A l'évidence, il ne servait à rien de forcer cette porte. Il lui fallait une clé. Amélia Lockwood soupira un bon coup ; une  heure, juste une heure pour dénicher des indices qui lui permettraient de sortir. Elle avait reçue une lettre, l'invitant à rejoindre cette aventure, c'était donc qu'elle était capable de s'en sortir, non ? Après tout, elle était une ancienne Serdaigle, la logique, ça la connaissait. Et puis, il fallait qu'elle réussisse. Juste pour pouvoir se pavaner devant tout les autres, le dire quinze fois à Céleste et le rajouter sur son CV.

Elle s’éloigna donc de la porte pour observer ce qu'il y avait autour d'elle. C'était un bureau. Une vaste bibliothèque occupait beaucoup de place. Elle était remplie de nombreux bibelots dont des coupes,
des médailles, des pancartes, une impressionnante collection de figurines de chaque espèce d'animaux magiques mais surtout une infinité de livres de toutes sorte. Lentement, Amy avança dans la pièce. Il y avait une table, où étaient entassés paperasse, ouvrages et matériel d'écriture. Un fauteuil sapin était installé devant le bureau et semblait follement confortable avec son assise molletonné. La brune était tentée de rester sur ce fauteuil pendant toute l'heure impartie, mais elle se retient. Il y avait  une cheminée dans laquelle dansent des flammes peu vives. Quelques statueettes étaient exposées sur son rebord. Sur les deux autres murs avaient étés accrochés d'immenses tableaux. Celui répondant à la cheminée affiche une scène de combat tandis que celui face à la bibliothèque arbore un charmant paysage printanier.

Amy chercha du regard quelque chose qui pourrait l'aider ; peut -être un indice était - il glissé dans l'une des statuettes ? Non, un message ! Il y avait un message au milieu de cette amas.

"Vous n'êtes pas prisonnier et pourrez partir à condition de le mériter. Tous les indices qui vous seront nécessaires sont dissimulés entre ces murs, sur le plafond, mais surtout sur notre sol... Réussirez-vous à tous les retrouver ?"  

La première phrase était claire, le reste était une énigme. Ouah, merci Sherlock. Qu'est ce que ça voulait dire ? Par "entre ces murs", l’expéditeur du message voulait -il dire qu'il y avait un indice dans le mur, ou c'était juste pour dire que les indices étaient tous dans la pièce ? Probablement. Et sur le plafond et sur le sol ? Est -ce que ça voulait dire que c'était entre les deux ? Qu'est - ce qu'il y avait entre le mur et le sol ? Hmm ... Tout. Décidément, ça ne l'aidait pas. Sur notre sol ... Est - ce que ça parlait de la terre, et pas du parquet ? Et sur le plafond, ça voulait dire sur le toit ?

Amy soupira un bon coup, et chercha s'il n'y avait pas un autre message.

Non, cela ne devait pas être ça. Il n'y avait aucun message ; rien. Ni sur le bureau, ni dans la bibliothèque, entre les livres et la collection de fées. Zut. Dire que la jeune fille pensait y arriver en un quart d'heure, et sortir, fraîche comme une rose ! Non, pour sortir victorieuse, il allait falloir qu'Amy travaille. Heureusement, pas comme au Chaudron Baveur ; elle allait faire travailler ses méninges.

Cela devait être autre chose. Amy se pencha vers le premier petit mot. Réussirez vous à tous les trouver ?Peut être que son interlocuteur ne parlait pas des indices ... Mais des murs, du sol, du plafond ? C'était peu probable. Toutefois, cela vallait toujours la peine d'essayer. Mais comment faire ?

"Et surtout sur notre sol ..." Peut-être y avait - il un passage secret, quelque chose qui l'amènerait à un prochain indice ?

Amy se baissa et toqua le sol de la pièce. Il devait forcément y avoir quelque chose à un endroit, non ? Un endroit où ça sonnerait creux ...

La brune décida de cogner également les murs, du moins ceux qui n'étaient pas couverts par l'immense bibliothèque et l'amoncellement de livres aux sujets divers.

