Drago avait fait preuve de ponctualité. Comme prévu à 21H pétante, il était planté en bas de son immeuble délabré de l'allée des Embrumes. Hors de questions d'aller la chercher jusque devant sa porte... La dernière fois lui avait amplement suffi.
Bien entendu, un Malefoy ne manque jamais de s'impatienter au bout de quelques secondes alors, comme il aimait le faire durant sa scolarité pour taquiner ses camarades en classe, il confectionna un petit origami de dernière minute à l'aide d'un parchemin usé sur lequel il avait pris soin d'inscrire quelques mots :
Greengrass,
Je t'attends en bas depuis plus de 5 secondes, c'est inadmissible. Tu n'espères quand même pas me voir monter avec des fleurs ?! Ramène-toi tout de suite sinon ça sera la fessée. Et te défile pas.
DM
Satisfait, il souffla sur le papier bien niché dans le creux de sa main, de sorte à le faire virevoler comme par magie jusqu'à la fenêtre entre-ouverte de son rendez-vous pour le moins particulier.
Lorsqu'il la vit finalement apparaître toute apprêtée dans son champ de vision, il la trouva élégante mais peu audacieuse. Ceci dit il n'en fut pas surpris outre-mesure. Héra n'avait pas besoin d'en faire dix caisses pour paraître séduisante, certes, mais elle était tristement distinguée. Elle avait opté pour un pantalon noir et un haut sombre masqué par une ravissante petite veste, seule touche colorée de sa tenue. Il remarqua toutefois le rouge pétant sur ses lèvres qui soulignait leur pulpe appétissante. Un détail qu'il ne négligea pas contrairement aux fois précédentes où cela lui avait quelque peu échappé. Il lui offrit un sourire malicieux en tentant de sonder son état émotionnel. Savait-elle ce qui l'attendait ? Oh, rien de bien fou selon lui, mais peut-être qu'à elle il lui en fallait peu.
- J'espère que tu n'es pas fatiguée, dit-il d'une voix outrageusement doucereuse.
Ah ! Ca allait être fort intéressant. Il lui avoua que leur destination qu'il garda secrète - la Tanière du Nifleur, un club très select et peu connu du commun des mortels - n'était qu'à quelques pas d'ici. Ainsi, ils feraient le chemin à pieds. Il la guiderait, et la demoiselle n'aurait d'autre choix que de s'en remettre à lui... Toute la soirée.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Ven 22 Déc 2017 - 19:06
Héra s’évertuait à chercher son deuxième escarpin dans tout son studio. Comment se débrouillait-elle donc pour perdre quoi que ce soit dans un si petit espace ? Elle réussissait presque à s'impressionner elle-même parfois. Le pire dans tout ça, c'est qu'avant de se lancer à la poursuite de la fameuse chaussure, elle avait été à l'heure. Elle avait eu le temps de prendre une douche - froide -, s'habiller et même se maquiller sans avoir à se presser. Aussi exceptionnel cela pouvait-il paraître, elle avait même eu cinq petites minutes d'avance. Elle avait alors entrepris de se chausser ... Pour se rendre compte que ce n'était pas possible. Excédée, elle fouillait encore et encore quand un délicat origami se posa devant elle. Qu'était-ce donc encore que cette histoire ? Elle le déplia et entrepris de lire les quelques mots qui y étaient notés.
Greengrass,
Je t'attends en bas depuis plus de 5 secondes, c'est inadmissible. Tu n'espères quand même pas me voir monter avec des fleurs ?! Ramène-toi tout de suite sinon ça sera la fessée. Et te défile pas. DM
Elle ne put s'empêcher de rire légèrement. Quoi qu'il en pense, il devrait patienter encore quelques instants s'il ne voulait pas que son accompagnatrice se balade pieds-nus là où il la mènerait. Se levant, elle avança jusqu'à la fenêtre pour observer la rue. Effectivement, le jeune homme était là, toujours si sobre et bien vêtu. Rien de plus extravagant que d'habitude, ce qui la poussa à penser que sa propre tenue était adaptée. Alors qu'elle recula pour retourner à sa quête acharnée, elle buta sur un objet non identifié mais qui n'avait assurément rien à faire là. Le saisissant pour le déplacer, elle se rendit miraculeusement compte qu'il s'agissait de son deuxième soulier. Elle l'enfila vivement, saisit son sac et sa veste qu'elle enfila en dévalant les escalier.
Il souriait tandis qu'elle approcha.
"- J'espère que tu n'es pas fatiguée, introduisit-il directement.
- Si je l'étais, cela me donnerait une bonne excuse pour m'évader, ce soir.
Elle ne pensait en rien ce qu'elle disait. Si elle avait accepté de jouer le jeu, ce n'était pas pour se défiler à la moindre complication. C'était ce qu'elle s'assurait, mais restait à voir si elle tenait bon. Après tout, elle n'avait aucun idée d'où ils se rendaient ... Elle interrogea donc le jeune homme. Celui-ci lui confia qu'il s'agissait d'un club qui n'était pas loin et peu connu, très sélect. Cela ne la rassurait en rien. Ce n'était absolument pas le genre d'endroit qu'elle fréquentait habituellement, mais il était trop tard pour rebrousser chemin ... Et, pour tout dire, elle n'en avait même pas envie.
Alors qu'ils avançaient, elle décida d'entamer la conversation.
- Je crois que tu plais vraiment à Daisy. Après ton départ, elle m'a harcelé de question jusqu'à ce que je lui dise que tu n'était là que pour me donner des informations pour l'interview que nous avons fait. Sinon, je crois bien qu'elle ne m'aurait jamais laissé tranquille ..."
En vérité, elle avait été incapable de l'écrire, cet article. Ce n'était pas faute d'essayer mais elle bloquait. Elle ne comprenait pas en quoi, mais elle ne pouvait pas, tout simplement. Alors elle avait décidé de le laisser de côté pour le moment. Ou de le laisser de côté tout court, mais elle ne pouvait pas dire ça à ses supérieurs.
La route ne serait pas bien longue jusqu'à la Tanière. En attendant il fallait faire la conversation, et ce fut Héra qui rompit le silence la première.
- Je crois que tu plais vraiment à Daisy.
- Hm ?
- Après ton départ, elle m'a harcelée de question jusqu'à ce que je lui dise que tu n'étais là que pour me donner des informations pour l'interview que nous avons fait. Sinon, je crois bien qu'elle ne m'aurait jamais laissé tranquille ...
Le blond haussa légèrement les sourcils de contentement. Il aimait plaire. A vrai dire, ces dernières années il ne se sentait vivant qu'à travers son travail ou la séduction, ces échanges sans profondeur qu'il contrôlait par un simple regard, à défaut de pouvoir contrôler le reste.
- Vraiment ? commenta-t-il faussement surpris. Il ne manquerait pas de la contacter si un de ces soirs la chaleur vient à lui manquer. Ce serait une distraction facile, comme tant d'autres... Sans conséquence. Sans émotion. Il verrait plus tard... Pour l'heure il n'avait qu'une seule attente: arriver jusqu'au club et chercher le malaise dans les yeux d'Héra.
Quelques virages plus tard ils s'extirpèrent de la ruelle sombre pour débouler sur l'artère principale du chemin de Traverse. Malefoy s'arrêta entre deux immeubles colorés et fit signe à sa co-équipière de l'imiter.
- On y est.
A ce moment là, Greengrass devait probablement se sentir décontenancée. Aucune lumière n'était présente pour encourager les âmes en perdition à rejoindre ces lieux. Aucun phare ne guidait les jeunes fêtards à oublier leurs maux. Seule la confidence permettait de savoir, et Drago savait. Il s'approcha d'une porte cochère sombre, similaire aux suivantes et aux précédentes. Non, cette porte n'avait résolument rien de particulier. Pourtant, lorsqu'il frappa trois coups, la passage se céda à leur vue et un homme d'une fière stature apparut.
- Monsieur Malefoy, cela fait un moment, salua d'une voix mielleuse le gentleman chargé de l'accueil.
- Sir Balthus, répondit le blond d'un air entendu.
Une femme d'une beauté époustouflante, quoiqu'un peu vulgaire, se tenait un peu plus loin, comme si elle les attendait depuis un moment.
- Bonsoir Maria, avança le blond en déposant un baiser sur sa joue.
Elle tenait un plateau avec deux petits verres renfermant une liqueur verte non identifiée qui leur étaient destinés.
Drago s'en empara et confia le second à sa cavalière. Avant même qu'elle n'émette une objection, il s'approcha discrètement de son oreille en vue de terrasser tous ses doutes éventuels.
- C'est juste du whisky avec de la liqueur de Yuzu. C'est un peu corsé mais ça ne te fera aucun mal.
Hésiterait-elle ?
Plus loin, on pouvait entendre une musique imposer son rythme endiablé. Une fois leur cocktail de bienvenue consommé, ils rejoindraient les festivités. En attendant, Drago attendait toujours de trinquer, se frottant silencieusement les mains.
Est-ce que Greengrass émettrait déjà des réticences avant même de commencer ?
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Sam 23 Déc 2017 - 0:52
Le jeune homme paraissait plutôt satisfait en écoutant la petite information qu'elle lui délivrait.
"- Vraiment ?
Héra se contenta de lever les yeux au ciel et de répondre ironiquement.
- Mais non, voyons. Je ne te raconte ça que pour flatter ton ego.
Elle profitait de ne pas encore être piégée pour pouvoir plaisanter. Cela lui permettait de ne pas trop réfléchir, mais pas de s'empêcher d’appréhender. Une fois qu'ils seraient arrivés, elle ne pourrait plus leur échapper, à lui et ses manigances. En même temps, elle serait fixée comme ça. Le redoutait-elle ou avait-elle au contraire hâte ? Ce devait être un mélange des deux, mais surtout beaucoup d'excitation.
Ils avaient eu le temps de bien avancer, prenant quelques coins de rue et ayant arrivés sur le Chemin de Traverse, jusqu'à marquer une pause entre deux immeubles aux couleurs bien vives.
- On y est, annonça son guide.
- Qu'est-ce que ... Tenta-t-elle de l'interroger sans en avoir le temps.
En effet, l'alchimiste frappa trois coups à l'une des portes qui se trouvaient devant eux, et celle-ci s'ouvrit sur un homme qui les accueillit.
- Monsieur Malefoy, cela fait un moment.
Celui-ci le salua à son tour avant de se tourner vers une femme incroyablement belle et de lui embrasser la joue.
- Bonsoir Maria.
Qui était donc cette Maria, cette espèce de déesse féminine ? La journaliste ne pouvait détacher son regard d'elle et de son incroyable visage qui en devenait presque écœurant tant il était magnifique. Drago la sortit de sa contemplation en lui tendant un petit verre dans lequel sur trouvait un liquide vert qu'elle n'arrivait pas à identifier. Heureusement, son compagnon rapprocha son visage de son oreille pour lui expliquer de quoi il s'agissait.
- C'est juste du whisky avec de la liqueur de Yuzu. C'est un peu corsé mais ça ne te fera aucun mal.
Elle se doutait bien que ce n'était rien de plus qu'un peu d'alcool. Du moins, elle l'espérait ... Elle jeta un regard peu assuré au sorcier. Prenant une inspiration, elle leva légèrement son verre. Si elle se montrait coopérative, il l'embêterait moins par la suite, non ? C'est dans cette optique qu'elle était, ou peut-être qu'elle se contentait de se cacher derrière ça.
- Je suppose qu'il est temps de trinquer !
Elle apporta sa boisson jusqu'à ses lèvres dans l'intention de l'ingurgiter dans son entièreté mais ne parvint qu'à en avaler une demi-gorgé. "Un peu corsé", c'était peu dire ! Elle jeta un regard noir à celui qui l'avait mise dans ce pétrin avant de décider de faire preuve d'un peu de courage et de réussir à le finir en un trait. Cela lui brûla la gorge, elle pouvait le sentir dévaler son corps et détruire ses tissus. Peu importe, elle était heureuse de l'avoir fait et se sentait victorieuse.
- Alors ? Lui demanda-t-elle avec un sourire radieux.
Celui-ci se fana bien vite quand elle se retourna à-demi pour observer la salle et reconnu un visage qu'elle n'appréciait guère.
- Oh non, murmura-t-elle à l'attention du Malefoy, C'est Amanda Vialens ?'
La jeune femme avait récemment acquis une certaine notoriété au cours de la dernière année en devenant une illustre auteure, écrivant des histoires plus sordides les unes que les autres mais qui se vendaient bien. Pour Héra, elle représentait aussi tout autre chose.
Héra resta un moment circonspecte devant le verre. Lorsqu'elle sonda un encouragement dans les yeux du blond, celui-ci hocha doucement la tête et lui accorda un sourire joueur qu'il voulut rassurant.
- Je suppose qu'il est temps de trinquer ! abdiqua-t-elle.
