guère longtemps à hésiter puisqu'un petit bruit étranglé se fit entendre à leurs pieds ; le petit chien gémissait de douleur. Face à son cousin apparemment paniqué, la japonaise fit ce qu'elle faisait à sa petite sœur qui s'étranglait jadis avec les sucreries : elle ouvrit de force la gueule du chiot, y mit la main et en retira la pique en bois. Apparemment trop heureux de dévorer voracement cette aumône tombée du ciel, le goulu venait de se blesser avec la tige de la brochette.

-Episkey, murmura-t-elle en pointant sa baguette vers la petite gueule entre-ouverte.

Quelques secondes plus tard et le petit blessé n'avait plus rien. Ramassant au sol le reste de la tige, bien enduite de bave, l'attrapeuse fit disparaitre le tout dans la plus proche poubelle magique qui, attirée par la saleté, passait près d'eux, avant de se tourner vers son cousin apparemment aussi traumatisé que le labrador.

-Viens, allons trouver quelque chose qui soit servi en assiette, plus au calme. Comment s'appelle-t-il ?

Codage par Rosalind Fawley

Date d'inscription : 20/05/2018

MARCHE NOCTURNE

MITSU

La réaction de Mitsuhane à mes paroles simplettes me fit arquer un sourcil. Mais son attention ne resta pas longtemps portée sur moi : mon chiot, Iako, semblait l'émerveillait. Il était vrai que c'était l'effet qu'il faisait souvent, avec sa petite bouille toute mignonne, il faisait fondre des tas de coeurs. J'adorais mon chien. Il était mignon, affectueux, innocent, drôle, en train de... s'étouffer ?
Mon sang se glaça et j'étais incapable d'effectuer le moindre mouvement. Que lui arrivait-il ? Pourquoi couinait-il comme ça ? J'étais paralysé, ne sachant que faire, complètement pris de panique. J'observai ma cousine ouvrir la gueule de Iako et en ressortir un morceau de tige en bois pointu qui servait à tenir les aliments d'une brochette. Mais Iako souffrait toujours, je l'entendais couiner et ça empirait mon état. Une fois encore j'observai Mitsuhane utiliser sa baguette et lancer un sortilège de guérison, et ce fut fini. Iako ne souffrait plus, il allait bien.
Je n'avais rien suivi de ce qu'il venait de se passer. Mitsuhane avait été d'une efficacité incomparable et était déjà plus loin à jeter le reste de la brochette dans la poubelle. Reprenant doucement mes esprits, j'attrapais le chiot et le portait dans mes bras pour rejoindre la sorcière qui nous attendait.

-Viens, me lança-t-elle, allons trouver quelque chose qui soit servi en assiette, plus au calme. Comment s'appelle-t-il ?

J'étais d'accord avec elle, ce serait plus simple d'être là où il y avait moins de monde qui se marchait les uns sur les autres. Me dirigeant alors vers des stands qui servaient de la nourriture que je ne connaissais pas un peu plus loin, je répondis à ma cousine :

- Iako, je l'ai trouvé dans une décharge il y a quelques mois. Il était coincé dans une poche plastique.

Tout en regardant mon chien, fier qu'il se porte bien, mes pas s'arrêtèrent devant le stand que j'avais repéré au loin et je regardais alors ce qu'il servait. C'était de la nourriture japonaise. Par Merlin, je n'y connaissais rien !

- Si on se sert ici, je te laisse choisir pour moi, glissai-je à ma cousine, complètement submergé par la quantité de plats mis à notre disposition.

Code par Rosalind Fawley

Marché de Nuspin

Avec les anglais

Astrid qui s'attendait à ce que le vendeur leur fasse un prix, tomba des nues lorsqu'il leur annonça qu'il les faisait payer 50 gallions la pierre. La jeune sorcière n'en revenait pas, mais c'était peu dire concernant sa camarade qui lui répondit avec mépris :

- Il y a quelques minutes à peine, vous pensiez qu'il s'agissait de « babioles », et je vous cite. Heureusement que certaines personnes en connaissent la valeur, mais au-delà de ça, je me suis aussi renseigné sur leur législation. Elles sont si instables que leur commerce est illégal, comme grand nombre de vos autres articles d'ailleurs. Alors maintenant, vous pourriez décider de gracieusement nous offrir les deux exemplaires que vous possédez de ces pierres, ou je pourrais décider d'alerter les aurors qui rôdent un peu partout. Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ?

