Mon sac a extension invisible sur le dos, je venais d'arriver sur les lieux du festival. En temps qu'auror, je m'étais présenté en temps que membre de la sécurité et il fallait maintenant que je trouve mon mobilum. Le numéro 3, m'avait-on dit. J'allais partager ce mobilum avec d'autres personnes, chose qui ne m'enchantait pas puisque je n'aimais pas être dérangé lors de mon travail. Je comptais donc bien passer mon temps à l'extérieur, plutôt que me coltiner un collègue oppressant, d'autant plus que les seuls que je pouvais supporter étaient désormais portés disparus. Les disparitions se faisaient de plus en plus fréquentes et je ne cessais de me demander quand est-ce que nous arriverions à trouver une piste à suivre. Il y en avait bien une, sur laquelle je travaillais déjà, mais rien n'avait encore abouti.
Comme si j'étais chez moi, j'ouvris la porte du mobilum, n'y pénétrant que pour y déposer ma veste et boire un verre d'eau, mais en me retournant pour refermer derrière moi, une voix féminine s'éleva dans mon dos.
- Harrington ? Qu'est-ce que vous faites là ?
La main encore posée sur la poignée, je soupirai avant de laisser glisser mes doigts le long de la petite barre de fer. Je connaissais malheureusement que trop bien cette voix.
- Je fais partie de la sécurité Taylor, dis-je en lui faisant face. Je m'en charge lors de chaque événements.
D'un rapide coup d'oeil, je remarquais que la cuisine était la première pièce dans laquelle on se trouvait en franchissant la porte. Je m'y dirigeai donc et attrappai un verre dans le placard pour le remplir au robinet.
- Par contre, repris-je en m'appuyant contre le rebord de l'évier, qu'est-ce qu'une journaliste de la Gazette fait dans ce mobilum ?
J'espérais tant qu'elle se soit trompée d'habitation. Elle ne pouvait pas faire partie de la sécurité. Qu'allait-elle faire, si ce n'était traîner dans ses pattes pour épier le moindre de ses mouvements ?