Jeu de dupes

» Lun 1 Oct 2018 - 21:54

JEU DE DUPES

LE GRAND GALA

Le grand gala d'Achille Lloyd était un des événements mondains les plus attendus de l'année. Si une partie des Sorciers qui se pressaient à l'entrée de la somptueuse demeure se sentaient réellement concernés par la cause défendue ce soir-là, nombreux étaient ceux qui n'étaient là que pour se montrer ou profiter de la magnificence de la soirée.

Même en omettant le luxe déployé pour cette réception, le rassemblement organisé par Lloyd était un moment qui demeurait exceptionnel. La communauté des Centaures frayait le moins possible avec les Sorciers, malgré les efforts entrepris par le Ministère depuis la fin de la Guerre. Et pourtant, quelques-uns étaient présents, se déplaçant avec grâce dans l'immense jardin, échangeant quelques mots avec les humains leur paraissant les plus sensés et dignes. Le concept de "gala" leur échappait. Cet étalage de richesses leur était indifférent. Pour la majorité d'entre eux, seuls leurs liens d'amitié avec le fameux philanthrope les avaient poussés à prendre part à la fête.

Les invités entraient tout d'abord dans un hall richement décoré où leurs cartons d'invitation leur étaient demandés et où ils pouvaient, s'ils le souhaitaient, confier leurs effets personnels à un vestiaire. Puis ils pénétraient dans une vaste salle de réception, pleine de lumière et de musique, et qui ouvraient sur le jardin, illuminé d'une multitude de guirlandes. Les robes et costumes étaient somptueux, la nourriture raffinée et diverse. Comme on pouvait s'y attendre, Lloyd avait fait les choses en grand.

» Sam 6 Oct 2018 - 22:53

JEU DE DUPES

Rosalind se redressa, ramena ses boucles courtes derrière ses oreilles et plaqua un sourire de circonstances sur ses lèvres. Elle se saisit du plateau qu'un des cuisiniers venait de garnir devant elle et sortit de l'office, faisant claquer ses courts talons sur le marbre du couloir.

Elle avait déjà travaillé comme extra, mais jamais aucune des réceptions dans lesquelles elle avait servi n'avait été si éblouissante. Son amour du luxe était agréablement titillé et même si elle regrettait devoir évoluer dans ce lieu magnifique vêtue d'un simple uniforme de serveuse, elle était aux anges. La jeune femme évolua avec grâce et discrétion parmi les convives, présentant les hors-d'oeuvre, souriant poliment aux quelques plaisanteries qu'on se risquait à lui faire. Étrangement, les hommes d'un certain âge semblait redoubler d'appétit et de spiritualité quand elle venait à passer près d'eux. Elle ne répondait pas, jouant les effarouchées et levait les yeux au ciel dès qu'elle était certaine que personne ne pouvait la voir.

Une fois son plateau vide, elle glissa un mot à une de ses collègues et rejoignit le bar qui avait été installé à un angle de la vaste salle. Ce qu'on buvait ce soir-là? Essentiellement du champagne... Mais Monsieur Lloyd avait fait en sorte qu'il y en ait pour tous les goûts. Elle, ne buvait pas d'alcool. Ni ce soir-là, ni en aucune autre circonstance. Elle n'en aimait pas la saveur, mais par contre, aimait la couleur des différentes liqueurs qu'on lui avait appris à servir dans des verres spéciaux. Les tulipes, pour le whisky; les flûtes, pour le champagne; les petits ballons courts pour le cognac... Et il y avait aussi ces carafes aux formes étranges destinées à "aérer" le vin... Au final, pour la rouquine, le flacon importait bien plus que l'ivresse, une sensation qu'elle ignorait. Du moins, celle procurée par l'alcool.

Après avoir servi une Sorcière au visage disgracieux, elle reposa la lourde bouteille de champagne et la regarda s'éloigner. Une si belle robe... quel gâchis, pensa-t-elle. La jeune femme passa les mains sur sa taille fine. Si elle avait les moyens de se vêtir de la sorte... Avec sa silhouette, elle en éblouirait plus d'un. Ce soir, elle devait se contenter de cette petite robe noire et de ce petit tablier, noir, lui aussi. Elle émit un léger soupir, contemplant les robes éblouissantes des invitées, mais se reprit bien vite en voyant une nouvelle convive s'approcher du bar. Étirant de nouveau ses lèvres, de son sourire de son serveuse, elle souleva la bouteille, prête à servir un autre verre.

- Bonsoir Madame. Un verre de champagne?

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley

» Sam 6 Oct 2018 - 23:35

Jeu de dupesavec tout le gratin

C'est complètement dingue. Je réalise toujours pas que je viens de discuter avec un Centaure. Un Centaure, quoi. Zélyphe, c'est son nom. Je le regarde s'éloigner avec lenteur, le torse d'homme nu et musculeux sur ce corps d'équidé. Ils sont bien plus grands que nous: tout le long de notre conversation j'ai du me tordre le cou pour le regarder dans les yeux. J'ai sorti le peu de choses que je connais des étoiles et il m'a écouté, pas vraiment subjugué par mon bagout, mais plutôt amusé. Quand il a commencé à corriger mes inexactitudes sur la position de la constellation du Cygne, j'ai rapidement cessé de parler pour l'écouter attentivement, mais à un moment, je me suis perdu. Je pouvais tenir l'illusion que j'y connaissais quelque chose pendant une dizaine de minutes, à tout casser, mais j'ai vite laissé tomber l'affaire. Question firmament, j'avais trouvé mon maître.

Je sirote mon verre de champagne en regardant les invités qui ont voulu profiter de la fraîcheur du jardin. Je repère un groupe de femmes d'un certain âge et je manque de m'étouffer avec ma boisson. Mais c'est qu'elles reluquent carrément nos convives centaures, ma parole! Et à peine discrètement! Faut dire que je peux comprendre, dans un sens. Même si moi, ce sont les femmes que j'aime. Et ce soir, je dois dire qu'il y a de quoi contenter mes rétines.

Je jette un regard dans le reflet que renvoie une baie vitrée. Je réajuste la veste de mon costume et sourit, charmeur, à mon deuxième moi. Je me trouve pas mal ce soir. Plutôt classe. Mais soudain, je me rends compte qu'une autre image se superpose à mon reflet; il y a quelqu'un qui me regarde derrière la vitre. Quelqu'un qui vient de me voir en plein réajustement de tenue, en train de faire des mines à un miroir qui n'en était pas un.

Loin d'être embarrassé, je souris de plus belle et me fends d'une révérence. Avenant, je fais signe à la personne de me rejoindre dans le jardin, comme si je la connaissais. Après tout, sur un malentendu, ça peut marcher!

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» Dim 7 Oct 2018 - 11:20

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Jeu de dupes

S'il y avait bien quelque chose que l'on ne pouvait pas enlever à Achille Lloyd, c'était bien son bon goût. Lorsqu'elle avait tenu le carton d'invitation à son nom entre ses doigts, Adélia s'était contentée de retenir la date, l'heure et le lieu, sans même s'intéresser à la cause pour laquelle le gala avait pu être donné. Elle savait par avance qu'elle se devait d'y être présente.

La réception était somptueuse. La salle dans laquelle évoluait les convives regorgeait de détails soigné, les douces lumières se reflétaient sur les lustres ou les bijoux des dames, éblouissant les convives par le faste et le luxe déployait en ces lieux. Les serveurs, impeccables, évoluaient au milieu de la foule souriante. Adélia attrapa une coupe de champagne au passage, qu'elle tint un moment ses doigts avant de prendre une gorgée.

La jeune femme promena un regard hautain sur les invités de cette réception. Chacun s'était paré de ses plus beaux atouts. Elle-même n'était pas en reste. Après tout, elle se devait de resplendir, d'être la reine de la soirée. Achille n'avait pas manqué de le remarquer à son arrivée et elle s'était contentée de lui adresser un signe de la tête. Il valait mieux qu'il n'entretienne pas trop d'espoir, elle ne venait pas pour lui ou la cause du gala. Si elle se trouvait en ces lieux, c'était bien pour juger toute l'idiotie qui se dégageait des personnes rassemblées ici.

Son regard parcouru la salle avant d'accrocher le reflet d'un garçon, face à une vitre, qui rajustait son costume. Adélia leva les sourcils en fixant le jeune homme. Il fallait peut-être s'assurer de son apparence avant de venir en ces lieux, non ? Dommage d'y penser aussi tard. Il aurait surtout mieux fait de tenter de dompter les boucles sauvages qui encadraient son visage.

En plus de cela, il se permettait de l'inviter à le suivre dans le jardin, comme s'ils se connaissaient de longue date. Adélia ne se rappelait pas avoir déjà vu ce visage. Mais elle avait également la fâcheuse tendance de ne faire attention qu'aux personnes les plus importantes, qui se comptaient sur les doigts de la main.

Dont elle faisait partie, bien entendu.

Elle avait vécu sa vie entière parmi les convives de cette soirée. Elle les connaissait par cœur, ces gens si peu intéressants qui se mouvaient là, tentant de prendre l'importance. Ils ne comprenaient pas que tous leurs efforts étaient vains, qu'ils n'arriveraient jamais à rien. Elle pouvait se permettre de sortir à l'air libre pendant un temps, elle savait pertinemment que rien ne changerait jusqu'à son retour. Pitoyable.

