HRPG:

Malefoy avait un programme assez chargé ce jour-là. Il avait en effet réservé un peu de son temps pour secourir une demoiselle en détresse: la journaliste de la Gazette qui l'avait sondé un mois plus tôt, sans grand succès. En fait, il n'avait pas exactement fait preuve de bonne volonté durant leur entrevue et il le reconnaissait volontiers, goguenard. Il aurait pu jouer le jeu, répondre à ses questions de la même manière qu'il l'avait fait avec ses compères des années auparavant en recrachant son discours pré-formaté, mais il avait préféré titiller la jeune journaliste sur un autre terrain. Il aimait ça, faire tourner les gens en bourrique, et certains rendaient la tâche encore plus appréciable. Contrairement à la plupart de ses collègues, il était forcé de reconnaître que la jeune femme ne s'était pas laissée emporter une seconde, laissant son statut (et l'ego qui va avec) de côté. Il avait apprécié ce simple fait et, en conséquence, avait consenti à "se racheter" en proposant son aide pour sa prochaine investigation.

Greengrass avait besoin d'un accès libre aux étages du ministère et, grand prince déchu qu'il était, il s'était désigné comme le grand gardien des clefs par ses relations. Intérieurement il ricanait. Il n'avait aucun droit au ministère, pas plus que monsieur tout le monde. Enfin, il était tout de même très présent pour les galas de charité et autres manifestations de bienfaisance, qu'il le veuille ou non, ce qui le laissait penser que, si jamais ils y croisaient un employé à cheval sur le règlement, la sentence n'en serait que moins lourde par sa seule présence. En réalité sa vraie motivation résidait ailleurs. Il se disait que leur infiltration donnerait lieu à un peu de piment dans ce morne quotidien et que cela pourrait se révéler très amusant. Bien entendu, il avait pris soin de garder tout cela pour lui avant de retrouver la jeune femme. A quoi bon la prévenir ? Pour ôter l'effet de surprise et la drôlerie qui l'accompagne ?

- Bon-jour ! le salua-t-elle avec un enthousiasme surprenant.

Il crut la voir hésitante quant à sa gestuelle. Amusé et silencieux, il la regarda lui adresser un sourire qu'il lui rendit.

- Je suis désolée pour le retard, je crois dois avoir un vrai problème avec la ponctualité.

A vrai dire, lui-même avait atterri il y a peu, peut-être 1 minute avant son arrivée, alors il ne s'en formalisa pas. Toujours mutique, il nota un sachet de cookies quelque peu brûlés dans ses mains. Il arqua un sourcil pendant qu'elle causait. La gourmandise lui évoquait l'innocence, et l'innocence impliquait chez lui la conquête. Rajoutez à cela un peu de maladresse et le désir de conquête se muait en nécessité. Lui n'était pas gourmand, mince comme un fil, avec peu d'appétit. Ceux qui l'étaient le fascinaient d'une certaine façon. Et à l'inverse de la maladresse, lui s'évertuait à contrôler chaque détail de sa vie, chaque mot débité au millimètre près, parce qu'il n'avait pas droit à l'erreur. Ceux qui ne contrôlaient rien ne faisaient qu'attiser son désir de toute puissance, surtout s'il s'agissait de jolies donzelles ratant la cuisson de quelques cookies.

- Comment allez-vous ? demanda-t-elle.

Les lèvres du blond s'étirèrent en un sourire carnassier. Il se sentait très taquin aujourd'hui. D'ailleurs, à peine avait-elle ouvert le bec qu'une étrange sensation le saisit. Il avait envie de la troubler, d'avoir une quelconque emprise sur elle, plus que d'habitude. Peut-être était-ce pour cela qu'il avait voulu l' "aider" ?

- Héra Héra Héra... dit-il mystérieusement en plongeant son regard magnétique dans le sien. Je suis un peu déçu. On se vouvoie encore ?

Elle semblait toute excitée de commencer son enquête alors, sans plus attendre, il passa délicatement la main dans son dos pour l'inviter à rentrer dans la cabine téléphonique, l'entrée des visiteurs qui les mènerait tout droit dans le sous-sol du bâtiment.

- On y va ?

Drago se délecta de cette proximité nouvelle. Il savait bien qu'il n'y avait rien de mieux qu'un rapprochement physique pour troubler une femme. Lui-même pouvait sentir son léger parfum embaumer la cabine et, curieusement, le trouva fort appréciable.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le grand hall où les employés s'affairaient, il réalisa qu'il ne savait même pas de quoi il était précisément question. Il retrouva bien vite son sérieux pour sonder la jeune femme comme si, tout à coup, son article l'intéressait véritablement.

- Et qu'est-ce que qu'on vient chercher ici, en fait ?

Après tout, il lui faudrait bien cette information pour savoir où l'emmener... Autorisé ou pas, il connaissait bien les lieux. A l'époque, son père était un habitué de ces couloirs et il lui arrivait fréquemment d'y mettre les pieds.

" Bon-jour! Salua Héra d'une voix enjouée.

Elle venait de rejoindre Drago Malefoy devant le Ministère. En effet, ils s'étaient donné rendez-vous un mois plus tôt, lors de leur entrevue pendant laquelle la journaliste était censée l'avoir interviewé. Chose qui avait lamentablement échouée. Elle n'avait pas été capable de mener l'entretien comme elle l'avait voulu ni d'écrire son article correctement. Cela l'avait considérablement frustrée, mais le jeune homme avait laissé échapper qu'elle aurait plus de possibilité de fouiller au Ministère en sa compagnie. Elle n'avait pas laissé passer l'occasion.

