Grande Bretagne /
outils staff Guide Updates Validations Talk

La Gazette de mnd
Glenda écoute La mamie ♥lire
Chers auditeurs, soumettez-moi une question d'ordre intime, loufoque, inspirée de l'actualité, ou tout ce qui tracasse votre esprit au quotidien.
Rumeurs On dit que...lire
Dans le monde restreint des sorciers les commérages circulent toujours plus vite. Allez, raconte-nous ce que tu sais !
Derniers sujets
Portoloins

Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €


Magic Never Dies :: Oubliettes :: Archives :: Astrid Olsen
 
Invité
Invité
Anonymous
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Sam 19 Mai 2018 - 20:56    
 





Un cauchemar gelé dans le temps
En solo

Une fois encore, le vent frappa contre la fenêtre. C'était des bourrasques spectaculaires, favorisant la forte chute de neige, dehors. Astrid avait froid. Très froid. Comme toujours dans ce château. La cheminée éteinte de son dortoir n'arrangeait rien à l'ambiance glacée de la pièce. Impossible pour elle de trouver le sommeil. Aujourd'hui, comme tant d'autres, avait été une mauvaise journée pour la petite élève de Durmstrang âgée de 16 ans. Aujourd'hui, comme tant d'autres, elle s'était faite harceler par ses camarades, en particulier par Anders Rolf et son groupe d'amis. Anders Rolf était un apprenti sorcier de dernière année. Charismatique, cheveux châtains, un visage dur et une force herculéenne comme beaucoup de garçons ici. Après tout, à Durmstrang, on formait des hommes forts et ceux qui ne suivaient pas le rythme devaient se débrouiller seuls pour survivre. C'était un peu le cas d'Astrid, qui d'autant plus étant une femme, avait du mal à trouver sa place parmi ses camarades. Sa force mentale nettement supérieure à celle des autres ne faisait pas d'elle quelqu'un de plus respecté, mais cela l'aidait tout de même à mieux encaisser tous les mauvais coups qu'elle subissait chaque jour, en plus de ses capacités d'animagus qu'elle avait justement développé dans le but de fuir son calvaire incessant.
Tournant et tournant encore sous ses draps, elle ressassait les événements de la journée. Impossible de s'en débarrasser. Impossible de dormir. Elle les entendait murmurer sur son passage. Elle entendait s'élever les rires. Leurs rires. Comme s'ils étaient juste là, cachés dans le fond de la pièce. Sans vraiment réfléchir, Astrid se releva brusquement, posant la pointe de son pied nu sur le sol dur et froid de sa chambre. Elle rêvait de grands espaces, couverts d'herbe et de fleurs de toutes les couleurs. Elle rêvait de sentir la douce sensation de la terre qui mollit sous les pieds. Mais elle savait qu'elle ne trouverait rien de semblable par ici : il n'y avait rien dehors hormis l'éternelle étendue de neige. Pourtant elle se leva quand même et se dirigea vers la porte pour quitter le dortoir. Tout était silencieux, personne n'arpentait les couloirs à une heure si tardive. La blonde avait peur, c'était vrai. Elle avait l'impression qu'à chaque ombre nocturne qu'elle traversait, un nuage de magie noire l'enveloppait. Mais Astrid continuait son avancée dans les ténèbres de Durmstrang, souhaitant rejoindre au plus vite la sortie, comme elle l'avait déjà souvent fait. Pourtant ce soir, elle n'y parviendra pas.
En effet, au tournant d'un couloir, elle eut la désagréable sensation d'être épiée. Mais elle n'y voyait pas assez pour en être certaine, alors elle poursuivit, décidée d'arriver à destination. Une boule de peur grossissait dans son ventre et ne tarda pas à venir se loger dans sa gorge lorsqu'elle entendit des bruits de pas juste derrière elle. Tandis qu'elle accélérait d'avantage, une voix se fit entendre parmi les ombres, une voix affreusement trop familière :

- Astrid, ma petite Astrid... Où files-tu comme ça ?

La question d'Anders Rolf fut accueillie par les ignobles ricanement de ses camarades, mais Astrid ne s'arrêta pas, ne répondit pas non plus. Au contraire, elle s'apprêtait à courir, sentant les larmes monter à ses yeux.

- Tu sais que c'est dangereux de se balader ici la nuit, n'est-ce pas ?