Se doutant qu'il ferait bien plus frais dehors, elle rajusta le pan de tissu qui couvrait ses épaules et sortit par une des baies vitrées de la salle. Il n'y avait plus qu'à espérer que ce jeune homme parviendrait à tenir des propos plus intéressant que le reste des invités. Peut-être trouverait-elle de quoi se distraire avec sa petite personne, plutôt que de passer la soirée à observer et se moquer sous cape.

» Dim 7 Oct 2018 - 16:13

Jeu de Dupes - Amelia Lockwood

La jolie brune était perdue dans ses pensées. C'était une belle soirée ; les étoiles scintillaient dans le ciel dont on pouvait voir la couleur changer, passant du bleu au le noir en se colorant de nuances. Amélia aimait observer l'horizon ; elle était capable de le faire pendant plusieurs minutes sans ciller.

Le galla d'Achille Lloyd était très bien organisé. Tout était luxueux dans la demeure du philanthrope, du Hall jusqu'aux gens. Oui, tout le monde était beau dans cette fête. Même les serveurs et les serveuses, qui portaient des uniformes, bien loin de ce que les convives avaient revêtus. Il y avait des paillettes partout ; tellement que cela en devenait éblouissant. La jeune femme ne pouvait pas tourner la tête sans que cela lui agresse les yeux. Cependant, il fallait avouer que toutes ses robes bustiers, moulantes, tombantes, fourreaux, sirènes, rouges ou dorées, en mousseline ou en satin, s'accordaient bien avec la splendeur des lieux. Amélia n'était pas en reste, avec son habit, une longue robe bleue et argentée agrémentée de dentelle.

La jeune fille sourit aux gens, qui discutaient entre eux, dans le parc ou dans le Hall de Lloyd. Il y avait des centaures, aussi. Elle avait tenté d'entamer une discussion avec l'un d'entre eux, mais, elle ne savait pas vraiment pourquoi, elle était mal à l'aise avec eux. Pourtant, ils étaient aussi gentils que les humains, juste un peu plus bizarre. Elle se sentait un peu à l'écart, elle qui ne connaissait quasiment personne parmi tous les invités. La seule personne qu'elle connaissait était l'organisateur de la soirée, Achille Lloyd, qu'elle aimait beaucoup, de part sa gentillesse exemplaire. Malheureusement, il était introuvable.

Toujours souriante, Amélia alla se placer près du buffet, observant les différents mets raffinés disposés sur la vaste table ; Achille avait fait les choses en grand.

- Bonsoir, Madame. Un verre de champagne ?

La brune fit volte - face, et se retrouva nez - à - nez avec une jolie serveuse qui lui proposait à boire. Elle lui lança un regard bienveillant, avant de voire le liquide qu'elle lui proposait dans les verres.

- Non, désolé, je n'aime pas trop le champagne ... En fait, je ne bois pas, avoua - t'elle.

C'était bizarre, mais il n'était pas du tout venu à l'esprit d'Amélia que lors d'un gala, il n'y aurais pas à boire du sirop, ou simplement de l'eau à boire.

Codage par Libella sur Graphiorum

» Ven 2 Nov 2018 - 18:53

JEU DE DUPES

Discrètement, Rosalind détailla la tenue de la jeune fille qui se tenait en face d'elle. La dentelle dessinait des motifs élégants sur le tissu bleu. Une jolie robe. Un choix qu'elle trouvait bon et qui élargit le sourire qu'elle offrait à l'invitée.

- Non, désolée, je n'aime pas trop le champagne ... En fait, je ne bois pas.

- Vous ne buvez pas... d'alcool ? Parce que si vous le souhaitez, je peux vous proposer différents jus de fruits. Papaye, fraise, mangue, kiwi, pomme, mandarine, fruit de la passion... Le choix est assez large !

Tout en parlant, Fawley s'était retournée pour indiquer d'une main gracieuse les différentes bouteilles colorées rangées dans son dos.

- Et je vous conseille aussi notre limonade maison. Une boisson fraîche et sucrée.

Quand elle eut finit son laïus de parfaite serveuse, un sourire convenu toujours affiché sur ses lèvres, Rosalind laissa la jeune fille se décider et balaya la salle de réception du regard. Elle n'était pas encore arrivée, semblait-il... Et peut-être ne se montrerait-elle pas ce soir.

La soirée venait à peine de commencer et pourtant, la vaste pièce se remplissait à vue d’œil. Et certains des convives semblaient avoir fait grand honneur au champagne qui coulait à flots. Un peu trop peut-être à en croire certaines démarches déjà moins assurées... Il était clair que la plupart des pique-assiettes de la haute société sorcière s'était tous passé le mot... On pouvait les voir s'agglutiner autour des buffets, attirant à eux des montagnes de petits fours qui finissaient rapidement par être engloutis.

- Si vous avez envie de manger quelque chose, je vous conseille de ne pas attendre trop longtemps, glissa-t-elle à la jeune Sorcière en robe bleue, les yeux fixés sur un énorme magistrat qui venait d'empiler un audacieux monticules d'amuse-bouches sur son assiette.

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley

» Ven 2 Nov 2018 - 19:28

Jeu de dupesavec tout le gratin

De l'autre côté de la baie vitrée, la Sorcière devant qui je viens de m'incliner me jette un regard hautain. Et pourtant elle semble accepter mon invitation à venir me rejoindre. Séparés par la surface en verre, je fais, comme elle, quelques pas en direction de la porte donnant sur le jardin. Et quand elle sort, je m'approche avec un grand sourire. Il faut croire que je suis en veine ce soir ! La jeune femme est d'une beauté époustouflante.

- Bonsoir, Samuel Lloyd pour vous servir, Miss... ?

Je la laisse décliner son identité et lui présente mon bras. Je me demande si elle a déjà un cavalier... Et si c'est le cas, comment je pourrais me débrouiller pour l'éclipser, ce malheureux qui a été assez imprudent pour la quitter des yeux.

- Aimeriez-vous faire un tour du jardin ? Ou voudriez-vous une coupe de champagne ? Ou d'autre chose ? Dites-moi, je suis à votre entière disposition...

J'en fais des caisses et j'en ai conscience, ça fait partie du jeu. Un jeu qui m'amuse et qui, je l'espère, la divertira aussi. Je lui glisse un regard plein de malice et en profite pour détailler son visage. J'aime ce type de beauté. Ça change de ces anglaises un peu froides. Il y a de la chaleur dans ses yeux et ses boucles brunes et scintillantes.

- Dites... je commence en lui chuchotant à l'oreille, vous me croiriez si je vous disais que de toutes les femmes présentes, ce soir, vous êtes la plus radieuse ?

Quelque part, je sens qu'une remarque bien sentie va jaillir de sa jolie bouche pour me remettre à ma place. Pourtant, je tente quand même. Parce que j'ai envie de savoir à qui j'ai affaire. Envie de savoir comment elle va réagir... Envie de savoir si cette partie est assez intéressante pour être jouée, et savoir quels seront mes prochains coups. Et je n'ai même pas eu à mentir.

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» Sam 3 Nov 2018 - 9:39

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Jeu de dupes

- Bonsoir, Samuel Lloyd pour vous servir, Miss... ?

- Hamilton.

Lloyd ? Un parent d'Achille, alors ? Peut-être son fils, au vu de son âge, c'était tout à fait possible. Mais il valait mieux passer sous silence ces questionnements, il n'était jamais bon de passer pour une ignorante. Elle se devait simplement de retenir que ce bon vieux philanthrope avait un parent à la plastique plus qu'agréable. Il ne devait pas tenir du vieil homme qui accueillait la bonne société anglaise ce soir-là.

Le nom de la jeune femme portait moins à confusion. On connaissait les Hamilton, ce simple patronyme suffisait à faire entrer partout. Adélia le portait fièrement, il était dans son droit d'avoir tous les avantages qu'impliquait une naissance de bonne famille comme la sienne.

- Aimeriez-vous faire un tour du jardin ? Ou voudriez-vous une coupe de champagne ? Ou d'autre chose ? Dites-moi, je suis à votre entière disposition...

Actuellement, elle aurait aimé s'amuser. Le champagne y aidait peu, il pétillait en bouche pendant quelques instants et, à plus longue durée, faisait se ridiculiser les gens. Pas grand intérêt. Un tour dans les jardins, pourquoi pas, s'il parvenait à avoir une conversation intéressante. Cela restait à voir, elle sentait qu'il allait la flatter toute la soirée. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, mais qui pouvait devenir facilement d'un mortel ennui, les hommes étaient souvent bien trop prévisible. Beaucoup de gens avaient déjà fait de même.

- Divertissez-moi.

Adélia planta ses yeux bruns dans ceux de ce dénommé Samuel Lloyd, observant le jeune homme sous ses cils recourbés, comme pour le mettre au défi. Un fin sourire joueur se dessina sur ses lèvres. Le jeune homme avait une bonne bouille et sûrement un cerveau dont il savait user s'il était de la famille de ce cher Achille. De nombreuses minettes devait lui tomber dans les bras. Mais il en fallait un peu plus pour plaire à Adélia Hamilton.

