Gabriel souffla un instant. Il réajusta ses lunettes et s'étira. Voilà déjà plus de deux heures qu'il travaillait sur quelques recherches. Il regarda les bouquins et grimoires étalés autour de lui et renifla. Il n'aimait pas être enfermé. Il préférait l'extérieur. Néanmoins, le sorcier ne pouvait pas éternellement échapper au travail plus administratif.
Il grogna un peu en relisant trois fois la même phrase. Elle refusait de faire sens dans son esprit malgré les efforts intenses qu'il faisait. Il plaqua soudainement sa main sur la table. Assez, il devait bouger un peu. En plus ses jambes étaient endolories, alors chercher un nouveau bouquin l'aiderait à se dégourdir ses membres.
Le brun marchait entre les allées de la bibliothèque publique. Il ne savait pas s'il devait chercher au niveau des potions ou au niveau des créatures. Après un court moment de réflexion, il se décida à chercher dans les deux sections. Un haussement d'épaule plus tard, et il retournait à sa table avec un nombre impressionnant de livres. Il poussa un grimoire ou deux sur le côté pour qu'il ait plus de place pour les nouveaux bouquins.
Il aperçu le maître des lieux froncer des sourcils, apparemment, emprunter autant de livres et ne pas ranger les autres au fur et à mesure, c'était mal. Gabriel s'en ficha comme de l'an 40. Il avait d'autres chats à fouetter. Il sourit à la vue de sa table, où chaque centimètre carré était occupé par un livre. Même pour passer ses ASPIC, il n'avait pas fait preuve d'autant de diligence. Et que dirait Lou lorsqu'elle arriverait ?
- Oh mince ! s'exclama-t-il.
- Chut !
- Désolé, chuchota-t-il légèrement embarrassé.
Pendant un instant, il avait complètement oublié que son amie devait le rejoindre. Il avait même perdu toute trace du temps. Il pesta intérieurement, c'était indigne de lui de zapper quelque chose d'aussi important. Pourtant, c'est ce qu'il avait fait. Il se passa une main sur le visage, fatigué. En réalité, il avait envie de sortir dehors, crier, courir, manger, et aller dormir. Malheureusement, on ne faisait pas toujours ce que l'on désirait.
Assis sur sa chaise, posa sa tête sur la table en soupirant. Son soupire était si dramatique, et c'était comme s'il portait tous les malheurs du monde. La vérité n'était pas bien loin : passer deux heures à se bousiller les yeux sur des textes rédigés en pattes de mouche c'était un grand malheur - si ce n'était pas LE plus grand.
- Louuuu, qu'est-ce que tu fais ? marmonna-t-il, la joue écrasée contre la table. Je me languis de ton arrivée...
C'était une plainte digne d'un récital shakespearien. Mais la représentation ne sembla pas au goût de tout le monde. Une fois encore, il s'attira quelques regards furieux. Il s'en moqua allègrement. Ils faisaient tous moins peur que Madame Pince à Poudlard. Il réprima un frisson d'horreur. Elle était terrifiante cette femme. Et sa voix... c'était encore pire qu'un cauchemar qui venait vous hanter encore et encore.
Désespéré, il regarda sa montre : 16h07. Elle ne devrait plus tarder. Aussi il se redressa. Le sorcier voulait impressionner son amie. Pourtant, il avait comme l'impression qu'il ne dupait personne. Il sourit à cette pensée. Malgré son sérieux depuis le début de ses recherches, il arborait toujours un certain air de nonchalance qui poussait les gens à penser que le sérieux ne faisait pas parti du même monde que le Truman.
Perdu dans ses pensées, il sursauta en apercevant un mouvement à sa droite. Il tourna brusquement la tête, espérant que ça soit Lou. Et... non ce n'était pas elle. Juste quelqu'un qui passait par-là. Finalement il en vint à se demander s'il avait bien fait de lui donner rendez-vous à la bibliothèque. Ce n'est que lorsque quelqu'un vint se planter à côté de lui qu'il ne regretta pas sa décision.
