Qui aurait cru, qu'un jour, les sorciers auraient enfin décidé de partager un peu de la culture moldue dans leur monde ? C'est ce qu'il s'était passé, et visiblement, les intéressés étaient nombreux. Guernica. Ou le chaos si ordonné de la peinture. Guernica. Ou le chaos d'un génie. Comme l'a si bien dit Pablo Picasso, la peinture est une arme inoffensive contre l'ennemi. Mais Guernica, en elle même est une arme qui touche des coeurs et transforme des âmes. Peut-on réellement être insensible à l'art ? Debout comme une statue de cire que l'on aurait posé au milieu de nul part, une heure étant passé depuis, un jeune homme semblait s'être noyé dans les couleurs ocres du tableau. De temps à autre, ses lèvres s'entrouvraient, comme s'il s'apprêtait à s'adresser à l'oeuvre elle même et à lui dire à quel point elle l'avait touché, lui aussi, et à quel point il pouvait l'aimer. Kalis ne s'intéresse pas aux choses banales, s'il y en a qui existent.
Il est de ceux qui même dans le chaos, décèle la beauté d'une chose, d'un détail, d'un point de couleur. Pire encore qu'il se soit immobilisé devant ce tableau depuis soixante minute, l'idée qu'il n'avait jamais prévu de venir ici ce matin. Mais alors il s'était quand même levé, avait arpenté les rues, et était tombé sur cette exposition. Etait il encore en pyjama ? Ou sinon, peut être les gens ne verraient que du feu devant sa fine silhouette, sinon bien bâti, vêtu ne serait-ce que d'un simple tee-shirt bien trop grand pour lui, d'un jogging qui l'était aussi, et de vieilles converses dont il n'avait même pas fait les lacets.
Il était là. Comme un objet de dieu perdu dans le temps. Et il observait tel un serpent en train de guetter sa proie, mais alors un serpent aveugle puisque dans ses yeux ne brillait que l'ombre d'une lueur. La curiosité, ou alors tout simplement, la naïveté. En d'autres matins, le gamin aurait sans doute agit comme un touriste normal, se serait arrêté pour lire l'écriteau de Guernica, aurait su que le tableau s'appelait Guernica, et aurait lu la suite explicative sur l'oeuvre. Il s'en était arrêté au titre. Voilà que ses pieds, se tortillaient légèrement, parfois même se mettant l'un sur l'autre comme ceux d'un gamin venant de faire une bêtise et ne sachant plus où se mettre.
- Guernica..
Encore ce mot, qu'il prononça dans un murmure, comme si dans un souffle, il souhaitait l'appeler, afin que le tableau prenne vie sous ses yeux. Il s'approcha davantage, un pas suffit, et fut tenté un court instant d'effleurer la surface de la peinture de ses doigts.
Dernière édition par Kalis Antoy le Lun 2 Juil 2018 - 0:23, édité 1 fois
Eden Taylor
Mannequin Modo'
A l'honneur : Miss Coquinou mai 2021
Photo d'identité :
Bio : Hello mes petits sorciers ! Si vous venez pour fouiner je vous aime déjà. Vous voilà sur le profil de la plus belle sorcière d'Angleterre !
Que du love pour vous
Eddie <3
Avatar : Cindy Kimberly
Crédit(s) : myself
Niveau : Intermédiaire
S.C.E.A.U : Investigateur libre
Rôle : Investigatrice volontaire
Son âge : 26 ans
Origines : Anglo-italiennes
Baguette : bois de saule pleureur et ventricule de dragon
Eden avait besoin de respirer, de fuir du boulot, de la pression de sa famille et de tant d'autres choses. C'était la raison qui l'avait poussée à entrer dans la galerie d'art, son refuge. Depuis petite, la brune s'était passionnée d'art et depuis elle venait se changer les idées en observant les tableaux pendant des heures. Elle voguait d'artiste en artiste, de chef d'œuvre à chef d'œuvre, en réfléchissant à sa vie. Certes le moment qu'elle vivait n'était pas particulièrement terrible, elle avait vécu pire, pourtant elle se sentait oppressée. Elle devait trouver un nouvel article, un sujet vite et elle avait beau se creuser la tête, rien ne lui venait à l'esprit. Elle passait des heures chez Fleury & Bott en essayant vainement de trouver quoi que ce soit mais l'inspiration avait décidé de la fuir. Peut-être espérait-elle, dans le fond, de trouver quelque chose entre les coup de peinture de ces artistes aux esprits presque dérangés.
