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» Mar 28 Aoû 2018 - 13:31    
 
Les dossiers de la famille de Rosalind Fawley
" Une étude en Rosalind "


Rosalind Fawley. Une inconnue pour Andrew qui n’avait jamais rencontré cette femme mais elle était pour le moment l’objet de toutes ses recherches. Rosalind Fawley. Un nom qui sonnait bien et qui collait au personnage que commençait à s’imaginer le langue-de-plomb. Une sang-pur fière et digne de son ascendance dont la présence dans la maison de Serpentard était justifiée. L’employé avait dressé ce petit portraitplein de préjugés après qu’on lui ait donné les consignes et quelques informations relatives à la mission Fawley. C’était simple. Cette fille, Rosalind, venait de refaire surface des années après qu’elle ait fuit avec son père pendant la Guerre. Ce retour soudain, alors que l’ombre de Gustav G. commençait à faire son chemin dans l’esprit des sorciers, avait attiré la suspicion du ministère. D’autant plus que la jeune femme est apparentée à d’anciens partisans ou sympathisants de Lord Voldemort. La question se posait donc naturellement : pourquoi Fawley était-elle revenue en Angleterre ? Avait-elle un lien avec ce nouveau mage qui prétendait être le descendant du tristement célèbre Grindelwald ?

Andrew avait reçu la mission de s’informer sur Rosalind afin que le ministère sache s’il fallait l’identifier comme une menace ou pas et si une surveillance approfondie était nécessaire. Et ce n’étaient pas trois quatre informations sur son ancienne maison, sa couleur de cheveux et le contenu de sa baguette qui allaient aider à déterminer les intentions de la sorcière. C’est pourquoi la première étape du travail du langue-de-plomb était de faire des recherches pour établir le background familial de la jeune femme. Moriarty s’était ainsi rendu dans la bibliothèque du ministère. Sachant pertinemment que les ouvrages destinés au grand public ne lui seraient d’aucune utilité, Andrew se dirigea sans aucune hésitation vers la section réservé aux employés et séparée du reste de la bibliothèque par une petite porte que seuls les habitués connaissaient. Celle-ci, indéniablement plus intéressante pour les recherches du langue-de-plomb, contenait les archives et divers livres qu’il était préférable de ne pas mettre entre les mains de n’importe qui, ou qui en tout cas étaient trop importants aux yeux de ceux qui travaillaient pour prendre le risque qu’on les emprunte.

Il était facile de s’égarer dans l’abondance de connaissances et de savoir contenue dans cette pièce tapissée de livres jusqu’au plafond quand ils n’étaient pas remplacés par des boîtes remplies de parchemins. Mais le sorcier n’en était plus à sa première mission et savait exactement par où commencer. La Fawley était également une Rosier de par sa mère et ces deux familles s’étendaient sur des générations. Il existait des branches distinctes si bien qu’Andrew doutait que Rosalind connaisse tous ses cousins. Il préférait se limiter à l’étude d’un cercle de proches. La langue-de-plomb prit l’une des boîtes posées sur les étagères qu’il savait contenir la généalogie des familles apparaissant sur le registre des 28. Il posa la petite caisse sur l’un des bureaux mis à disposition et retira le couvercle pour ensuite sélectionner deux dossiers, Rosier et Fawley. Le premier finit sur un coin de la table tandis qu’Andrew s’asseyait pour ouvrir le second. Il avait choisi d’étudier en premier la famille paternelle. Le dossier contenait un long parchemin plusieurs fois plié, c’était l’édition 2006.

Moriarty parcourut des yeux le parchemin, ce qu’il cherchait se trouvait évidemment tout en bas. Son œil fut attiré au passage par le nom d’Hector Fawley, un ancien ministre de la magie ayant exercé sous Grindelwald. Ce malchanceux avait dû rencontrer bien des problèmes mais ce ne serait jamais pire que le pauvre Scrimgeour qui avait tant bien que mal tenté de résister à Lord Voldemort. Andrew trouva quelques noms qui lui semblèrent dignes d’intérêt. Il saisit une feuille de parchemin, une plume et un flacon d’encore. Le sorcier écrivit en titre Rosalind Fawley puis nota les noms qu’il avait choisis :

Gallus Fawley

Hector Fawley

Sullivan Fawley

Casper Fawley

Orion Fawley

Hélianthe Fawley née Greengrass


Afin de se pencher sur ses profils, Moriarty devait partir en chasse dans les archives. Pour chaque sorcier de Grande-Bretagne existait un dossier où l’on pouvait trouver quelques papiers importants comme les actes de naissance, ceux de mariage, des résultats d’examens ou des extraits de journaux où apparait le nom de la personne etc… Enfin certains étaient plus épais que d’autres… Trouver ceux des Fawley ne prit pas beaucoup de temps, ils étaient rangés au même endroit et le dossier Fawley Greengrass n’était pas trop loin. C’est celui-ci qu’Andrew regarda en premier. Sa pochette était assez fine. Il n’y avait pas grand-chose à redire sur Hélianthe Fawley. Mariée à Orion Fawley, elle l’avait aidé dans ses travaux de botanique. Plus qu’une assistante, c’était une collègue et une alliée sur qui il avait pu compter. Pour l’époque et sachant que c’était une sang-pur, on pouvait la considérer comme une femme moderne. Malgré l’aide de son épouse, c’était Orion qui avait acquis une vraie renommée, notamment grâce à la publication de ses carnets de voyages. Il n’y avait rien d’autre de très intéressant dans son dossier mais la photo laissait penser que c’était un homme attaché aux traditions. En somme, un bon sang-pur.

