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» Dim 23 Sep 2018 - 1:44    
 
L'oiseau du silence.
Samuel&Kalis.


Celui qui cache son secret est maître de sa route.


C'est une sottise. Une sottise, d'avoir regardé l'oiseau qui s'est envolé. C'est une sottise, surtout pour l'oiseau. Le gamin n'a fait que la loupe qui le sondait dans son vol, le suivant de son point de départ, jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le ciel. Un visage impartial, des yeux vides. Un air calme, des bras ballants. D'abord, il s'agissait d'un homme - puis pas dieu sait quelle magie, tout le monde connaissait ce don, il s'était métamorphosé en cet espèce de volatile qui a fui par la fenêtre. Il n'avait pas fallu plus d'une heure à Kalis pour deviner de qui il s'agissait, ce qu'il était, et où il pouvait le trouver. Chris avait pas mal de contacts, c'était un atout, autant pour la stabilité de leur cohabitation, que pour Kalis. Lui, le gamin qui allait partout, qui semblait vouloir tout savoir. Cet oiseau n'aurait il pas mieux fait de se cacher ?

Dans un monde, ou même un piaf pourrait être soupçonné de corruption. Sérieusement, il aurait mieux fait de sortir par la serrure ce piaf. Surtout avec Kalis dans le coin. Ce vicieux, cette fouine, ce trouillard. Aujourd'hui, il a une mission bien spéciale, qu'il prend à coeur parce que justement, elle tombe à point. Parfois, il adore Chris parce qu'il sait lui parler, et qu'il lui donne toutes sortes de choses à faire quand le plus vieux n'a pas la foi, comme il le dit si souvent, ou quand il préfère voir Kalis se bouger le c*l pour lui rendre service. C'est une manière de lui montrer qu'il est dévoué à lui, et que Chris a besoin de le voir pour en être rassuré.

Un colis à aller chercher. C'est tout ce qu'il savait. Chez Barjow et Beurk justement, la où Kalis savait pertinemment qu'il allait trouver ce piaf. Enfin, cet homme - il entre par la porte, qui grince, et qui émet un son de clochette : une petite cloche est justement pendu juste au-dessus pour l'annoncer des arrivées de clients. Dans cet endroit là, il faut être prudent. D'abord tout naturellement, Kalis se dirige vers la caisse, et glisse sous les yeux de Samuel un petit bout de papier où est marqué le nom de l'ouvrage que Chris l'a envoyé chercher. Dans sa poche intérieure, une enveloppe, rempli de gallions. Alors, il ne sait pas ce que c'est - mais ça doit coûter une blinde. Un truc de tordus, encore une fois. Il trouvera bien de quoi il s'agit une prochaine, mais là, ce qui compte, c'est l'gamin à peine plus vieux qu'il a en face de lui.

Quelques longues secondes séparent le moment où il a glissé le premier mot sous les yeux de Samuel - et le second. L'écriture est plus fine, plus propre, pour donner de la consistance au message. C'est la sienne. Il renifle nonchalamment, sans lever les yeux vers lui, triturant doucement le bout d'une plume qu'il tient entre ses mains. Le mot n'est pas simple, c'est une énigme, et il joue, et Samuel doit bien se douter de la réponse:

"Savez-vous quel est le seul vrai danger d'un oiseau quand il s'envole et qu'il pense être déjà bien trop loin pour les éventuels chasseurs qui le traquent ?"

Ça, c'est Kalis.
Il ne peut s'empêcher de s'amuser un peu, parfois même sans s'en rendre compte, sans vouloir le faire. L'idée, au moment où il l'a écrit, était bien trop alléchante pour qu'il se contente de marquer simplement ce qu'il a vu, qu'il lui passe, et qu'il s'en aille. Il attend une réaction.
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» Jeu 27 Sep 2018 - 23:03    
 

L'oiseau du silenceavec un sale fouineur
J'ai jamais été un grand maniaque de l'ordre et de la propreté, mais quand j'ai commencé à travailler chez Barjow & Beurk, j'ai tout de suite été pris d'un besoin urgent de faire la chasse à la poussière. C'était bien simple, c'était elle ou moi. Des heures à travailler dans cette atmosphère confinée et saturée de particules, c'était un coup à développer de l'asthme. Les premiers temps, j'ai lutté, essayant de la déloger du moindre recoin. Mais un mois après le début de ma croisade, j'ai du me faire à l'évidence: elle était plus forte que moi. La poussière revenait, quoi que je fasse. Depuis, elle et moi, on a trouvé un statu quo. J'époussette mollement les rayons, ayant abandonné tout zèle. De toutes façons, je commence même à trouver qu'elle fait partie du décor.