- Dites...

L'impudent se pencha vers l'oreille de la jeune femme, soufflant quelques mots près de son cou. Si elle haussa un sourcil, étonnée par temps de familiarité, elle le laissa faire, voulant voir à quoi cela la mènerait.

- Vous me croiriez si je vous disais que de toutes les femmes présentes, ce soir, vous êtes la plus radieuse ?

Elle se retint d'éclater de rire. Elle ne pu toutefois empêcher un sourire franc d'étirer ses lèvres. Ce n'était pas nouveau qu'elle surpassait toutes les dames présente à cette soirée, qu'elle resplendissait face à elles. Que pensait-il lui apprendre ? Dommage pour lui, c'était un fait, une évidence. Mais l'attention flatteuse était toujours gentille, agréable à entendre. C'était un bon petit qu'elle avait trouvé là.

- C'est une évidence, assura-t-elle d'un ton amusé.

Adéia but une nouvelle gorgée de champagne. Il n'avait pas encore montré de grandes capacités à la divertir ou à occuper son esprit, mais, au moins, il la flattait, reconnaissait sa suprématie sur les autres femmes de la soirée. C'était déjà un bon début, qui n'était pas pour lui déplaire. Elle pourrait sûrement faire quelque chose de ce jeune homme.

- Mais les hommes se plaisent bien souvent à énoncer les évidences. Même si certains mentent également pour charmer.

Elle avait trop souvent entendu certain d'entre eux se plaire à complimenter des dames qui... n'en valait pas la peine. Dire à Mrs Blanckfield qu'elle était resplendissante, c'était un pur mensonge. Pourtant, de nombreuses personnes s'y essayaient, parce qu'elle était riche et veuve. La charmer pour espérer aller au mariage, c'était un fait qui n'avait rien d'étonnant, même si elle possédait un visage affreux. Certaines n'étaient vraiment pas doté par la nature. Mais la vie allait ainsi.

» Sam 3 Nov 2018 - 15:07

I

l y avait du monde ; plus même qu’elle ne l’avait imaginé. Surprise devant le kaléidoscope étincelant de couleurs aux milles nuances, Mitsuhane recula un instant dans l’ombre d’une porte, observant avec prudence la salle emplie d’inconnus. Dans ce déluge de luxe et de tissus fins, cet horizon empli de dentelles délicates et de paillettes scintillantes, cet océan de traines longues et de talons hauts, elle ne se sentait guère à sa place. Coiffures sophistiquées et parlés ampoulés accompagnaient les tintements des flûtes de champagnes, les rires séducteurs accompagnaient des regards emplis de jugements malsains. Lissant le pli de sa robe-kimono, audacieux mélange entre l’ancien et le moderne, les traditions et la mode contemporaine, la jeune femme s’avança à pas lents vers le buffet, longeant les murs et faisant fi des regards moqueurs, curieux ou gourmands. A dire vrai, elle n’était pas même sûre de savoir ce qu’elle venait faire en ces lieux. De nouvelles rencontres ? Apprendre la vie à l’anglaise, connaître les personnes un tant soit peu importantes de la vie magique londonienne ? Elle n’avait jamais eu l’habitude de ce type de réception. Au Japon, elle préférait largement les petites soirées entre amis, où elle pouvait être naturelle et échanger avec chacun des invités présents. Pas de fioritures, aucune fausse amabilité. Il lui faudrait du temps pour s’y faire, c’était certain, et éviter de s’enfuir se terrer chez elle. Désœuvrée et sans connaître personne, Mitsuhane dévisagea donc la multitude de plats qui se présentaient à elle, hésitant quant à celui dans lequel elle se permettrait de piocher. Ces petits gâteaux dorés, là, sentaient bon le miel et les fleurs sauvages ; il semblait être une valeur sûre. Une main timide, et la voilà qui croquait avec curiosité, approuvant en elle-même ce choix. Le goût de soleil sucré qui se répandit dans sa bouche lui tira un petit frisson de plaisir, vite interrompu cependant par une élégante serveuse qui lui présentait une coupe. Réprimant un grognement de surprise en la voyant surgir ainsi, l’attrapeuse refusa poliment une coupe avant de se replonger dans son observation des lieux, se sentant profondément déplacée en ses lieux. Près d’elle, une sorcière seule, à l’élégante robe bleue, entama la conversation avec une belle serveuse. Limonade, avait-elle dit ? Cela vaudrait mieux que du champagne. Si elle en trouvait un verre, peut-être pourrait-elle prendre la fuite vers l’extérieur, là où il y aurait moins de monde. Décidée à faire un petit tour à la recherche aussi bien de la pétillante boisson sucrée, l'attrapeuse laissa ses pas la porter jusqu'au souffle frais et libérateur de l'extérieur. Mais sa tranquillité espérée fut déçue par la vision d'un jeune couple, aux murmures roucoulants qui la laissèrent dubitative. N'y avait-il donc nul endroit où savourer la beauté des lieux en toute quiétude ?

Base du codage par Libella sur Graphiorum

» Lun 5 Nov 2018 - 22:55

Jeu de dupesavec tout le gratin

- C'est une évidence.

Pas de remarque acerbe de la part de la jolie brune qui affiche un grand sourire à l'écoute de mon compliment. Cela dit... Elle n'a pas l'air d'être du genre à se mettre aux pieds du premier flatteur venu. Tant mieux. Plus de challenge. Et elle m'a explicitement mis au défi de la divertir. J'ai compris qu'il va falloir que je trouve vite quelque chose de plus excitant qu'un tour du jardin sinon elle va me filer entre les doigts.

- Mais les hommes se plaisent bien souvent à énoncer les évidences. Même si certains mentent également pour charmer.

- Alors merci. À vous et à votre beauté, de m'avoir épargné la peine de mentir, fais-je avec un sourire que je veux désarmant. Et pour les évidences... je vous avoue que je parle sans doute plus que de raison. Mais nommer une chose, même quand elle paraît incontestable, c'est aussi une façon de refuser qu'elle vous échappe, non?

Je lui glisse un regard plein de malice. Elle m'observe, elle aussi, sous la frange épaisse de ces cils et je repère la lueur joueuse qui s'est allumée dans ses yeux. Mais je sais que le temps m'est compté. Ces femmes s'ennuient si facilement... Je dois rapidement la convaincre que je suis celui avec lequel elle passera la plus divertissante des soirées. Pour tout dire, je n'en doute pas trop... Les gens de ce monde sont si prévisibles après tout. Peu aventureux, engoncés dans leur carcan. Mais moi, j'ai toujours eu la bougeotte, et dès que j'ai pu, j'ai pris mes cliques et mes claques pour parcourir le monde. Revenir ici, c'est... Étrange. Je fais toujours partie de cette haute société, pourtant je suis terriblement soulagé d'avoir pu faire un pas de côté.

- Donc ni champagne, ni promenade languissante... Alors... Un jeu ? Vous aimez jouer Miss Hamilton ?

De ma poche de pantalon, je sors un gallion. Mes yeux pétillent, accrochés au joli visage de ma compagne alors que je fais habilement passer la pièce d'une phalange à une autre.

- Les règles sont simple. Pile ou Face. Pile, je gagne le droit de vous adresser une requête. Face, vous pouvez faire de moi ce qu'il vous plaît...

Je pense que sous ses airs de jeune fille de bonne famille, l'invitée aime jouer. Et gagner surtout. Savoir si elle aime ça autant que moi... Ça reste à déterminer... J'attends son assentiment, mais soudain, quelqu'un me heurte dans le dos et la pièce m'échappe, roulant aux pieds d'une Sorcière que je n'avais pas vue, tout absorbé par la fascinante Miss Hamilton, et qui se tient non loin de nous.

Vivement, je me baisse aux pieds de cette dernière, et effleure l'ourlet du kimono en ramassant le gallion.

- Milles excuses !

Mais je ne m'attarde pas et, sur place, me retourne prestement vers la jolie brune. La pièce est tombée, et le résultat est là. Un verdict que j'annonce d'une voix rieuse.

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» Lun 5 Nov 2018 - 22:55

Le membre 'Samuel Wit' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Pile ou Face' :

» Mer 7 Nov 2018 - 19:11

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Jeu de dupes

Leurs regards se croisèrent, s’attirant et s’emmêlant sous leurs cils. Adélia l’observait, amusée par ses paroles flatteuses. Il parlait bien, cet homme, il fallait le lui reconnaître. Mais le tout n’était pas de parler bien, il fallait qu’il y ait quelque chose derrière ces paroles pour que cela puisse avoir une quelconque valeur. Et les humains étaient si difficiles à juger, savoir s’ils pensaient leurs paroles ou si elles étaient creuses... c’est d’un ennui, elle s’en lassait beaucoup trop vite.

- Donc ni champagne, ni promenade languissant... Alors... Un jeu ? Vous aimez jouer Miss Hamilton ?

Ses paroles se perdirent dans la nuit alors que ses yeux bruns se posaient sur les doigts de son interlocuteur. Un jeu ? Oui, elle aimait jouer. Quand cela en valait la peine, quand le challenge paraissait intéressant. Restait à voir si ce Samuel Lloyd en était capable ou non. Ce qui n’était pas gagné d’avance.