Cela l'avait étonnée qu'il soit prêt à venir avec elle mais c'était aussi bien pratique. C'était là qu'elle s'était rendue compte que, quoi qu'elle en dise, elle avait eu des préjugés sur lui. Ce n'était pas une bonne chose, et elle en était consciente, mais elle n'avait pu empêcher tout ce qu'elle avait lu sur lui de l'atteindre. Alors, elle essayait de le repousser le plus loin possible, tuer ses opinions pour le considérer comme une personne lambda. Tout ce qu'elle voulait en retenir, c'est que sa compagnie ne s'était pas révélée désagréable jusqu'à présent.

Elle restait là, à ne savoir que faire. Hors de question qu'elle lui fasse la bise comme à ses amis, alors lui proposer une poignée de main était peut-être préférable. Elle ébaucha la geste mais l'avorta bien vite, levant à peine le bras. C'était peut-être trop formel. La sorcière décida alors de se contenter d'un sourire.

- Je suis désolée pour le retard, je dois avoir un vrai problème avec la ponctualité.

Jusqu'au dernier moment, elle était certaine d'être à l'heure. Puis, en enfilant ses chaussures, elle avait sentit une étrange odeur dans son appartement. Rien d’inhabituel dans son quartier, mais là, cela venait de l'intérieur. C'est alors qu'elle s'était rappelée grâce au doux fumet de cramé qu'elle avait mis des cookies à cuir un peu plus tôt. Ils avaient noircis, mais n'étaient pas mauvais pour autant, elle en était certaine. Le fait était qu'elle avait perdue le peu de marge qu'elle avait avec toutes ces histoires culinaires.

- Comment allez-vous ?

Tandis qu'il répondait, elle observait l'entrée du bâtiment. Elle n'avait qu'une hâte : entrer. Pourtant, elle ne pouvait éviter quelques banalités sans paraître impolie. N'oubliant pas qu'on lui rendait service, elle se faisait aimable. Enfin, elle l'était en tous les cas, mais là plus encore. Pour gagner du temps, elle rangea dans son sac le sachet de cookies qu'elle tenait à la main, les ayant pris avec elle, espérant que le gras qui suintait ne transparaisse pas sur les quelques documents qu'elle avait emporté.

Elle nota qu'il ne répondit pas à la question, préférant lui offrir un étrange sourire, et néanmoins charmant.

- Héra Héra Héra ... Je suis un peu déçu. On se vouvoie encore ?

Son attitude l'étonna, mais elle ne le montra pas. Sa bonne humeur ne pouvait s'envoler, elle ne voulait pas risque de l'éloigner en se questionnant, alors elle se contenta de lever les yeux au ciel tout en souriant elle aussi.

- Question de formalité. Je peux tout à fait ... Te tutoyer, si tu le veux.

Elle avait buté sur le "te", et le " tu" qui suivait ne paraissait pas plus naturel. Le fait était que cela lui demandait un certain effort et elle ne voulait pas penser chacune de ses phrases. Elle plissa le nez, se reprenant.

- En fait, non. Libre à vous de me tutoyer, ça m'est égal, mais je continuerais à vous vouvoyer, jusqu'à ce que me vienne l'idée d'en faire autrement.

Tout en parlant, elle espérait ne pas le froisser. Quoi qu'il en soit, elle n'allait pas se forcer pour son bon plaisir, il devrait s'habituer. Et puis, de toutes manières, ce n'était pas grand chose.

Alors qu'elle était à ses pensées, un geste qu'eut le sang-pur la fit sursauter. En effet, il avait passé sa main dans son dos, et elle s'était tendue instantanément, profondément mal à l'aise. Ce n'était pas un léger trouble qu'elle connaissait en cet instant mais une véritable sensation désagréable. Elle avait horreur des contacts physiques et ne savait les tolérer que lorsqu'ils venaient de ses proches. Quand il l'invita à avancer, elle le fit sans attendre et d'un pas vif afin de se détacher de lui.

Elle entra dans la cabine, se tenant le plus éloigné de lui possible, chose compliquée compte tenu de l'étroitesse du lieu dans lequel ils se trouvaient.

Une fois dans le hall, elle se sentait mieux, plus libre. Au milieu de l'agitation elle n'était plus qu'un individu parmi tant d'autres.

- Et qu'est-ce que qu'on vient chercher ici, en fait ? L'interrogea son compagnon.

- Et bien ...

Elle cherchait ses mots, ne sachant comment formuler son envie. S'il ne suivait pas, elle serait bien embêtée. Prenant une inspiration, elle décida de se lancer. Maintenant qu'ils étaient là, autant en profiter.

- Tout dépend des accès que vous avez. Mais il faut avouer que j'avais bien une idée. Après je ne pense pas que vous puissiez y aller librement. Je pensais ... Enfin ...

Elle s'interrompit une nouvelle fois, avant de débiter d'un trait.

- Vous pourriez peut-être m'aider à jeter un coup d'œil à quelques archives qui n'aient pas été publiés, et qui ne soient pas ouvertes au public ? Je ne sais pas encore comment on pourrait faire ça, mais je suppose que vous devez avoir une idée, vous qui connaissez si bien les lieux ?"