Voilà, c'est ce à quoi je pense maintenant alors que j'agite la main, faisant doucement promener le plumeau sur les étagères. À la poussière, au caractère inaltérable des éléments, à l'impuissance des êtres humains face à de si petites choses... Un vrai philosophe. Ça ferait bien marrer Addie ça, et ne parlons même pas d'Evan...

La sonnette m'indique l'arrivée d'un client et je délaisse mon occupation ménagère pour me diriger vers le comptoir. Un jeune homme s'y tient, mince, presque maigre, et aux traits si fins qu'on dirait un genre de poupée. Un peu macabre la poupée je me dis en notant son regard étrange.

- Bonjour, je peux vous aider?


Pas de réponse. Bon. Je ne me formalise pas: les clients bizarres, ici, j'ai l'habitude. Le gringalet se contente de glisser un bout de papier sur la surface en bois. Une commande à récupérer. Je prends le registre et feuillette le lourd grimoire avant de trouver le numéro. Je hausse un sourcil en lisant le titre du livre qu'il est venu chercher. C'est pour lui? Eh bien... Y en a qui n'ont pas froid aux yeux. Je relève la tête pour mieux le dévisager mais je vois qu'il a déposé un nouveau petit bout de parchemin sur le comptoir. Un autre bon de commande? Je me saisis de la note et la lis rapidement.

"Savez-vous quel est le seul vrai danger d'un oiseau quand il s'envole et qu'il pense être déjà bien trop loin pour les éventuels chasseurs qui le traquent?"


Mais c'est quoi ce... Je fronce les sourcils et jette un regard circonspect à mon client. Il ne me regarde pas, mais un vague sourire flotte au coin de ses lèvres alors qu'il joue avec une plume. Soudain je comprends, et mon sang se glace dans mes veines. Il m'a vu. Je ne sais pas où, je ne sais pas comment, mais il m'a vu. Ça n'était pas suffisant qu'Astrid me surprenne sous ma forme animale, voilà que ce gamin est lui aussi au courant. Et c'est quoi ce mot sous forme d'énigme? À quoi il joue ce type? Il veut me menacer? Sans rien laisser transparaître, j'enfourne le mot dans la poche et invite le jeune homme à me suivre.

- Le livre que vous avez commandé se trouve au fond du magasin, c'est par là
, dis-je d'une voix nonchalante en m'enfonçant dans les rayons.

D'un coup d’œil par dessus mon épaule, je vérifie que le gringalet marche à ma suite. Arrivé devant une étagère garnie de divers manuels, j'agite la main en murmurant: "Revelio". Les quelques grimoires banals offerts à la vue prennent alors leur véritable forme: de lourds volumes aux couvertures sombres et aux titres explicites... Pas le genre d'ouvrages à mettre entre toutes les mains, et surtout pas celles du Ministère. Je me dresse sur la pointe des pieds pour saisir le livre que le gamin est venu chercher et, d'une voix sourde, je lâche:

- Et c'est quoi le seul vrai danger pour les sales fouines dans ton genre?

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» Mar 30 Oct 2018 - 2:19    
 
L'oiseau du silence.
Samuel&Kalis.


Le livre que vous avez commandé se trouve au fond du magasin, c'est par là.

Sagement, Kalis décide de le suivre. Il contourne le comptoir, les mains dans le dos, en observant l'endroit autour de lui. Un endroit chaleureux à son goût, sans doute trop sombres aux yeux d'autres. Lui, réussit à voir la beauté là où les autres n'en voient aucune. Il observe minutieusement chaque geste de Samuel, en lâchant un petit sourire en coin en apercevant les livres aux apparences sobres se dévêtir de leur couvertures. Ah, tout ce qu'on peut faire avec la magie... Devant le comportement de son vendeur, Kalis en vient même à se demander s'il ne préfère pas nier ce qu'il vient de lire. Ce qui ne serait pas anormal. L'oiseau ne semble pourtant pas prêt à abandonner l'idée de se libérer de ses filets.