- Les règles sont simples. Pile ou face. Pile, je gagne le droit de vous adresser une requête. Face, vous pouvez faire de moi ce qu’il vous plait...

Un simple pari, basé sur une pièce de monnaie, dont il énonçait les tenants et les aboutissants avec un grand sourire. Adélia se retint de soupirer. N’y avait-il donc rien ni personne pour mettre un peu de palpitant dans la vie quotidienne, de quoi exalter les esprits, avec quelque chose qui en vaudrait vraiment la peine ?

La pièce fut lancée, ou plutôt, s’échappa des mains du jeune homme pour venir toucher le sol, près de l’ourlet du kimono d’une femme d’origine asiatique. Quelques excuses plus tard et son parieur revint avec l’annonce du résultat, l’air rieur, comme s'il n'attendait que ça, qu'elle fasse de lui ce qui lui plaisait. Quelqu'un qui la connaissait un tant soit peu, même de réputation, aurait sûrement compris qu'il aurait mieux valu parier sur autre chose.

- Parce que vous avez la présomption de croire que votre personne est de celles qui pourraient me plaire ?

Un sourire amusé se peignit sur ds lèvres. Les gens avaient tôt fait d’offrir leur personne, comme si cela avait une véritable valeur. Malheureusement, dans la plupart des cas, cela n’en avait aucune. Du moins, pas de son avis à elle.

D'un geste, elle s'empara de la pièce de monnaie, sans prendre la peine de vérifier le tirage. L'un ou l'autre, elle n'en avait cure.

- Mais je suis sûre que notre amie ici présente saura se contenter de vous.

Adélia se tourna vers la belle demoiselle aux doux yeux en amandes. Celle-ci ne semblait pas bien méchante, voire même trop douce pour ce monde. Elle n'avait pas trop à s'inquiéter de ce qu'il pourrait arriver à ce Lloyd en ses mains. Du moins, elle pouvait le supposer. Mais les apparences étaient souvent trompeuses, il valait mieux ne pas trop s'avancer. Personne ne savait ce qui pouvait se cacher derrière ce joli minois.

- Bravo, Miss, vous pouvez désormais faire de cet homme ce qu’il vous plait. Je vous le déconseille en tant que fou, pour le moment, il s’est montré particulièrement inefficace à cette simple tâche qu’est divertir.

Toujours souriante, de cette manière quelque peu doucereuse et charmeuse qu'elle avait, elle remit le Gallion à l'asiatique, comme preuve de son geste. Il n'y avait plus qu'à espérer que le jeune homme ne lui ferait pas une scène, certains prenaient leur propre personne beaucoup trop au sérieux. Mais elle avait cette intuition qu'il ne se laisserait pas abattre si facilement.

- Ne désespérez pas, Mr Lloyd, vous saurez trouver des jeux amusants, un jour.

» Ven 9 Nov 2018 - 23:50

N

e prêtant guère d’attention au jeune couple qui roucoulait à quelques pas d’elle, Mitsuhane releva la tête vers le plafond d’étoiles, cherchant à repérer quelques constellations parmi les plus connues : Cassiopée, Pégase, la Grande Ourse… Hélas, ses cours d’astronomie étaient fort loin et, à l’œil nu, elle ne pouvait repérer les formes scintillantes, d’autant que les éclatantes lumières de la salle projetaient leur clarté dans un large rayon. Triste un instant, elle allait s’en détourner lorsque le tintement d’une pièce lui tourner la tête vers le sol. Est-ce que l’impudente venait donc vraiment d’atterrir à ses pieds ? Pis, quelle était donc cette main qui s’avançait trop près de la jupe de sa robe à son goût ? Avec grand peine, elle se retint d’écraser la main du malheureux qui n’avait pourtant rien fait de mal, du moins à son égard. Le laissant cependant revenir vers sa compagne, la jeune femme ne l’en suivit pas moins des yeux avec méfiance, se détendant imperceptiblement alors qu’une nouvelle distance s’installait entre elle-même et tout autre être humain. Pour moins de temps qu’elle ne l’avait cependant cru, puisque ce fut cette fois au tour de la belle jeune femme brune qui l’accompagnait de se tourner vers elle, glissant entre ses doigts la pièce espiègle qui venait de s’échapper quelques instants plus tôt.
Vraiment, Mitsuhane se trouvait-elle réellement prise dans le jeu de séduction de ces deux inconnus ? Ne pouvaient-ils donc pas s’en aller jouer plus loin ? Prenant son mal en patience et se retenant de justesse de glisser cette damnée pièce dans la bouche trop bavarde de l’un des deux, la japonaise se contenta de lever l’objet de toute leur attention devant ses yeux, avant de tourner ceux-ci vers le jeune homme piégé par son amie. Revenant finalement à son interlocutrice, elle eut un léger sourire.

-Croyez-vous donc que je me contente de si peu ?

Refermant la main sur la pièce, elle observa la victime d’un air pensif, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire de ce cadeau inattendu. Elle n’aimait guère l’imprévu, non plus l’impulsivité d’autrui. D’autant que, elle en était sûre, la jolie brune ne cherchait pas réellement à se débarrasser de son séducteur.

-Vous avez là une compagne bien ingrate, monsieur, pour qu’elle loue si vite vos services. Mais croyez-vous bien sage de vous livrer ainsi à elle ? Dois-je vous considérer comme ma propriété, désormais ? Et vous, madame, n’allez-vous pas regretter de délaisser ainsi cet étrange jouet ? Je ne rends jamais ce qui est mien.

Plaisantait-elle ? Peut-être. Mais seulement peut-être. Et son imperturbable visage se tournait alternativement entre l'un et l'autre de ses interlocuteurs, dans l'attente d'une réaction.

Codage par Libella sur Graphiorum

» Mar 13 Nov 2018 - 11:32

Jeu de dupesavec tout le gratin

- Parce que vous avez la présomption de croire que votre personne est de celles qui pourraient me plaire ?

Et bien... Oui, tout à fait, j'ai dans l'idée que je pourrais bien plaire à cette Sorcière dont les yeux pétillaient quelques instants plus tôt, alors qu'elle papillonnait des cils dans ma direction. Et pour preuve, c'est elle qui a interprété ma proposition comme telle ! "Faire de moi ce qu'il vous plaira"... Une simple formule l'invitant à me donner un gage, rien de plus. Où ont pu vaquer ses pensées à l'annonce du résultat... elle seule en est responsable... Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres.

- Mais je suis sûre que notre amie ici présente saura se contenter de vous.

Oh. J'avoue que je n'avais pas prévu ça. Déposant le gallion dans la main de la brune au long kimono de soie, elle lui offre par la même occasion son trophée, moi.

- Bravo, Miss, vous pouvez désormais faire de cet homme ce qu’il vous plait. Je vous le déconseille en tant que fou, pour le moment, il s’est montré particulièrement inefficace à cette simple tâche qu’est divertir.

Je hausse les épaules, plutôt vexé par la pique qu'elle vient de me lancer. Mais surtout, je me sens déçu. À double titre : j'aurais aimé savoir ce qui se cachait sous ce sourire et ces boucles mutines, et je pensais avoir trouvé une potentielle camarade de jeu, une qui soit à ma hauteur. Mais au final, elle ne faisait que se défiler. Dommage.

- Ne désespérez pas, Mr Lloyd, vous saurez trouver des jeux amusants, un jour.

- Oh, je ne désespère pas, Miss. Au contraire, je suis plein d'espoir. J'aurais peut-être l'occasion de faire la connaissance de Sorcières plus audacieuses et joueuses que vous. Un fou n'est rien sans son public, et je ne saurais vous forcer à vous divertir si, de toutes évidences, vous n'en ressentez ni le besoin, ni l'envie. Pardonnez-moi d'avoir échoué...

Et je me fends d'un grand sourire, adoucissant la subtile insolence de mes paroles. Je connais le nom Hamilton, bien sûr, mais je reste un Lloyd et, même pour les beaux yeux de biche de la jeune héritière, je n'ai pas l'intention de me laisser marcher sur les pieds plus que de mesure. L'ignorant délibérément, je me tourne vers la Sorcière aux traits asiatiques, curieux de savoir comment cette dernière va réagir. Elle me dévisage un long moment, pensive avant de lâcher.

- Croyez-vous donc que je me contente de si peu ?

La question ne m'est pas adressée, mais je me retiens de lever les yeux au ciel. Qu'est-ce qui m'a pris de proposer ce jeu stupide ? Je suis à ce gala pour me divertir, faire des rencontres... et le tout prend des proportions ridicules. Si ma personne leur inspire tant de mépris, grand bien leur fasse. Moi je peux très bien retourner discuter avec les convives centaures, boire du champagne jusqu'à plus soif et les laisser à leurs mines compassées et à toutes ces mondanités qui les ennuient probablement autant que moi. Du mouvement, par Merlin, du mouvement !

- Vous avez là une compagne bien ingrate, monsieur, pour qu’elle loue si vite vos services. Mais croyez-vous bien sage de vous livrer ainsi à elle ? Dois-je vous considérer comme ma propriété, désormais ?