Elles étaient illégales ? Astrid fronça les sourcils mais ne releva pas, préférant observer la réaction du tenancier dont l'expression venait de se décomposer. Les paroles de la brune eurent l'effet escompté et le vendeur les laissa chacune choisir les pièces qu'elles préféréraient, les emballa, et leur offrit comme si cela avait été convenu dès le départ. La blonde était épatée par le talent de la sorcière. Elle qui avait toujours eu du mal à se faire entendre ne pouvait que l'admirer.
Les deux sorcières s'éloignèrent ensemble dans la même direction et une fois à distance du marchand, Astrid ne put s'empêcher de faire remarquer :

- Je ne savais pas que le commerce de ces pierres était illégal...

Peut-être la brune avait-elle dit la vérité, mais la Norvégienne trouvait tout de même ça louche. Mais finalement, peut-être que si bien connaître cet objet dans sa région lui faisait oublier des détails de ce genre.

- Vous avez prévu de visiter d'autres stands après celui-là ? s'enquit-elle ensuite auprès de sa voisine.
Astrid ne savait pas vraiment quoi faire. Elle comptait sûrement errer dans les allées mais peut-être qu'accompagnée, cela serait plus amusant?

Par Héra Greengrass

Date d'inscription : 28/04/2018

Marché nocturne de NuspinComme il était drôle de voir à quel point le Destin aimait rappeler à Céleste que jamais, jamais, elle n'aurait la paix.

Et ça, elle ne s'y attendait pas. À vrai dire, tout ce qu'elle aurait pensé entendre c'étaient quelques bêtises à propos d'argent, de sa vie professionnelle. Elle aurait pensé qu'on lui dirait qu'il fallait garder une attitude positive, sourire un peu pour obtenir tout ce qu'elle souhaitait. Peut-être qu'on lui dise que cette journée serait décisive pour le reste de sa vie, et que si elle était honnête avec elle-même alors tout irait bien. En fait, elle aurait aimé entendre des phrases bateaux, qui ne voulaient rien dire, mais qui l'auraient encouragé. Des phrases simples, dites sur un ton enjoué et sur lesquelles elle aurait pu déconner avec Adélia une fois un peu plus loin. Ce n'était pas demander la lune que de vouloir tout ça, pas vrai ? Elle l'avait tout de même payé, cette vieille sorcière, pour qu'elle lui mente. Elle aurait pu faire l'effort d'honorer sa part du contrat.

Mais non.

Non.

Ça ne se passait jamais comme ça.

Une nouvelle fois, elle sentit son cœur se soulever. Ça devenait presque habituel dernièrement, à force d'entendre des gens dire des choses horribles. Des choses comme "oh, ta sœur s'est évadée d'Azkaban, tu prendras un sucre dans ton thé ?" ou encore "oh, je vois ton avenir et crois moi, c'est pas joyeux joyeux. En fait, tu vas mourir. Je peux avoir mes Gallions maintenant ?" ce genre de choses oui. Des choses qu'elle ne voulait en rien entendre, mais qu'on lui disait quand même. Elle eut un instant l'espoir qu'elle s'adressait à Adélia, et non à elle, mais la dernière partie termina de l'achever. C'était trop gros, trop proche de ce qu'elle vivait, trop proche d'elle pour que ce soit un hasard. Elle resta muette, pantoise, regarda la voyante avec un air vide un peu comme quand Adélia lui annonçait qu'elle avait mangé tous les cookies. Mais en pire. En bien pire.

- Je...

Elle n'eut pas le temps d'en placer une. Au fond, c'était pas plus mal parce qu'elle se serait certainement énervée, aurait certainement pleuré, aurait certainement agressé la voyante pour avoir des réponses et aurait été pathétique. Adélia l'emmenait déjà loin, en hurlant sur tous les toits que ce qu'elle racontait, ce n'était qu'un ramassis de conneries. Ce que ce n'était pas. Absolument pas. Sauf que la brésilienne ne pouvait pas le savoir, puisque Céleste ne lui disait jamais rien.

Et peut-être... peut-être qu'il fallait que ça change.

Sauf qu'Adélia ne semblait pas vraiment décidée à la laisser sombrer dans la tristesse comme elle aimait tant le faire. Non, vraiment pas. Elle, elle avait plutôt prévu de la traîner partout et de la présenter à... Evan, qu’elle connaissait. Autant dire qu'elle n'avait aucune envie de papoter avec lui après ce qu'elle venait d'entendre, elle, elle était obsédée par l'allée des Embrumes et ce qui pouvait bien s'y trouver.