Le fait de l'avoir amené dans l'arrière de cette boutique.. ne serait-ce pas pour rendre la conversation plus intime ? Et c'est quoi le seul vrai danger pour les sales fouines dans ton genre?
La tonalité dans la voix de Samuel pourrait bien s'apparenter à de la peur. Kalis reste d'ailleurs silencieux. Il prend le temps de réfléchir à cette devinette, si justement lancé de la part de son interlocuteur et qui marque par ailleurs, le début.. de certaines hostilités qu'ils auraient pu éviter. Machinalement, le beau brun mordille sa lèvre en fixant le sol. Ça l'amuse ce genres de petites scènettes, même s'il y laisse souvent sa peau.

À mieux réfléchir.. il arque ses sourcils en prenant une inspiration et incline la tête.
Ok, va falloir qu'il se la joue fine. L'oiseau n'est pas encore totalement en train de piquer le creux de sa main en quémandant sa liberté.

- Se prendre le mur.

C'est un fait. Mais au moins maintenant, il est sûr de ce qu'il avance. Il fait quelques pas vers lui, en diminuant la distance qui les sépare, et s'appuyant contre l'étagère, les mains dans les poches, il le regarde non sans un sourire malicieux qui étire ses fines lèvres. Tiens, il est plutôt pas mal Samuel, d'aussi près.

- Mais tu sais, je suis une fouine intelligente. Tu viens juste de me le prouver..Je n'ai même pas eu besoin de te poser directement la question que maintenant j'ai la confirmation que j'ai raison.

Si Chris sait que son cher et tendre est actuellement en train de faire le guignol avec l'un de ses vendeurs les plus secrets, il ne donne pas cher de sa peau. Qu'importe.. haha. Quand on connaît Kalis, on sait que peu de choses peuvent le faire reculer. C'est bien autant un problème pour lui que pour ses adversaires. Surtout pour les autres en fait.. comment les gens sont ils censés réagir face à un gamin aussi obstiné que Kalis ? Sérieusement. Avant que Samuel n'ait le temps de quoi que ce soit, il pose sa main sur son bras, au bout duquel il tient le grimoire. Elle se presse imperceptiblement autour de son poignet.

- Mais n'aie pas peur. On dirait que tu as peur. N'est ce pas ?
Tu avais vraiment besoin de rétorquer une autre attaque pour te rassurer toi même sur ce que je viens de découvrir ?


D'ici, il pense pouvoir sentir ce qui pèse lourd dans le coeur de ce garçon. Il n'en donne pas l'air, mais peut être est-il trop empathique pour savoir réellement ce que ressent Samuel à cet instant précis. Il ose imaginer que sa réaction est fortement liée à l'idée qu'il souhaitait garder cette m*rde pour lui, et qu'il n'est rien d'autre qu'un élément perturbateur dans sa vie paisible... c'est Kalis, ça.
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» Mar 13 Nov 2018 - 12:47    
 

L'oiseau du silenceavec un sale fouineur
- Se prendre le mur.

Ouais. Bingo. Le mur et mon poing si tu continues ton sale manège. Je ne hais et méprise rien tant que tous ces Sorciers qui ont le p***** de chic pour fourrer leur nez là où il ne faut pas. Et en général, ils prennent un plaisir pervers à remuer la bouillasse qu'ils y trouvent, s'y vautrant comme la sale bande de cloportes ennuyeux qu'ils sont. J'aime les animaux, faut pas s'y tromper. Plus que les humains, d'une certaine manière, et j'ai bien moins de difficulté à considérer ce type de personnages fouineurs comme les nuisibles qu'ils sont réellement.

- Mais tu sais, je suis une fouine intelligente. Tu viens juste de me le prouver..Je n'ai même pas eu besoin de te poser directement la question que maintenant j'ai la confirmation que j'ai raison.

Fouine, cloporte, et potentiel corbeau qui s'écoute croasser, fier d'étaler des évidences comme le fruit sublime de son intelligence pourrie. Plus ça va, plus ma main me démange. Une bonne tarte à flanquer dans ce visage de poupée histoire de lui remettre les idées en place. Ouais. Parce que je sais pas à quoi il joue, et il a pas l'air de mesurer les conséquences possibles de ces actions. Si quelqu'un doit lui apprendre à rester à sa place et la valeur de la discrétion, surtout dans ce quartier de Londres, je me porte volontaire sans problème.