Après cette première concession, il lâcha un franc sourire et leva son verre sans quitter la journaliste des yeux. Il fit bien de guetter puisque lorsqu'elle tiqua au bout d'une demie-gorgée, il ne put réprimer un ricanement. Le regard assassin de celle-ci ne t'intimida guère, c'était même plutôt mignon. Combien de femmes faisaient encore la fine bouche pour un doigt d'alcool fort en ce siècle décadent souillé par la provocation ? Probablement peu, raison pour laquelle Malefoy y trouvait quelque chose de charmant. Enfin, cela ne lui effleura l'esprit qu'un bref instant, n'abusons pas.
Lorsqu'elle eut fini son breuvage - bien après lui évidemment -, elle se tourna fièrement pour afficher sa victoire, illuminée d'une insouciance qu'il ne lui connaissait pas, comme s'il s'agissait d'un jeu.
- Alors ?
- Alors je dis bravo Greengrass. Si ça continue tu vas peut-être finir par me surprendre...
Pour l'instant, elle avait tenu parole. Aucune critique n'avait traversé la barrière de sa jolie bouche. Etonnamment, il ne contrôla pas l'esquisse d'un sourire sincère. Il lui sembla pourtant qu'elle ne l'avait écouté qu'à moitié, happée par un visage parmi tant d'autres dans la salle.
- Oh non. C'est Amanda Vialens ? lui murmura-t-elle.
Malefoy fronça les sourcils en cherchant la principale intéressée des yeux.
- Oui, c'est elle.
Ce n'était pas tellement étonnant. Vialens traînait souvent dans ce club, comme beaucoup d'auteurs et autres gens à succès. Elle n'était pas désagréable à regarder mais vaniteuse à souhait, comme tous les "nouveaux riches" et, surtout, elle était fiancée. Rien d'intéressant pour lui.
Il nota de l'agacement dans l'oeil de sa partenaire et s'en amusa. Il se tourna vers elle pour creuser un peu.
- Arrête de faire cette tête, se moqua-t-il. Et alors, qu'est-ce qu'elle t'a fait ?
Le petit concierge qui sommeillait en lui brûlait de connaitre leurs griefs.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Sam 23 Déc 2017 - 20:54
Malheureusement, l'ancien mangemort lui confirma qu'elle ne s'était pas trompée de personne.
"- Oui, c'est elle.
Génial ... S'il y avait bien une personne dont la présence était susceptible de lui gâcher la sortie, c'était bien elle. Ou son compagnon. Le pire aurait été qu'ils soient là tous les deux, ensembles. Elle n'avait strictement aucune envie d'affronter ça. Quelques mots du blondinet la sortit de ses pensées.
- Arrête de faire cette tête. Et alors, qu'est-ce qu'elle t'a fait ?
Héra eut un léger sourire. Son désarroi était donc si visible ? Après un soupire, elle se décida à lever les yeux vers le jeune homme et à lui répondre.
- Directement, rien, mais elle est fiancée avec mon ancien petit-ami, duquel je me suis séparée peut-être deux ou trois semaines avant qu'ils n'annoncent être ensembles. Alors, je n'ai pas pu m'empêcher de me poser quelques questions ... Je n'ai jamais su ce qu'il en avait véritablement été, d'ailleurs.
William était sorti de sa vie, et c'était tant mieux. La raison officielle de leur rupture était bien floue, mais l'officieuse, celle qu'elle refusait d'accepter, c'était qu'il avait tenté de la mettre face à son passé et que cela lui avait été inconcevable. Ça avait suffi à les détruire. Ils étaient restés ensembles plus de deux ans, jusqu'en janvier dernier. Après ce tragique événement, le groupe de musique du jeune homme avait miraculeusement décollé, comme poussé par la notoriété de sa nouvelle compagne. Le petit couple ne faisait que s'afficher tandis qu'Héra restait dans l'ombre en se contentant de pester lorsqu'elle voyait un quelconque article ou photo promotionnelle d'un des deux.
- Rien de bien intéressant, reprit-elle.
Elle ne comptait pas se morfondre, elle était censée passer une bonne soirée. Enfin, bonne, cela restait à voir, mais intéressante, oui. Elle voulait aussi tester ses limites, voir comment elle s'en sortirait avec ce que lui imposerait son compagnon.
- Je suppose que tu ne vas pas te contenter de me proposer un verre ? Ce serait trop facile."
S'était affiché sur son visage une sorte de sourire insolent. Voilà qu'elle le défiait, le défiait de la défier. Elle faisait la maligne mais s'exposait à de potentiels regrets ...
- Directement, rien, commença Héra, mais elle est fiancée avec mon ancien petit-ami, duquel je me suis séparée peut-être deux ou trois semaines avant qu'ils n'annoncent être ensembles. Alors, je n'ai pas pu m'empêcher de me poser quelques questions ... Je n'ai jamais su ce qu'il en avait véritablement été, d'ailleurs.
Tiens donc... Drago laissa échapper une petite moue surprise en plus d'arquer un sourcil. Cet abruti de William était son ex ?
- Attention Greengrass, je vais être jaloux, taquina-t-il avant de reluquer l'autre bonne femme.
Il n'avait jamais vraiment imaginé la journaliste dans un cadre sentimental. Il la voyait trop accaparée par son travail pour se préoccuper de ces choses-là, comme ces femmes qui placent leur carrière avant tout, pour protéger leur coeur.
- Ton ex a perdu au change, siffla-t-il pour lui-même en toisant l'auteur à succès.
Ce n'était pas pour la consoler ou la rassurer. Il le pensait. Vraiment, Vialens manquait cruellement de classe, et les torchons qu'elle vendait comme des dragées surprises de Bertie Crochue étaient à l'écriture ce que Rita Skeeter était au journalisme : une imposture visant à séduire la lie de la société magique pour encourager le nivellement par le bas. La plume d'Amanda ne servait qu'à lui donner une contenance alors qu'elle n'avait aucun contenu. Jusqu'à présent elle ne lui avait inspiré que du néant, mais, pour une raison obscure, après cette histoire cela s'apparentait davantage à du dédain.
- Rien de bien intéressant, conclut la brune.
- Te déprécie pas, c'est très intéressant au contraire, rajouta-t-il la mine sombre et l'oeil malicieux.
Une petite idée germa dans son esprit.
- Je suppose que tu ne vas pas te contenter de me proposer un verre? Ce serait trop facile.
Son sourire devint conspirateur. Alors comme ça, quand la Greengrass était touchée dans son égo, elle rendait plus facilement les armes. Bon à savoir... Vialens venait peut-être de déclencher quelque chose chez sa camarade, comme une envie de lâcher prise pour ne plus y penser. Du moins, c'est comme ça qu'il l'interpréta.
- C'est pas pour ça que t'échapperas à un deuxième verre, rétorqua-t-il en piquant deux verres non identifiés sur le plateau d'un serveur pressé qui passait par là. Cul sec Héra, conseilla-t-il par un sourire diaboliquement doux. Il fallait bien la préparer pour la suite...
Aussitôt fait, sir Balthus reparut de nulle part.
- Monsieur Malefoy, votre table est prête dans le carré VIP, comme d'habitude.
Voilà qui tombait bien ! Justement là où s'enivrait l'auteur qui agaçait tant sa partenaire. Il reposa son verre vide un peu brutalement sur une table au hasard et, fermement résolu, emprisonna sa main dans la sienne. Sans lui laisser le temps de protester, il l'attira vers l'espace qui leur était réservé.
- On va s'amuser un peu, lui murmura-t-il en chemin dans un enthousiasme effrontément malsain.
Ils arrivèrent bien vite devant Vialens qui, malgré sa droiture, ne devait pas en être à son premier verre. Elle avait l'air de chercher quelque chose dans son sac, l'occasion rêvée de la cueillir. Sans lâcher la main d'Héra, il l'interrompit dans sa quête.
- Miss Vialens ! cria-t-il dans un joyeux élan d'hypocrisie à couper le souffle. Je tenais à vous féliciter en personne pour votre dernier ouvrage. Vous avez réussi à tenir en haleine la petite soeur d'un de mes plus proches amis, et je vous assure que c'est une dure à cuire. Dites-moi, quel est votre secret ? Oh pardon, se reprit-il faussement déconfit. Je suis vraiment impoli. Vous connaissez peut-être ma fiancée ? Héra Greengrass.
Peut-être que sa "fiancée" le dévisageait en cet instant, mais lui s'amusait comme un petit fou. C'était la deuxième fois qu'il faisait la blague mais cette fois-ci c'était tout à fait approprié. Il la regarda en feignant un air mielleux qui ne le correspondait absolument pas, et l'embrassa sur la joue dans un "MOUAH" caricatural mais convainquant avant de lui faire un grand sourire de vainqueur. Puis il reporta son attention sur Vialens.
La simple présence d'Héra dans ce lieu prouvait son importance et sa légitimité, sans parler qu'à côté de lui, son William - musicien de pacotille celui-là - ne faisait pas le poids. Drago, peu modeste, le savait bien.
Après ça les rumeurs iraient bon train sur sa vie amoureuse, il le savait aussi mais s'en fichait royalement. Leurrer les médias était l'un de ses passe-temps favoris.
Il resta là à observer les deux femmes, se frottant secrètement les mains. La suite promettait d'être drôle.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Dim 24 Déc 2017 - 1:54
Héra avait voulu oublier ses histoires amoureuses vaseuses pour plutôt essayer de s'amuser. Elle n'aimait pas se montrer si vulnérable, cela la mettait mal à l'aise. Les ressentis qu'elle pouvait avoir à ce sujet n'empêchait pas qu'elle avait apprécié les quelques commentaires qu'avait émis son compagnon. C'était toujours agréable de se voir valoriser de la sorte. Elle avait souffert de cette relation et de comment elle avait terminée, surtout de s'être vu remplacer de la sorte. Avait-elle aimé William ? Probablement pas, mais elle était attachée à lui, ça c'était certain.
Réagissant à sa plus ou moins subtile provocation, Drago lui répondit.
"- C'est pas pour ça que t'échapperas à un deuxième verre.
Elle s'en doutait bien mais n'aimait pas boire, ou pas vite du moins. Cela ne la dérangeait pas de déguster un agréable cocktail, mais si elle prenait son temps. Sinon, cela lui montait vite à la tête et elle divaguait, confondant pensées et réalité.
- Cul sec Héra.
Plisser le nez. Saisir le verre qu'il lui tendait. Le boire d'un trait. Plus il y avait de cette substance vicieuse dans son corps, plus elle avait de facilité à l'ingurgiter. Cette fois-ci, elle n'avait même pas grimacé, tiens ! Elle rendit à son compagnon le beau sourire qu'il lui offrait, même si le sien pouvait paraître légèrement plus goguenard ... Celui qui les avait accueilli revint, s'adressant à eux. Ou à l'un d'eux plutôt.
- Monsieur Malefoy, votre table est prête dans le carré VIP, comme d'habitude.
- "Dans le carré VIP, comme d'habitude", reprît Héra ironiquement d'une voix si basse que personne ne serait susceptible de distinguer ses mots.
Au lieu de se contenter de simplement avancer, le jeune homme préféra saisir la main de la brunette. Celle-ci essaya de s'en défaire mais abandonna bien vite. Ce n'était pas horrible non plus, elle saurait le supporter. Sa peau était plutôt douce si on exceptait la fermeté avec laquelle il la tenait. Il lui murmura qu'ils allaient s'amuser un peu, ce qui ne la rassura en rien.
Elle paniqua en réalisant jusqu'à qui il la menait. Sérieusement ? Elle n'avait pas la moindre envie de voir la nouvelle chérie de son ex et se trouvait pourtant plantée devant elle.
- Miss Vialens ! L'interpella joyeusement l'alchimiste. Je tenais à vous féliciter en personne pour votre dernier ouvrage. Vous avez réussi à tenir en haleine la petite soeur d'un de mes plus proches amis, et je vous assure que c'est une dure à cuire. Dites-moi, quel est votre secret ?
Héra ne pouvait s'empêcher de lui jeter un regard consternée, bien moins patiente qu'une demi-heure plus tôt (et c'était sa faute à lui, quelle idée de la faire boire si vite). Quel merveilleux cinéma !
- Oh pardon, continua-t-il avec un air désolé. Je suis vraiment impoli. Vous connaissez peut-être ma fiancée ? Héra Greengrass.
Cette dernière hésitait entre éclater de rire, le fusiller du regard ou démentir ses propos. Elle resta finalement stoïque, les yeux dans le vide avant de se tourner vers lui, une mimique satisfaite sur le visage. Probablement l'étriperait-elle, mais plus tard. C'était ce qu'elle se disait jusqu'à ce qu'il se décide à l'embrasser bruyamment sur la joue. Peut-être passerait-elle a l'acte immédiatement. Elle allait se venger, et elle savait comment. Elle reprit d'une voix stupide tout en se tournant vers sa rivale.
- Et oui, aussi étrange que cela puisse paraître, Dragounet et moi ...
Il détesterait qu'elle l'appelle ainsi, c'était certains. Se reprenant, elle se retourna vers lui.
- Je suis confuse, j'avais complètement oublié que tu refusais que je t'appelle ainsi en public ... Oublions, il ne c'est rien passé.