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Non, il n'y avait rien par terre. Aucune porte cachée, aucun passage secret ; rien. Pourtant, elle était sûre d'être sur la bonne voie !

La jeune serveuse relut le mot laissé à son intention. "Vous n'êtes pas prisonnier et pourrez partir à condition de le mériter. Tous les indices qui vous seront nécessaires sont dissimulés entre ces murs, sur le plafond, mais surtout sur notre sol... Réussirez-vous à tous les retrouver ?" Oui, c'était sûr. C'était bien des murs, du plafond et du sol dont parler le message. Mais comment retrouver un mur ? Cette phrase n'avait aucun sens. Il fallait qu'elle 'retrouve' les murs et le plafond ?

Elle compta les murs, par acquis de conscience. Un. Deux. Trois. Et le quatrième, recouvert de cette bibliothèque, avec tous ces livres inutiles, cette collection de créatures magiques et de bibelots étranges. Tellement que l'on en voyait plus la couleur du mur.

Oh oh ...

Mais comment avait - elle fait pour ne pas le voir ? Le mur. Pourquoi en surcharger un, alors qu'il y avant nettement plus de place sur les autres ? Il fallait qu'elle voit. Mais elle n'allait tout de même pas renverser la bibliothèque, si ?

Peut - être si cela ne marchait pas. Amy s'approcha de la bibliothèque, et mis par terre petit à petit les livres, puis la collection d'animaux et les objets diverses, cherchant à dégager le mur.

Encore rien sur le mur ! Le prochain indice n'était définitivement nul part. Non, elle ne pouvait pas rester sur un échec. Hors de question qu'elle ressorte de ce bureau la tête baissée. Ce n'était pas vraiment son genre.

Donc. Elle était sûre qu'elle était proche. Pourtant, tout les autres murs étaient visibles ! il n'y avait rien derrière la biliothèque. Le plafond ? Non, rien. Donc ... Le sol ?

Il y avait juste un grand tapis qui recouvrais le sol ... Cela pouvait être ça, mais la jeune fille n'en était pas nettement convaincue. Sauf que la dernière fois qu'elle avait été convaincue, ça s'était révélé être un échec. Bon, tant pis, elle n'avait que ça après tout. L'ancienne serdaigle se pencha, et souleva le tapis. Ça bloquait au bout de celui - ci ... Conclusion, il y avait quelque chose là - bas ; c'était la pensine.

Amélia Lockwood se releva et si dirigea vers l'objet. Puis elle souleva la pensine. Mon dieu, c'était lourd. Elle la déposa à côté et regarda s'il n'y avait pas quelque chose en dessous ... Quelque chose qui pourrait l'aider dans son enquête.

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Roh, mais c'était pas possible ! Encore rien ! Mais ou pouvait être ce fichu indice ? Amy regarda le parquet avec un désespoir apparent, et commença à s'éloigner de l'endroit où elle pensait que se situait l'indice.

Attendez une minute.

Ce n'était pas censé faire un bruit sourd, si ?

La jeune fille revint sur ses pas. Il y avait quelque chose, une sorte de clenche. Enfin ! Qui disait qu'elle était bête, qu'elle n'y arriverait jamais ? Elle avait réussi ! Bon. Calme ta joie Amélia, ce n'est pas gagné d'avance.

La Serdaigle prit la clenche et souleva, avec difficulté vu son peu de force, la planche du parquet qui avait produit quelque chose. Il devait y avoir quelque chose, niché en dessous ...

Oui ! Victoire !

Amy prit doucement l'objet dans ses mains. C'était une fiole, toute petite, faite en verre bleue. Elle contenait un liquide gazeux et argenté.

Il fut peu de temps à la jeune fille pour que son cerveau fasse 'tilt'. Qu'avait - t'elle écarté pour soulever le tapis ? Une pensine. Pensine, liquide bizarre ...

Il fallait qu'elle ai raison. Sinon, le liquide serait perdu, et elle ne réussirait pas à sortir à temps. Amy versa dans la pensine le contenu de la fiole.