Il s'approche et ses doigts s'enroulent autour de mon poignet.

- Mais n'aie pas peur. On dirait que tu as peur. N'est ce pas ? Tu avais vraiment besoin de rétorquer une autre attaque pour te rassurer toi même sur ce que je viens de découvrir ?

Ma mâchoire se crispe et mon sang ne fait qu'un tour. Je me dégage de son emprise et le plaque violemment contre l'étagère de livres, étagère s'ébrouant dans un nuage de poussière. Ma main vient se caler sur sa jugulaire, empoignant son cou et le forçant à lever la tête.

- Bloclang, fais-je avec un geste de ma main libre sur sa bouche, avant de reprendre d'une voix rauque. Bon, je vais être clair, parce que même si t'es une fouine "intelligente", t'as pas l'air de bien saisir... Je sais pas à quoi tu joues, si t'essaies de me menacer ou quoi... Mais au fond, je m'en tape. Parce que si j'entends que tu parles de ce que tu as vu à qui que ce soit, je ferai en sorte de t'amocher suffisamment pour que tu aies du mal à articuler de nouveau le moindre son.

Puis je relâche mon emprise, le dégageant sans ménagement de l'étagère.

- Finite... je murmure, agitant mes doigts à deux doigts de son visage. T'as pigé, maintenant ?
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» Dim 18 Nov 2018 - 5:25    
 
L'oiseau du silence.
Samuel&Kalis.



Avant même réaction, Kalis est prit dans la cage. Acculé contre l'étagère, il se voit contraint de fixer le plafond, y cherchant un semblant d'intérêt. Discrètement, il déglutit. Cette position lui en rappelle tellement d'autres, - cette brusquerie, dont Chris fait preuve avec lui, avec tant d'assurance et de jubilation. Secrètement, il se sent faible. D'un coup. Mais se laisse faire. Bien sûr, qu'il se laisse faire. Pourtant, la minute qui lui suffit à se rendre compte de ce merdier, est celle que Samuel décide d'occuper en l'empêchant de s'exprimer. Le "bloclang" , le fait frémir. Pas de peur, mais d'appréhension. Inconsciemment, il déteste autant cette sensation d'être soumis, de quelque manière qu'elle soit, à quelqu'un. Et inconsciemment, il l'aime tout autant. Il écoute, attentivement. Bon sang, si Chris lui avait apprit à être, parfois, autre chose, qu'un simple soumis.

Parce que si j'entends que tu parles de ce que tu as vu à qui que ce soit, je ferai en sorte de t'amocher suffisamment pour que tu aies du mal à articuler de nouveau le moindre son.

Attentif, il cligne parfois des paupières, les mains à plats sur le rebord des étagères.. il a replié légèrement une jambe.. maudissant cette voix qui l'incite à laisser Samuel faire. Parce que si tu ne le laisse faire, ça risquerait d'être moins marrant. Quelle ironie. Le jeune garçon pourrait bien lui enfoncer son poing dans sa jolie gueule, mais, ça serait moins... marrant ? Normal, pour lui? Oui. Normal. Kalis ne pourrait pas faire de mal à une mouche, s'il préfère propager le bien, que le mal, au milieu de son chaos. C'est le genre de gars qu'on ne pourra jamais comprendre - autant pour sa bonté naturelle, que pour sa manière de réagir face aux malfrats.

Seulement. Oh bon sang, ce qu'il pourrait faire du mal.
Il en serait capable.
Il en est tellement, tellement, capable.

De surprendre, d'arracher le coeur d'un homme, de lui voler son âme... Mais tout ça, tout ça.
Tout ça, c'pas lui. C'pas lui qui pourrait faire ça. Ça ne pourra jamais être lui. C'est cette chose, si sombre, si malsaine, et en même temps, si désirable, qui veille en lui. Si désirable, à cause des quelques esprits torturés, qui pourraient, sans même s'en rendre vraiment compte, le vouloir pour ça. L'aimer. Pour ça.

T'as pigé, maintenant ?