- Lou ! chuchota-t-il aussi fort qu'il le pouvait.
Il se leva comme s'il était sur ressors, et prit la Serdaigle dans ses bras.
- Vas-y installe-t-...
Il s'interrompit en remarquant la place inexistante qu'il lui offrait. Il s'accroupit et fit un mouvement de brasse ample, comme s'il nageait dans les bouquins pour faire de la place. Certains livres tombèrent dans un bruit sourd au sol, et Gabriel ferma un oeil en grimaçant.
- Aïe... souffla-t-il. Bon c'est pas grave, ils tomberont pas plus bas !
Il s'assit et invita la nouvelle arrivante à faire de même. Maintenant, elle pourrait elle aussi s'étaler un peu.
- Comment vas-tu ? demanda-t-il de bonne humeur.
Alors qu'il commençait à déprimer au milieu de tous ces mots, la présence de la sorcière l'avait re-motivé. Pourvu que ça dure, se dit-il. Mais avec Lou comme camarade de recherche, il n'avait pas à vraiment s'inquiéter.
- Ca a été ta journée ? demanda-t-il avec curiosité. Personne n'est mort sous ton tour de garde ? demanda-t-il taquin.
Dernière édition par Gabriel Truman le Ven 4 Mai 2018 - 14:50, édité 1 fois
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» Sam 20 Jan 2018 - 1:12
Oui, ça m'arrive...
ft. Gabriel Truman
Lou était un peu fatiguée, comme à chaque fois qu'elle quittait Sainte-Mangouste, mais ce n'était pas une fatigue exténuante, plutôt lassante. Aujourd'hui avait été une journée peu productive. Aucun cas intéressant n'avait retenu son attention : quelques pustules à éradiquer, quelques plantes à administrer, quelques enfants à sermonner, et c'était tout... A vrai dire, en sortant elle était plus motivée à l'idée de rejoindre Gabriel que par ses précédents rendez-vous médicomagiques...
Elle avait hâte, oui. Tout ça pour bosser sur une potion qui duperait les dangereuses bestioles que Saint-Truman chercherait à soigner. Ah ! Quelle joie de le voir le nez dans les bouquins ! C'était une image qu'il lui avait peu offerte durant leur scolarité, alors c'était un événement à ne SURTOUT pas manquer ! D'autant plus qu'elle, elle serait totalement dans son élément ! Et si en prime elle pouvait apprendre des choses, c'était tout bénef. Justement, elle ne doutait pas un seul instant que Gabriel aurait tout un tas de connaissances à lui déverser, faute d'avoir tant voyagé et croisé des créatures qu'elle n'oserait même pas imaginer... Lou, elle, était à l'aise avec les bouquins mais, malheureusement, elle n'avait pas connu de véritable aventure. Ca tombait bien, Gabriel était là pour ça ! Mais quand même... Gabriel et des livres... Lou, toujours en chemin vers la bibli, grimaça. Ca allait vite dégénérer si... Bon. Elle était un peu en avance, ce qui lui laissait tout juste le temps de repasser chez elle pour apporter un petit quelque chose. Sitôt fait, elle reprit sa route et, lorsqu'elle arriva dans la grande salle boisée dans laquelle divers semblables griffonnaient religieusement dans un écho qui la rassurait, elle chercha son acolyte des yeux. Elle le reconnut quelques tables plus loin, joue écrasée contre la table, totalement désespéré, fidèle à lui même. Elle porta une main à ses lèvres pour réprimer un gloussement. Allait-elle le laisser mariner encore un peu ? C'était tellement drôle à regarder ! Quelle heure était-il d'ailleurs ? Elle jeta un oeil à l'horloge tout au fond : 16H07. Elle était en retard en fait !