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Du premier coup, cette fois ! Amy sourit à la gamine. Une petite blonde avec un ruban dans les cheveux. Elle avait un air de déjà vu pour la brune. Comment était ce possible qu'elle puisse la voir ? Les souviens n'étaient pas censés les voir, non ? Cela ne devait pas être un vrai souvenir. Il avait été créé par des sorciers pour en imiter un, pour rentrée dans le jeu de la Chambre Close. C'était de la haute magie.

La serdaigle regarda le livre que lui avait donné la gamine. Alice au Pays des Merveilles. Oooooh ... Un conte de moldus, mais très aimé chez les sorciers. Il décrivait un monde magique, avec une Reine de Cœur, un Chapelier Fou et un lapin parlant. Amy l'avait lu, et l'avait aimé. L'héroïne était Alice, une petite blonde tombée dans le terrier du lapin.

Attendez une minute ...

- Tu n'es pas Alice, toi ? demanda - t'elle à la petite fille du souvenir, ignorant si elle pouvait l'entendre.

Puis elle ouvrit le livre. Il était beau, avec une reliure taillé dans un cuir bleu et des lettres écrites en doré. Amy regarda la première page, avant de feuilleter le livre.

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Le souvenir s'efface. Je tente de s'y accrocher, mais n'y arrive pas. Tout deviens flou, je vois la petite Alice redevenir l'essence argentée que j'ai versé dans la pensine. Et brusquement, me revoilà dans le monde réel. Les contours commencent à se dessiner petit à petit autour de moi. Je cligne des paupières.

La salle n'a pas changé depuis ma très courte entrevue avec un souvenir. Toujours le bureau aux tiroirs fermés, les livres que j'ai mis par terre, toujours le vieux tapis poussiéreux et les bibelots de toute sorte, et même la collection de créatures magiques.

Je suis perplexe. Je n'ai pas vraiment compris ce souvenir. Mais une chose m'a marqué : le livre. Alice au Pays des Merveilles. Il doit être quelque part par ici, et c'est pour ça que je l'ai vu dans la Pensine !

Le problème, c'est où. Encore une fois, il va falloir que je cherche. Je pencherai sur la table de bureau, que je n'ai pas encore vérifié. Cependant, il faut que je commence par quelque chose de simple : vérifier tout les livres de la bibliothèque que j'ai mis par terre ! Et cela en vitesse, car l'heure tourne.

J'entreprends donc de regarder tout les livres de la bibliothèque, pour voir si je retrouve Alice au Pays des Merveilles. Et pour ne laisser aucun indice s'échapper, je regarde à l'intérieur des livres au cas où Alice au Pays des Merveilles soit dissimulé dans un autre.

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Amy était légèrement déroutée par le dessin. Pourquoi avoir corné la page où figurait un dessin, et non du texte ? Le papier avait bien vieilli depuis le souvenir, mais on arrivait sans mal à reconnaître l'animal, avec sa montre à gousset. Pourquoi regardait - il la montre à gousset d'un air si préoccupé ? Probablement pour dire "Je vais être en retard, je vais être en retard !" et s'enfuir à toute jambe sur ses courtes pattes.

En revanche, pourquoi ses yeux étaient rouges ? Amy ne savait pas que le lapin était albinos, mais au vu de son poil immaculé, c'était une possibilité. Mais cela n'expliquait pas pourquoi ses yeux étaient en couleur, et pas le reste de la gravure.

En bref, Amy était déboussolée. Tout cela était bien étrange, vraiment. Elle voulut procéder méthodiquement, mais elle n'avait aucune idée d'où commencer. Ses yeux étaient rouges ... Pour lui indiquer quelque chose ? Il fallait qu'elle voit quelque chose ? Peut être grâce aux lunettes que le lapin portait sur le nez.

Hmm ... Il n'y avait aucune paire de lunettes dans la pièce, et la jeune fille était mon d'être sûre de son idée. Mais tant pis, pour l'instant elle n'avait que ça.

Amy rechercha sur le bureau un objet qui puisse l'aider, et tenta d'ouvrir les tiroirs grâce à un maléfice.

