Emploi : Attrapeuse de l'équipe des Pies de Montrose
Job illégal : Aucun
Ecole : Mahoutokoro
Diplômes : O.U.R.S + D.R.A.G.O.N
Matière préférée : Vol sur balai
Matière détestée : Astronomie
Inventaire : Aucun bien listé
Pseudo IRL : Mystère !
Date d'inscription : 22/09/2018
Parchemins : 345
Statut HRPG : Absent
Activité RPG : Régulière
Nouveaux RPG : Acceptés
Alter ego(s) : Trystan Kane
Médailles :
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Jeu 29 Nov 2018 - 22:31
Un train vers les étoiles
Rp solo
L
e retour se déroulait pour l’heure sans encombres. Tête appuyée sur son siège, fixant d’un œil songeur les nuages lourds qui s’accumulaient en une grise promesse de pluie printanière, Mitsuhane songeait à cette petite plage de galets qu’elle avait trouvée. La raison de son voyage. Elle s’y était aventurée ainsi qu’elle se serait approché d’un animal sauvage, prenant garde de ne pas faire fuir ses désirs nostalgiques de renouer avec un élément familier : les rivages nus de la mer, quoi que cette dernière diffère de celle avait souvent côtoyé. A petits pas prudents, elle avait avancé jusqu’à ce que l’eau froide vienne lui chatouiller les orteils, s’accroupissant pour venir caresser de la paume de la main la surface des vagues mousseuses. Elle était restée ainsi quelques longues minutes avant de parcourir tranquillement la côte, fixant l’horizon mouvant où ciel et mer se fondaient l’un en l’autre. De la manière similaire à la façon dont, faisant fi des reflets dansants sur la vitre, elle regardait le paysage qui défilait devant elle en une histoire monotone. Le trajet était plus calme qu’à l’allée, deux jours plus tôt, lorsqu’elle avait rencontré sa blonde voisine au pendentif cassé. Pour autant, cela ne la dérangeait pas, profitant du silence tamisé des lieux avant de retrouver, bientôt, le Londres animé qu’elle apprenait à connaitre. La foule, le bruit des transports, les cris, rien de tout cela ne lui manquait pour l’heure et elle n’était pas pressée de les retrouver. Néanmoins, elle se sentait désagréablement oppressée et si l’animation de la ville n’avait pas son affection, elle se sentait soulagée de retrouver son chez-elle. Sa petite sortie de fin de semaine, pendant laquelle elle avait passé la nuit dans une chambre d’hôte traditionnelle, n’avait fait que renforcer sa nostalgie et alors qu’elle observait la houle se lever sur la mer assombrie par la nuit tombante, elle n’avait fait que revoir avec d’autant plus de netteté ses sorties avec sa sœur. Plus déroutant encore, il lui avait semblé qu’elle percevait les infimes différences entre la côte anglaise et celle japonaise. Le sel plus prononcé des embruns, l’odeur légère dans le vent, les cris des oiseaux marins, le sol de galets plutôt que de sable. Et si elle avait un agréable moment, elle s’était sentie plus décalée que jamais dans cet univers qui ressemblait au sien sans l’être. Un brusque choc lui fit perdre le fil de ses pensées alors qu’une douleur aiguë lui traversait la tête. Elle étouffa un gémissement de douleur et tenta d’endiguer vainement la vague de souffrance qui lui vrillait le crâne, finissant par se redresser, une main sur la zone douloureuse, pour rechercher l’objet de son malheur. L’objet, dur et long, dépassant de sa protection noire, semblait la fixer avec provocation. Un télescope ?! Venait-elle vraiment de se faire attaquer par un télescope ?!
-Pardon, je suis navré.
L’homme, d’une quarantaine d’année, ne semblait en réalité pas vraiment navré par l’incident. Il venait pourtant de manquer lui fendre la boite crânienne mais ses excuses étaient davantage de politesse que sincère.
-Ce n’est pas parce que vous voulez voir les étoiles que vous devez en faire voir aux autres.
Et avoir le bon goût de paraitre au moins un peu désolé. Mais de toute évidence, cela lui échappait totalement, de même qu’envelopper convenablement son matériel. Si ce n’était par égard pour les autres, au moins le propriétaire aurait-il pu prendre soin de son bien et le caler correctement, afin qu’il ne s’écrase pas sur la tête des malheureux en dessous. En l’espèce, de la malheureuse. Comme si cela ne suffisait pas, cet imbécile s’avanca vers elle pour tenter de remettre à sa place le téléscope, écrasant dans le même temps les pieds de la jeune femme sans même s’en rendre compte ; ou du moins sans prétendre le voir.
-Je présume que vous êtes décidé à m’écraser de la tête aux pieds, dans le sens le plus littéral du terme ? Puis-je vous proposer de poursuite par un écrasement en règle de mes mains ?
Son ton était d’une glaciale amabilité, et lorsqu’il baissa les yeux sur elle il ne reçut qu’un regard imperméable à la gêne manifeste qu’il daignait enfin manifester. Un regard autour de lui lui fit comprendre qu’il ne recevrait aucun soutien de qui que ce fut, et il préféra finalement battre en retraite, reprenant avec lui l’objet de son désarroi.
-Je… je vais le garder avec moi… je crois.
Il retourna donc s’assoir, transpirant et rouge, sur le siège face à elle. Sans plus lui accorder son attention, Mitsuhane soupira et se massa les tempes, déjà épuisée par ce retour au contact des idiots. Elle s’en souviendrait, désormais : les voyages en train n’étaient pas toujours tranquilles.