Elle fit de nouveau face à Amanda.
- Et toi, comment vas-tu ? Le mariage approche ?
- Tout va bien, merci. Je vous remercie, Monsieur Malefoy, toutes ces éloges me flattent venant d'une personne comme vous. En ce qui concerne nos noces, nous préférons attendre cet été. Et les vôtres sont prévues pour quand ?
Devançant son "fiancé", Héra fit un geste évasif de la main.
- Disons que c'est assez nébuleux.
Son esprit avait beau être un peu trop flou, il y avait bien une chose dont elle était certaine : hors de question qu'elle croise William, ni qu'elle demande s'il était présent. Elle devait fuir, et vite.
- Tu nous excuseras, mais il va falloir qu'on y aille. À bientôt, je n'en doute pas !
C'était à son tour de les guider elle ne savait trop où grâce à leurs mains liées. Elle lui glissa tandis qu'ils marchaient :
- Prend garde, si tu continues à trop souvent me faire passer pour ta fiancée, je vais finir par penser que je t'inspire."
Elle savait que c'était faux, et cela se ressentait dans sa voix, mais elle voulait le taquiner. Et puis, elle commençait à ne plus vraiment répondre d'elle-même ...
Drago aimait ce club, et plus largement la nuit, parce c'était dans ces conditions qu'il se sentait libre, ou plus que d'habitude. Libre de plaisanter, de quitter son masque quelques instants, et de profiter d'une forme d'abandon dans le non-sens. En pleine journée, cela lui était clairement impossible. Il avait une posture à tenir, une réputation. Dans ce lieu, tout le monde s'accordait à ne pas se formaliser des écarts d'autrui, tout simplement parce que tout le monde avait quelque chose à cacher et la même envie d'évasion. Dans un accord tacite, chacun s'engageait à se taire. Ce soir, Héra en faisait directement les frais. Jamais il ne se serait permis un tel numéro dans un autre contexte, et pour tout dire tout ça l'amusait comme un gamin.
Il attendait d'elle qu'elle rentre dans son jeu même si le but était aussi de la bousculer. D'ailleurs elle rentra dedans bien plus qu'il ne l'avait imaginé.
- Et oui, aussi étrange que cela puisse paraître, Dragounet et moi ...
Son sourire se figea pour ne former qu'une façade et il se tourna vers elle en lui faisant les gros yeux. Dragounet ?!!
- Je suis confuse, j'avais complètement oublié que tu refusais que je t'appelle ainsi en public... admit-elle faussement désolée. Oublions, il ne s'est rien passé.
- Je te pardonne mon petit boursouflet en sucre, lâcha le blondinet en riant jaune, mièvre à souhait, à deux doigts de lui pincer la joue.
Ils devaient passer pour des fous... Comme si le but de ce jeu, finalement, n'était pas d'avoir fière allure devant une pimbêche mais de se tirer sournoisement dans les pattes en vue de voir lequel des deux ferait preuve de plus d'inventivité pour impressionner l'autre.
- Et toi, comment vas-tu ? Le mariage approche ? embraya-t-elle vers sa rivale sans relever sa remarque.
- Tout va bien, merci. Je vous remercie, Monsieur Malefoy, toutes ces éloges me flattent venant d'une personne comme vous. En ce qui concerne nos noces, nous préférons attendre cet été. Et les vôtres sont prévues pour quand ?
Quelle femme barbante...
- Disons que c'est assez nébuleux, répondit Héra en balayant sa main dans les airs.
Il fit de nouveau les gros yeux après tant de négligence.
- Comment ? Nébuleux ? la coupa-t-il offusqué avant de répondre proprement à Vialens. Héra tient à conserver une certaine pudeur mais c'est pour très bientôt. Il ne faudrait pas que des invités indésirables débarquent, alors nous tenons la date secrète. On est prévoyant. Hein chérie ? dit-il en cherchant son approbation en souriant comme un grand farceur.
Elle devait probablement avoir sa dose puisque, à son grand regret, elle écourta cette conversation oh combien fascinante.
- Tu nous excuseras, mais il va falloir qu'on y aille. À bientôt, je n'en doute pas !
Elle tira un peu plus loin l'ex-Serpentard toujours hilare.
- Prend garde, si tu continues à trop souvent me faire passer pour ta fiancée, je vais finir par penser que je t'inspire.
Il éclata de rire. Lui qui pensait la mettre mal à l'aise trouvait qu'elle ne s'en était pas si mal sortie. Avant de passer leur table, il arrêta leur élan et s'assit en encourageant implicitement sa complice à faire de même. Un rhum groseille et un whisky les attendaient sagement, commande qu'il avait discrètement glissée à l'oreille de Balthus un peu plus tôt, dans le dos de son invitée, pour la surprendre.
- Reconnais que c'était drôle... Et tu vois, elle a rien de spécial ta Vialens.
Il retrouva très vite son sérieux après une première gorgée.
- Explique-moi juste un truc... Dragounet. Héra. C'est pas possible ça. Plus jamais. Je rigole pas.
Il avait prévu autre chose pour le reste de la soirée, mais pour l'instant un petit debrief s'imposait, juste le temps d'un verre...
Sans lui laisser le temps de répondre à sa mise en garde, il fit preuve d'un peu de curiosité.
- Mais tu l'aimais ce gars ?
Ce genre de détails intimes, il s'en fichait habituellement. Pourtant il se demandait sincèrement en quoi ce musicos de William avait pu toucher Héra, une jeune femme tout à fait respectable qui lui semblait assez saine d'esprit. Non, vraiment il ne voyait pas. Comme si Pansy se mettait subitement à avoir le béguin pour Londubat : une aberration! Toute façon, il ne connaissait rien à l'amour... Ce truc-là lui échappait complètement.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Dim 24 Déc 2017 - 3:18
Le jeune homme éclata de rire avant de lui répondre.
"- Reconnais que c'était drôle... Et tu vois, elle a rien de spécial ta Vialens.
Elle eut un sourire vague. C'était bien vrai, elle avait réussi à l'ennuyer en l'espace de quelques minutes ce qui constituait un sacré exploit. Le fait qu'elle n'y ait pas mis du sien ne jouait, bien évidement, en aucune manière.
- Oh, mais je n'ai jamais insinué le contraire ! Je me suis bien amusée, même si je vais maintenant devoir surveiller tous les "scoops" qu'on reçoit à la gazette ...
Songeuse, elle marqua une pause. Il était absolument hors de question que ces informations erronées parviennent jusqu'au grand public. Elle a la une avec le fils Malefoy, et puis quoi encore ...
Réalisant qu'elle était toujours debout, elle s'assit à son tour. Ils étaient installés à une table sur laquelle étaient disposé deux verres. Héra échangea le pleins avec celui vide qu'elle tenait toujours et le porta à ses lèvres. Du rhum groseille, et de bonne qualité qui plus est.
- Et pour ce qui est d'Amanda, disons qu'effectivement, si elle n'était pas jolie ... Enfin bref.
Elle n'était pas médisante d'habitude, mais l'alcool avait pris le dessus sur ses capacités de réflexion. Le blondinet l'aida à clore le sujet en en changeant.
- Explique-moi juste un truc... Dragounet. Héra. C'est pas possible ça. Plus jamais. Je rigole pas.
Dragounet, Dragounet, Dragounet ... Il avait un problème avec cette appellation ? Elle l'aimait bien, elle. Et puis, s'il pensait avoir fait mieux, il se trompait. Niveau ridicule il l'avait battu à plate couture avec son surnom. Il ne lui laissa cependant pas le temps de répliquer, reprenant à nouveau.
- Mais tu l'aimais ce gars ?
Elle crut qu'elle allait s'étouffer mais se reprit bien vite. Tout en reposant sa boisson - déjà finie de moitié - elle secoua négativement la tête.
- Non. Cela ne m'empêchait pas d'être attachée, mais amoureuse, je m'en suis toujours empêchée. Je ne suis même pas sûre de croire vraiment que ce sentiment existe.
Elle marqua une courte pause, extrêmement courte mais qui lui parue bien longue, pendant laquelle elle réfléchit avant de poursuivre.
- Je veux dire, regarde ce qu'on nous montre dans les contes, c'est beau et ça rend tout le monde heureux. C'est faux. Tout ce que ça m'a apporté, c'est de la souffrance.
C'était déroutant de parler ainsi de son mal-être, elle s'en empêchait habituellement. Elle était celle qui souriait pour les autres, toujours joviale et prête à rire. Ainsi, elle oubliait qu'elle avait mal. Pour une raison obscure, elle s'abandonnait ce soir à des révélations interdites.
- Et toi, t'en penses quoi de tout ça ?"
Dernière édition par Héra Greengrass le Mer 19 Sep 2018 - 13:39, édité 1 fois
Apparemment cette question troubla Héra puisqu'elle manqua de s'étouffer. Elle reposa sa boisson déjà à moitié vide, ce qui induisit Drago à pouffer un bref instant. A ce rythme il allait faire d'elle une alcoolique...
- Non. Cela ne m'empêchait pas d'être attachée, admit-elle, mais amoureuse, je m'en suis toujours empêchée. Je ne suis même pas sûre de croire vraiment que ce sentiment existe... Je veux dire, regarde ce qu'on nous montre dans les contes, c'est beau et ça rend tout le monde heureux. C'est faux. Tout ce que ça m'a apporté, c'est de la souffrance.
Donc, s'il avait bien compris, personne n'avait su pleinement faire chavirer le coeur de Greengrass, elle doutait même que ce sentiment existe, mais malgré tout elle affirmait que cela ne lui avait apporté que de la souffrance. Il y avait quelque chose qu'il ne comprenait pas... Le simple attachement la faisait souffrir alors ?
- Et toi, t'en penses quoi de tout ça ? le lança-t-elle.
Réellement, il ne comprenait rien à ce qu'elle racontait, et ça l'intéressait. Le seul attachement profond qu'il connaissait - en dehors de l'amour maternel - était celui éprouvé envers ses amis. Sentimentalement, ça ne lui était jamais vraiment arrivé. Aucune fille n'avait su le voir autrement que comme "l'héritier Malefoy", et d'un autre côté il en jouait beaucoup. Il aimait inspirer la crainte, la dépendance ou l'admiration chez les femmes, ce qui ne débouchait jamais sur un élan sincère de sa part. C'était un cercle vicieux. Celles qui s'offraient à lui n'étaient là que pour flatter son ego et lui permettre de garder une emprise sur une partie de sa vie. Après une relation charnelle, il lui devenait impossible de se lier, de se montrer. Ce qui ne relevait plus de l'amitié, de la séduction ou de la famille ne pouvait être qu'abordé dans le mépris ou, au mieux, l'indifférence.
Il regarda Héra après une énième gorgée de whisky qui brûla agréablement son gosier.
- J'en pense que l'amour rend con, lâcha-t-il froidement.
Non mais sans blague, il n'y avait qu'à regarder ces duos qui se tenaient la main dans la rue et ne voyaient rien autour d'eux. Un peu comme leur caricature mielleuse tout à l'heure devant Vialens. Comment pouvait-on perdre de vue ce qui est vraiment important ? Comme son ambition et sa dignité, pour ne citer qu'eux ?! Il entreprit toutefois de lui répondre avec plus d'introspection, histoire de fournir un argument constructif et sensé au débat.
- Y'a qu'à voir nos parents. Regarde, ma mère et mon père se sont trouvés par un arrangement parce que ça se passe comme ça chez nous. C'est pas à toi que je vais l'apprendre, ça s'est toujours passé comme ça. Et même pour les autres, le mariage est un accord, un contrat entre deux parties, certainement pas un gage d'amour. Ceux qui disent l'inverse ne restent pas mariés très longtemps, observa-t-il moqueur.
En plus, il y avait une forme de vulnérabilité dans le regard des gens amoureux. Rien n'était plus terrifiant pour Malefoy. La vulnérabilité dans ses yeux invincibles, ça ne pouvait pas coller...
Du coup, toute cette histoire l'intriguait. Il revint bien vite à son histoire.
- T'es restée combien de temps avec lui ? Et, qu'est-ce que ça te procurait ? Je veux dire, pourquoi t'es restée avec si ça te faisait du mal ?
Tout ça constituait vraiment un mystère. A l'époque, Pansy n'était pas incollable sur le sujet non plus, et Blaise n'en parlons même pas... Aujourd'hui, peut-être qu'Héra pourrait le mettre sur la voie, comme on étudie de loin la vie d'une espèce particulière.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Dim 24 Déc 2017 - 14:05
Drago paraissait perdu entre ses mots, et elle ne pouvait lui en vouloir. Tout ce qu'elle disait était bien confus mais elle ne parvenait pas à être plus clair. Même en son esprit ses pensées se faisaient vagues et approximatives.
Il finit par lui répondre tout en la regardant.
" - J'en pense que l'amour rend con.
Le ton sur lequel il prononça cette simple phrase montrait bien l'ampleur d'à quel point il croyait en ce qu'il disait et l'amertume qu'il semblait en ressentir. Il poursuivit tout de même, moins tranchant.