La voilà qui courait, où du moins, qui couru quelques secondes, car la poigne de fer de son adversaire saisit son avant bras avant de la plaquer contre un mur sans ménagement, lui coupant la respiration le temps de quelques secondes. La lumière de la lune par la fenêtre permit à la blonde d'apercevoir les traits de son visage, et elle découvrit avec terreur qu'il était encore plus menaçant que de coutume.

- Je déteste qu'on m'ignore Olsen, cracha-t-il visiblement en colère. Quand est-ce que tu comprendras que ça ne sert à rien de me fuir ?

Sa dernière question s'était montrée plus douce et avait été accompagnée d'un geste tout aussi affectueux mais pas moins désagréable pour la jeune fille. Le doigt du garçon ramena derrière l'oreille d'Astrid les quelques mèches qui obstruaient sa vue, puis glissa doucement le long de sa joue avant de venir effleurer ses lèvres avec son pouce. La respiration de la blonde se faisait plus rapide : elle savait que quelque chose n'allait pas, que quelque chose allait se produire, mais elle ne pouvait pas bouger. En une fraction de seconde, l'expression du visage du garçon se déforma à nouveau et il claqua avec violence la joue de la sorcière, ce qui projeta sa tête de l'autre côté tant le  coup avait été fort. Derrière lui, les rires des autres garçons s'élevaient une fois encore, des rires à glacer le sang d'Astrid qui sentait déjà les larmes couler silencieusement le long de ses joues.

- Oh non Astrid, ne pleure pas... murmura Anders en saisissant délicatement le menton de la jeune fille qui avait jusqu'alors la tête penchée vers le sol. Regarde-toi, tu es si mignonne, si timide, si fragile...

En même temps qu'il parlait, son regard était plongé dans les pupilles bleues d'Astrid. Son regard à lui était noir, noir comme les ombres de Durmstrang, comme les ombres qui semblaient se mouvoir autour de lui, qui semblaient s'approcher. Astrid était terrorisée, cela se voyait dans son regard apeuré, cela se voyait à ses membres qui tremblaient, cela se voyait à sa respiration saccadée, mais elle ne pouvait pas bouger. Elle avait peur que le moindre mouvement cause sa perte mais elle savait aussi que rester immobile ne lui sauverait pas non plus la vie. Elle était indécise, indécise jusqu'à ce qu'Anders lâche brusquement son visage et reprenne :

- Tu ne peux pas continuer comme ça Astrid... Mais ne t'inquiète pas, mes gars et moi, nous allons t'aider. On va t'aider à te faire sentir mieux, à te libérer de cette faiblesse...

Avec horreur, la blonde réalisa que les ombres qu'elle avait cru voir s'approcher d'eux étaient en réalité les deux autres amis d'Anders, qu'elle pouvait désormais reconnaître à la lumière de la lune. Friedrich et Edvard. L'expression sur leur visage était d'une perversité sans nom, ce qui paralysa la sorcière d'avantage. Elle ne pouvait plus rien faire à présent. Ses chances étant déjà réduites avec la présence d'Anders, maintenant qu'ils étaient trois, elle ne pouvait plus s'échapper. Qu'allait-il lui faire ? Le chef du trio s'approcha plus près encore qu'il ne l'était déjà, jusqu'à lui murmurer dans l'oreille d'une voix mielleuse.

- Tu en sortiras changée petite Astrid...