Un frisson imperceptible me saisit. La voix dont l'invitée a parlé a sonné étrangement à mon oreille et mon intérêt est piqué. Au moins, celle-ci semble peser ses mots et, contrairement aux apparences, dégage une détermination certaine.

- Vous trouvez aussi ?, fais-je, glissant un regard à mon " ingrate compagne". Et non, je ne brille pas par ma sagesse, vous avez du vous en rendre compte... Pour ce qui est du jeu, vous pouvez me considérez comme il le plaira. La gagnante est libre du gage à donner et je me plie à sa volonté, et donc, à la vôtre..., conclus-je en plantant mes yeux dans les siens, un vague sourire toujours accroché aux lèvres.

- Et vous, madame, n’allez-vous pas regretter de délaisser ainsi cet étrange jouet ? Je ne rends jamais ce qui est mien.

Amusé, je jette un regard interrogatif à Miss Hamilton, curieux de savoir si cette dernière va répondre à la demande de la Sorcière au visage exotique et impassible.

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» Jeu 15 Nov 2018 - 13:04

ft. FLORES Adélia

Informations diverses.

Bal d'Achille Lloyd

L'humeur agitée du manoir, que disions-nous, du palais qu'était la demeure d'Achille Lloyd, embaumait jusque dans la lointaine rue, le somptueux et immense jardin rayonnant de mondanité. La belle Dame était accompagnée de deux bels hommes, dédaigneusement nommés Service et Dévotion, qui de leur dix longs doigts faisaient léviter les longueurs de la somptueuse robe de bal. Somptueuse était un mot qui venaient agiter les lèvres ensorcelés de tous les sorciers qui avaient l'odieuse chance de pouvoir témoigner de l'existence divine d'une telle créature. Cet être à l'aura envoutant, la peau rayonnant telle la lune, la chevelure d'or blanc comme insensible à leur propre poids, cet être, non, ne pouvait être une humble sorcière. L'univers ne concéderait à un tel sacrilège. Cette beauté qui montait maintenant les marches du manoir, marches semblant plus éclatantes qu'une étoile sous ses pas, plus tristes qu'un cimetières quand ceux-ci les usent quitter, manoir plus grandiose que jamais maintenant que la superbe fleure se laisser abriter par lui, l'air qu'elle respirait plus précieux que tous les diamants du monde.

Elle n'était point en retard, le monde entier était en avance. Service et Dévotion ôtèrent machinalement la délicate cape de dentelle et velour de ses épaules. Le major-d'homme qui aurait du être habitué à ce spectacle maintenant plus que familier, ne se lassait d'observer avec quelle délicatesse ces deux valets frôlait la beau de porcelaine de la belle femme. Lorsqu'elle lui adressa un grand sourire, la beauté de celui-ci dû lui faire détourner le regard. Il ne parvenait à soutenir autant de superbe. Un mélange de soulagement et de déception gagna le plus profond de son être quand la Belle quitta l'antichambre, allant rependre sa Grâce dans la salle de bal. Beaucoup d'homme se détournèrent de leur conversation et coupes de champagne en apercevant la Dame et ses deux cavaliers. D'un regard, elle chercha son cher Achille, demeurant introuvable. Dommage, elle lui aurait bien donné un baise-joue à ce grand homme. Peu indifférente à tout ces regards, détournés peu à peu par la joute que leur proposaient Service et Dévotion, la Belle se promenait dans cette foule comme une licorne dans des bois sacrés. Habillée autant de ses yeux et sourires ravis que de sa robe de soie, de satin et de mousseline, la belle Dame vaquait ci et là, saluant ces messieurs dames de sa connaissance, charmant les autres. Service et Dévotion, impassibles, se tenaient une distance si constante qu'ils semblaient attachés par des fils invisibles, ensorcelés.

« Qui est-ce ? Une sang-pur, se demandèrent deux femmes.
- Une vélane, en fait mesdames, répondit-elle d'une voix tel du miel, Dame Erell Bourbon, enchantée !
- Bourbon, s'exclaffa l'une d'elle.
- Membre honoraire de la Ligue Universelle de Protection des Créatures Magiques. Je suis navrée, je dois vous laisser, j'ai un rendez-vous. Je vous souhaite une excellente soirée, mesdames, messieurs. »

Ces messieurs, donc, qui n'avaient osé décrocher un mot. Aussitôt la vélane disparue, le voile de de confusion s'évapora de leur regard et ceux courroucés de leurs cavalières se chargèrent de les ramener sur terre. Un murmure entourait la Sublime créature. Bourbon ? Les descendants de la royauté française ? On avait entendu dire qu'un haut dignitaire français avait épousé une vélane, mais beaucoup prenaient ça pour une rumeur. D'autres prétendaient que la dite vélane était avide de pouvoir et de luxe et avait envoûté l'homme pour en faire ce qu'elle désirait. D'autre prétendaient même qu'il était un moldu !

Erell se délectait de ce flot de rumeur, et avec un peu de chance, il voguerait jusqu'aux oreilles d'Achille qui ne tarderait pas à retrouver sa cher vélane pour la saluer comme il se devait. Pour l'heure, une chevelure familière attira l'attention de la Dame Bourbon. Elle aimait les femmes portant cette coiffure qui rappelait toujours sa mère à Erell, un vent de chaleur ravivant son cœur glacé de vélane.

« Excusez-moi, apposta-t-elle la serveuse, puis-je recourir à vos précieux services ? »

Erell était une as des faux-semblants et apparences. Comédienne née, charmeuse de serpent, créature née pour les mondanité, elle vivait pour ces instants. C'était un jeu délicieux, un véritable nectar.
Des yeux malicieux et un sourire chaleureux attendaient que la sorcière aux boucles d'ors ne viennent s'enquérir de sa présence.

» Dim 18 Nov 2018 - 10:31

Jeu de Dupes - Amelia Lockwood

- Vous ne buvez pas... d'alcool ? Parce que si vous le souhaitez, je peux vous proposer différents jus de fruits. Papaye, fraise, mangue, kiwi, pomme, mandarine, fruit de la passion... Le choix est assez large !

Tout en parlant, la serveuse blonde s'était retournée pour indiquer d'une main gracieuse les différentes bouteilles colorées rangées dans son dos.

- Et je vous conseille aussi notre limonade maison. Une boisson fraîche et sucrée.

Amelia se contenta de hocher la tête à chacune de ses propositions, poliment. Elle alla prendre cette limonade maison qui semblait si bonne. En tout cas, les verres étaient beaux. Puis elle revient vers la demoiselle en tablier, instinctivement ; c'était la seule personne à laquelle elle avait vraiment parlé ...

Cependant, la jolie blonde - beaucoup trop jolie pour rester en uniforme alors que tous les invités portaient des robes somptueuses, trouvait Amélia - s'occupait déjà d'une femme digne à la beauté digne d'une princesse qui venait de l'apostropher pour obtenir de l'aide. Se ravisant, la brune préféra "visiter" le dehors, son verre toujours à la main.

Le ciel était beau ; tout était beau ici. Le noir de la nuit tombée était constellé de tâches lumineuses ... Une étoile filante passa, traînée argentée contrastant dans ce paysage noir Amelia s'assit sur un banc, seule, pour mieux contempler l'immensité des cieux. Elle avait toujours aimé les étoiles filantes. Quand elle était petite, elle voulait être une étoile filante. Et elle le voulait toujours, d'ailleurs. Parcourir le ciel était un rêve d'enfant, une chimère désormais, à l'âge adulte. Mais pas pour Amélia. Elle avait toujours été une rêveuse.

Amelia Lockwood ne venait pas d'une de ces grandes familles de sorciers sangs - purs si riches que la robe qu'ils portaient ce soir là étaient leurs vêtements de tous les jours. Les parents de la jeune femme étaient tout deux des sorciers, tout comme leurs parents à eux ; cela ne privilégiait pourtant pas la fille unique de Martha et Erwan Lockwood, qui jouissait d'une fortune somme toute banale. Une pingerie, pour les riches héritiers qui venaient à cette fête. Même si elle n'avait pas eu la chance de naître couverte de galions, elle avait eu celle d'avoir des parents aimants.

La demoiselle avait été surprise mais heureuse de recevoir son invitation au gala d'Achille Lloyd. Ravie, cependant ; la seule raison de cette invitation était sa rencontre avec Achille, un homme charmant, quelques jours plutôt. Mais elle trouvait le sujet intéressant et pas assez abordé. Malheureusement, les Centaures se frayaient peu avec le reste des invités, ce qui attristait la jeune femme ... Elle avait eu la chance de pouvoir échanger deux phrases avec l'un d'eux nommé Zelyphe. Elle se retrouvait donc dans tout ce beau monde, cette aristocratie de sorciers, dignes d'être des princes ou des princesses.

La brune aurait voulut être une princesse. Son prénom avait le don de "faire" princesse, et elle l'aimait beaucoup ... Machinalement, elle enleva les plis imaginaires de sa jolie robe bleue et en dentelle. Elle en était très fière. C'était la première fois qu'elle pouvait porter une telle chose. Le tissu était si doux ...