- Y'a qu'à voir nos parents. Regarde, ma mère et mon père se sont trouvés par un arrangement parce que ça se passe comme ça chez nous. C'est pas à toi que je vais l'apprendre, ça s'est toujours passé comme ça. Et même pour les autres, le mariage est un accord, un contrat entre deux parties, certainement pas un gage d'amour. Ceux qui disent l'inverse ne restent pas mariés très longtemps.
Il avait tord, et elle pouvait prendre ses parents pour exemple. Personne ne les avait poussé à se mettre ensembles, et ils l'avaient pourtant fait. Ils avaient même réussir à vivre heureux ... Au moins jusqu'à la mort de sa mère. Ne voulant pas dévier du sujet, elle se retint de tout commentaire, préférant écouter les questions qu'il lui posait.
- T'es restée combien de temps avec lui ? Et, qu'est-ce que ça te procurait ? Je veux dire, pourquoi t'es restée avec si ça te faisait du mal ?
Elle prit une nouvelle gorgée avant de lui répondre. C'était son principal problème : quand elle avait commencé à boire, elle ne sentait plus l'alcool et vidait assez vite ses verres tant qu'elle en avait devant elle. On pouvait dire que ça l'occupait, mais elle s'occupait donc souvent un peu trop et avait du mal à se poser des limites ... Jusqu'à les avoir dépassées.
- On est restés ensembles ... Deux ans ? Ouais, je dirais même un peu plus. Et c'était ... Je ne sais comment le décrire. J'étais bien, j'aimais passer du temps avec lui. Et puis c'est agréable de se sentir considérée, avoir de l'importance. C'est égoïste, non ? Peut importe, ça sert à rien de se mentir. Si j'étais pas amoureuse, je l'appréciais quand même. Quand il était heureux je l'étais aussi.
Elle marqua une légère pause, ne sachant comment poursuivre, avant de trouver ses mots.
- J'avais pas mal, on se disputait quelques fois et c'était pas super agréable, mais c'était tout. Quand on s'est séparés y avait le manque et une certaine vexation peut-être. Quand je parlais de souffrance dû à l'amour, c'était sous toutes ces formes. Je pensais plus à mes parents en fait."
Elle était sur le point de poursuivre mais s'arrêta. Ce n'était pas forcément le moment de déballer sa vie, ni la personne. Déjà qu'elle était incapable de rester sur une idée sans partir sur une autre ... Si en plus elle parvenait à l'ennuyer, elle avait tout gagné. Assez gêné, elle fuyait son regard désormais.
Décidément, la Greengrass allait vite en besogne avec son verre ! Drago ne put réprimer un rictus rieur. peut-être avait-elle besoin de courage pour répondre à cette question...
- On est restés ensembles ... Deux ans ? Ouais, je dirais même un peu plus. Et c'était ... Je ne sais comment le décrire. J'étais bien, j'aimais passer du temps avec lui. Et puis c'est agréable de se sentir considérée, avoir de l'importance. C'est égoïste, non ? Peut importe, ça sert à rien de se mentir. Si j'étais pas amoureuse, je l'appréciais quand même. Quand il était heureux je l'étais aussi.
Deux ans avec la même personne... Ca lui semblait fou. De la folie à l'état pur ! Il pouvait la comprendre quand elle affirmait apprécier cette sensation de toute puissance lorsque l'on est aimé, admiré, ou tout simplement désiré. En revanche cette sensation ne durait jamais bien longtemps chez lui. Disons qu'il ne s'en rassasiait jamais. Sitôt qu'une jeune femme le mettait sur un piedestal ou que sa chair était consommée, il avait besoin que des yeux nouveaux lui procurent ce sentiment. Quand c'était acquis, tout cela n'avait plus aucun effet de contentement sur lui.
- J'avais pas mal, reprit-elle, on se disputait quelques fois et c'était pas super agréable, mais c'était tout. Quand on s'est séparés y avait le manque et une certaine vexation peut-être. Quand je parlais de souffrance dû à l'amour, c'était sous toutes ces formes. Je pensais plus à mes parents en fait.
Et en plus ils se disputaient ? Donc des ennuis en plus. Vraiment, il ne comprenait pas pourquoi on faisait tout un tintouin des "relations profondes et durables". Dans la bouche des autres cela ressemblait davantage à une corvée. Puis le manque, la vexation, tout ça lui échappait. Personne ne lui avait manqué de cette manière, voilà tout. Quant à la souffrance de l'amour associé aux parents, c'était un autre sujet et le blond ne préférait pas s'y aventurer de trop près. Il y avait assurément de l'amour entre lui et sa mère, mais la pudeur l'empêchait de le formuler correctement. Et son père... Eh bien son père, qu'y avait-il à dire ? Il ne voulait pas en parler et n'en parlerait pas. C'était le moment de changer de sujet, et fissa !
Malefoy inspira de tout son sérieux, termina son verre cul-sec, se leva, et tira sa partenaire par le bras.
- Trêve de plaisanterie Greengrass, on va faire la fête.
Peut-être qu'il la bousculait un peu, mais toute cette discussion commençait à devenir pesante et ils n'étaient pas là pour ça. Par ailleurs Malefoy fuyait ce qui embrumait son esprit, d'autant plus quand il était dans ce club. Il invita la jeune femme à le suivre jusqu'à un rideau rouge, tout au fond de la salle obscure et bruyante.
- C'est ici la vraie soirée, lui souffla-t-il complice.
Il caressa le bord du rideau de ses doigts pâles pour le faire glisser, et dévoila une pièce toute en longueur, à la lumière plus tamisée et aux fausses allures de grotte caverneuse. C'était le lieu des gentlemen où la musique se faisait moins forte et les débordements moins vulgaires que dans la salle générale d'où ils venaient. Au premier abord c'était plutôt étroit. Au sol, les clients de luxe dansaient un verre à la main à côté du bar lounge longeant le mur, mais en levant les yeux on pouvait voir des tables et des chaises léviter à n'en plus finir au milieu de mille bougies. C'était extrêmement haut de plafond si bien qu'on n'en voyait pas le bout, et plusieurs Nimbus 2000 faisaient office d'ascenseur. En temps normal, c'était le terrain de chasse idéal pour Drago... Il repérait la minette la plus désabusée de la soirée et la volait à son quarantenaire de cavalier. Cette fois, il n'était pas seul, et le but du jeu était de dépraver un chouïa sa camarade de jeu. C'était plutôt bien parti vue la quantité d'alcool qu'elle avait déjà ingurgité !
A peine avaient-ils pénétré les lieux que les yeux du blond se posèrent sur une silhouette familière. Il étira un sourire amusé en reconnaissant la juge Amaryllis Parkinson entourée de trois crétins plus jeunes qu'elle, évidemment. Ce qui était particulièrement drôle, c'était qu'elle se tenait à l'endroit exact de son spot favori, là où lui-même se voyait entouré de midinettes en quête d'un substitut d'une figure paternelle inexistante pour border leur existence de mièvrerie à l'eau de rose. Amaryllis avait quelque chose de masculin dans sa façon d'aborder les relations, et Drago aimait cela. Puisqu'il avait eu rendez-vous avec elle ce jour-même dans un cadre plus formel, cela lui sembla évident d'aller la saluer. Elle avait l'air en bonne compagnie avec ces gentilshommes, mais la sienne serait de toute façon plus appréciable. Il ne se posa pas la question de la déranger ou pas et embarqua sa complice jusqu'à elle.
- Je vais te présenter un sacré bout de femme, dit-il à Héra pour justifier le déplacement.
Sans attendre la fin de la tirade d'un des trois loustics, Drago s'avança à la vue de Parkinson, coupant l'élan de son prédécesseur.
- Tiens tiens Amaryllis, commença-t-il, je vois que tu es en charmante compagnie même si, entre nous, aucun des trois ne t'arrive à la cheville.
Il avait glissé sa pique aux trois autres dans un calme séducteur olympien, sans tact et sans regret.
- Je ne crois pas t'avoir déjà vue ici mais c'est une agréable surprise, reprit-il à l'attention de la juge.
Il la scruta de son regard impudique pour contraster avec la dureté de leur récente entrevue. Puis il introduisit son +1 parce qu'un Malefoy sait rester courtois en toute circonstance.
- Tu connais peut-être Héra Greengrass qui travaille à la Gazette ?
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Mer 27 Déc 2017 - 20:24
En voyant son accompagnateur finir son verre, elle fit de même sans réfléchir. Sa tête commençait à tourner et la chaise sur laquelle elle était assise ne lui paraissait plus tout à fait stable. Elle ferma une seconde les paupières pour que le monde se stabilise.
"- Trêve de plaisanterie Greengrass, on va faire la fête, ordonna Drago tendit qu'elle rouvrait subitement les paupières.
Il se levèrent et il la mena jusqu'à un étrange rideau rouge. Héra avait mis un certain temps à y parvenir, voulant à tout pris marcher droit. Malgré l'état dans lequel elle s'était mise, elle n'avait aucune envie que l'on ressente le trouble qui l'habitait. Ce n'était pas non plus marqué sur son front, qu'elle avait déjà dépassé ses limites. C'est ce qu'elle espérait du moins ...
- C'est ici la vraie soirée.
La soirée, faire la fête, s'amuser. Elle avait hâte. Se sentir libre de toutes contraintes, obligations ou interdictions qu'elle se posait serait bien reposant. Et si ça ne l'était pas, et bien ce serait encore mieux.
- Alors allons-y ! S'exclama-t-elle peut-être un peu fort.
Le jeune homme découvrit l'entrée et la journaliste s'en approcha, curieuse. Ses yeux papillonnaient en tous sens et elle restait ébahie devant le spectacle qui s'offrait à elle. C'était magnifique. Que ce soit les tables et leurs assises qui voletaient sur différentes hauteurs, les bougies qui les bordaient ou les nimbus qui permettaient d'y accéder, tout était merveilleux. Héra ne put retenir un léger "wouahou" admiratif. Enfin, en attendant, cela n'aidait pas à ce qu'elle retrouve un parfait équilibre ...
Elle observait toutes les robes classieuses, les costumes chics, les boissons élaborés. Drago l'avait faîte entrer dans un monde qu'elle ne connaissait que de nom ou entrapercevait dans les pages de la Gazette. Une phrase qu'il prononça la coupa dans sa contemplation.
- Je vais te présenter un sacré bout de femme.
Tant qu'à vivre une expérience, autant qu'elle soit complète. Elle le suivit une nouvelle fois mais ne put s'empêcher de ralentir le pas en voyant vers qui il la menait. Amaryllis Parkinson.
- Je suis pas certaine que ...
Elle avait voulu le dissuader mais n'avait fait que marmonner. De toutes manières, elle avait réagit trop tard, ils étaient tout proche d'elle. Ils étaient même arrivés. Héra la toisa. Toujours aussi belle et chic, mais d'une manière qui l’écœurait. Une telle hypocrisie émanait d'elle - il n'y avait qu'à voir leur premier rendez-vous.
- Tiens tiens Amaryllis, la salua le Malefoy. Je vois que tu es en charmante compagnie même si, entre nous, aucun des trois ne t'arrive à la cheville.[b]
L'historienne fronça le nez. Peu importe qui ils sont, ils ne peuvent pas être pires. Elle ne tentait même pas de cacher l'animosité qu'elle ressentait.
- [b]Je ne crois pas t'avoir déjà vue ici mais c'est une agréable surprise, continua l'alchimiste.
Agréable surprise ... Tout dépendait pour qui. Elle s'abstint tout de même de commentaire, se contentant d'ignorer la juge pour observer ses prétendants. Tous trois se tenaient là à ne savoir visiblement que faire. S'ils décidaient de s'en aller, elle les suivrait. Aucune envie de supporter la présence de l'autre mégère. Et puis, elle non plus ne savait plus trop pourquoi elle était là.
- Tu connais peut-être Héra Greengrass qui travaille à la Gazette ?
Celle-ci prit la parole avant même que celle à qui la question avait initialement été posée n'eu le temps d'ouvrir la bouche. Après tout, elle avait aussi le droit de bien jouer un peu, et ses idées n'étaient plus toutes claires. Elle regretterait quand elle redeviendrait lucide.
- On s'est déjà rencontrées, dans le cadre de mon travail justement. Disons que j'interview énormément de monde, et que je tombe sur des personnes plus ou moins agréables. Certaines que j'ai envie de revoir, d'autres non.
Compliment pour Drago, critique pour Amaryllis. Elle se tourna vers celle-ci avec un sourire volontairement faux.
- Vous faîtes bien évidement partie des bonnes surprises que j'ai eu."
On ne pouvait que sentir dans sa voix qu'elle mentait, mais elle n'avait aucune envie de se montrer polie ce soir. Il était évident que tous comprendraient ses sous-entendu et c'était tant mieux. L'aînée de leur petit groupe ne put répondre immédiatement comme un serveur arriva et les interpella. Il servit à chacun d'eux six une boisson étrange, différente pour chacun, avant de s'éloigner sans un mot de plus. L'ancienne serdaigle n'était pas certaine de vouloir y goûter la première ... Elle préféra se concentrer sur ce que pourrait répliquer la trentenaire.