Sans attendre une seconde de plus, le garçon s'attaqua au col de son uniforme, commençant à l'arracher, le déchirer. Il y mettait toute sa foi et ses amis venaient de le rejoindre pour lui donner un coup de main, se mettant chacun à déchirer les manches de la sorcière. Cette brutalité soudaine sortit cette dernière de sa torpeur et elle commença pour la première fois à se débattre, tentant de les repousser de ses mains frêles. Une des deux arriva justement en plein dans la tête de celui de devant : Anders. Sa haine ne s'exprima pas en paroles, un coup de poing magistral dans la mâchoire de la blonde suffit avant qu'il ne se remette à la tâche. Entre temps, Edvard avait lancé un « silencio » sur Astrid pour qu'elle n'attire personne par ses cris. Cette dernière, légèrement sonnée, sentait un désagréable goût de fer à l'intérieur de sa bouche. Elle cracha au hasard le sang qui commençait à devenir abondant, sans savoir qui l'avait reçu dans le visage et pour la gratifier, les garçons lui rendirent deux bons coup de pieds dans les côtes, la faisant hurler en silence. Astrid voulait frapper encore, de ses mains, de ses bras, de ses jambes, mais elle était maintenant emprisonnée. Anders avait coincé ses jambes entre les siennes et tenait fermement ses avants bras en l'air, plaqués contre le mur. La douleur dans ses côtes était si intense qu'elle n'avait pas encore réalisé que ce qu'il restait de son uniforme était désormais éparpillé sur le sol. Lorsqu'elle se rendit alors compte qu'elle n'était plus qu'en sous-vêtements, la bouche de son agresseur venait de s'écraser sauvagement sur la sienne et elle put sentir son sexe contre elle. Dans le même instant, les mains des deux autres se baladaient un peu partout sur le reste de son corps, lui donnant la nausée. Son premier réflexe fut d'abord de mordre avec violence les lèvres non désirées d'Anders et de tenter de se libérer de son emprise, gigotant dans tous les sens. Mais une fois encore ce fut un échec et elle fut une nouvelle fois giflée et frappée dans le ventre, lui coupant la respiration. Sa vue se brouilla à cause des larmes et de la douleur qui lui donnait le tournis. Quand allaient-ils donc s'arrêter ? Elle sentait leurs mains palper chaque parcelle de son corps et son esprit commença à la quitter. Elle n'était plus qu'un corps entre les mains de trois ignobles personnages. Elle ne les voyait plus, ne les entendait plus. Elle était vide, si vide et incapable de bouger. Les seules choses qu'elle sentait encore, furent leurs bouches salissant sa peau de toute part, leurs doigts qui glissaient, caressaient, s’immisçaient partout où ils le pouvaient. La sorcière se sentait si faible, si incapable. Aucun son ne sortait de sa bouche, aucun muscle ne répondait à ses requêtes. Elle se sentait en colère, salie, honteuse. Elle avait mal partout, elle saignait. Et c'est au moment où une ultime douleur, une douleur aiguë, insoutenable, se faisant sentir entre ses jambes, qu'elle s'entendit crier et qu'elle ouvrit les yeux. Elle n'était plus à Durmstrang, debout, dans un couloir froid et sombre. Elle n'avait plus 16 ans. Elle n'entendait plus les rires de ses agresseurs, ne sentait plus leurs contacts incessants ni plus aucune douleur.
Astrid était allongée sur un lit. Dans son lit, en Angleterre, au Chemin de Traverse. Elle n'était plus dans le Nord, ce pays de malheur où elle avait connu tant d'horreurs, là où le pire pour elle avait failli se produire. En effet, ce rêve, ou plutôt, ce cauchemar, ne revenait pas si souvent à tout hasard. Anders, Friedrich et Edvard existaient réellement. Ce couloir existait réellement. Une partie de ce souvenir existait réellement. Elle était bel et bien sortie ce soir là et avait été suivie par Anders ainsi que ses acolytes. Ce soir là, elle avait beaucoup souffert. Ils l'avaient giflée, frappée, insultée. Mais à sa plus grande chance, un adulte était intervenu et les avait chassés avant qu'elle ne se retrouve dans les circonstances de son cauchemar. Bien évidemment, héritiers de riches familles, les garçons n'avaient pas été renvoyés de l'école et la vie avait suivi son cours. Mais Astrid elle, n'avait rien oublié. Régulièrement, elle refaisait ce cauchemar, poussant d'avantage la fin un peu plus loin, car ce soir là, le pire n'était peut-être pas arrivé, mais il en avait fallu de peu. Elle s'était sentie faible ce soir là, faible et incapable. Depuis, elle n'avait jamais eu de relation avec un homme. Elle avait toujours craint les hommes du Nord et ce n'est que depuis qu'elle est en Angleterre qu'elle arrive à être plus naturelle. Pour la blonde, les anglais ne peuvent pas être pire que les scandinaves, mais ce qu'elle a tendance à oublier, c'est que tout comme les scandinaves, les anglais restent des hommes...


Par Héra Greengrass

Page 1 sur 1 /  Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» Les temps du passé
» Le temps perdu
» Deux minutes de ton temps
» Le temps finira par nous guérir
» Robb Oswald - le temps ne cicatrice pas les outrages de la vie


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: 
 

Magic Never Dies :: Oubliettes :: Archives :: Astrid Olsen