Une moue narquoise prit place sur son visage. Si elle avait un habitué avec elle, elle comptait bien le mettre à contribution.

Question de formalité. Je peux tout à fait ... Te tutoyer, si tu le veux.

Intérieurement, Malefoy s'esclaffait. Son sourire l'avait peut-être trahi d'ailleurs, mais il lui paraissait évident que la journaliste ne se sentait pas prête à user de telles familiarités avec lui.

- En fait, non. Libre à vous de me tutoyer, ça m'est égal, mais je continuerais à vous vouvoyer, jusqu'à ce que me vienne l'idée d'en faire autrement.

Il se sentit extrêmement satisfait d'avoir visé juste. La mettre dans une position inconfortable était exaltant ! Et elle avouait par un moyen détourné qu'elle refusait de prendre trop de risques. Si refus il y avait, d'un malaise elle se préservait. Cette seule pensée était exquise... Elle ne résisterait pas bien longtemps.

Une fois dans le hall, elle répondit à ses interrogations. Que fichaient-ils donc ici ?

- Tout dépend des accès que vous avez. Mais il faut avouer que j'avais bien une idée. Après je ne pense pas que vous puissiez y aller librement. Je pensais ... Enfin ... Vous pourriez peut-être m'aider à jeter un coup d'œil à quelques archives qui n'aient pas été publiés, et qui ne soient pas ouvertes au public ? Je ne sais pas encore comment on pourrait faire ça, mais je suppose que vous devez avoir une idée, vous qui connaissez si bien les lieux ?"

Sa moue narquoise était bien communicative. En retour, il étira ses lèvres en un sourire diabolique.

- C'est au deuxième étage, affirma-t-il conquérant.

Ils se dirigèrent tout droit vers les ascenseurs où un gardien reconnut le fils Malefoy.

- Bonjour, j'ai rendez-vous avec sir Perkins au service des usages abusifs de la magie, lui confia l'ancien Serpentard afin d'avoir l'accès libre.

Il n'était pas sans savoir que ce service se situait justement au deuxième étage, non loin des archives... Le gardien les laisserait-il passer ?


Lancer de dés :

1 - Ce n'est pas la première fois que le gardien croise la route du blondinet. Sans même vérifier ses intentions, il le laisse passer sans manquer de lui accorder un grand sourire.

2 - Le gardien est méfiant. Il sait que Perkins n'est pas là aujourd'hui. Il questionne donc Malefoy sur ses véritables intentions et refuse de le croire. Il lui intime de quitter les lieux sur le champ.

3 - Le gardien reconnaît Drago. Il a un moment de doute sur son accompagnatrice mais cède bien vite. Il leur accorde un badge visiteur, finalement convaincu.

4 - Le gardien est réticent à les laisser passer parce que Drago n'a pas sa convocation officielle. Il doit donc élaborer tout un discours pour lui prouver sa bonne foi. Par chance, Perkins en personne arrive devant eux pour prendre l'ascenseur. Drago joue le tout pour le tout, au bluff, sachant qu'il a déjà croisé le vieil homme par le passé : "Vous voulez bien dire à ce brave monsieur qui refuse de me laisser passer que nous avons rendez-vous ensemble ? Avant que je fasse un scandale ?". Avec un peu de chance, le vieux Perkins qui n'a plus toute sa tête n'y verra que du feu et se laissera convaincre par tant d'éloquence. Malefoy n'y croit que moyennement mais sait-on jamais ? A sa grande stupeur, ça marche ! Perkins semble un peu hébété mais intime au garçon de le suivre. Reste à s'en débarrasser pour aller fouiner tranquillement dans les archives...

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'Dé à 4 faces' :

Les lèvres de l'alchimiste s'étirèrent en un étrange sourire tandis qu'il l'écoutait.

« - C'est au deuxième étage, se contenta-t-il de lui répondre.

Ainsi, il ne semblait pas contre l'idée de transgresser quelques règles, bien au contraire, il rentrait dans son jeu, si on pouvait appeler ça ainsi. Elle en fut soulagée, elle n'aurait pas aimé essuyer un refus. Personne n'aimait cela, bien sûr, mais aujourd’hui elle le redoutait encore plus qu'habituellement.

Elle lui emboîta le pas en direction des ascenseurs, mais ils se firent bien vite interpellés. Un gardien interrogea Drago sur le sujet de leur venue, ignorant superbement son accompagnatrice. C'était fou comme sa présence masculine effaçait celle de la jeune femme. Elle aurait pu s'en trouver vexé, mais cela lui était égale. Celle-ci continua donc à les écouter distraitement tout en fouillant dans son sac.

- Bonjour, j'ai rendez-vous avec sir Perkins au service des usages abusifs de la magie, avança le blondinet.

Héra lui lança un regard suspect. Tiens donc, il avait besoin de se justifier pour se balader ? Ce n'est pas ce qu'il lui avait avancé. Elle nota dans un coin de son esprit de le questionner à ce sujet, mais ce n'était absolument pas le moment.

- Je n'ai eu aucune information à ce sujet. Il me faudrait votre convocation officielle.