Une bonne soirée s'annonçait. Ce soir Amaryllis avait décidé de se changer un peu les idées. Et quel meilleur endroit que la Tanière ? Depuis son retour en Angleterre, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de se détendre. Mais avant son départ, elle était à ce bar très chic tous les soirs. Elle était curieuse de savoir quelles nouvelles rencontres elle pourrait y faire, et qui elle pourrait revoir.
En réalité, c'était un de ses collègues - Anderson - qui l'avait invité. Du haut de ses 41 ans, il n'avait rien d'un homme charmant. Mais pour faire bonne figure, elle avait accepté. Le juge avait offert un sourire séducteur, et son interlocuteur l'avait pris pour lui. Grand bien lui fasse, ce sourire était surtout celui d'une prédatrice qui allait s'amuser.
Pour y aller, elle avait décidé de ne pas s'attacher les cheveux, laissant toute la longueur de ses mèches lui chatouiller les omoplates. Elle était toujours aussi superbement maquillée, toujours avec son rouge à lèvres rouge. C'était la couleur qu'elle préférait, sans doute pour le message caché qu'il offrait : passion, sang, force mais aussi danger. Elle opta également pour une sublime robe rouge, fendue sur le côté droit, révélant ses longues jambes finement musclées.
Elle chaussa des chaussures aussi noires que la nuit et mit en valeur son décolleté avec un collier dont le pendentif naviguait que peu au niveau de sa poitrine. Elle s'était sourit dans le miroir, se trouvant parfaite - comme toujours. Ainsi donc, elle se fit accompagnée à la Tanière. Une fois arrivée, Amaryllis Parkinson se fit reconnaître tout de suite. Elle était de ces gens que l'on ne pouvait oublier.
Rapidement, on l'invita dans la salle réservée à une certaine élite, et tout aussi rapidement, elle abandonna son cavalier. Ce dernier sembla la chercher quelques instants mais abandonna lorsqu'il la vit aborder un homme évidemment plus jeune. Ah, Amaryllis se sentait vivante et dans son élément. Au milieu de visages connus, dans une atmosphère luxueuse, elle était la perle que beaucoup cherchaient à atteindre.
Un verre à la main, assise sur un fauteuil, elle fut rapidement "prise d'assaut". Ces hommes semblaient vouloir quelque chose, mais la femme feignit l'ignorance. C'était son jeu, et ils étaient sur son terrain. Elle riait à gorge déployée, envoyant sa tête en arrière. La vue offerte aux hommes ne les laissaient indubitablement pas indifférents. Ses cheveux chatouillaient parfois ses voisins lorsqu'elle secouait la tête, geste volontaire pour voir leurs limites.
Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ainsi profité de la vie. Entre deux rires, une silhouette familière s'approcha.
- Tiens tiens Amaryllis, je vois que tu es en charmante compagnie même si, entre nous, aucun des trois ne t'arrive à la cheville. Je ne crois pas t'avoir déjà vue ici mais c'est une agréable surprise.
La femme offrit un sourire ravageur au nouvel arrivant. Drago Malefoy était donc de la partie. C'était la première fois qu'elle le voyait en une telle situation. Charmant comme toujours, et surtout séducteur lui aussi.
- Drago, flatteur comme toujours. Mais je dois reconnaître que tu as raison. Heureusement qu'un homme de ton calibre arrive enfin ! s'exclama-t-elle d'une manière affreusement aguichante. - Tu connais peut-être Héra Greengrass qui travaille à la Gazette ?
La femme haussa un sourcil, remarquant enfin la femme qui l'accompagnait. Elle poussa un des hommes pour laisser une place à Drago à ses côtés, place de choix, et finit par s'attarder sur la journaliste. Elle était vaguement familière. Cet air insipide, ce regard qu'elle trouvait terriblement niais... On leur apporta des verres, mais Amaryllis posa le sien sur la table. Elle n'était pas venue pour se saouler.
- On s'est déjà rencontrées, dans le cadre de mon travail justement. Disons que j'interview énormément de monde, et que je tombe sur des personnes plus ou moins agréables. Certaines que j'ai envie de revoir, d'autres non. Vous faîtes bien évidement partie des bonnes surprises que j'ai eu.
Ah ça y est, Amaryllis replaçait la femme. Cette insupportable et inutile journaliste. Bon dieu que le monde était petit. C'était ridicule. Et que faisait le bellâtre qu'était Drago avec la miss Greengrass ? Voilà un duo plus qu'inattendu. Si on lui avait que ces deux là feraient la paire lors d'une soirée, elle serait sans doute décédée suite à une crise de fou rire. Mais de toute évidence, les faits étaient là.
- Oh quel dommage, ce n'est pourtant pas réciproque ma jolie, dit la brune avec un plaisir malsain. Mais dis moi Drago, continua-t-elle en reportant son attention sur son voisin, que viens-tu faire ici ?
Elle posa sa main sur la cuisse du blond, ignorant Héra. Ce geste avait paru tout à fait anodin mais avait été fait de manière très réfléchie. Les trois hommes autour regardaient Drago jalousement. C'est comme si un combat de coq s'était engagé. Pourtant, le gagnant était déjà tout naturellement désigné.
- Mais surtout, la question qui me brûle les lèvres, elle s'arrêta pour passer sa langue sur sa lèvre supérieure avec sensualité et reprit, pourquoi es-tu venue avec cette compagnie ?
Elle désigna Héra du regard, curieuse mais tout aussi dédaigneuse. Il lui avait pourtant semblé que Drago était plutôt élitiste concernant ses relations avec les autres, alors le voir avec Greengrass... Quand bien même elle était sang-pur, elle ne dégageait rien et Amaryllis ne ressentait qu'une profonde antipathie pour cette femme. Elle avait besoin d'être éclairée.
Drago pouvait observer un enthousiasme inhabituel dans la voix de sa partenaire. Son "Alors allons-y!" avant de rejoindre ce coin plus confidentiel lui était clairement apparu comme un aveu d'ivresse, ou tout du moins une pente ascendante vers celle-ci. Ce qui suivit ne fit que confirmer ses soupçons. Lorsque le blond la présenta à la juge, sa réaction se révéla tout à fait étonnante, elle qui s'évertuait à rester toujours très "professionnelle" pour ne citer qu'elle. Tandis qu'il bombait le torse, trop flatté d'être un "homme calibré" selon Parkinson, Héra semblait ruminer silencieusement.
- On s'est déjà rencontrées, dit la brune en direction d'Amaryllis, dans le cadre de mon travail justement. Disons que j'interview énormément de monde, et que je tombe sur des personnes plus ou moins agréables. Certaines que j'ai envie de revoir, d'autres non.
Malefoy sourcilla un instant avec une lueur de stupéfaction dans ses yeux gris. Avait-il décelé une pointe non dissimulée de sarcasme dans le ton de sa voix ?
- Vous faîtes bien évidement partie des bonnes surprises que j'ai eu, conclut-elle en étirant un sourire hypocrite qu'il ne lui connaissait pas.
Bien entendu, le rictus de Drago ne fit que s'agrandir. Il se frottait les mains tant la tension était électrique en cet instant ! Il n'aurait jamais pensé que les deux dames avaient des antécédents, et apparemment ce n'était pas n'importe lesquels...
- Oh quel dommage, ce n'est pourtant pas réciproque ma jolie, répondit la juge avec délectation. Mais dis moi Drago que viens-tu faire ici ?
Il lui était bien difficile de ne pas éclater de rire tant la situation était cocasse, mais le geste d'Amaryllis l'en dissuada. Le blond frissonna presque de sentir cette main féminine frôler sa cuisse avec tant d'assurance. Peu de femmes s'aventuraient sur ce terrain là avec lui, et lorsqu'elles dégageaient autant de classe que Parkinson, cela ne le laissait pas totalement indifférent. Non seulement il faisait de l'ombre aux trois zozos qui s'avouaient vaincus, mais en plus il appréhendait la juge sous un jour nouveau. On aurait dit une version féminine et non-censurée de lui-même, avec assurément plus d'expérience...
- Mais surtout, poursuivit-elle, la question qui me brûle les lèvres, pourquoi es-tu venue avec cette compagnie ?
Drago lui répondit par un sourire charmeur puis se tourna vers Héra, comme si elle pouvait lui souffler la réponse. Après tout, il n'y avait jamais vraiment réfléchi, comme si chercher une raison ou un titre à cette nouvelle relation tout à fait fortuite n'avait jamais été capital. Visiblement muette, il décida de répondre de la manière la plus juste, d'une voix douce et taquine.
- Eh bien, j'ai la vague impression que Greengrass m'aide à éclaircir, si ce n'est chasser, quelques ombres qui planent sur le tableau complexe qu'est ma vie, et en contrepartie je contribue à obscurcir la sienne en l'emmenant dans des endroits douteux propices à la décadence et la luxure. Je crois que ça fonctionne pas trop mal jusque là. Hein Greengrass ? J'ai une mauvaise influence sur toi on dirait ? finit-il en la prenant à témoin.
Ca, elle ne blaguait pas quand elle disait qu'elle ne tenait pas l'alcool ! Il ricana en pensant déceler une forme de vide dans la prunelle de ses yeux. Peut-être qu'il avait rêvé, mais il lui apparaissait clairement qu'elle n'était pas aussi vive que lui en cet instant. Pourtant il n'était pas moqueur... enfin si. Peut-être un peu, mais ce n'était pas de la méchanceté. Etrangement, il se sentait responsable d'elle le temps de la soirée. Elle avait rempli sa part du contrat en acceptant de jouer à son jeu sans rien protester, et elle y avait mis beaucoup de bonne volonté. Il considérait qu'il était un homme de parole, et il s'y tiendrait. Il ne se moquerait pas ouvertement de Greengrass. Il l'embêterait juste un petit peu.
- Mais d'ailleurs, reprit-il subrepticement avec une douceur mielleuse qu'il ne dévoilait qu'à de rares occasions, je te retourne la question Amaryllis. Il me semble qu'une femme de ta stature mériterait un plus bel accessoire à son bras si tu veux mon avis. Il retroussa légèrement ses narines en lançant un bref coup d'oeil aux trois imbéciles qui n'avaient toujours pas compris être de trop dans cette conversation.
Codage par DM
Dernière édition par Drago Malefoy le Ven 29 Déc 2017 - 2:46, édité 1 fois
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Jeu 28 Déc 2017 - 0:35
Visiblement, la juge avait décidé de délaisser l'hypocrisie en faveur d'une certaine méchanceté. Héra décida de rester muette. Elle n'avait pas la force de créer une esclandre. On lui avait dit qu'elle s'amuserait, pas qu'elle viendrait se faire insulter.
« - Oh quel dommage, ce n'est pourtant pas réciproque ma jolie. Mais dis moi Drago, que viens-tu faire ici ?
La journaliste sourcilla en constatant que celle qui venait de la mépriser posait sa main sur la cuisse de Drago. Elle se détourna bien vite de ce spectacle ridicule. Ça y est, elle se sentait de trop. Elle avait vraiment envie de s'enfuir avec les gamins qui faisaient la cour à la Parkinson. Regardant droit devant elle, elle s'appliquait à oublier les deux sang-purs qui discutaient à côté d'elle. Pour autant elle ne pouvait s'y faire sourde et devait supporter leurs mots.
- Mais surtout, la question qui me brûle les lèvres, pourquoi es-tu venue avec cette compagnie ?
Elle poussa un bruyant soupir. Pourquoi était-elle à ce point obsédée par elle ? Ne pouvait-elle donc pas se désintéresser d'elle un instant ? Se contenter de draguer ostensiblement le blondinet ? En vérité elle appréhendait d'avoir sa réponse. S'il voulait faire ami-ami avec la vieille brune il risquait de vouloir la décrédibiliser. Elle préféra donc continuer à fixer le vide.
- Eh bien, j'ai la vague impression que Greengrass m'aide à éclaircir, si ce n'est chasser, quelques ombres qui planent dans le tableau complexe qu'est ma vie, et en contrepartie je contribue à obscurcir la sienne en l'emmenant dans des endroits douteux propices à la décadence et la luxure. Je crois que ça fonctionne pas trop mal d'ailleurs. Hein Greengrass ? J'ai une mauvaise influence sur toi on dirait ?
La jeune femme ne put retenir un sourire et se tourner vers lui. Il n'avait pas été désagréable avec elle, bien au contraire. Le seul soucis c'est qu'elle n'avait compris que sa dernière question. Tout ce qui lui précédait restait bien trop flou. Elle tenta de le déchiffrer mais abandonna bien vite.
- J'en ai bien peur ... Lui répondit-elle en levant son verre vers lui comme une preuve et en en prenant une délicate gorgée. Appréciant le liquide doux et sucré qui roulait sur sa langue, elle continua à la siroter sans se rendre compte que c'était la chose la plus alcoolisée qu'elle prenait depuis son arrivée.