Soudain, un éclat de voix interrompit le court de ses pensées. Surprise, ses yeux de biche papillonèrent jusqu'à ce qu'elle regarde qui venait de parler. C'était un groupe étéroclite constitué de trois personnes, une jolie asiatique en robe - kimono, une belle femme à la peau mat, et un homme aux boucles sauvages et en costume. Elle les fixa, se demandant, curieuse, qu'elle était leur discussion. D'ailleurs, elle du les regarder un peu trop longtemps puisque l'un des trois la dévisagea à son tour ...

Codage par Libella sur Graphiorum

» Dim 18 Nov 2018 - 15:40

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Jeu de dupes

Les sourires et les regards de ses compagnons de la soirée lui importe peu, elle les laisse à leurs pensées et occupations. Qu'ils se jaugent donc, prennent en compte la situation.

- Oh, je ne désespère pas, Miss. Au contraire, je suis plein d'espoir. J'aurais peut-être l'occasion de faire la connaissance de Sorcières plus audacieuses et joueuses que vous. Un fou n'est rien sans son public, et je ne saurais vous forcer à vous divertir si, de toutes évidences, vous n'en ressentez ni le besoin, ni l'envie. Pardonnez-moi d'avoir échoué...

La réplique du jeune Lloyd arracha un sourire amusé à Adélia. Il peut bien se prêter aux paroles douces et insolentes, mais il en faut bien plus pour venir à bout de sa personne. Cela aurait sûrement bien mieux marché sur d'autres femmes, c'était certain. Mais l'avis des gens lui importaient peu, elle savait à quoi s'en tenir elle-même, n'avait donc besoin de rien d'autre.

- Croyez-vous donc que je me contente de si peu ? Vous avez là une compagne bien ingrate, monsieur, pour qu’elle loue si vite vos services. Mais croyez-vous bien sage de vous livrer ainsi à elle ? Dois-je vous considérer comme ma propriété, désormais ? Et vous, madame, n’allez-vous pas regretter de délaisser ainsi cet étrange jouet ? Je ne rends jamais ce qui est mien.

- Non, ne vous inquiétez pas, je vous le laisse gaieté de cœur.

Les gens doutent toujours. Mais elle n'a pas forcément envie de passer trop de temps en faux semblants inutiles. Si elle lui a remise la pièce, elle ne reviendra pas sur sa décision. Elle se sait assez responsable pour répondre de ses choix, les assumer. Elle n'a aucune raison de retourner en arrière, même malgré la jolie bouille du jeun homme.

- Vous trouvez aussi ? Et non, je ne brille pas par ma sagesse, vous avez du vous en rendre compte... Pour ce qui est du jeu, vous pouvez me considérez comme il le plaira. La gagnante est libre du gage à donner et je me plie à sa volonté, et donc, à la vôtre...

Le cadeau, objet d'un pari quelque peu stupide, est enfin refilé à une nouvelle personne et tous deux ont l'air de s'en accommoder sans problème. Adélia pourrait presque passer pour charitable, grand thème de cette soirée. Enfin, à l'origine, les centaures devaient bénéficier des bonnes intentions des plus riches, car ces derniers n'ont pas franchement besoin d'aide.

Déjà, l'esprit d'Adélia décroche, s'enfuit vers d'autres horizons. L'ennui la prend une nouvelle fois, elle sent que sa course s'achève, ils n'ont plus besoin d'elle. Elle prend une nouvelle gorgée de champagne, les fines bulles de la boisson titille son palet avant de descendre dans sa gorge. La sensation est agréable, mais ne l'aide en rien à repousser la lassitude qui est sienne en cette heure qui commence à être avancée.

Ses yeux croise le regard curieux d'une femme à la crinière blonde, au charisme indéniable. Elle laisse traîner ses iris sombres sur cette personne, qui parait surréelle, à peine humaine. Surement du sang de Vélane, elle a déjà eu l'occasion de remarquer la beauté de ces créatures. Adélia s'autorise de la saluer d'un signe de la tête en la voyant s'attarder.

» Dim 18 Nov 2018 - 20:41

JEU DE DUPES

Avec un sourire gracieux, Rosalind servit un verre de limonade fraîche et le glissa sur le comptoir en direction de la jeune fille. Des verres, elle allait en servir ce soir et ce, jusque tard dans la nuit. Debout sur ses talons pendant de longues heures... un travail fatigant et peu gratifiant. Peut-être pourrait-elle s'octroyer une pause plus tard, et fumer une ou deux cigarettes dans la cour de l'arrière-cuisine, en plaisantant avec les autres serveurs. Car même si la soirée éblouissait par son luxe, la jeune femme avait parfaitement conscience qu'elle ne ferait jamais partie de ce monde, qu'elle ne porterait jamais ce genre de robes. Son sourire se ternit quelque peu à cette pensée, somme toute, mélancolique.

Puis, elle le sentit avant de la voir: un genre de frisson, un courant d'électricité qui secoua la foule des invités. Les convives assemblés devant le bar, prêts à lui passer commande, s'écartèrent avec une déférence subjuguée. Même Rosalind connaissait son nom : Erell Bourbon, la célèbre Vélane se tenait devant elle, plus blonde que jamais, son regard magnétique dardé sur la serveuse.

- Excusez-moi, puis-je recourir à vos précieux services ?

Troublée, elle entrouvrit les lèvres, et sa main se tendit machinalement vers la bouteille de champagne, avant de se raviser.

- Evidemment. Puis-je vous suggérer ce millésime ? Château Pavie. Un grand cru commandé spécialement pour vous par Mr. Lloyd...

Avec dextérité, elle déboucha la bouteille en question et en versa le contenu dans une large carafe. Remettant une mèche de ses boucles blondes derrière son oreille, elle adressa un sourire timide à la resplendissante invitée. Elle se félicita d'être, en tant que femme, immunisée contre le charme des Vélanes; le charisme de Madame Bourbon étant déjà suffisamment puissant pour l'intimider.

- C'est un plaisir de vous voir ici, Madame. Si vous êtes en mesure de patienter quelques instants, le temps que le vin s'aère... Il n'en sera que plus savoureux.

Elle s'arracha à la contemplation de ce visage d'une beauté irréelle pour glisser un regard froid vers les deux hommes qui l'accompagnaient. Soumis comme de bons chiens de compagnie, ces derniers se tenaient un peu en retrait, pantins dominés par le charme surnaturel d'Erell Bourbon.

- Et que dois-je servir à vos cavaliers ?, demanda-t-elle avec un sourire en coin, soutenant le regard malicieux de la Vélane.

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley

» Dim 18 Nov 2018 - 22:50

ft. FLORES Adélia

Informations diverses.

Bal d'Achille Lloyd

Lloyd avait fait mettre une bouteille de côté pour elle ? Que cet homme était charmant ! Non pas qu'elle mérite moins, bien au contraire. Achille savait appréciait ce qui avait de la valeur, et ses liens avec la vélane en faisait partis. Celle-ci fit confiance aux goûts du philantrope. Quand il s'agissait de vin, Erell n'en menait pas large. Au cours de sa quête de la vie aristocratique, la créature avait laissé de côté la culture œnologique. Elle possédait des bases sûres et un palet raffiné, certes, mais elle aurait été bien incapable de savoir quoi que ce soit sur un vin à l'étiquette. Et finalement, cela plaisait aux hommes qu'elle fréquentaient, ceux-ci s'enorgueuillant virilement du savoir qu'ils pouvaient étaler devant les yeux ce celle qu'ils voulaient voir comme une ingénue et superbe femme. Ainsi, la Dame Bourbon répondit à la belle serveuse par un approbateur hochement de tête des plus convaincant. Jamais, Ô grand jamais, la créature n'avait été prise à défaut. Elle était beaucoup trop subtile et rusée pour que cela n'arrive.

« C'est un plaisir de vous voir ici, Madame. »

Tout le plaisir est pour moi, aurait-elle pu répondre.

« Si vous êtes en mesure de patienter quelques instants, le temps que le vin s'aère... »

Je patienterai toute la nuit pour ces yeux là, aurait-elle pu ajouter.

« Il n'en sera que plus savoureux. »

C'est vous qui êtes savoureuse, aurait-elle conclut.

Mais elle n'en fit rien. Ce genre de batifolage lui était maintenant proscrit. En atteignant son nouveau rang, la Dame Bourbon avait dû dire au revoir à de nombreuses choses. Et observer s’affairer la jeune femme de toute la dextérité de ses mains, Erell se les remémora. Elle avait dit adieu à la drague, elle avait dit adieu aux amants d'un soir. Elle avait dit adieu aux rendez-vous secret, encapuchonnée de son anonymat passé. Elle avait adieu aux bains de minuit et aux divins câlin sur les galets. Elle avait dit adieu à tant de choses. Mais elle ne regrettait pas. Ce temps était révolue. Elle était une Dame et avait la vie qu'elle avait toujours souhaité, qu'elle savait mériter.

« Et que dois-je servir à vos cavaliers ?
- Ils ne prendront rien, merci. »

Sur ces mots et pour s'arracher à ses pensées, Erell se retourna vers la foûle. Elle balayait du regard cette masse mouvante et valssante de sorcier dont certains ne la quittait pas des yeux. Elle ignorait et se délectait de cette attention à la fois. Jamais elle n'avait regretté son anonymat passé et cette soirée ne ferait pas exception, tout aussi belle que pouvait être Boucle d'or. Tout en cherchant son intéressé dans la foule, Erell ajouta.