Le vigile ne semblait pas avoir envie de les laisser passer, mais elle ne perdait pas espoir. Elle avait fondé trop d'espoir sur cette escapade pour laisser filer sa chance comme ça. Ses yeux papillonnaient ici et là. Elle se sentait comme une gamine qui aurait sorti un vilain mensonge à sa professeure, du genre de ceux qui perdent toute gravité avec le temps.

L'ancien mangemort commença donc à débiter un monologue interminable, bien que convainquant. Il fut interrompu par l'arrivée d'un homme qui paraissait assez âgé.

- Vous voulez bien dire à ce brave monsieur qui refuse de me laisser passer que nous avons rendez-vous ensemble ? Avant que je fasse un scandale ?

La journaliste se perdait dans la contemplation de ses documents. Qu'est-ce qu'il racontait encore ? Il était clair, pourtant, qu'ils n'avaient rien de prévu ensembles. À son plus grand étonnement, l'inconnu lui répondit après plusieurs longues secondes silencieuses.

- Ah oui, bien sûr. Venez donc.

Les sorciers le suivirent sans attendre, au cas où il changerait d'avis. C'était ce que se disait l'historienne du moins. Pendant toute la durée du trajet, elle eut peur qu'on les rattrape et les ramène de force dans le hall sans le montrer pour autant. Elle se sentit tout de suite mieux en en sortant.

Maintenant, restait à échapper à leur prétendu rendez-vous. au point où ils en étaient, elle se permit de tenter quelque chose en se tournant vers le Malefoy.

- Tu devais pas me montrer où était les toilettes ? »

C'était une idée comme une autre pour s'évader. Ne restait qu'à croiser les doigts pour qu'il saisisse où elle voulait en venir.

Heureusement, le vieux chnoque était tombé dans le panneau. Drago savait bien qu'il n'avait plus toute sa tête et que c'était sa seule chance d'échapper à ce gardien un peu trop sérieux. Bon, les temps étaient à la surveillance mais tout de même ! Il était Drago Malefoy, un jeune alchimiste qui faisait bien son boulot quand il s'agissait de brosser tous ces crétins dans le sens du poils à tous ces galas de bienfaisance ennuyeux à en crever, alors bon, pourquoi lui chercher des noises, à lui ? Ah, parce qu'il était le fils de Lucius. Bien-sûr.

L'atmosphère était particulière dans l'ascenseur. Perkins dégageait une odeur de vieux et se tenait tellement voûté qu'il était impossible de le regarder dans le blanc des yeux. Chacun était bien silencieux. Perkins au milieu, Héra à sa gauche, Drago à droite, mains jointes et l'air lassé. Moment de flottement. Cet incident l'avait quelque peu irrité et il serrait les dents en attendant d'arriver au niveau -2. Ca lui parut interminable... Comment pouvait-on le décrédibiliser de la sorte ? Voilà ce que ça donnait quand un misérable gardien voulait exercer le peu de pouvoir qu'il possédait, mais on ne la faisait pas à un Malefoy. Ca, non !

Les portes finirent par s'ouvrir et les deux visiteurs emboîtèrent le pas au vieux monsieur devant eux. Discrètement, le blond rapprocha ses lèvres de l'oreille de sa voisine tout en continuant de marcher et déclara d'une voix basse et traînante : "J'ai menti, Héra, vous l'avez compris. Je n'ai aucun droit ici, pas plus que vous." Il avait certainement de l'influence, mais des droits spéciaux, non. Il guetta la mine de la journaliste en y cherchant la stupeur, puis lui adressa un sourire diaboliquement joueur.

- C'est au bout du couloir, oh mais vous le savez déjà, marmonna le vieillard à leur attention. Vous, enfin, nous avions rendez-vous monsieur Malefoy ? J'avoue que ça m'est sorti de la tête mais maintenant que vous êtes là, je suppose que c'est au sujet de la chevalière ?

De quoi diable parlait-il ?! Drago savait le vieux à l'ouest, mais à ce point, tout de même... Il fronça les sourcils en signe d'incompréhension.

- Mais si ! Je vous ai envoyé un hibou pas plus tard qu'il y a une semaine.

- Ah, oui. Parfaitement. C'est ça. Toute cette histoire m'a rendu un peu curieux je dois dire.

En réalité il ne comprenait strictement rien, mais il ne pouvait pas exactement le reconnaître sans vendre la supercherie. Il n'avait pas été très assidu dans l'ouverture de son courrier ces derniers temps, mais il pensa que s'il avait reçu une lettre du ministère, cela aurait dû l'interpeller davantage... Que de négligences... Qu'importe, il continua de faire ce qu'il faisait le mieux: son numéro dans un calme olympien.

- Ca pour être curieux, c'est curieux ! affirma l'employé. Je me demande bien pourquoi un moldu aurait fait une copie de votre chevalière familiale, la même que celle que vous portez à votre annulaire, la réplique exacte ! A un détail près, la matière. C'est aussi pour ça qu'on a besoin de vous pour effectuer une comparaison plus minutieuse. Nous ne pensons pas qu'il s'agit de celle de votre père, mais d'une ruse. Et, surtout, cette réplique est ensorcelée. Je vous en dirai plus dans un instant mais, si elle vient du monde moldu, pourquoi un sorcier l'aurait détournée via la magie ? On l'étudie encore mais quoi qu'il en soit nous allons en parler. C'est en quelque sorte une usurpation d'un de vos biens, et je me demande bien dans quel but... Vous ne saviez rien à ce sujet monsieur Malefoy ?