- Mais d'ailleurs, reprit l'alchimiste. Je te retourne la question Amaryllis. Il me semble qu'une femme de ta stature mériterait un plus bel accessoire à son bras si tu veux mon avis.
Et voilà que commençaient les flatteries ! Cela l'ennuyait déjà. Elle décida de ne même pas écouter la réponse d'Amaryllis. Aucun des mots qui n'émanaient d'elle ne pouvaient être intéressants. Elle ne trouvait rien d'autre à faire que de finir sa boisson. Alors qu'il n'en restait qu'un fond elle se perdait dans sa contemplation. Pouvait-on s'y noyer, par hasard ? Les insectes le faisaient bien. Certes, ils étaient minuscules, mais ce n'était qu'un détail. Et si on prenait la taille d'une bactérie ? Ça se noyait une bactérie ? Ça avait des poumons ? Peu importe, hop, c'était maintenant au fond de son gosier. Sa tête tournait de plus en plus. Elle priait presque pour rester droite ...
- Y avait quoi dans ce truc ?"
Oups, est-ce qu'elle avait coupé la parole à quelqu'un ? Elle n'en avait aucune idée, ne sachant même pas combien de temps elle était restée silencieuse.
Dernière édition par Héra Greengrass le Jeu 28 Déc 2017 - 22:50, édité 1 fois
Invité
Invité
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Jeu 28 Déc 2017 - 15:56
Drago lui expliqua la raison pour laquelle il trainait avec Héra. Amaryllis en vint à la conclusion que le blond s'ennuyait, et que c'était plus par curiosité que par réel intérêt qu'il était proche de la journaliste. Cela la fit sourire un peu jaune. Finalement, même avec de la classe, il restait un gamin. Ce n'était pas grave, elle aimait cette forme d'innocence.
- ... Hein Greengrass ? J'ai une mauvaise influence sur toi on dirait ? - J'en ai bien peur...
Le juge regarda l'autre femme avec une certaine pitié. Finalement, elle n'était bonne qu'à être prise en pitié. Elle semblait d'autant plus noyer sa solitude dans son verre. Amaryllis en vint presque à regretter ses remarques. Miss Greengrass ne semblait pas les mériter. Le seul crédit que la femme devrait donner à la journaliste, c'était celui de la pitié. Elle faisait peine à voir, seule, esseulée avec son verre d'alcool.
Un rictus incroyablement sarcastique naquit sur les lèvres de la Parkinson. Au final, elle en avait peut-être trop attendue de la plus jeune. Elle regrettait d'avoir perdu autant de temps avec la jeune femme, à voir si elle valait vraiment quelque chose. En fin de compte, elle était juste bonne à être ignorée et dans le meilleur des cas, torturée.
Cette pensée fit frissonner le juge de plaisir. Elle était méchante, profondément méchante et elle avait besoin de ressentir la souffrance des autres pour apprécier les moindres instants de la vie. Une idée commença à germer dans son esprit. Mais elle dû se reporter à sa conversation actuelle puisque Drago lui adressait la parole.
- Mais d'ailleurs, je te retourne la question Amaryllis. Il me semble qu'une femme de ta stature mériterait un plus bel accessoire à son bras si tu veux mon avis.
Elle se rapprocha du blond, collant sa poitrine contre son bras. Elle s'approcha de l'oreille de Drago, et lui chuchota d'une voix doucement rauque.
- Tu as raison, peut-être que je devrais faire de toi mon nouvel accessoire non ?
Elle se retira alors pour rire légèrement.
- En réalité, je ne suis pas venue en compagnie de ces hommes, elle montre le trio d'un geste nonchalant, mais faute d'avoir meilleur cavalier, j'ai su me trouver une nouvelle occupation.
Elle grimaça en prononçant le mot cavalier. Pourquoi avait-elle accepté l'invitation d'Anderson ? Elle aurait très bien pu venir seule. Peu importe, à présent, elle n'avait plus à s'en préoccuper puisqu'elle était beaucoup mieux entourée.
- Y avait quoi dans ce truc ?
Héra avait parlé un peu fort sans s'en apercevoir sans doute. Elle était pâle. Amaryllis n'eut qu'une mine dégoûtée à offrir. Si elle ne s'y connaissait pas mieux, elle aurait dit que la journaliste allait être malade.
- Quelle horreur. Drago, depuis quand emmènes-tu des enfants ici ?
Elle regarda la brune avec dégoût et amusement. Elle était tout simplement pitoyable. Elle aurait adoré voir la miss Greengrass rendre le contenu de son estomac, mais le juge savait que ça n'allait pas être le cas. Drago n'allait surement pas la laisser être malade dans ce club où il s'était affiché avec la journaliste. Ca ruinerait sa réputation.
- Tu ferais mieux de t'occuper d'elle, ça serait dommage que tu deviennes la risée du club non ? dit-elle de manière provocante.
- [... ] Hein Greengrass ? J'ai une mauvaise influence sur toi on dirait ?
- J'en ai bien peur... capitula la journaliste en portant son verre à ses lèvres, ce qui le rendit d'autant plus joueur.
Héra se laissait aller et ce n'était pas désagréable. Pourtant il craignait qu'elle ne soit plus en mesure de se fixer des limites... Elle avait l'air de tituber sur place par moment, mais peut-être qu'il le notait parce qu'il gardait un oeil sur elle.
Lorsqu'il rabaissa les trois gus avec Parkinson, celle-ci lui répondit dans une audace qu'il aurait pu anticiper et qui, bizarrement, le surprit.
- Tu as raison, peut-être que je devrais faire de toi mon nouvel accessoire non ?
Il arqua un sourcil et, tout plein d'assurance, esquissa un sourire presque lubrique. Si la classieuse Amaryllis Parkinson avait besoin de la vigueur d'un jeune homme distingué tel que lui pour se sentir femme, il ne pourrait refuser cette offre... C'était même la suggestion la plus intéressante qu'il avait eue depuis quelques temps. Toutes les jeunettes qui se succédaient dans son lit commençaient à le lasser tant elles se ressemblaient. Il fallait entretenir leur admiration avant de les congédier et, finalement, c'était beaucoup de boulot pour pas grand chose. Il manquait toujours l'audace et l'expérience... Là, il était servi.
- Je risquerais de te combler plus qu'un simple accessoire, répondit-il sur un ton outrageusement évocateur.
- Y avait quoi dans ce truc ? les interrompit la voix perdue d'Héra en désignant son verre vide.
Mazette, elle avait déjà tout bu ?! On courait à la catastrophe à ce rythme là... Ce n'était pas de la bièraubeurre ce "truc"... En prenant soin de ne pas laisser l'expression de son visage trahir ses pensées, il était intimement scié, incapable de détourner le regard de la jeune femme en détresse, à la fois concerné et amusé.
- Quelle horreur. Drago, depuis quand emmènes-tu des enfants ici ? Tu ferais mieux de t'occuper d'elle, ça serait dommage que tu deviennes la risée du club non ? suggéra la juge avec son tempérament habituel.
Elle n'avait pas tort sur un point. Amener une fille qui ne savait pas se tenir ne dorerait clairement pas sa réputation ici... Il ne pensait pas devoir surveiller Héra comme un bébé et, d'un autre côté, il l'avait quand même souhaité en la poussant de la sorte dans ses retranchements. C'était une éventualité qu'il avait su envisager et donc anticiper. Plus que craintif à l'égard des autres et des "on-dit", il trouvait cette situation rigolote. Au moins ça faisait un peu d'action; la si sérieuse Héra Greengrass vivait un moment qu'elle avait peut-être soigneusement évité durant toute son adolescence. C'était un rite de passage, et il en était l'instigateur. Ce simple fait lui donnait une certaine importance et le contentait. Sans la quitter des yeux et sans sourciller, il fouilla dans la poche intérieure de sa veste et lui tendit une petite fiole au contenu jaune.
- Héra, bois ça. Ca devrait aller mieux, dit-il doucement sans parvenir à masquer son sourire amusé, comme s'il voyait en elle l'état de ses premières cuites, vieux déboires qu'il taisait aujourd'hui mais l'avaient beaucoup inspiré.
Si à l'époque quelqu'un lui avait tendu cette potion, il l'aurait récompensé d'une belle somme de gallions. C'est d'ailleurs pour ça qu'il avait décidé de l'inventer, parce qu'un jeune fêtard ne devait pas s'empêcher d'être ambitieux et savoir négocier dans toute circonstance. Une fois ingurgité, cet alco-tempérant allait un peu dessoûler la jeune femme. Pas totalement, certes, mais cela suffirait à la soulager. Après tout, le but de cette soirée visait à la sortir de son morne quotidien, pas à la dégoûter de son mode de vie mouvementé. Au contraire, il fallait la dépraver un peu, qu'elle forge sa résistance et y prenne goût !
Il se tourna calmement vers Amaryllis pour ne pas rendre la situation plus dramatique qu'elle ne l'était, fermement décidé à détourner l'attention le temps que la petite brune s'abreuve de sa mixture. Tout cela n'était pas important, c'était un détail. On n'allait pas en débattre toute la soirée. Du reste, il se tenait volontairement à l'écart de l'affront sournois entre les deux femmes, déjà parce qu'il s'en trouvait fort amusé, et ensuite parce que ça ne le concernait pas. Avant de reprendre la parole, son regard d'acier se posa sur un homme à quelques mètres d'eux. Il fronça les sourcils en se remémorant son nom.
- Potter, marmonna-t-il sans s'en rendre compte.
Il ne s'attendait certainement pas à le voir ici... Depuis quand ce genre d'endroit était de sa trempe ou même à son goût ? Sa présence n'était pas anodine, ça cachait quelque chose. Drago ne pouvait envisager que l'ex-Gryffondor puisse mettre les pieds ici pour se détendre, à sa manière. Depuis la fin de la guerre, il l'évitait. Pourtant il le croisait fréquemment au ministère, c'était inévitable, et cela lui procurait à chaque fois une sensation très désagréable. L'élu, le sauveur était partout, encore aujourd'hui, toujours présent pour lui voler la vedette. Ses yeux devinrent bien sombres tandis qu'il finissait son verre cul-sec.
- Dites-moi vous deux, qu'est-ce que vous pensez de lui ? lâcha-t-il aux deux femmes en désignant implicitement le jeune homme à lunettes.
Il était curieux de connaître leur avis, si elles le considéraient comme un héro ou un garçon qui avait simplement eu beaucoup de chance. Lui, il optait bien évidemment pour la deuxième proposition. Potter avait toujours été bien entouré, désigné d'office dans le bon camp, n'avait jamais eu de questions tortueuses à se poser... Tout lui était tombé dans le bec comme un prince, et même ses précieux amis n'avaient pas eu sa gloire alors que sans eux, il n'aurait jamais pu sortir vainqueur de sa quête. Il n'avait jamais vécu dans la crainte, sous le même toit que Voldemort. Il s'était contenté de le défier de loin, et avait assumé quelques rencontres un peu dispersées avec beaucoup d'aide quand lui n'avait pas eu le droit ne serait-ce que d'y songer... Tout n'était que hasard, et tout était injuste. Le voir ici le rendait amer, et ça, c'était plus difficile de le dissimuler.
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Ven 29 Déc 2017 - 3:45
Ce fut Parkinson qui réagit en première à sa question pour son plus grand déplaisir. Si elle avait pu, elle l'aurait fait disparaître, tiens. Ce qu'elle la trouvait pénible ...
" - Quelle horreur. Drago, depuis quand emmènes-tu des enfants ici ?
La brunette dû se mordre la langue pour ne pas l'insulter. Si elle était une enfant, l'autre n'était qu'une salle vieille répugnante qui s'amusait avec d'autres enfants, voilà. Après tout Drago n'était pas bien plus vieux qu'elle et les intentions de la juge à son égard étaient limpides. Certes, elle avait fait cette réflexion par rapport au fait que la plus jeune ne se soit pas vraiment contrôlée sur la boisson, mais toute logique lui était égale.
- Tu ferais mieux de t'occuper d'elle, ça serait dommage que tu deviennes la risée du club non ?
Quel était donc ce don étrange qu'elle possédait lui permettant d'être plus détestable à chaque parole qu'elle prononçait ? La journaliste l'ignorait mais aurait pu en être admirative si elle ne l'avait pas tant méprisée. Pourtant c'était rare qu'elle se permette de considérer les autres ainsi mais l'employée du Ministère avait dépassé les limites. Elle était, d'après elle, "cette compagnie", "une horreur", " une enfant ", celle qui serait source de honte. Ce qu'elle prenait sur elle pour ne pas exploser. Contemplant le mur pour ignorer à nouveau ses compagnons, elle tentait de se calmer. Elle n'y parvint pas. Sans se tourner plus vers le sujet de sa haine, elle prit la parole, se concentrant comme elle le pouvait.