Voilà qu'il se redressait, comme pour se maintenir éveillé. Cette fois elle dut carrément user de ses deux mains pour s'empêcher d'éclater de rire, d'autant plus quand il sursauta au passage d'une inconnue qu'il avait dû prendre pour elle. Alalala ! Elle n'attendrait pas plus longtemps, pensant que sa torture avait assez duré. D'un pas décidé, elle vint se planter à sa droite munie d'un petit sourire au coin des lèvres qui voulait dire "je te vois depuis tout à l'heure !". La réaction du jeune homme ne se fit pas prier.
- Lou ! chuchota-t-il en se levant dans un petit raclement de chaise pour la prendre dans ses bras.
Décidément ! Il devait se sentir vraiment abandonné pour se montrer aussi enjoué ! Elle eut à peine le temps de lui rendre l'accolade qu'il s'en détacha pour lui offrir une place déjà occupée par une foule de bouquins.
- Vas-y installe-t-...
Elle pouffa avec beaucoup d'affection quand elle le vit déblayer le territoire de sa maladresse légendaire. Quelques livres ne résistèrent pas au choc, tombant platement au sol.
- Aïe... constata-t-il. Bon c'est pas grave, ils tomberont pas plus bas !
En observant les regards alentours, il était clair qu'ils s'attisaient les foudres des honnêtes travailleurs, mais c'était vraiment trop cocasse et il lui était clairement impossible d'en vouloir à son magizoologiste préféré ! Toutes ces choses qui l'assaillaient d'incompréhension lorsqu'ils venaient à peine de se rencontrer, notamment ce fameux soir impromptu dans les cuisines de l'école où il avait fait la meilleure démonstration de sa maladresse, provoquaient désormais un puits sans fond d'affection chez la jeune femme. Parfois c'était désarmant. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était capituler.
Il finit par s'asseoir pour l'inciter à l'imiter, alors elle s'exécuta en laissant son sac au pied de sa chaise sans effacer son grand sourire. Merlin ! Comment faisait-il ça ? La faire sourire...
- Comment vas-tu ? demanda-t-il avec la même bonne humeur. Ca a été ta journée ? Personne n'est mort sous ton tour de garde ?
- Ha, ha ha, mima-t-elle en un rire blasé. En fait, non. Il ne s'est rien passé du tout, mais alors, RIEN d'intéressant. A ce stade c'est moi qui vais tuer tout le monde pour avoir du boulot, marmonna-t-elle avec hargne.
La brune souffla en lorgnant les rainures de la table, calant sa joue dans la paume de sa main. Elle pensait apprendre tout un tas de choses dans cet illustre hôpital et, finalement, avait la vague sensation de dépenser vainement ses journées qui s'assemblaient et se ressemblaient, inlassablement... Quand il y avait des cas particulièrement intéressants à traiter, ils étaient davantage confiés aux médicomages plus expérimentés et c'était extrêmement frustrant. Il y avait des jours comme ça où elle se demandait si elle avait choisi la bonne voie, ou si elle ne s'enlisait pas dans un non-sens total, dans l'absurde, dans un piège qui l'empêchait de vivre réellement. Ou bien c'était un sentiment relatif à son caractère défaitiste... Lou ne savait plus trop où elle allait en fait, alors qu'elle avait tout planifié pour provoquer le sentiment inverse. Bref ! Elle secoua la tête et observa son ami, l'oeil rieur.
- Doonc, commença-t-elle en arborant une mine très sérieuse, comme promis j'ai envoyé un communiqué à toutes les anciennes étudiantes de Poudlard. Tu sais ? Pour leur dire que j'avais rendez-vous avec toi, expliqua-t-elle en ponctuant le tout d'un roulement de la main faussement nonchalant. Et t'avais raison. J'ai eu une beuglante de Stella McAvoy, la grande blonde de Serpentard là... Bah voilà, grosse révélation : en fait elle était folle de toi. C'est pas du tout ce qu'on croyait, qu'elle t'aimait pas parce que t'es un né-moldu, mais tout l'inverse justement. Mystère résolu !