Il frémit.. il frissonne, littéralement.
Ce ton, cette situation, ce contexte. Calqués sur tant d'autres, bien trop intimes pour qu'il puisse y penser sur l'moment. Samuel l'ayant relâché, il se stabilise tandis qu'il le jette quelques centimètres plus loin. Il fixe toujours le même point, celui sur lequel ses yeux se sont fixés quand il a baissé le menton. Il pourrait répondre 'oui, bien sûr.' Pour faciliter les choses, et rendre la suite moins complexe, pour lui, comme pour Samuel. Le truc, c'est qu'avec Kalis, on sait jamais sur quel bord jouer. Et faut bûcher, pour comprendre ne serait-ce qu'un tiers de son comportement. C'pas normal de se comporter comme ça, de paraître à la fois.. indifférent, et très concerné.


Il pourrait éventuellement, acquiescer et s'en aller. Mais là, c'est différent. Samuel est allé.. trop loin. Un peu trop loin. Sans même le regarder, il s'dit qu'il aimerait bien continuer de jouer un peu..

- Ce serait trop simple... tu sais.

Ses yeux se tournent dans les siens. Il a clairement moins l'avantage, et il en a conscience. Seulement.. y a cette chose, en lui, qui veut tellement jouer. L'ombre d'un sourire tragique traverse ses lèvres tandis qu'il remet en place ses cheveux.

- Tu sais, je ne suis pas un ennemi.

Il est sérieux là. Son ton est plus calme, sa voix plus posée. Il s'avance de quelques pas pour lui refaire face, comme pour l'inciter, une nouvelle fois, à le plaquer contre cette étagère. C'est pas forcément de ça ce à quoi il pense. Il pense surtout à la réputation du p'tit, qu'il vient probablement de ruiner. Si Chris est au courant.. Enfin, Chris, n'est pas l'homme le plus puissant du monde. Disons.. qu'il arrive à ses fins. Et de quelques manières qu'elles soient. Il faudrait lui dire, ça.

- Vous savez,.. vous connaissez, peut être.. mon tuteur ? Chris, il s'appelle. En fait, ce bouquin n'est pas pour moi.
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» Lun 26 Nov 2018 - 22:31    
 

L'oiseau du silenceavec un sale fouineur
Ce gars est... trop bizarre. Il a l'air impassible et... complètement à fleur de peau en même temps. Je pige que dalle à ce type. Il réagit comme personne que je connaisse ou que j'ai croisé. Ma petite démonstration de force l'a peut-être un peu secoué mais il continue d'insister.

- Ce serait trop simple... tu sais. Tu sais, je ne suis pas un ennemi.

Et il sourit. Un sourire étrange que je considère quelques instants, les sourcils froncés. Ma colère retombe comme un soufflé. J'ai l'impression d'être face à un truc trop fragile, étranger à des trucs aussi bruts que la rage ou la haine. Il s'approche de moi, encore, comme pour remettre ça, comme pour inviter à un second round. Sauf que j'ai plus envie.

- Vous savez,.. vous connaissez, peut être.. mon tuteur ? Chris, il s'appelle. En fait, ce bouquin n'est pas pour moi.

Ah ! C'est ça qui lui donne sa drôle d'assurance ? Un gardien, un nom... Je sais plus comment qualifier ses intentions ou ce que j'en devine ; je vais pas m'amuser à cataloguer ça comme une menace. J'en sais rien en fait. Je sais pas ce qu'il veut et quelque chose me dit que, même pour lui c'est plus que vague. Avec curiosité et un reste de défiance, je le dévisage. Et je dois être, à mon tour, gagné par son étrangeté parce que je me prends à sourire. Pas beaucoup, hein. Mais les coins de mes lèvres se dressent quand même imperceptiblement.

- Ouais, je finis par dire. Je sais pour qui est ce livre. Je sais qui est Aldeberg et réciproquement.

Avec un haussement d'épaules, je me détourne et me dirige vers l'entrée de la boutique, sans en dire plus. Je savais pas qu'Aldeberg avait un pupille, un petit chiot, une petite fouine. Un pupille plus vraiment en âge d'être encore à charge selon moi, mais bon, personne me demande mon avis. Et je suis pas inquiet d'éventuelles représailles de "Chris". Après tout, lui non plus n'a pas intérêt à ce qu'on découvre que je suis Animagus.