- Hein ? Ah, oui. Salut.

Il allait encore la prendre pour une idiote, déjà qu'il ne devait pas la tenir en grande estime après la soirée d'anniversaire d'Addie. Sauf qu'honnêtement, Céleste, elle en avait pas grand chose à faire actuellement.

- Et ouais, la Biéraubeurre c'est sympa.

Elle fit un geste au serveur, commanda quelque chose de fort. Deux verres de quelque chose de fort.

- Mais là... ça va pas suffire.

Non, vraiment pas. Elle avait besoin d'un coup de poing. Enfin, pas d'un vrai coup de poing, elle tenait beaucoup trop à son nez pour ça. Un coup de poing mental, qui la réveillerait, et qui lui ferait oublier ce qu'elle venait d'entendre. Au moins pour un moment.
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Date d'inscription : 11/11/2018

Marché nocturne de NuspinNon.

Non, pitié.

Pas ça.

William ferma les yeux lorsqu'il entendit la voix nasillarde de la tristement célèbre Rita Skeeter. Ça, c'était sûrement dans le top trois de ce qui pouvait lui arriver de pire. Juste devant "perdre une jambe" et juste après "mourir écrasé par un éléphant lâché en hélicoptère par des néo-nazis". En bref, il n'avait vraiment aucune envie de lui parler. Aucune. Parce qu'il savait très bien quel genre d'oiseau qu'elle était. Un charognard. Un vautour. Une saloperie.

Et il ne voulait pas être son repas. Lui, il en voulait un de repas.

- Bonsoir.

Il lui sourit, un faux sourire, définitivement tendu. Il savait bien que si elle venait l'emmerder lui, ce n'était pas parce qu'elle était une grande admiratrice de son travail au sein de son groupe Pot-au-feu. Non, elle, ce qu'elle voulait, c'étaient des informations sur son mariage, sur la couleur de ses chaussettes, sur le savon qu'il utilisait pour se doucher, s'il mettait l'eau avant ou après le dentifrice et s'il préférait Amanda ou Héra, ce genre de choses. Ahah.

- En effet, j'attends quelqu'un, alors je vais simplement m'éloigner et...

Et rien du tout. Un immense monsieur se plaça juste devant lui, la foule ne lui permettait pas d'avancer plus loin. Pas sans perdre sa place dans la file d'attente en tout cas.

Et ça, c'était hors de question.

Il était donc coincé, là, avec Rita, en enfer. Il savait qu'il ne devait pas être trop brusque. Ce serait sûrement mauvais pour la réputation de son groupe, et pour celle d'Amanda. Or, même si l'un était plus évident que l'autre à première vue, il tenait aux deux. Alors il allait devoir la supporter, et lorsqu'il le comprit...

Il eut la légère envie d'être écrasé par un éléphant lâché en hélicoptère par des néo-nazis.

- Bon très bien, qu'est-ce que vous voulez ?

Pourquoi y mettre les formes ? Il ne savait pas le faire de toute façon, et Rita devait bien se douter qu'il n'avait absolument aucune envie de lui parler. En fait, c'était même évident puisqu'il avait essayé de fuir avant d'être fait prisonnier par un géant. Seulement, il était aussi certain que la journaliste n'en avait rien à faire de son avis. Qu'elle voulait simplement lui extirper ses précieuses informations, qu'elle le ferait quoi qu'il fasse, et qu'elle déformerait ses propos quoi qu'il dise. En fait, il se retrouverait sûrement en une de la gazette avec sa tête placardée au dessus d'un titre ravageur et il ne pouvait rien faire pour qu'il en soit autrement. Son destin avait été scellé à la seconde où elle avait posé les yeux sur lui.

Et il était maintenant perdu à jamais.
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Date d'inscription : 19/08/2018

Marché de Nuspin

Quelques sorciers

Face à la fermeté de Gemma, le vendeur n'eut d'autres choix, en une prudence prévoyante, que d'accéder à sa requête. Il alla jusqu'à soigneusement empaqueter leurs pierres dans des pièces de tissus, les leur tendant en leur souhaitant une bonne soirée. Ce fut avec un sourire victorieux que l'ancienne serpentard saisit la sienne. Sans plus de cérémonie ou remerciement les sorcières s'enfoncèrent dans la marché après avoir rangé leurs dus. Elles empruntèrent naturellement la même direction alors que la blonde rebondit sur ses propos :

" - Je ne savais pas que le commerce de ces pierres était illégal …

Elle s'y connaissait donc mieux – ce qui n'avait rien d'étonnant – que le marchand qui commercialisait lui-même ce produit. Car si sa réflexion ne s'apparentait qu'à un simple constat la Landre l'interpréta comme une manière polie de remettre en doute les informations qu'elle avait avancées. Impossible de lui donner tort.