Alors ça c'était inattendu. Encore une histoire qui ne tarderait pas à lui retomber dessus. D'ailleurs Malefoy était surpris que Perkins n'ait pas déjà alerté toutes les grandes figures et saints aurors pour l'interroger méchamment. Ah ! Que ce couloir était LONG ! Il ignorait ce que devait penser Greengrass de tout ça. Après tout, c'était une journaliste. Elle utiliserait peut-être ces infos pour le nuire...

- Tu devais pas me montrer où étaient les toilettes ? finit-elle par intervenir comme si de rien n'était.

Il en avait presque oublié la fonction première de sa visite: jouer au grand sauveur et fouiner dans les archives. Puis très franchement, il n'avait pas envie d'en savoir plus au sujet de cette chevalière pour le moment. Lui aussi était bien curieux de fouiller les documents confidentiels du ministère, et l'idée de croiser Arthur Weasmoche ne le réjouissait pas tellement. Il préférait revenir seul, quand aucun journaliste ne serait dans le coin. Le fait qu'elle interrompe elle-même cette entrevue pour le moins privée lui fit penser qu'elle n'était pas à l'affut d'un scoop infondé comme un charognard par ses cadavres. Il trouva cette idée plutôt plaisante, et cela lui redonna même le plaisir du jeu. Il s'arrêta en plein milieu du couloir en induisant les deux autres à l'imiter.

- Oui, chérie, dit-il en la regardant d'un oeil pétillant de malice malsaine. Ca me fait penser que j'ai été sot. Je ne vous ai pas présentés. Monsieur Perkins, je vous présente ma fiancée, Héra Greengrass. Elle m'accompagne aujourd'hui, par soutien.

Il adressa alors un sourire exagéré à son accompagnatrice, conquérant.

- Elle a un besoin pressant, on dirait. De mon côté j'ai la vague impression que notre rendez-vous risque de durer plus de temps que prévu, or j'avais des plans. Il faudrait que je rédige quelques hiboux très rapidement, pendant que ma chère et tendre fait ce qu'elle a à faire. Nous pouvons vous rejoindre dans votre bureau juste après ? Il s'agit bien de cette porte, tout au bout ?

- Ah ! toussa-t-il. C'est un honneur miss Greengrass ! Euh eh bien, oui. Les désirs d'une femme n'attendent pas ! Je vous attendrai dans mon bureau. Oh, et les toilettes sont par là.

Après quelques remerciements au vieil homme, les deux se dirigèrent vers une porte de l'étage. Bien entendu, il ne s'agissait pas des toilettes. Un panneau sur lequel était inscrit "Département des archives" les conforta dans leur décision d'y pénétrer. Evidemment, il y avait une dame à l'accueil. Une sorte de vieille aigrie qui n'avait pas dû copuler depuis des années. Drago prit les devants en s'accoudant d'une manière très décontractée au comptoir, se parant de son sourire le plus charmeur.

- Bonjour mademoiselle. Je suis Drago Malefoy. Sir Perkins m'envoie pour consulter un rayon de votre département, au sujet d'une chevalière et des sorts potentiels dont elle serait pourvue. Nous aurions voulu savoir si des cas similaires n'auraient pas été enregistrés ici, ça nous faciliterait le travail. Oh et avant toute chose, sir Perkins m'a confié sa carte en guise de bonne foi. Il est débordé aujourd'hui, raison pour laquelle il m'envoie faire la petite course comme je suis quelque peu concerné par ce cas.

A ses mots, il dégaina le badge de Perkins qu'il avait pris soin de lui subtiliser discrètement un peu plus tôt, dans l'ascenseur. Il se retourna brièvement vers Greengrass pour lui adresser un sourire victorieux. En espérant que ça fonctionne...


Lancer de dés :

1 - La femme n'est pas totalement convaincue. Drago doit cesser son numéro et argumenter davantage, d'une manière plus stricte pour se faire entendre. Finalement, la femme cède. Le garçon est bien trop éloquent pour remettre en cause ses intentions.

2 - Tout se tient. La femme, qui reste toutefois de marbre face au numéro de dragueur de Malefoy, consent à laisser passer le duo.

3 - L'employée hausse les sourcils. Les seules personnes habilitées à déambuler dans les rayonnages sont les employés du ministère et pas de messagers. Perkins le sait bien. Cette histoire est louche. Elle refuse de coopérer et la sécurité finit par se pointer. Tentative avortée, retour à la case départ.

4 - La femme est séduite. Elle pouffe un petit peu et se sent nue devant le regard de ce beau jeune homme aux yeux translucides. Ses arguments sont tout à fait cohérents. Elle le laisse passer.

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'Dé à 4 faces' :

" - Oui, chérie, répondit Drago en s'adressant à elle. Ça me fait penser que j'ai été sot. Je ne vous ai pas présentés. Monsieur Perkins, je vous présente ma fiancée, Héra Greengrass. Elle m'accompagne aujourd'hui, par soutien.

La prétendue fiancée tenta de ne pas s'étouffer d'étonnement, y réussissant avec quelques peines. À quoi jouait-il donc ? Sans compter ce rictus qu'il avait … Elle ne savait pas si elle devait en rire ou s'offusquer, alors elle se contenta d'offrir un sourire polie à l'attention de leur hôte.