Stella était une fille particulièrement hargneuse de leur promotion et Lou adorait se moquer d'elle tant elle était vile et particulièrement sotte. Elle s'était toujours amusée de son animosité injustifiée pour tout, et quand elle la recroisait par le plus grand des hasards au détour d'une rue après toutes ces années, elle avait toujours droit au même regard dédaigneux qu'elle s'empressait d'ignorer royalement. Comment ne pas en reparler à Gabriel, même dans le cadre d'une blague ?
Malgré l'appel des livres qui surpassait tout d'habitude, elle aurait été capable de sortir une ou deux biéraubeurres en envoyant paître les rats de bibliothèque autour d'eux.
- Hé mais tu sais, poursuivit-elle sans logique, aucune, je t'ai vu de loin et tu m'as fait de la peine... Tu croyais quand même pas pouvoir me duper, hein ? T'es pas dans ton habitat naturel là, du tout du tout... Du coup j'ai pensé à te prendre un petit remontant !
Elle sortit une boîte en fer ronde de son sac qu'elle posa sur la table, précisément la boîte qui avait provoqué son petit détour par chez elle avant de le rejoindre. Sous son regard ébahi, elle porta une main autour pour faire durer le suspense.
- J'ai pris des cookies maison, chuchota-t-elle tout bas, mais pas que !
Il y avait aussi quelques madeleines françaises, des dragées surprises ça et là, et autres chocogrenouilles qu'elle avait cumulés ces derniers mois lorsque la gourmandise n'était pas maîtresse de ses émotions... Ben oui, Truman et des livres, ça se fêtait !
Elle ouvrit lentement la boîte, scrutant une éventuelle lueur d'espoir dans son regard, espérant de tout coeur rendre ce moment plus agréable.
Elle le laissa appréhender toutes ces bestioles et en profita pour croiser les bras, toute pleine de malice.
- Et sinon ? T'as fait quoi avant, toi ? Et depuis que t'es là, t'as avancé un peu ? Avec toutes tes recherches, dit-elle en lançant un regard vers la mer de livres, j'imagine que oui.
Elle n'y croyait pas un seul instant en fait, mais ça l'amusait de poser la question juste pour voir comment il s'en dépêtrerait.
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» Sam 20 Jan 2018 - 15:17
Oui, ça m'arrive...
avec Lou Perkins
- Ha, ha ha. En fait, non. Il ne s'est rien passé du tout, mais alors, RIEN d'intéressant. A ce stade c'est moi qui vais tuer tout le monde pour avoir du boulot.
Elle avait marmonné avec une certaine rancoeur ce qui fit sourire Gabriel. Il n'y avait que Lou pour vouloir avoir du travail alors que des milliers d'autres personnes auraient tout donné pour justement ne pas avoir à travailler. Elle était déjà comme ça à Poudlard, comme quoi, certaines habitudes avaient la vie dure, ce qui rendait les choses terriblement amusantes.
- Oui mais si tu les tues, c'est la morgue qui va travailler ! s'exclama le sorcier faussement scandalisé. J'ignorais que tu avais des pulsions meurtrières...
Et comme s'il pensait vraiment ce qu'il disait, il bougea sa chaise de quelques centimètres en raclant la chaise. Il nota en même temps l'air profondément ennuyé de son amie. Elle n'avait pas l'air de se plaire dans cet hôpital. Il du se dire qu'il n'y avait aucun challenge qui susse satisfaire la brune, ce qui n'était pas tellement surprenant. Malgré son application, elle avait besoin de quelque chose qui bouge plus, c'était ce que pensait sincèrement Gabriel. Mais bon, c'était son choix.
- Doonc, comme promis j'ai envoyé un communiqué à toutes les anciennes étudiantes de Poudlard. Tu sais ?