Ses pas habitués la portèrent face à la réplique parfaite du célèbre Guernica, peint par le non mois connu Pablo Picasso. Elle aimait ce tableau, ses formes chaotiques et ses couleurs sombres qui révélaient la souffrance des personnages. Mais lorsqu'elle fut face au tableau, elle remarqua un jeune homme étrange qui ne pouvait quitter la toile des yeux. Ses lèvres charnues bougeaient silencieusement, prononçant des mots imperceptibles aux oreilles d'Eden. Elle ne fixa alors pas le tableau mais cet étrange personnage aux habits plus adapté pour un match de Quidditch que pour un après-midi passé dans un musée. L'énigmatique personnage face à elle avait le don d'intriguer la brune et quand la Taylor était intriguée, elle finissait toujours par obtenir des informations. Elle s'éclaircit la gorge pour éviter d'effrayer l'inconnu avant de lâcher :
- Excusez-moi de vous déranger mais vous me semblez perdu. Je peux vous aider peut-être ?
C'était une piètre excuse pour obtenir toute l'attention du jeune homme mais elle était sûre que ce serait efficace.
Par Héra Greengrass
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☰Inventaire
» Jeu 5 Juil 2018 - 16:40
La dernière couleur de l'arc-en-ciel.
Eden& Kalis
Ne pas déranger un somnambule quand il marche. Alors, ne pas déranger un rêveur quand il rêve. Mais Kalis rêve t-il vraiment ? Ou est-il simplement plongé dans les limbes de son esprit, si profondément, qu'il ne réussit pas à en ressortir ? Impossible de trancher. Rien de plus troublant qu'une voix, sortie de nul part, pour fendre la barrière de ses pensées. Excusez-moi de vous déranger mais vous me semblez perdu. Je peux vous aider peut-être ? A ses mots, semblant si doux, il tourne légèrement la tête vers la jeune fille, d'abord en la considérant à peine, non pas par choix, mais par ignorance. Il ignore s'il rêve ou pas, peut être est-il encore endormi, encore au fond de sa couette, contre son tuteur. Peut être n'est il pas vraiment là. Si certains respirent et en ont conscience, d'autres l'oublient. Va savoir dans quelle case il est.
Le gamin papillonne des yeux comme s'il avait besoin de répéter la question dans sa tête pour la comprendre, et ainsi répondre en conséquence. Que devrait-il dire ? Perdu ? Ah mais je suis toujours perdu. Devrait-il se redresser, reprendre contenance et paraître plus mature ? Oui, ils sont au milieu de choses tout à fait nobles voyons, les esprits intellects sont nombreux, ce n'est pas le moment d'avoir l'air naïf. Il redresse le menton en inspirant un grand coup, et s'étirant comme si, soudain, il était redevenu lui même. Dans un sens, c'était le cas. Ses prunelles s'assombrissent, et son visage a l'air de devenir soudain plus mature. C'est ca, de porter un masque et de savoir l'en changer quand besoin est.
- Je ne suis pas perdu. J'observais juste à quel point le tableau pouvait être fascinant.
Il hausse les épaules, indifférent en plissant les paupières pour observer les détails. Sa manière de se tenir droit comme un i, de lever le menton et de considérer l'oeuvre comme si elle était bien trop lui collait à la peau mais ce n'était pas lui. Inconsciemment, il tentait parfois de revêtir la peau d'un autre, qui aurait agi de cette façon, juste pour savoir ce que ça fait de ne plus être lui même. Mais c'était trop facile pour lui.. de faire ça. C'est comme si le fait de changer d'identité était quelque chose qu'il faisait naturellement, d'ailleurs c'était le cas. Oui, c'était dangereux. Mais s'il mentait à la jeune fille, elle ne le verrait sans doute. Encore faudrait il qu'elle sache.
- Je compte en faire une analyse en rentrant. Autour d'une bougie, d'un café, d'encre.
C'était probablement vrai, lui, qui zieutait tout et rien. Kalis n'avait sans doute pas les mêmes occupations que les autres jeunes de son âge. Il avait bien sûr, la possibilité de les imiter, d'aller dans un bar boire, ou faire des jeux entre potes. Il s'estimait néanmoins au-dessus de tout ça la plupart du temps, et aimait prendre le temps de faire les choses qui avaient un intérêt. Observer, et comprendre ce qu'il se passe autour de lui, et ainsi relier toutes ses recherches les unes avec les autres, ça, c'est ce qu'il faisait tard, la nuit, quand les sorciers dormaient déjà.