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Amy regarda partout, sur toute la surface du bureau. Rien. Elle tenta d'ouvrir les tiroirs, mais ils étaient bloqués. Même son Allohomora ne fonctionna pas sur les serrures. Bon ... Les tiroirs, ce n'était pas pour l'instant. Il devait y avoir autre chose, un endroit où elle n'avait pas cherché.

La lapin, qu'y avait t'il en rapport avec le lapin blanc du pays des merveilles ? Il aimait prendre le thé en compagnie de ses deux comparses, le Lièvre de Mars et le Chapelier Fou, depuis que le temps s'était fâche avec eux. C'était toujours l'heure du thé. C'était ça qu'elle devait trouver ? Un service à thé ? Mais elle avait beau chercher, il n'y avait pas de théières ou de tasses, et elle avait déjà regardé sur le bureau ... Non, ça ne pouvait pas être ça. Mais alors, quoi ?

Il n'y avait aucun animal dans la pièce, non ? Elle s'en serait tout de même rendue compte, s'il y avait un lapin dans le bureau !

Oh oh ...

Amy regarda la bibliothèque qu'elle avait mis sans dessus dessous. Elle se rappelait bien qu'en plus des nombreux bibelots et des livres, il y avait une collection d'animaux magiques ; vite, elle se jeta dessus et regarda un à un les animaux. Y avait - il la petite créature blanche ?

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Bingo ! Amy prit la figurine du lapin dans ses mains. Et après ? Elle l’agita, dans l'espoir que quelque chose en tombe. Rien. Alors, enfin, elle la retourna. Une pièce d'argent y était collée : une mornille. Donc, le prochain indice était ... De l'argent. Très bien. Que devait - elle faire ?

Ou pourrait - elle trouver de l'argent ? La brune scruta chaque objet de la pièce. La bibliothèque, elle y avait trouvé l'exemplaire d'Alice au Pays des Merveilles ; la Pensine, elle s'en été servie pour rentrer dans le Souvenir ; sous le Tapis, elle avait trouvé la fiole et parmis les figurines de créatures magiques, elle avait déniché le lapin. Qu'est - ce qu'il lui restait ? Le bureau. La cheminée, avec dessus, quelques sculptures. Le fauteuil a l'air confortable. Les deux tableaux gigantesques sur les murs. Et enfin, les divers bibelots, coupes, médailles et pancartes entreposées dans la bibliothèque

Bon. Elle allait procéder méthodiquement. D'abord, les coupes et les médailles. Peut être que par la mornille, l’énigme conçernait l'argent ? Des coupes ou des médailles en argent ?

Amy entreprit de prendre chaque coupe dans sa main, et d'observer chaque médaille minutieusement.
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Je m' avançais vers les coupes, dans le but de chercher de l'argent, ou un quelconque objet en rapport avec la pièce que j'avais récupéré ... Lorsque je vis un petit museau de canard sortir d'entre les coupes en or. Un niffleur, tout mignon, avec ses petits yeux brillants et sa fourrure touffue. Il me regarde. Je le regarde. Il me regarde. Je le regarde. Il me regarde. Je le regarde. Qu'est ce qu'ils font, déjà les Niffleurs ? Que disait Norbert Dragonneaux sur le sujet ? Le Niffleur est une créature fouineuse qui a une prédilection pour tout ce qui brille.

Et puis brusquement, il se jette sur moi et m'arrache ma mornille des mains.

- Et ! Reviens ici, petit voleur ! dis-je, énervée, à l'intention de la petite créature qui donne l'impression de me narguer, avec ce petit sourire en coin. Est - ce que les canards magiques peuvent narguer ?

Oui, je nourrissais l'intention de garder cette mornille d'argent. Que voulez vous, tout l'argent compte. Non mais, je vais l'attraper ce petit voleur ! Le Niffleur vient se perche sur la cheminée. Tant qu'il n'essaye pas de rentrer dedans, où je le perdrais de vue ...

Vite, je sors ma baguette magique et lance un sortilège d'attraction, "Accio" en direction du Niffleur, dans le but de le ramener à moi.

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