- Elle a un besoin pressant, on dirait. De mon côté j'ai la vague impression que notre rendez-vous risque de durer plus de temps que prévu, or j'avais des plans. Il faudrait que je rédige quelques hiboux très rapidement, pendant que ma chère et tendre fait ce qu'elle a à faire. Nous pouvons vous rejoindre dans votre bureau juste après ? Il s'agit bien de cette porte, tout au bout ?

Cette fois, elle se permit de le fusiller de ses pupilles sombres. Visiblement, le prétexte qu'elle avait utilisé se retournait contre elle. Peut-importe, elle n'était pas si susceptible pour s'en formaliser.

- Ah ! , intervint le vieil homme, C'est un honneur miss Greengrass ! Euh eh bien, oui. Les désirs d'une femme n'attendent pas ! Je vous attendrai dans mon bureau. Oh, et les toilettes sont par là.

- Plaisir partagé. Je vous remercie, et vous souhaite une bonne journée!

Ils prirent congé de l'employé pour reprendre leurs méfaits. Comme ils arrivèrent assez vite au Département des archives, elle n'eut pas l'opportunité de le taquiner sur ce qu'il avait dit plus tôt. Une vieille coincée se tenait à l'accueil, mais le blondinet se chargea d'elle. Sourire dragueur et intonation en raccord, il se mit à lui faire un numéros de charme.

- Bonjour mademoiselle. Je suis Drago Malefoy. Sir Perkins m'envoie pour consulter un rayon de votre département, au sujet d'une chevalière et des sorts potentiels dont elle serait pourvue. Nous aurions voulu savoir si des cas similaires n'auraient pas été enregistrés ici, ça nous faciliterait le travail. Oh et avant toute chose, sir Perkins m'a confié sa carte en guise de bonne foi. Il est débordé aujourd'hui, raison pour laquelle il m'envoie faire la petite course comme je suis quelque peu concerné par ce cas.

La jeune femme ne cacha pas sa joie et une certaine admiration en voyant qu'il avait réussi à récupérer le badge qu'il tendait. Si la vieille bique l'observa scrupuleusement, elle ne regarda pas une seule fois son visage.

- Allez-y, autorisa-t-elle d'une voix lasse.

Une nouvelle fois, ils se dépêchèrent d'obtempérer. Dès qu'ils eurent passer la porte et furent suffisamment éloignés, la journaliste prit la parole.

- Alors, comme ça, on drague une autre devant sa fiancée?

Elle n'avait pu s'empêcher de faire une remarque, elle aussi voulait en profiter pour le taquiner. Cependant, leur discussion dû vite être écourtée étant donné qu'ils arrivaient devant les innombrables allées de document.

- Je vais aller fouiller un peu de ce côté-ci, informa Héra en s''éloignant."

Ne sachant où chercher, perdue dans cet immensité, elle déambulait sans savoir ce qu'elle voulait. Quelque chose d'intéressant, tout simplement. Le problème, c'était qu'elle ne savait ni où ni comment trouver quoi que ce soit. C'était trop vaste, trop dense.

C'est alors que son regard se posa sur un bureau, dans le fond, sur lequel une liasse de feuillets reposaient. Elle s'approcha vivement et en lu le titre. Compte-rendu de l'enquête sur le statut de mangemort de Drago Lucius Malefoy.

Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Elle allait le parcourir quand elle entendit un son assez proche. Ces derniers temps, elle faisait n'importe quoi par rapport au fait de se protéger. Sans réfléchir, elle rangea le tas de papier dans son sac.

Alors, comme ça, on drague une autre devant sa fiancée?

Drago arqua un sourcil. Tiens donc, elle rentrait dans son jeu ! Il la regarda calmement, légèrement amusé.

- Je n'oserais pas... Mais je prends note. Tu préfères que je le fasse dans ton dos ? dit-il en la tutoyant ouvertement, laissant planer le doute quant à son rôle en cet instant : fiction ou réalité ? Tu as peut-être peur que j'aille voir ailleurs ?

Il ponctua le tout d'un large sourire. La taquiner était un passe-temps plutôt agréable. Visiblement consciente d'être un peu à court de temps, la jeune femme se contenta d'afficher une mine concentrée :

- Je vais aller fouiller un peu de ce côté-ci.

Le blond haussa les yeux au ciel. Qu'elle fasse ! Lui flânerait entre les rayonnages à la recherche d'il ne savait trop quoi. A mesure qu'il déambulait, il pouvait entendre les petits pas de son acolyte se presser. Intérieurement ça le faisait rire. Ainsi, voilà à quoi ressemblait une mine d'or pour une journaliste ? De la paperasse dans un tas de poussière. Il se disait que, s'il prenait le temps de chercher un peu lui aussi, il pourrait peut-être trouver quelque chose d'intéressant. Tiens, peut-être que certains dossiers sur son père y étaient cachés... Il se rendit vers la lettre M par curiosité. Rien. Peut-être que les anciens mangemorts avaient un traitement plus confidentiel, donc un casier spécial ?

