Bio : Omnisciente et secrète, la pensine voit tout. Elle sait tout. mais elle ne juge pas. C'est tes souvenirs qu'elle renferme et, par dessus tout, notre histoire.
Ici figurent tous les articles de nos journalistes spécialisés dans la section Histoire de la Gazette du sorcier. Essais, enquêtes, interviews et tout pour servir leur angle de vision naturellement objectif et impartial.
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
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» Mer 16 Mai 2018 - 0:06
L'après-guerre
Une période trouble
Le 2 mai 1998, la seconde guerre des sorciers touche à sa fin. Lord Voldemort tombe et avec lui la plus grande majorité de ses sympathisants. Avec eux la frayeur s'estompe peu à peu et le calme se réinstalle donc en Angleterre de manière progressive. Avant de retrouver la paix, la nation a tout de même connu des périodes troubles. La douleur ne s'efface pas dans la victoire et les pertes causées par les affrontements se font ressentir. De la souffrance naît l'incompréhension et de l'incompréhension la colère. Le peuple veut extérioriser sa rage et il se trouve le parfait coupable : les Mangemorts.
Nul n'avait été épargné et la mort avait touché chaque citoyen. Devant l'impossibilité de faire revenir leurs proches, une rancœur grandissante emplie l'esprit de certains sorciers. Il n'est pas envisageable d'accepter ce qu'il s'est passé, toutes les conséquences de cette guerre. Quelqu'un doit payer pour leur douleur. Le désir de vengeance se fait de plus en plus important, incontrôlable jusqu'au débordement. Personne ne veut attendre les procès. Patienter calmement impliquerait une certaine résignation, mais aussi de
Concéder à sortir de ce climat guerrier à la justice partiale dans lequel la loi de l'immédiateté prime sur toute autre. De nombreux britanniques refusent ce retour à la réalité trop brutal et tentent par tous les moyens de préserver l'ambiance précaire dans laquelle ils se trouvaient, ce qui leur permet d'ignorer la réalité. Le tolérer est trop difficile et les anciens combattants le renie pour se fourvoyer en prolongeant cette atmosphère où tout est permis. Accepter la paix revient à accepter tout ce qu'elle englobe : la souffrance, la rancune et la perte. Accorder le pardon est impossible et vivre avec ceux désignés comme des monstres aussi, alors il faut les éliminer.
Les opposants sont implicitement dépourvus de leur statut humain : les actes qu'ils ont commis leurs ont fait perdre tous leurs droits, ou c'est du moins ce que considèrent un plus grand nombre de sorciers qui les calomnient sans que leur morale n'en soit entachée. L'opinion publique décide de les condamner. Ils ne méritent pas la justice comme tout citoyen étant donné qu'ils n'en ont plus le statut qui leur a été retiré. Les persécutions qu'ils subissent donc, affaiblis et incapables de répliquer, ne sont pas considérées comme des crimes pour la plupart. Il n'est pas là question de légalité mais d'une justice arbitraire donnée dans l'urgence.
Le Ministère a beau lutter pour faire appliquer sa loi, il ne peut indéfiniment contenir le peuple alors même qu'il compte certains des révoltés dans ses rangs. Les règles du bien et du mal deviennent floues, la morale n'est plus la même qu'avant la guerre. Même les membres du Magenmagot tentant de rester le plus correct et juste possible ne peuvent empêcher leur jugement d'être ne serait-ce que de manière minime influencé par leurs idées et ressentis.
Nous avons interrogé quelques participants à ces procès pour qu'ils tentent de nous éclairer sur l'avancée juridique. Il nous est impossible de retranscrire tous leurs témoignages, mais l'un d'eux nous a semblé suffisamment parlant.
« Ces procès ont été les plus controversés et compliqués que j'ai connu. Il y avait tant d’éléments à considérer pour ne pas prendre de décision trop hâtives ... Il nous fallait du temps qu'on ne nous laissait pas. Comment décider pourtant qui était coupable et qui était victime ? Ce n'était pas si simple qu'il y paraissait, ce que beaucoup ne pouvait comprendre. Il y avait, par exemple, ceux qui disaient avoir été sous Imperium. Nous n'avions aucun moyens, je dis bien aucun, de le vérifier. Alors que faire ? Décréter directement qu'ils mentaient au risque de condamner des innocents ? Ou prendre le contre-pieds en déclarant par défaut qu'ils n 'étaient pas responsables de leurs actes ? Non, ce n'était décidément pas simple. » - Mariasa Kenett, juge en fonction lors des procès des plus éminents Mangemorts.
Autre paramètre que ce désir de vengeance, cela permet également de rejeter sur ceux désignés comme coupables toute la culpabilité que ressentent eux-mêmes ceux qui les incriminent. Eux aussi ont mené quelques monstruosités en se cachant derrière diverses excuses, la principale étant qu'ils ont agis « pour la bonne cause ». Comme ils l'ont emporté, leurs actes sont montrés comme héroïques et le peuple les excuse. Ne s'acharner que plus sur leurs adversaires leur permet de s'élever et marquer le contraste entre les deux castes afin qu'aucun de leurs actes ne puissent leurs êtres reprochés.
Ainsi, s'acharner sur ceux ayant appartenu au camps des ténèbres permettait à ceux qui les condamnaient d'extérioriser tout ce qu'ils ne pouvaient contenir. Leur violence n'était qu'un moyen pour se soulager et tenter de comprendre l'incompréhensible : La guerre qu'ils venaient de connaître.
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