- Bon, allez, je lance au gamin, sans animosité, maintenant que t'as ton bouquin tu peux te casser.
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» Dim 16 Déc 2018 - 3:43    
 
L'oiseau du silence.
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Il sait qui est Adelberg. C'est mignon.
Kalis aurait pu, dans une autre vie, être un connard. Lui balancer qu'en fait, il ne sait rien de lui et qu'il est bien placé pour le lui faire remarquer, juste en explorant et connaissant la couleur de son calecon mieux que tout le monde. Pourtant, son visage ne fait que s'orner d'un sourire aussi doux que le personnage en lui même.
Samuel veut qu'il se barre, mais lui comptait bien faire différemment. Il s'approcha, baissant la tête pour regarder ses pieds, avant de la relever au moment ou il fut tout près de lui. En réalite il était juste très curieux de savoir ce que tous les hommes voulaient savoir en fin de compte: voler, qu'est ce que ça fait?

- J'peux savoir pourquoi tu es autant frustré ? C'est l'idée que quelqu'un ait découvert ton secret, ou la peur que j'aille le cafter à quelqu'un d'autre ?

Il doit presque loucher pour le regarder, aussi proche de lui qu'il l'est. Il déglutit, se rendant compte que la situation est bandate, tout de même. C'est dans ces moments là qu'il découvre ce qu'il y a sous le masque des gens. On a tellement à apprendre des autres, et sur les autres. Et Samuel est mignon de lui confirmer que même en paraissant stable d'esprit, on peut être complètement dérangé quand on le veut. Il a peur, c'est une évidence. Donc justement, Kalis veut lui apprendre à le comprendre si ce n'est pas le cas. Pour ça, il a besoin de regarder à droite à gauche et de passer par le jeu et la provocation.

Possiblement que Samuel ira tout cafter à son 'maître', et qu'il a plus de chances, lui, Kalis, de s'en prendre pleiiin la gueule que le petit volatile qui lui fait face. Mais c'est tellement marrant de le voir s'enfoncer. En fin de compte, il prend conscience qu'il a également beaucoup à apprendre de Sam: il sait des choses qui l'intéressent vraiment. Son tuteur n'a pas l'habitude de lui parler beaucoup de ce qu'il se passe en dehors des murs de leur maison. Disons qu'il a apprit à vivre avec mais qu'en savoir plus l'aiderait beaucoup pour son bon développement personnel..

- Tu dis connaître Adelberg. Peut être que tu peux me dire ce qu'il vient faire ici? Qu'est ce qu'il achète en général?

Avec un peu de chance, Samuel ne prendra pas en compte l'idée qu'Adelberg n'a aucune idée de ce qu'il est en train de passer. Dans le pire des cas, il prendra cher, mais probablement pas assez pour ne plus ravoir un jour l'envie de recommencer. Kalis est comme ça:un être qui brûle, et qui a toujours besoin, inconsciemment, de plus que ce qu'il n'a déjà.
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» Mer 19 Déc 2018 - 17:35    
 

L'oiseau du silenceavec un sale fouineur
Mais quel pot-de-colle. Une tique, maintenant, il manquait plus que ça. Je vais finir par épuiser toutes mes métaphores animales là... Et Isis sait que question poésie, je suis plutôt limité. Le mec veut pas lâcher l'affaire. Au moment où je passe devant lui, il relève la tête, son visage à quelques centimètre du mien. Je peux sentir son haleine sucrée au moment où il parle.

- J'peux savoir pourquoi tu es autant frustré ? C'est l'idée que quelqu'un ait découvert ton secret, ou la peur que j'aille le cafter à quelqu'un d'autre ?

Coincés entre deux hautes étagères, on est vraiment proches là. Je hausse les épaules et poursuis mon chemin. Par dessus mon épaule, je lance avec désinvolture :

- Ça changerait quoi de toutes façons ? Au fait que je t'éclaterais les dents si j'apprends que t'as "cafté", comme tu dis ?

Il me suit alors que je regagne le comptoir de la boutique d'un pas décidé. C'est bon là, on va pas y passer la journée ! Puis je bosse, moi, je suis pas là pour offrir une distraction à ce gosse dérangé. J'ouvre de nouveau le registre des commandes et sors un parchemin pour prendre quelques notes. Faudra que je contacte un de nos... "fournisseurs". Beurk avait accepté qu'on paye d'avance mais la marchandise n'a jamais été livrée. Et qui va se taper le sale boulot de suivi ? Ben, c'est moi, comme d'hab !