Il nota que les pas de Greengrass se firent plus hâtifs. Intéressé, il opta pour la rejoindre. Celle-ci se ruait vers un dossier trônant sur un bureau. En arrivant il crut rapidement voir le nom "Malefoy" associé au mot "Mangemort". Stupéfait il s'approcha nerveusement de la journaliste, sourcils froncés, mâchoire serrée, mais celle-ci rangea d'un coup sec le dossier dans son sac. Lui aussi avait entendu un bruit... Quelqu'un approchait. Instinctivement, Malefoy tira son acolyte par le bras et l'embarqua à l'autre bout d'une rangée pour se cacher derrière, la forçant à se baisser pour rester assez proche de lui et à l'abri des regards inquisiteurs. Ca serait le pompon de se faire avoir maintenant alors que la découverte de la jeune femme semblait très intéressante ! Il la regarda calmement et la somma de ne pas dire un mot en plaçant son index sur sa bouche. La tension était palpable.


Lancer de dés :

1 - Le gardien fait sa ronde, pas de bol ! Peut-être a-t-il entendu parler de deux loustics qui passaient trop de temps aux toilettes du deuxième étage et a trouvé cela suspect ? Il ne manque aucun recoin et finit par tomber sur les deux intrus qui, très rapidement, sont expulsés du bâtiment.

2 - Un employé rentre, fait ses petites recherches, et finit par repartir. Les deux n'ont pas été découverts.

3 - Un employé rentre, croit entendre un bruit, ce qui cause une situation vraiment pesante l'espace de quelques minutes. Finalement l'employé se ravise, fait ses petites recherches, et finit par repartir. Les deux n'ont pas été découverts.

4 - Quatre employés rentrent et rient de bon coeur. Ils sont tellement occupés à parler de leurs ébats respectifs avec leur femme qu'ils ne pensent à rien d'autre. Ils rangent quelques dossiers et repartent dans la même ambiance.

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'Dé à 4 faces' :

C'était Drago qui la rejoignait. Avait-il vu les documents ? Elle espérait que non. Si elle devait lui expliquer pourquoi elle les avait subtilisé, elle serait bien embêtée. Déjà pour quelle raison avait-elle fait ça ? Elle n'en avait aucune de valable. En quoi était-ce professionnel ? Rien, aucune excuse pour jouer aux détectives. Ses actions n'avaient plus aucun sens, surtout quand elle était en présence de l'héritier Malefoy. L'influence qu'il avait sur elle n'était en rien positive si on se plaçait en faveur de son objectivité, mais elle ne s'en rendait même pas compte. Peu à peu, il devenait moins impressionnant, moins public, plus personnel. Il n'était plus une figure mais une personne. Ce changement c'était fait en douceur, sans qu'elle ne le réalise.

Un autre bruit, et le jeune homme arrivé à sa hauteur la poussait à se dissimuler avec lui derrière une rangée de rangements, lui faisant signe de se taire. Elle l'observait, en silence, sondant ses pupilles grises tout en attendant de voir ce qu'il se passait. Poussée par l'urgence, leur proximité soudaine ne la dérangeait pas.

"- Ça faisait tellement longtemps, tu peux pas savoir comment j'étais heureux qu'elle rentre enfin ! Son voyage était bien trop long.

- Tu n'a qu'à faire comme moi, aller voir ailleurs de temps en temps. Ma femme n'en sait rien, et tout va pour le mieux.

Sérieusement ? Elle leva les yeux au ciel, pas tout à fait certaine de vouloir assister à ça. Voilà qu'ils donnaient des détails, tout en faisant un boucan d'enfer entre les étagères. Leurs pas se rapprochaient et Héra retint sa respiration. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ! Ce n'était pas son genre de foncer ainsi dans des situations pareils. Pourtant, dire que ça lui était désagréable aurait été mentir.

Les deux hommes qui étaient venu leur partager leurs exploits s'en allèrent tout aussi bruyamment. La brunette n'osait bouger de peur qu'ils ne reviennent. Finalement, elle s'adressa à son acolyte en chuchotant :

- Tu penses qu'on peut y aller ?"

Elle n'osait se lever, mais si cela venait de lui, c'était différent. Le fait même de l'avoir formulé lui suffisait, et elle n'attendit même pas sa réponse pour sortir de leur cachette.

- Je pense qu'il faudrait qu'on s'en aille, y a rien d'intéressant ici quand on a pas les registres adéquats.

L'action, le danger et l'adrénaline guidant ses paroles, elle fut prise d'une audace soudaine.

- Maintenant qu'on à accès à l'ascenseur des miracles, y a une salle que j'aurais bien aimé visiter. Celle des prophéties, elle m'intrigue ... Je le doute qu'on y accède difficilement, mais je suppose que ce sera facile avec tes supers accès, n'est-ce pas ?"

Il lui avait avoué plus tôt ne pas en avoir, mais ça n'empêchait pas la jeune femme de le taquiner là-dessus. C'était ce à quoi on s'exposait en lui mentant. Elle se retourna donc, commençant à quitter la salle.

Tu penses qu'on peut y aller ? le sonda la jeune femme qui se leva sans même attendre sa réponse. Il l'aurait bien retenue pour la garder mal à l'aise plus longtemps mais visiblement, elle semblait un peu pressée. Dommage !

- Je pense qu'il faudrait qu'on s'en aille, y a rien d'intéressant ici quand on a pas les registres adéquats.

Malefoy haussa les sourcils. Pensait-elle réellement qu'il ne l'avait pas vue subtiliser ce dossier un peu plus tôt ? Dossier portant son nom, qui plus est ? Non, il ne lâcherait pas le morceau.