Maintenant les cas de l’oncle et des cousins : Andrew savait de source sûre que ces pochettes étaient un peu plus remplies. Hector Fawley était connu pour être encore en cavale. Et son dossier confirma qu’il était tout sauf innocent. Après la Première Guerre, il avait déjà été accusé d’être un partisan de Voldemort. Même s’il avait été innocenté lors de son procès, c’était uniquement parce qu’il avait clamé être sous l’emprise de l’Imperium. Or, comme on l’avait appris par la suite, ces « innocents » avaient toujours agi de leur propre chef. Ce qui signifiait que dès son plus jeune âge, Rosalind avait vécu avec l’influence d’un Mangemort. Et apparemment c’était surtout le cas des fils d’Hector. Les deux enfants n’avaient jamais connu Poudlard puisque leur père les avait inscrits à Durmstrang. Le plus aîné s’en était plutôt bien sorti. Son dossier, hormis quelques documents officiels, était vierge. Pas de casier judiciiaire. Pour ce qui était du cadet… Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il avait suivi l’exemple de son géniteur. A quinze ans le garçon avait rejoint les Mangemorts. A la fin de la guerre, il avait été jugé pour meurtres et actes de tortures sur sorciers et moldus. Un vrai démon. Au final il avait a échappé à la prison en raison de son âge, et était donc toujours en liberté. Il valait mieux se méfier d’un type comme celui-là…

Du côté Fawley, il ne restait plus que le père. Gallus Fawley. Celui-ci avait indéniablement su rester plus simple que son frère. C’était un sorcier modèle même : excellent étudiant à Poudlard, il avait créé tout seul une entreprise spécialisée dans le déplacement magique. Gallus était marié à Arthéna Rosier, identifiée par la suite comme Mangemort. Mais pendant la Deuxième Guerre il fuit avec sa fille Rosalind, ce qui pouvait laisser penser qu’il était contre les idées de son épouse. En tous cas le ministère n’avait plus de nouvelles de lui depuis son exil. Voilà pour les Fawley, maintenant venait le tour des Rosier. Comme pour la première famille, Andrew fit une petite sélection de noms.

Arthena Rosier

Mathilda Rosier

Evan Rosier

Emily Rosier née Bulstrode

Edmond Rosier


Une fois les dossiers devant lui, le langue-de-plomb put les étudier à leur tour. Il commença par le patriarche, Edmond Rosier. Andrew fut frappé par le visage de serpent visible sur la photographie. On pouvait presque y lire son mépris pour les Moldus et leur progéniture. Si Edmond n’était pas un partisan du mage noir, il avait été un sympathisant et le ministère avait découvert après la Guerre qu’il avec soutenu financièrement la cause des Mangemorts. Le dossier de son épouse était presque vide. Emily n’avait rien fait de remarquable ou d’intéressant dans sa vie, se contentant d’être une bonne petite femme et de se taire. Leur fille Arthéna était à leur image. Un bon parti qui avait hérité de l’intolérance de son père. Sauf qu’elle ne s’était pas contentée d’être une sympathisante du Voldemort. Trop jeune lors de la Première Guerre, elle avait rejoint les rangs des Mangemorts pendant la Deuxième. Après la fuite de son mari et de sa fille, elle perdit tout lien avec eux. Coupable de meurtre  et de torture, la mère de Rosalind ne fut jamais jugée : elle décéda pendant la Bataille de Poudlard. La cadette d’Arthéna, Mathilda, était un vrai mystère. A peine sortie de l’adolescence elle avait fuit le cocon familial. Le Ministère n’avait aucune trace d’elle ce qui signifiait qu’elle avait tout simplement disparu dans un autre pays. Il n’y avait rien de plus sur elle, et Rosalind ne l’avait jamais connue.

De tous les noms qu’avait sélectionnés Moriarty, il n’en restait plus qu’un et c’était peut-être le plus connu. Evan Rosier, Mangemort pendant la Première Guerre puis tué par l’auror Alastor Maugrey. Auncun lien donc avec la Fawley, mais Andrew pensait qu’il pouvait avoir eu une mauvaise influence sur sa cousine Arthéna. Dans le dossier d’Evan, le sorcier n’apprit pas grand-chose qu’il ne savait pas déjà. Il en avait donc fini avec les Rosier, et même avec ses recherches. Le langue-de-plomb prit tout de même quelques notes de ses découvertes sur son parchemin, son rapport arriverait bientôt.
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