- Tu dis connaître Adelberg. Peut être que tu peux me dire ce qu'il vient faire ici? Qu'est ce qu'il achète en général?

Avec un soupir exaspéré, je lève la tête du registre et je le dévisage. Pas question que je parle des réelles transactions qu'Aldeberg effectue avec Barjow & Beurk. Appelez ça comme vous voulez... Secret professionnel, peut-être bien. Et surtout parce que ma maigre expérience m'a bien démontré que dans cette "branche", si tu tiens à ta peau, t'as tout intérêt à tenir ta langue. Je soutiens le regard du gars un bon moment avant de répondre :

- Ben tu vois bien. Il achète des livres.

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» Dim 3 Fév 2019 - 3:27    
 
L'oiseau du silence.
Samuel&Kalis.


Ce que ça changerait ? Probablement rien pour lui. Mais peut être que justement, c'était sur ce point là qu'il devait rebondir. Il est pas toujours comme ça généralement. Ah non. Non, parfois, ça lui arrive. Il est une boule d'amour, douce et aimante. Mais le vrai Kalis dans toute cette histoire, il vibre de l'intérieur. Le jeune homme, après avoir pouffé au fond de sa gorge, finit par suivre Samuel sans décroiser ses bras. Il rajuste finement son tee-shirt froissé en venant s'appuyer au rebord du comptoir juste devant lui. D'abord, ses yeux passent du registre à son visage, à plusieurs reprises. Samuel est intéressant à étudier, surtout quand il parait contrarié.

À sa réponse, si prévisible, il esquisse un fin sourire qui vient progressivement relever ses pomettes, et arquer l'un de ses sourcils. Il prend cet air là, narquois et moqueur, et secoue la tête. Ça l'irrite, parce qu'il sait que pour le coup, Samuel en sait plus que lui. Qui dit que le chantage lui déliera la langue ? Lui, qui a l'habitude de tout obtenir d'une facilité déconcertante. Parfois il lui suffit de sortir les beaux yeux. D'autres fois, c'est plus compliqué, mais quoi qu'il arrive, Kalis peut avoir la prétention de se dire qu'il arrive toujours à ses fins.

Seulement là, l'animal a l'air coriace. Et le gros soucis, c'est qu'il a la sensation que s'il ne s'assure pas de deux ou trois petites choses, il ne s'en sortira pas indemne. Chris finit toujours par être au courant de tout. Si ce n'est pas aujourd'hui, ça sera très bientôt. Il ne peut pas se permettre ça. Alors il se penche par-dessus le comptoir, en posant sa main à plat sur son registre. Ses yeux de cobra se plantent dans les siens. D'abord, c'est un long silence qui s'installe entre eux, puis il souffle par le nez.


- On va faire simple, Samuel.

Sa voix est douce et posée. Il n'a pas envie de s'énerver inutilement. Dans c'merdier qu'il a lui même créé, il est celui qui risque le plus. Il ne le montre évidemment pas, mais la peur l'enflamme. Dans tous les sens du terme. Alors il attend d'abord le regard du serveur dans le sien, avant d'avancer sa main et d'encadrer sa mâchoire avec ses doigts.

- Tu me dis très sincèrement ce que vient faire, et acheter mon tuteur ici. Et on oublie cette histoire d'oiseau.

Il peut se montrer très convaincant quand il le veut. Seulement le Kalis qui s'est présenté devant Samuel depuis tout à l'heure n'est pas celui qu'on connait tous les jours. Il n'a pas retiré ses doigts, il n'a pas non plus reculer. Il est prêt à parer n'importe quelle attaque. Disons que sa vie manque cruellement d'adrénaline.. oh.. Samuel, change moi ça. Ses yeux de saphirs bifurquent sur ses lèvres, qu'il dévore du regard sans retenue, puis reviennent dans les yeux.
Des émeraudes, magnifiques. Il aimerait s'y noyer.
Et c'est rien que pour ses yeux qu'il va pas lâcher prise. D'ailleurs, il a bien envie de lui montrer.

- Allez, fais ça pour moi. Gentil Samuel.

Se penchant davantage, l'ombre de son torse engloutissant le registre tout entier, il vint déposer ses lippes glacées au coin des siennes. Il y laissa une trace humide, persuadé que ce geste allait, soit le faire vriller, soit le calmer un peu. Il a des beaux yeux Kalis, alors il aime en profiter.

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