Debout vicieux lecteurs ! Sous vos airs purs, je sais que vous m'attendiez au tournant... et me voici ! Croquez dans votre pancake et sirotez votre thé tant qu'il est encore chaud. Laissez ces lignes accompagner votre petit-déjeuner et vous n'en serez que plus rassasiés !
Comme vous vous en doutez,
je me suis concentrée sur l'événement de cette fin d'année. Pensiez-vous que j'aurais manqué une occasion pareille d'alimenter ma chronique ? Evidemment non. Pour tout vous avouer, j'attendais beaucoup de cette soirée et j'ai bien failli être déçue. Heureusement, quelques uns d'entre vous m'ont aidée à dénicher du croustillant. Ils se reconnaîtront, et même si le talent vient majoritairement de ma plume je les remercie d'avoir été mes yeux et mes oreilles.
Si vous croyez que vos masques auraient suffi à vous épargner, vous vous méprenez ! Je sais tout, qui a fait quoi, comment, avec qui, et parfois même pourquoi. Apparemment, vous avez décidé de retomber à l'époque de vos premiers émois et conflits puérils ! Comme un mauvais vaudeville que le théâtre du Londres Sorcier refuserait de mettre en scène pour garder sa crédibilité, si vous voulez mon humble avis. Avez-vous un peu d'estime pour vous-mêmes ? Croyez-moi, il y a de quoi se poser la question. Entre ceux qui changent de partenaire tous les quarts d'heure, les rivalités de seconde zone pour déterminer qui a les plus gros biscoteaux ou la poitrine la plus influente, et les pauvres demoiselles qui errent seules en attendant qu'on les remarque, je me suis demandée si je n'allais pas mourir d'ennui. Je ne suis pas venue pour assister au bal de Poudlard messieurs dames ! Pourtant c'est ce dont nous allons parler, je le crains.
Synthétisons. Trois groupes sont sortis du lot, menant trois valses d'amour et de désamour à en dégobiller son pudding.
Ce qui m'a tout de suite frappée, c'est ma petite collègue qu'
Alexander Avery, en éternel cavalier solitaire (pour se donner un genre ? Pas du tout !), a laissée tomber après deux minutes chrono de banalités échangées.
Ding ding ding ! Nous avons un record de râteau ! Alors
Héra Greengrass, pas trop déçue ? La question qu'on se pose tous, c'est pourquoi avez-vous été mise sur le carreau aussi brutalement sans raison évidente ? J'ai mené mon enquête, et
on dit que cela viendrait de votre robe, ou de votre mauvais goût, ou les deux. Je crois même avoir entendu dire que votre "personnalité insipide" était en cause... En ferez-vous quelque chose ? Il vaudrait mieux ma chère... Ca ne vous a pas empêchée de courir tout droit vers
Drago Malefoy avec un air de brebis égarée, n'est-ce pas ? Sous vos airs candides, seriez-vous une vile manipulatrice cherchant à piquer le cavalier de la juge
Amaryllis Parkinson ? Monsieur Malefoy, il serait temps de vous décider entre les Parkinson et les Greengrass ! Et madame Parkinson, je vous avais prévenue : trouvez-vous un mari au lieu de convoiter les jeunes héritiers ! Votre prochaine cible porterait-elle le nom de
Théodore Nott ? Probablement pas puisqu'il n'avait d'yeux que pour votre petite cousine,
Pansy Parkinson. Parlons-en justement et analysons ces valses grotesques. Si j'ai bien suivi, chaque Parkinson avait son héritier pour échanger sa salive, et pendant que les héritiers se regardaient de travers, les cavalières en faisaient autant. Tout ça pour quoi exactement ? Si vous assumiez vos instincts primaires jeunes gens, vous vous en porteriez mieux ! Peut-être n'étiez-vous pas avec le bon ou la bonne et qu'au lieu de le reconnaître, vous vous êtes livré une bataille sans merci ? Quel âge avez-vous au fait ? Pour tout vous dire vous me donnez le tournis. J'en ai déjà assez de parler de vous, mais il y a tant à dire... Vous n'imaginez pas à quel point votre groupe incestueux a fait couler de l'encre. J'y reviendrai.