- Maintenant qu'on à accès à l'ascenseur des miracles, y a une salle que j'aurais bien aimé visiter. Celle des prophéties, elle m'intrigue ... Je me doute qu'on y accède difficilement, mais je suppose que ce sera facile avec tes supers accès, n'est-ce pas ?

Il resta mutique jusqu'à ce qu'ils déboulent dans le couloir, prenant la direction du bureau de Perkins sans prendre en compte sa réflexion, lui laissant une dernière chance de mentionner le dossier, ce qu'elle se garda bien de faire. Stop de le tester. Tutoiement ou pas, Malefoy se sentait floué. A son tour. Il s'arrêta net et, dans un silence désarmant, plissa ses petits yeux comme un serpent pour la scanner, comme s'il sondait le plus profond de son âme.

- Pas besoin de "mes supers accès" pour découvrir les infos croustillantes que contient le dossier que tu as chipé tout à l'heure. Tu sais ? Celui que tu caches dans ce joli sac, dit-il la mine impassible en désignant du menton son accessoire.

Il se sentait un peu vexé. Non pas qu'il pensait avoir trouvé en Greengrass une alliée, mais il pensait que la journaliste se distinguait peut-être de ses misérables collègues avides de dénicher des saletés sur les gens connus. Ne pas lui mentionner ce dossier, c'était en quelque sorte le prendre pour un imbécile et probablement envisager d'utiliser son nom pour l'entacher et alimenter les ragots. Se faire des gallions sur son dos après avoir utilisé son influence pour infiltrer les lieux, c'était inadmissible.


Lancer de dés :

1 - Perkins arrive bien vite, interromptant ce duel de regards. Il ne comprend pas ce qui a mis tant de temps. A vrai dire, il a même vérifié dans son agenda si, effectivement, ils avaient rendez-vous ce jour. Il avoue sa découverte : non, Malefoy et lui n'étaient pas destinés à se rencontrer aujourd'hui. Il achève la discussion par "Je ne comprends pas bien ce que vous fichez ici monsieur Malefoy mais, tout compte fait, je vais devoir vous demander de sortir."

2 - Perkins arrive bien vite, interromptant ce duel de regards. Il les cherchait justement, inquiet. Il demande à Drago si tout est bon pour lui pour leur rendez-vous.

3 - Perkins arrive bien vite, interromptant ce duel de regards. Il ne comprend pas bien ce qui a mis autant de temps. Malefoy justifie cela par la rédaction de ses hiboux pour annuler ses prochains rendez-vous professionnels et par le soin qu'a pris sa chère et tendre à se refaire une petite beauté dans les toilettes, parce qu'elle est coquette. Perkins hoche la tête, un peu consterné, et somme aux jeunes gens de le suivre une bonne fois pour toutes.

4 - Drago constate qu'il s'est arrêté au niveau de l'entrée du bureau de Perkins. Sans attendre une justification de la brune, il tourne la poignée avec exaspération, s'attendant à ce qu'elle le suive.

Le membre 'Drago Malefoy' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé à 4 faces' :

Le jeune homme resta étrangement silencieux jusqu'à ce qu'ils retournent dans le couloirs dans lequel se trouvait le bureau de celui qui leur avait permis l'accès. Il répondit alors à la réflexion qu'elle avait fait un peu plus tôt, s'arrêtant sans la prévenir. Tout en parlant, il l'observait, ce qui la perturba car son regard était presque accusateur.

"- Pas besoin de "mes supers accès" pour découvrir les infos croustillantes que contient le dossier que tu as chipé tout à l'heure. Tu sais ? Celui que tu caches dans ce joli sac."

Au moyen de son menton, il fit signe vers l'objet qu'il venait de citer. Héra ne savait que faire. Elle avait osé espérer qu'il ne l'avait pas vu, à tord étant donné ce qu'il en disait. Devait-elle le lui montrer ? De manière égoïste elle avait voulu pouvoir le lire avant. Plus même, c'était comme si elle sentait qu'elle devait le faire, et seule.

Elle leva les yeux vers lui sans rien dire pour autant. Que pourrait-elle avancer pour se justifier ? Voulait-elle seulement prendre la peine de le faire ? Non, elle assumait toutes ses actions, peut importe leurs conséquences. Et de toutes manières, elle n'avait rien à se reprocher. Ce n'était pas comme si elle lui devait quoi que ce soit. Ils se connaissaient à peine. Pourtant, elle n'arrivait pas à arrêter de se sentir coupable.

Ce fut lui qui fini par se détourner, ouvrant la porte la plus proche qui était celle du bureau de Perkins. Elle n'avait même pas vu qu'ils y étaient parvenus. Pourtant, c'était apparemment l'intention de Drago depuis le début parce qu'il entra, la laissant dépourvue dans son couloirs.

Pourquoi avait-il attendu si longtemps pour lui avouer qu'il avait remarqué son manège ? Il aurait pu directement lui balancer qu'il savait qu'elle avait dissimulé quelques documents, mais ne l'avait pas fait. Héra se sentait stupide, tellement stupide. Bien trop pour retourner voir le sorcier ou même le saluer en guise d'au revoir.

Elle sortit vivement du Ministère, retournant au plus vite chez elle, comme pour enterrer sa honte.