- Il me semble avoir compris dès le début de notre conversation que vous ne m'appréciez pas. Je vous rassure, c'est réciproque, mais ce n'est pas pour autant que j'essaie inlassablement de vous le faire comprendre. Je n'y voit aucun intérêt. Après, si cela vous amuse, faîtes donc.
Elle était très contente d'elle. Non pas que ses phrases soient fabuleuses, mais elles étaient plutôt censées et c'était un exploit à ses yeux. Comme quoi son cerveau fonctionnait toujours.
L'alchimiste lui tendit une fiole dans lequel se tenait un liquide jaune. Elle la saisit et l'analysa un instant.
- Héra, bois ça. Ca devrait aller mieux, lui conseilla-t-il.
Elle avait décidé d'arrêter l'alcool pour la soirée, mais si ce qu'il venait de lui donner pouvait éclaircir son esprit elle ne s'y refusait pas. Le portant à ses lèvres, elle le vida d'une traite. Les effets s'en firent vite sentirent et elle redevint tout de même plus lucide. Elle remercia le jeune homme dans un sourire reconnaissant, mais il semblait accaparé par autre chose.
- Potter.
Il avait beau avoir parlé à voix bien basse, elle l'avait entendu et décida de suivre son regard. L'élu était bien là, non loin. Héra fronça le nez. Elle ne ressentait pour lui ni amitié, ni animosité.
- Dites-moi vous deux, qu'est-ce que vous pensez de lui ? Les interrogea Drago.
La cadette de leur petit groupe haussa les épaules en entamant une réponse, faisant tout pour oublier la présence d'Amaryllis.
- À Poudlard, il était toujours mis sur un piédestal. Il était différent, non ? Tout le monde semblait l'admirer ou le détester. Je me souviens qu'il m'indifférait assez, je m'occupais plus de mes études que de tout autre chose. Tout ce qu'il me reste de lui de cette époque, c'est que tout devait toujours tourner autour de lui quoi qu'il se passe. Et puis après ça a été pire encore. Quand j'étais chez les mangemorts, il était l'homme à abattre absolument, la grande menace. Dans l'Ordre c'était tout autre chose. Il était source d'espoir, celui qui les faisait tenir et qu'il fallait à tout prix préserver, la solution à tout. C'était presque s'il n'était pas vénéré comme un dieu. Pourtant, qu'est-ce qu'il avait de plus que tout autre ? Certains étaient plus puissants, d'autres plus intelligents. Il aurait dû être comme nous. Interchangeable, remplaçable. Mais au delà d'être une personne il était un symbole."
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas tenu un discours comme celui-ci. Avant la guerre, c'était fréquent, mais depuis elle avait cessé. Surtout sur un sujet qui la touchait encore autant. Sa manière de parler en avait ennuyé bon nombre lorsqu'elle était encore à l'école et elle espérait que ce n'était pas le cas ce soir-ci.
Dernière édition par Héra Greengrass le Sam 30 Déc 2017 - 23:17, édité 1 fois
Invité
Invité
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Ven 29 Déc 2017 - 15:14
Le juge ne laissait pas le blond indifférent. Ca a avait un elle n'aurait su dire quoi de flatteur. Elle avait un certain pouvoir sur lui, fait surprenant mais loin d'être désagréable. Surtout qu'il se prenait vraiment au jeu...
- Je risquerais de te combler plus qu'un simple accessoire.
Elle laissa échapper un léger rire à cette simple phrase. Il avait également une haute opinion de lui-même. C'était encore plus amusant. Peut-être tenterait-elle quelque chose avec lui. Mais pas maintenant, ce soir ne semblait pas être la soirée opportune, surtout pas avec le regard mauvais que lui jetait gracieusement la Greengrass.
- Il me semble avoir compris dès le début de notre conversation que vous ne m'appréciez pas. Je vous rassure, c'est réciproque, mais ce n'est pas pour autant que j'essaie inlassablement de vous le faire comprendre. Je n'y voit aucun intérêt. Après, si cela vous amuse, faites donc.
La brune ricana, un rire mauvais. Voilà un peu de répondant. Elle en était venue à se demander si Héra pouvait faire preuve d'un peu de mordant.
- Oh mais ça m'amuse justement ! Bien plus de raison dois-je dire. N'était-ce pas évident depuis le début ? Tu fais une cible facile.
Le vouvoiement était inutile puisque comme dit précédemment, elle était une enfant. D'ailleurs, Drago finit par aller s'occuper d'elle. Il lui donna une fiole remplie de liquide jaune. Amaryllis ignorait ce dont il s'agissait, mais une chose était sûre, ce devait être un remontant. Les pupilles dilatées de la journaliste rétrécirent peu à peu. Elle retrouva également une teinte normale. Drago était trop bon. Lui donner ainsi un décoction...
La femme sembla voir le Malefoy se tendre. Elle n'était pas certaine de l'avoir entendu, mais en laissant son regard parcourir le bar, elle vit la source de la tension soudaine. Harry Potter. Le juge arborait à présent un simple rictus.
- Dites-moi vous deux, qu'est-ce que vous pensez de lui ?
Voilà une question intéressante. En toute sincérité, elle ne se l'était jamais posée puisqu'elle n'avait jamais été confrontée à lui, sauf parfois au ministère étant donné qu'ils étaient collègues. Enfin, pas des collègues proches, mais parfois il était amené à comparaitre lors d'un procès en tant que témoin. Ce fut Héra qui prit la parole la première.
- À Poudlard, il était toujours mis sur un piédestal. Il était différent, non ? Tout le monde semblait l'admirer ou le détester.
Amaryllis ignorait comment il était à Poudlard. Les seules choses qu'elle connaissait sur ses années d'apprentissages étaient ce qu'elle avait pu lu dans les journaux, gros titres et petits articles.
- Je me souviens qu'il m'indifférait assez, je m'occupais plus de mes études que de tout autre chose. - Tu aurais du travailler plus, marmonna la juge.
Elle avait dit ça plus pour elle-même, en repensant à leur interview. Héra Greengrass se revendiquait journaliste intéressée par l'histoire, mais elle allait voir les autres et les interviewait sur des faits plus anciens qu'elle et qui sont évidemment déjà répertoriés dans des livres. Elle leva les yeux au ciel et laissa la jeune femme continuer tout de même.
- Tout ce qu'il me reste de lui de cette époque, c'est que tout devait toujours tourner autour de lui quoi qu'il se passe. Et puis après ça a été pire encore. Quand j'étais chez les mangemorts, il était l'homme à abattre absolument, la grande menace.
Amaryllis regardait Héra stupéfaite. La dernière information qu'elle avait lâché lui avait fait l'effet d'une bombe. Héra Greengrass, chez les mangemorts ? C'était une blague non ? Le mépris du à l'antipathie qu'elle ressentait était soudainement devenu plus intense. Elle comprenait mieux la stupidité inhérente de la brune à présent.
- Dans l'Ordre c'était tout autre chose. Il était source d'espoir, celui qui les faisait tenir et qu'il fallait à tout prix préserver, la solution à tout. C'était presque s'il n'était pas vénéré comme un dieu.
Etait-ce grâce à ses minables interview qu'elle avait eu le témoignage d'anciens membres de l'Ordre ? Elle se fit violence pour ne rien dire. Si auparavant Amaryllis était méchante, si elle continuait, elle deviendrait très violente dans ses propos. Elle lui lança un regard dédaigneux. Du dédain, voilà tout ce qu'aurait Héra, et c'était tout ce qu'elle méritait.
- Pourtant, qu'est-ce qu'il avait de plus que tout autre ? Certains étaient plus puissants, d'autres plus intelligents. Il aurait dû être comme nous. Interchangeable, remplaçable. Mais au delà d'être une personne il était un symbole.
La Parkinson crut qu'elle allait mourir d'ennui en écoutant la dernière partie de la dissertation de la journaliste. Mais c'était son point de vue. Au final, il était aussi ennuyant que sa petite personne. Rien de surprenant là-dedans. Alors Amaryllis prit la parole.
- Très franchement, j'ai pas tellement d'avis sur lui. En tant que collègue, il fournit un travail décent. En tant que personne, il ne m'inspire rien. Il semble insipide et terriblement simplet. Tout le bruit fait autour de lui lorsqu'il avait survécu à la baguette de Voldemort, c'était injustifié. Sa mère aurait du avoir le mérite de l'avoir sauvé. A la place, elle a eu droit à une phrase dans le Daily Prophet. Et au retour de Voldemort, voilà qu'il faisait les grands titres à nouveau. A part donner son sang pour faire revenir un cinglé qui aurait du continuer de manger les pissenlits par les racines, il n'a rien fait de spécial.
Elle s'arrêta un instant. Voldemort... C'était la première fois qu'elle l'appelait ainsi. Habituellement elle le nommait roi des crétins, ou imbécile fini. Lui aussi n'inspirait que du mépris avec sa folie des grandeurs, et son voeu de détruire les moldus. Un voeu bien triste.
- Et quand il l'a vaincu, de là où j'étais, on ne le glorifiait pas. C'était simplement un sorcier plus chanceux que d'autres. Et j'avoue rejoindre l'avis des russes sur ce point là.
Elle s'arrêta et regarda l'élu de loin. Il semblait sans personnalité. Et elle n'irait surement pas chercher à démentir sa propre idée. Les choses étaient très bien comme ça.
Son +1 sembla retrouver ses esprits après avoir ingéré la potion. Cela ne faisait que montrer son talent en la matière et il en était grandement satisfait. Lorsqu'elle répondit à sa question, ou devrions plutôt dire sa hargne, le blondinet fut intimement déçu.
- À Poudlard, il était toujours mis sur un piédestal. Il était différent, non?
Comment ça, "différent" ? Différent parce qu'il avait un éclair incrusté sur la gueule ? Prosternons-nous oui !
- ...Tout le monde semblait l'admirer ou le détester. Je me souviens qu'il m'indifférait assez, je m'occupais plus de mes études que de tout autre chose...
Ah, quand même... Il l'indifférait. Elle était donc un peu saine d'esprit.
- ...Tout ce qu'il me reste de lui de cette époque, c'est que tout devait toujours tourner autour de lui quoi qu'il se passe. Et puis après ça a été pire encore...
Il était intimement rassuré. Il hochait la tête sans détourner le regard, fixant son éternel rival la mine sombre. "Tout devait toujours tourner autour de lui quoi qu'il se passe", c'était exactement ça en fait, et c'était une aberration. Au nom de quoi ? Et, nom d'un gobelin mal toiletté, qu'est-ce qu'il foutait là ce soir ?
- ...Quand j'étais chez les mangemorts, il était l'homme à abattre absolument, la grande menace. Dans l'Ordre c'était tout autre chose. Il était source d'espoir, celui qui les faisait tenir et qu'il fallait à tout prix préserver, la solution à tout. C'était presque s'il n'était pas vénéré comme un dieu...
L'alchimiste arqua un sourcil. Elle mettait son passé de mangemort sur le tapis devant Amaryllis, et d'ailleurs c'était la toute première fois que l'élan venait d'elle depuis leur rencontre. Potter l'avait visiblement inspirée.
- ...Pourtant, qu'est-ce qu'il avait de plus que tout autre ? Certains étaient plus puissants, d'autres plus intelligents. Il aurait dû être comme nous. Interchangeable, remplaçable. Mais au delà d'être une personne il était un symbole.
Pourquoi avait-elle tenu à rajouter sa dernière phrase ? Jusque là il était assez d'accord avec elle. Mais Potter, un symbole ?! Les gens étaient des crétins. Ils avaient besoin d'un berger pour guider le troupeau, et même s'il fallait reconnaître (jamais à haute voix) que ce berger avait été relativement efficace vers la fin, il gardait tout de même un goût amer. Ce rôle, Potter ne l'avait pas choisi et il avait eu toutes les clefs en main pour le réussir. Au fond Drago avait été dans l'exact même cas, mais dans la situation inverse (les clefs de la réussite en moins, peut-être). Si on le disait lâche de ne pas avoir su changer de camp par facilité, alors on aurait pu dire la même chose de Potter. N'empêche, quel twist ça aurait été que le balafré daigne rejoindre les rangs du Mal alors que tout le prédestinait au Bien ? Bah voilà, c'était la même histoire partout, mais d'un côté on condamnait au lieu de compatir, et de l'autre on applaudissait au lieu de se tempérer. Quelle bande d'hypocrites... Tout le monde avait eu peur, et c'était plus facile de désigner un héro pour se cacher derrière, et de pointer du doigt un coupable pour se dédouaner. Le coupable, évidemment, c'était lui. Celui qui n'avait pas fait "comme Potter". Ben tiens !
- Très franchement, j'ai pas tellement d'avis sur lui, embraya Amaryllis. En tant que collègue, il fournit un travail décent. En tant que personne, il ne m'inspire rien. Il semble insipide et terriblement simplet...
L'instant était tout à fait opportun pour laisser aller son petit rictus. Ca, c'était sûr qu'il n'avait pas sa classe ! Il prit cette réflexion pour un compliment qui lui était tout adressé, alors que bon... pas du tout. Toute façon, toute forme de dénigrement envers Potter était une caresse en sa faveur.