Au début de notre article, nous parlions de mauvais goût. Revenons-y. Parce qu’en toute franchise, en tant que rédactrice, je me dois de décerner la palme à un trio :
Evan Jones, Jade Allister et Archie Newton. Entre un paysan, une reine médiévale et un viking, j’en suis venue à me demander si c’était une bande d’illettrés. L’invitation disait bien tenue élégante dans mon souvenir. A côté de ça, on a pu éviter l’exhibition outrancière des chaussettes de monsieur Newton. Malgré tout, ce trio ne s’est pas seulement fait remarquer pour ses tenues atypiques (et surtout affreusement désolantes) mais parce que monsieur Jones s’est pris pour le Roi de la soirée. Ne vous a-t-on jamais dit qu’il fallait le consentement de ces dames pour s’afficher avec elles ?
Astrrrid Olsen n’avait pas l’air trrrès emballée. Un véritable goujat, un ennemi du genre féminin, tout simplement ! Si vous voulez mon avis, il s’entoure de petites nénettes naïves du genre à miss Allister pour satisfaire son complexe (et son ego). Oh, et mademoiselle
Eden Taylor, ne vous a-t-on pas dit qu'il n'était pas sain de voir sa psychomage en dehors des heures de consultations ? Vous, la rédactrice de la rubrique
Faits divers, allez faire les gros titres en vous montrant dépendante de celle qui essaie de vous rendre plus humaine. Un comble !
Lors de cette soirée riche en enfantillages, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer deux âmes solitaires.
Sélène Gaunt et
Juliet Ollivander. J’ignore si c’est à cause de leurs noms riches en histoires, mais toujours est-il qu’elles sont venues sans cavalier. J’aurais bien envie de dire que vus les cavaliers présents, ce n'était peut-être pas un mal d’être venues seules. Tout ce que je sais, c’est qu’elles ont eu l’occasion de sympathiser. De quoi ont-elles pu discuter ? Si vous voulez mon avis (et même si vous ne le voulez pas, je le donnerai quand même), ça ne devait pas être très intéressant. Aucun potin de ce côté, décevant, je suis d’accord.
Retournons donc du côté de la bande incestueuse puisqu'elle s'est débrouillée pour canaliser toute l'attention, toujours dans l'extravagance malgré une prétendue maîtrise de ses états d'âme. Tout à l'heure, je vous parlais de
Pansy Parkinson et son cavalier,
Théodore Nott. D'après mes sources, après avoir essuyé plusieurs refus dus à, je cite, "sa tête de Pékinois", elle l'aurait payé très cher pour qu'il daigne l'accompagner. Un Pékinois qui trouve son chien pour la soirée, c'est original vous ne trouvez pas ? Il parait que
Drago Malefoy s'en est fortement amusé lui aussi, si bien qu'il aurait abandonné sa cavalière trop âgée pour avoir le loisir de s'en moquer. Quelles manières peu distinguées ! Ne serait-ce pas le résultat d'une jalousie mutuelle au fond ? Personne n'a pu manquer leur dispute et nul ne sait si les deux amis se sont réconciliés depuis ou s'ils ont fini par se montrer l'étendue de leur haine à la manière biblique. A ce propos on les soupçonne d'avoir déjà consommé à Poudlard mais rien n'est moins sûr. Vous en savez quelque chose vous ? Et
Héra Greengrass dans tout ça, elle butine. Après Avery et Malefoy, elle bat des cils pour un vendeur de sucreries,
Charlie H. Walsh. On a senti les coeurs palpiter pendant une danse, et des balbutiements semer le trouble. Serait-ce une diversion ou le début d'une romance passionnée ? Affaire à suivre.
Entre toutes ces péripéties, on a vu
Alexander Avery quitter prématurément la soirée en broyant du noir, fidèle à lui-même, sans dire un mot à personne. Monsieur Avery, pour s'intégrer il faut échanger, sinon vous serez toujours à la traîne et, à défaut de vous plaindre, on vous sifflera ! A trop dénigrer les autres pour récolter leur manque d'intérêt, vous risqueriez d'obtenir gain de cause. Méfiez-vous !
Je dois vous parler d'une dernière chose mais je crois que devrais m'abstenir. Je n'ai pas le choix, ce n'est pas mon domaine. Ne vous inquiétez pas, ce que je sais sera de toute façon relayé par les supports appropriés, sur d'autres médias. Moi, je me cantonne à vos histoires et m'en porte bien. Pour la suite, restez attentifs ! Votre petit monde risque de basculer, c'est une certitude.