- Ce n'est pas le cas, mais vous pouvez faire passer n'importe quoi pour vrai en étant assez convaincant. Ou convaincu, les deux sont liés.

La confiance était la clé. Gemme l'éprouvait peu lorsqu'elle s'appliquait à sa propre personne, beaucoup si elle appuyait sur la médiocrité d'autrui, plus encore quand elle la simulait. Si elle n'avait eu qu'un don, il aurait été de mentir à la perfection. Fort heureusement elle était dotée de bien d'autres qui se couplaient à des inconvénients tout aussi imposants.

- Vous avez prévu de visiter d'autres stands après celui-là ?

- Seulement s'il y en a d'aussi intéressants. Enfin, en exceptant leurs tenanciers, ironisa-t-elle avec des élans de dégoûts dans la voix. Après je dois avouer que je doute qu'ils soient bien nombreux à proposer d'autres articles dans ce genre.

Désabusée, elle soupira d'agacement. Elle aurait dû être satisfaite, l'était d'ailleurs et de sa prouesse et de sa trouvaille, mais ça ne l'empêchait pas de se surprendre encore de l'absurdité de ce qui l'entourait. D'une œillade légère elle jaugea sa compagne de fortune. Du peu qu'elle avait pu constater celle-ci paraissait discrète, prévenante dans sa manière de parler, sachant saisir les opportunités qu'on présentait à elle (une quelconque conscience ne l'avait pas empêchée d'accepter la pierre). Peut-être méritait-elle un semblant d'attention.

- Au fait, je m'appelle Gemma Landre. "

Décliner son identité n'était qu'un gage mineur de sa sympathie. Il n'incluait en rien qu'elle ne se rétracterait pas pour la détester dans les minutes (voir secondes) à venir mais sous-entendait que ce n'était pas encore le cas.

Date d'inscription : 06/12/2017

Rita Skeeter

Oh-oh, le musicien ne semblait pas ravi de la trouver face à lui. Rita était loin d'être aveugle (c'était d'ailleurs, en plus de ses dons pour engendrer un scandale et éprouver la sournoiserie, ses talents d'observation qui faisaient d'elle ce qu'elle était) et n'ignorait pas l'aversion que la majorité des sorciers éprouvaient à son égard. Qu'importe, elle savait bien leur faire payer la haine qu'ils lui portaient. Le fait était que Pierce n'était pas l'exception qui confirmait la règle. Son rictus aussi bien que son ton et ses tentatives infructueuses d'échappatoire le prouvaient bien. Confronté à l'inefficacité de ces dernières, il abdiqua :

" - Bon très bien, qu'est-ce que vous voulez ?

Un ris railleur s'échappa des lèvres de la journaliste. N'était-il pas de taille à l'affronter ? Pas même à essayer ?

- Je vous ai connu plus retord, répliqua-t-elle en pinçant sa langue entre ses dents.

La vérité, c'est que s'il ne lui donnait aucune piste implicite, elle ne savait où creuser. Elle aurait préféré qu'il se trahisse et là elle aurait pu lui faire cracher toute la vérité sur ce qu'il voulait taire. Peut-être avait-il finalement choisit la meilleure défense, qu'il avait parut abandonner en préparant l'attaque.

- Dîtes-moi, vous n'êtes pas avec votre délicieuse fiancée ? J'ai cru l'apercevoir mais, sans vous ... Qui donc deviez-vous rejoindre ? "

Elle paraissait encore échanger des banalités, sauf qu'elles étaient bien plus pour elle puisqu'elles formeraient son prochain article (peut-être après de légères modifications. La réalité méritait toujours d'être amplifiée). Les échos qu'elle avait entendu quant au célèbre couple ne l'intéressaient que trop et elle avait décidé de se pencher sur le sujet dernièrement. Bientôt ils feraient les gros titres de la Gazette et tous les petits britanniques qui crachaient sur elle tout en la suivant avec assiduité se délecterait des nouvelles fraîches qu'elle leur offrirait. Que y avait-il de plus croustillant que ses articles ?