« Il ne serait pas avisé de leur part de songer à faire quoi que se soit d'autre que se consacrer à ma divine, elle insista ironiquement sur le mot, protection, vous en conviendrez... Miss Fawley. »

Elle avait jeté un coup d'oeil rapide au badge que portait la serveuse, histoire de faire croire qu'elle ne tenait pas ce nom de la volonté de Merlin. Manifestement, son obligé ne souhaitait se montrer. Légèrement irrité – cinq minutes à la faire attendre étaient cinq minutes de trop – elle s'en retourna à la bonne compagnie de Boucle d'Or.

Le moins innocemment du monde, la Belle Dame demanda :

« Alors, Miss Fawley, ce travail d'un soir vous convient-il ? »

Il fallait bien faire vivre les apparences.

Spoiler:

Dernière édition par Erell Treffin le Mer 28 Nov 2018 - 18:46, édité 2 fois

» Lun 19 Nov 2018 - 22:46

T

el l’enfant dont l’anniversaire est oublié de tous, le chien auquel l’humain a menti pour l’emmener chez le vétérinaire, le joueur dont le match est annulé au dernier instant, le jeune homme aux boucles brunes et dont le regard pétillait quelques instants plus tôt semblait vexé du rejet dédaigneux de sa compagne. Qui aurait pu l’en blâmer ? La belle brune s’en était délesté comme elle aurait pu le faire d’un gâteau trop écœurant ; elle avait semblé savouré les premiers instants avant de le proposer à une autre. Quelle capricieuse qui se débarrassait ainsi de ses jouets encore neufs pour en chercher d’autres. N’y avait-il donc personne pour lui apprendre les bonnes manières ? Refoulant une bouffée de colère exaspérée devant ce comportement puéril de trop gâtée, Mitsuhane ravala une réprimande acerbe à son égard et se contenta d’un discret soupir agacé. L’autre était partie sans même lui répondre, apparemment désireuse de trouver une autre compagnie. D’un regard noir à son égard, la japonaise passa à une étude dubitative de son cadeau imprévu. Qu’allait-elle donc faire de lui ? Elle n’avait aucun désir de jouer et ils ne feraient que s’ennuyer réciproquement s’ils demeuraient en compagnie l’un de l’autre.

-Eh bien, elle est donc vraiment ingrate. Vous devriez vous montrer plus perspicace dans vos jugements, cela vous éviterait quelques désillusions…

S’approchant de lui presque prudemment, comme elle l’aurait fait d’un animal sauvage, Mitsuhane se planta devant lui et lui attrapa la main sans lui en laisser le choix. Dedans, elle y glissa la pièce litigieuse, accompagnant son geste d’un clin d’œil léger et lorsqu’elle reprit la parole, il n’y avait qu’une aimable et courtoise sincérité dans ses propos.

-Je vous laisse ainsi seul libre du choix de votre partenaire de jeu, Monsieur le Bouffon. Il y a non loin – ses yeux accrochèrent un instant la délicieuse blonde dont l’envoûtante aura était perceptible jusque derrière les baies vitrées – de charmantes demoiselles qui seront pour vous de plus dignes reines que je ne saurais l’être. N’y voyez nulle offense, disons plutôt que… je remets la balle en jeu, où vous trouverez davantage à vous amuser qu'en ma présence. Mais faites ceci pour moi : trouvez-en une qui vous laisse terminer votre tour en apothéose. Un silence, puis : A moins que vous ne vous ne préfériez regarder les étoiles à mes côtés, ce dont je doute… et je ne parle pas de celles qui brillent dans les yeux de ces innombrables beaux visages.

Entre une éclatante impératrice à la crinière blanche et une délicieuse princesse au visage serein assise non loin d’eux, il avait un ample choix. Mais la jeune femme sur son banc avait l’air par trop innocente et tranquille pour qu’elle la laisse ainsi aux mains de ce séducteur à l’ego déjà blessé qu’elle ne pouvait s’empêcher de prendre en pitié. Un regard à celle-ci, qui les dévisageait, et elle l’invita d’un geste léger de la tête à les rejoindre si le cœur lui en disait. Qu’elle vienne, qu’il reste, en définitive, elle n’aurait besoin que de ses propres yeux pour contempler les cieux et le silence lui seyait tout autant que leur discussion. Elle ne voulait pas de couronne, à moins qu'elle ne fusse de fleurs, et n'avait nul besoin d'une cour pour la divertir.

Codage par Libella sur Graphiorum

» Mer 21 Nov 2018 - 20:14

Jeu de Dupes - Amelia Lockwood

C'était la jolie asiatique, qui l'a dévisageait. Soudain, Amélia se sentit rougir de honte ... Elle aussi venait de la regarder, avec tant d'insistance qu'elle s'en était retournée.

Elle la regarda. Elle se regardèrent. Un long moment, en silence. La métisse avait quitté la conversation pour aller saluer une magnifique blonde qui, selon les dires de certains, serait une française de sang royal. Ne restaient plus que cette demoiselle qui l'observait et son charmant interlocuteur, un jeune homme aux boucles brunes. Il était plutôt beau ... Amelia rougit encore plus à cette pensée.

Il se passa encore un instant avant que la jeune femme en kimono lui fasse un signe, l'invitant à la rejoindre dans sa conversation. La Lockwood hésita ; devait - elle y aller ? Elle ne les connaissait même pas. D'ailleurs, elle ne savait pas ce que signifiait cette étrange invitation. L'autre femme avait tant de classe ... C'était sur qu'elles ne venaient pas du même monde. Mais en même temps, elle ne connaissait personne ici, et personne, à part la jolie serveuse, n'avait tenté d'engager la conversation avec elle.

Elle se leva de son banc et marcha d'un pas mal assuré jusqu'aux deux personnes. Comtempler le ciel était une occupation divertissante, mais qui devenait vite ennuyeuse. Pourtant, lorsqu'elle entendit la réplique de l'asiatique, elle se dit qu'elle avait trouvé quelqu'un avec qui partager sa passion ... Le ciel était si beau ce soir. A moins que vous ne vous ne préfériez regarder les étoiles à mes côtés, ce dont je doute… et je ne parle pas de celles qui brillent dans les yeux de ces innombrables beaux visages, avais dit la jeune femme.

Elle le congédiait, donc ? Mais dans quel but ? Peut - être n'avait elle pas envie d'accueillir Amélia tout en parlant avec ce bel inconnu ... La brunette rougit une nouvelle fois en pensant à l'homme.

- Bonjours , commença - t'elle, rêveuse.

Codage par Libella sur Graphiorum

» Dim 25 Nov 2018 - 0:39

Jeu de dupes

LES INVITES

La soirée qui s'annonçait me ravissait déjà. J'étais rayonnant et avais hâte de rencontrer les Centaures. La dernière fois que j'en avais vu, c'était à Poudlard et j'admirai la soirée de Lloyd pour son intérêt à conserver les anciennes relations qui dataient d'il y a si longtemps.
L'ambiance y serait sûrement chaleureuse, j'en étais certain. Les gens s'y réunissaient pour passer un bon moment et j'étais fin prêt à les accompagner sur cette voie là. Loin de moi l'envie de profiter des richesses du manoir, si je me rendais à cet événement, c'était bien car selon mon point de vue, les soirées du genre devraient être plus nombreuses pour réchauffer les cœurs des gens.
J'étais enfin là devant l'entrée du somptueux manoir. On entendait de là où je me tenais les bruits des conversations, de l'argenterie et des verres que l'on déplaçait. M'approchant de la porte, j’aperçus un homme parfaitement vêtu. Il faisait sûrement partie du personnel chargé de gérer les nouveaux arrivants. Bien heureusement, après une rapide vérification, je constatai avec ravissement que mon invitation n'avait pas bougé de ma poche.

- Bonsoir, lançai-je en souriant au garde.

Ce dernier ne me répondit pas de suite. En réalité, il ne semblait pas vraiment m'avoir aperçu, il avait l'air préoccupé.

- Quelque chose ne va pas, Monsieur ? Demandai-je alors, soucieux.

- Oh ! Bonsoir ! Excusez-moi... Quelqu'un est rentré sans que je ne m'en aperçoive, j'aimerai le repérer mais je ne peux pas partir d'ici...

Le pauvre homme... Quel dommage d'être coincé là, près d'une si majestueuse soirée !

- Au moins avec moi, pas de quoi vous en faire ! Assurais-je en lui tendant mon invitation.

Seulement, je ne pouvais pas lui présenter mon invitation et filer à l'intérieur comme cela, sans lui donner ne serait-ce qu'un peu de réconfort.

- Ne vous inquiétez pas pour la personne que vous avez laissé passer ! Je suis certain que Monsieur Lloyd n'y verra aucun inconvénient tant que sa soirée se déroule bien. Je suis même sûr qu'il sera ravi ! Allé, cessez donc de vous inquiéter, tout ira bien Monsieur.