- ...Tout le bruit fait autour de lui lorsqu'il avait survécu à la baguette de Voldemort, c'était injustifié. Sa mère aurait du avoir le mérite de l'avoir sauvé...
Tiens, il n'y avait jamais vraiment songé mais Parkinson mettait le doigt sur quelque chose de très juste. L'amour maternel était l'une des rares choses qui pouvaient toucher l'héritier Malefoy, et finalement Lily Evans n'avait certainement pas eu la gloire posthume qu'elle méritait. Pas faux.
- ...A la place, elle a eu droit à une phrase dans le Daily Prophet. Et au retour de Voldemort, voilà qu'il faisait les grands titres à nouveau. A part donner son sang pour faire revenir un cinglé qui aurait du continuer de manger les pissenlits par les racines, il n'a rien fait de spécial.
Il pouffa généreusement au son de ces derniers mots. Quelle clairvoyance ! L'éloquence d'Amaryllis l'épatait.
- Et quand il l'a vaincu, de là où j'étais, on ne le glorifiait pas. C'était simplement un sorcier plus chanceux que d'autres. Et j'avoue rejoindre l'avis des russes sur ce point là.
- Vraiment ? ponctua-t-il avec intérêt.
C'était plutôt rassurant de constater que c'était surtout l'Angleterre qui se regardait le nombril et qu'ailleurs, les gens avaient plus de matière grise. Les Russes, à en croire la juge, avaient un dessous de bon sens. Il eut même un élan de sympathie pour ce Gustav-G-ou-Herzog-ou-on-ne-savait-pas-trop, se disant l'espace d'un instant que le simple fait d'être Russe faisait peut-être de lui quelqu'un de moins con que Voldemort. Il réprima un frisson à la pensée du Seigneur déchu. Jamais il ne devait laisser exprimer ses failles en public, ou à quiconque, et encore moins à la jolie fille qu'il cherchait à impressionner depuis le début de la soirée, ni à la femme de grande classe à qui il voulait se mesurer comme un Homme vigoureux. Il termina son verre cul sec. Trop sucré.
Il héla le serveur sur son passage.
- Quelque chose de plus corsé, je vous prie.
Il sonda les deux femmes à ses côtés d'un simple regard interrogatif. Héra persisterait-elle malgré tout avec un autre cocktail ? Et où en était Amaryllis ?
Codage par DM
Héra Greengrass
Serveur :: Ch. Baveur Admin'
A l'honneur : Miss Mystique mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Espace pour insérer une courte bio de ton sorcier ou toute information qu'il te semblerait judicieux de préciser.
Avatar : Adélaïde Kane
Niveau : Confirmé
Son âge : 25 ans
Baguette : Bois d'aubépine - coeur de plume d'oiseau-tonnerre
Alter ego(s) : Evan Jones - Gemma Landre - Mary Serero
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Mer 3 Jan 2018 - 2:33
" - Très franchement, commenta à son tour Amaryllis, j'ai pas tellement d'avis sur lui. En tant que collègue, il fournit un travail décent. En tant que personne, il ne m'inspire rien. Il semble insipide et terriblement simplet.
C'était décidément tout ce qui semblait compter pour elle. Les apparences. Et c'était d'une bêtise … Quelle preuve de maturité de la part d'une femme de son âge. Après, il était vrai qu'elle semblait vouloir se rajeunir, comme le prouvait ses fréquentations. Ce n'était pas ainsi qu'elle perdrait ses rides naissantes, et la Greengrass eut un vague sourire à cette idée.
- Tout le bruit fait autour de lui lorsqu'il avait survécu à la baguette de Voldemort, c'était injustifié. Sa mère aurait du avoir le mérite de l'avoir sauvé. A la place, elle a eu droit à une phrase dans le Daily Prophet. Et au retour de Voldemort, voilà qu'il faisait les grands titres à nouveau. A part donner son sang pour faire revenir un cinglé qui aurait du continuer de manger les pissenlits par les racines, il n'a rien fait de spécial.
Sur ce point, elle avait raison, et Héra ne pouvait le nier. Ce n'est pas pour autant qu'elle allait le lui concéder, préférant la laissait continuer. Hors de question de l'interrompre pour la féliciter de sa réflexion. Hors de question de la féliciter, d'ailleurs.
- Et quand il l'a vaincu, de là où j'étais, on ne le glorifiait pas. C'était simplement un sorcier plus chanceux que d'autres. Et j'avoue rejoindre l'avis des russes sur ce point là.
- Vraiment ? rebondit Drago.
La Greengrass avait déjà eu quelques informations sur ce sujet lors de son entrevue avec la juge. Elle avait beau ne pas en garder de bons souvenirs, elle se souvenait de ce qui lui avait été dit. C'était plutôt intéressant mais elle n'avait pas envie d'écouter plus la brune. Heureusement, le jeune homme arrêta assez rapidement un serveur, ce qui mit fin à leur échange.
- Quelque chose de plus corsé, je vous prie.
Elle ne put s'empêcher de lui jeter un regard incertain. Était-ce vraiment judicieux ? Elle était trop sobre pour boire n'importe quoi, mais pas assez non plus pour s'en empêcher. Reprenant la conversation, elle s'évitait de faire un choix horriblement difficile sur le fait d'accepter le futur verre ou pas. Que de dilemmes ...
- Et toi ? Qu'est-ce que tu penses vraiment de lui ? "
Bien sûr, elle avait entendu certaines choses, et lues bien d'autres. Ce n'était pas ce qui retenait son attention. Elle ne prenait pas tout ce qu'elle entendait pour vrai, et elle s’évertuait d'ailleurs à mettre de côté tout ragot qu'elle avait pu recueillir sur lui quand elle était avec le Malefoy. Si elle avait décidé de le connaitre lui et pas son image, ce n'était pas pour faire les choses à moitié. Au-delà de ça, son avis l'intéressait.
Drago Malefoy faisait preuve d'un certain intérêt face à ce qu'avait dit la femme voluptueuse. Certes il avait été attentif à ce qu'avait dit la journaliste, mais il semblerait que le petit exposé d'Amaryllis l'avait nettement plus intéressé. Il avait même affiché un rictus satisfait, le juge ne comprit d'ailleurs pas réellement en quoi elle avait flatté l'ego de son voisin.
Toujours est-il qu'elle était heureuse de voir qu'elle, contrairement à Miss Greengrass, suscitait de l'intérêt. Elle réfléchit à comment elle pouvait exposer la chose de manière intéressante.
- Oui, vraiment. Les russes se sentaient peu concernés par Voldemort. C'était loin, et puis comme j'ai pu le dire à Miss Greengrass lors de notre entretien, l'histoire russe est riche en sorciers malfaisants. Alors un de plus ou un de moins, ça ne les surprenait pas. C'était presque considéré comme une routine. Un peu comme ces rumeurs de nouveau sorcier maléfique en Russie, dit-il avec une certaine nonchalance comme si c'était normal.
Le blond commanda un verre plus alcoolisé. La brune choisit de ne rien commander. Non seulement elle n'avait pas bu son précédent verre, mais surtout, elle ne buvait pas d'alcool. Elle trouvait que pour une femme, c'est un manque d'élégance et de retenu. Mais surtout, elle avait passé l'âge de s'enivrer à ne plus pouvoir. Elle avait eu ses moments de disgrâce, ses moments d'ébriétés inoubliables (ou plutôt les lendemains étaient inoubliables...). Bref, elle passa son tour pour commander.
Il sembla que Héra en fit de même, et Amaryllis afficha un certain rictus. Malgré sa stupidité sans bornes, il arrivait qu'elle fasse parfois une chose intelligente. Que Merlin soit loué ! Héra Greengrass, bien qu'étant un cas désespéré, tout ne l'est pas chez elle. Il n'empêche que ça ne changeait absolument pas le point de vue de la femme sur l'autre. D'ailleurs, en toute bonne journaliste qui se respecte, elle posa une nouvelle question.
- Et toi ? Qu'est-ce que tu penses vraiment de lui ?
La Parkinson leva les yeux au ciel. Interrogation absurde et ridicule qui ne servirait qu'à tendre Drago. Quel serait le plaisir à avoir un Malefoy tendu à ses côtés ? Aucun. Aussi, elle anticipa un peu cette future tension ambiante. Tout le monde connaissait son avis sur l'ex-élu. Elle passa sa main négligemment sur le torse de l'homme, glissant le long de son ventre, s'arrêtant au dessus de la ceinture et jeta un regard amusé à son voisin.
Elle retira sa main, comme si de rien n'était et se désintéressa de lui, juste pour chatouiller son ego. Elle s'amusait beaucoup avec lui.
Drago commanda un autre verre, plus viril que le précédent, mais ses cavalières improvisées se gardèrent de l'imiter. Visiblement elles n'en ressentaient pas le besoin. Il refréna un roulement de ses globes oculaires vers le ciel et une légère insatisfaction en résulta. Elles n'étaient pas très marrantes... Peut-être était-ce pour garder une forme de contrôle sur elles-mêmes et leur image ? Ne parvenaient-elles donc pas à se contrôler sous les effluves alcoolisées ? Cette idée l'amusa puisqu'elle lui donnait un peu de pouvoir. Un bref instant, un mystérieux rictus déforma le bas de son visage et s'effaça pour lui permettre d'écouter la suite du raisonnement pour le moins fascinant de la juge.
- Les russes se sentaient peu concernés par Voldemort. C'était loin, et puis comme j'ai pu le dire à Miss Greengrass lors de notre entretien, l'histoire russe est riche en sorciers malfaisants. Alors un de plus ou un de moins, ça ne les surprenait pas. C'était presque considéré comme une routine. Un peu comme ces rumeurs de nouveau sorcier maléfique en Russie.
Il aimait l'insolence de sa gestuelle autant que la nonchalance dans le ton de sa voix.
- Et toi ? Qu'est-ce que tu penses vraiment de lui ? le relança la journaliste.
Ce qu'il pensait de lui ?! Ce qu'il ressentait pour lui, plutôt ! Un magma de sentiments confus et amers. Potter l'avait sauvé dans la salle sur demande quand son défunt compère avait trouvé la mort sous le coup de son propre feudeymon. Potter l'avait gracié, lui et sa mère, au Magenmagot au retour de leur cavale. Et Potter avait toujours récolté toute la gloire... Il avait toujours arboré cet air suffisant et tout lui était toujours tombé dans le bec sans faire le moindre effort. Drago méprisait Harry du plus profond de son être, et en même temps il éprouvait une honteuse gratitude, tarie tout au fond de lui. Le jour ultime de la bataille de Poudlard, il avait souhaité la victoire de son rival et prié pour la défaite de son Maître. Aujourd'hui, il remerciait Merlin d'avoir introduit un "élu" dans tout ce bordel, et il le haïssait tout autant pour lui avoir confié le rôle du mauvais élu. L'un n'allait pas sans l'autre. Tant que Potter existait, lui était le vilain petit canard, l'antagoniste, un faire-valoir. Drago n'aimait pas être au relégué au second plan. Pas du tout.
Comme si elle avait anticipé cette tension, Parkinson passa sa main sur son torse d'une manière délicieusement équivoque pour la faire glisser jusqu'au dessus de sa ceinture, puis se retira tout net. Ce geste arracha au blond un frisson divinement bienvenu.
Il contrôla son faciès et s'efforça de rester impassible, retrouvant péniblement son sérieux. Serrant les dents comme à son habitude lorsqu'il demeurait contrarié par un sujet tabou, il répondit dignement à l'interrogation de son amie en lançant un regard lubrique à Parkinson.
- Je crois que j'ai d'autres choses à faire que penser à Potter.
Déverser son venin aurait fait de lui un faible. Gamin, il ne s'en privait pas mais depuis, sa fierté avait mûri et elle s'érigeait d'une manière inébranlable. Potter était une faiblesse, il se devait de la masquer. C'était aussi simple que ça.
L'action de terminer son verre cul-sec aurait pu le trahir, ou montrer une certaine impatience. Trop de sérieux dans cette soirée. A la base ils devaient s'amuser ! Soudain, il réalisa qu'il était fort bien entouré. Entre la caresse peu anodine de la juge et les yeux innocents de sa nouvelle amie presque pervertie, il avait l'impression d'être le roi du monde. Sentiment fugace dû à l'alcool ou aisance ordinaire qui lui était propre ? Peu importait. Un jazz raffiné passait, et il avait envie d'un rapprochement physique. Tout ce qui était physique évinçait le superflu, dont les conversations sur Potter. Ca lui irait très bien...
- L'une de vous me ferait l'honneur de m'accompagner ? Il devient urgent de montrer à ces amateurs ce que c'est que la grâce, lâcha-t-il charmeur en direction des deux femmes.
Drago avait un côté vieux-jeu qui pouvait peut-être plaire à Amaryllis, et de l'autre côté une complicité naissante avec Héra qui la pousserait éventuellement à s'oublier à ses côtés. L'un dans l'autre, il y trouverait son compte.