J'étais certain de ce que j'avançai et c'est le sourire aux lèvres que je passai le portail d'entrée. Tout était si beau ! L'ambiance devait être des meilleures. Je me demandais tout de même qui était la personne entrée par effraction. Peu importe, qu'elle profite donc, qui qu'elle soit. Traversant le hall, j'observais d'un air enchanté toutes les merveilles auxquelles mes yeux assistaient et me dirigeai vers le jardin. J'avais hâte de voir les Centaures !
A quelques pas de moi se trouvaient trois sorciers. Je ne voyais pas encore de Centaures et aller questionner ce petit groupe à ce sujet me semblait être la meilleure option.

- Bonsoir ! Saluai-je joyeusement en arrivant à leur hauteur. Je me présente : Félix Harrington. Je me demandais si certains parmi vous sauraient où sont les Centaures ?

Code par Rosalind Fawley

» Dim 25 Nov 2018 - 14:44

JEU DE DUPES

- Ils ne prendront rien, merci, répondit la splendide invitée avant de se détourner de Rosalind, s'adossant nonchalamment au bar.

Ne plus sentir le regard de la Vélane sur elle, pinça le cœur de la jeune serveuse. Un sentiment de nostalgie et de manque violent pour lequel elle se maudit intérieurement. Bien sûr qu'elle enviait ce monde luxueux et pailleté dont elle ne ferait jamais partie, sachant bien que toutes ces "sirènes", ces "princes" et autres "princesses", drapés dans leur soie luxueuse ne partageraient, au mieux que quelques instants avec elle. Elle ne ferait jamais rien qu'effleurer des doigts la vie brillante et libre qu'ils menaient, puis rentrerait chez elle, tard dans la nuit, éreintée. Elle ôterait ses chaussures, masserait ses pieds douloureux, puis s'éteindrait de fatigue, couchée dans ce petit lit, dans cette petite chambre de bonne qui était la sienne, dans ce petit immeuble vétuste. Une vie petite pour de petites gens. Rien de comparable à la magnificence sans effort qu'irradiait Erell Bourbon.

Quand cette dernière reprit la parole, Rosalind détourna brusquement le regard, soudain consciente qu'elle dévisageait la Vélane depuis de bien trop longues secondes.

- Ils ne serait pas avisé de leur part de songer à faire quoi que se soit d'autre que se consacrer à ma divine... protection, vous en conviendrez... Miss Fawley.

"Miss Fawley." Le trouble se fit sur le visage de la serveuse et une vague rougeur colora ses joues. Puis, elle comprit, porta la main à son corsage sur lequel était agrafé son badge. Instantanément, elle réprima le sentiment de déception naissant dans sa poitrine.

- Evidemment, murmura-t-elle, ne sachant pas si son interlocutrice attendait une véritable réponse.

Puis Erell Bourbon se tourna de nouveau vers elle, et la lumière fut. Encore. Jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit... Les yeux de la Sorcière aux cheveux dévalant dans son dos avaient le pouvoir d'un astre. Sur les hommes, bien entendu, et sur Rosalind visiblement qui se sentit stupide d'éprouver une telle félicité, juste parce que la Vélane lui accordait un peu d'attention. Pitoyable. Délicieux, mais pathétique. Elle pouvait bien se moquer intérieurement des deux toutous postés à quelques pas, elle ne valait pas mieux.

- Alors, Miss Fawley, ce travail d'un soir vous convient-il ?

Surprise par la question, Rosalind entrouvrit les lèvres et resta silencieuse le temps d'une fraction de seconde.

- Bien sûr, je...

"J'aime mon travail." Faux, archi-faux. Rester plantée là, servir des verres, s'assurer que les gloutons puissent continuer à s'empiffrer... Et elle n'avait pas envie de mentir. Alors elle reprit sa phrase suspendue.

- J'aime être entourée de beauté, finit-elle, la voix un peu tremblante, son regard soutenant celui d'Erell. Et vous, Madame ? Que pensez-vous de cette réception ? Est-elle à votre goût ?

Codage par Lou Perkins et Rosalind Fawley

» Dim 25 Nov 2018 - 15:13

Jeu de dupesavec tout le gratin

Olalala... La chienlit... Mais qu'est-ce que je fous là, moi ? Punaise, ce qu'on s'ennuie. Moi, à la base, je voulais juste m'amuser, profiter de la fête, flirter, pourquoi pas oui, mais pas m'embourber dans quelque chose de grave. Surtout pas. Rencontrer des gens, explorer des territoires humains encore inconnus, vivre, bouger quoi ! Le centaure à qui je parlais plus tôt passe pour un vrai rigolard à côté des deux brunes, et Merlin sait qu'ils ne sont pas spécialement réputés pour leur sens de l'humour... Ah, ben tiens, voilà que Boucles Bunes se fait la malle. Allez, ciao la belle. Va traîner ton air compassé ailleurs.

Et voilà que l'autre me remet la pièce dans les mains, refusant, elle aussi, de jouer un peu avec moi. Mais qu'est-ce qu'elles ont toutes ? Pourquoi faire une montagne d'un petit pari innocent ! Poliment elle... m'éconduit, alors que, bon, je lui ai rien demandé moi ! Enfin, juste offert l'opportunité de s'amuser un peu en ma compagnie. Elle la refuse : parfait. Et moi je vais vite m'éloigner parce que je veux pas laisser sa morosité me contaminer, il manquerait plus que ça !

- Je pense que vous vous méprenez sur mes intentions, je n'ai jamais déclaré être à la recherche d'une reine ! Et je crois également que contempler les étoiles en votre compagnie n'aurait rien eu d'ennuyeux. Mais je sais reconnaître quand on me considère importun ! Je vous souhaite une excellente soirée...

Poliment, je m'apprête à prendre congé, mais une petite voix me fait me retourner.

- Bonjour.

La timidité se peint sur le visage de la nouvelle venue, mais je me dis que, elle au moins, n'a pas l'air blasé. Enfin un peu de fraîcheur dans cet univers figé. Je l'accueille avec un sourire radieux.

- Miss... dis-je en la saluant.

- Bonsoir ! Je me présente : Félix Harrington. Je me demandais si certains parmi vous sauraient où sont les Centaures ?

Et encore un nouveau Sorcier qui vient se joindre à nous. On va bientôt être foule sur cette terrasse et l'idée me réjouit. Surtout que les deux nouveaux arrivants dégagent une énergie qui me plaît. Harrington, veut voir les Centaures ? Une belle occasion de passer à autre chose.

- Parfaitement ! J'ai discuté avec un d'entre eux et c'était fascinant ! Vous voulez que je vous accompagne ? Samuel LLoyd, au fait, dis-je en me présentant à la petite brune et à l'autre Sorcier. Vous voulez vous joindre à nous, miss ?

2981 12289 0

» Dim 25 Nov 2018 - 15:15

Jeu de dupesavec tout le gratin

Olalala... La chienlit... Mais qu'est-ce que je fous là, moi ? Punaise, ce qu'on s'ennuie. Moi, à la base, je voulais juste m'amuser, profiter de la fête, flirter, pourquoi pas oui, mais pas m'embourber dans quelque chose de grave. Surtout pas. Rencontrer des gens, explorer des territoires humains encore inconnus, vivre, bouger quoi ! Le centaure à qui je parlais plus tôt passe pour un vrai rigolard à côté des deux brunes, et Merlin sait qu'ils ne sont pas spécialement réputés pour leur sens de l'humour... Ah, ben tiens, voilà que Boucles Bunes se fait la malle. Allez, ciao la belle. Va traîner ton air compassé ailleurs.

Et voilà que l'autre me remet la pièce dans les mains, refusant, elle aussi, de jouer un peu avec moi. Mais qu'est-ce qu'elles ont toutes ? Pourquoi faire une montagne d'un petit pari innocent ! Poliment elle... m'éconduit, alors que, bon, je lui ai rien demandé moi ! Enfin, juste offert l'opportunité de s'amuser un peu en ma compagnie. Elle la refuse : parfait. Et moi je vais vite m'éloigner parce que je veux pas laisser sa morosité me contaminer, il manquerait plus que ça !

- Je pense que vous vous méprenez sur mes intentions, je n'ai jamais déclaré être à la recherche d'une reine ! Et je crois également que contempler les étoiles en votre compagnie n'aurait rien eu d'ennuyeux. Mais je sais reconnaître quand on me considère importun ! Je vous souhaite une excellente soirée...

Poliment, je m'apprête à prendre congé, mais une petite voix me fait me retourner.

- Bonjour.

La timidité se peint sur le visage de la nouvelle venue, mais je me dis que, elle au moins, n'a pas l'air blasé. Enfin un peu de fraîcheur dans cet univers figé. Je l'accueille avec un sourire radieux.

- Miss... dis-je en la saluant.

- Bonsoir ! Je me présente : Félix Harrington. Je me demandais si certains parmi vous sauraient où sont les Centaures ?

Et encore un nouveau Sorcier qui vient se joindre à nous. On va bientôt être foule sur cette terrasse et l'idée me réjouit. Surtout que les deux nouveaux arrivants dégagent une énergie qui me plaît. Harrington, veut voir les Centaures ? Une belle occasion de passer à autre chose.

- Parfaitement ! J'ai discuté avec un d'entre eux et c'était fascinant ! Vous voulez que je vous accompagne ? Samuel LLoyd, au fait, dis-je en me présentant à la petite brune et à l'autre Sorcier. Vous voulez vous joindre à nous, miss ?

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