Il revint à la réalité en une phrase, et pouffa comme un damné lorsque la Serdaigle lui exposa ce qu'elle avait fait. Il hocha de la tête, intrigué de connaître la suite. Ca risquait fort d'être amusant !
- Pour leur dire que j'avais rendez-vous avec toi. Et t'avais raison.
- J'ai toujours raison, dit-il fièrement en bombant le torse tel un coq.
- J'ai eu une beuglante de Stella McAvoy, la grande blonde de Serpentard là...
Le jeune homme haussa soudainement un sourcil. Stella McAvoy, Stella McAvoy, Stella McAvoy... Ce nom lui évoquait vaguement quelques souvenirs, mais ne déclenchait aucune alarme. Il se frotta le menton en réfléchissant, fouillant dans quelques lointains souvenirs. Et d'un seul coup : le déclic. Stella McAvoy ! Mais bien sûr ! La meilleure amie d'Elizabeth Andrews. Deux harpies qui avaient pris un plaisir fou à rendre la vie de Gabriel un enfer - ou du moins essayé.
- Bah voilà, grosse révélation : en fait elle était folle de toi. C'est pas du tout ce qu'on croyait, qu'elle t'aimait pas parce que t'es un né-moldu, mais tout l'inverse justement. Mystère résolu !
Il ouvrit la bouche, choqué par la nouvelle. Il savait que Lou blaguait, mais en même temps, ça faisait sens. Il arbora alors un sourire en coin, celui qui disait "évidemment-je-suis-irrésistible-tout-le-monde-le-sait".
- J'ai toujours été populaire, que veux-tu. Je suis Gabriel Truman ! déclara-t-il en riant.
Lou sembla ignorer sa dernière remarque, puisqu'elle continua à parler ce qui ne fit que renforcer l'hilarité du sorcier.
- Hé mais tu sais, je t'ai vu de loin et tu m'as fait de la peine... Tu croyais quand même pas pouvoir me duper, hein ? T'es pas dans ton habitat naturel là, du tout du tout... Du coup j'ai pensé à te prendre un petit remontant !
- Hé ! commença-t-il. Je suis très bien i-
Il s'arrêta en voyant la brune sortir une boîte. Elle avait bien parlé d'un remontant... Là ils allaient commencer à parler sérieusement. Là, ils allaient causer business. La curiosité le rongeait. Qu'y avait-il dans cette boîte ? Une explosion de couleur allait-elle se produire lorsqu'elle aura retiré le couvercle ? Des lutins de Cornouailles s'échapperaient-ils pour semer la zizanie ? Tant de possibilités...
- J'ai pris des cookies maison.
Les yeux de Gabriel pétillèrent de bonheur. C'était encore mieux que ce qu'il avait imaginé. Des cookies ! Son point faible ultime. Lou était beaucoup trop au fait de ce qui pouvait le faire craquer. Il lui en dirait deux mots... Mais pas tout de suite. Pour l'heure, les cookies l'appelaient avec force.
- Mais pas que ! ajouta-t-elle en chuchotant.
Elle n'avait toujours pas ôté le couvercle. Qu'y avait-il de plus dans cette boîte ? Des cookies auraient suffit au Poufsouffle, mais non ! Il y avait plus, toujours plus ! C'était ce qu'il adorait avec Lou. Elle savait comment rendre les choses intéressantes, et surtout, elle savait comment le mener par le bout du nez.
Elle retira enfin le couvercle, et Gabriel soupira passionnément. Des cookies, des madeleines, des chocogrenouilles... Les gâteaux et sucreries semblaient s'enlacer avec amour. Et Gabriel saurait leur donner autant d'amour lui aussi en les savourant. Un sourire révélant toutes ses dents était scotché sur son visage, et son regard exprimait tout ce qu'il pensait en ce moment. Il se jeta d'ailleurs directement sur un cookie.
Il mordit à pleines dents dedans, et c'était un pur bonheur. Croustillant et chocolaté, comme il les aimait. C'était parfait ! S'il n'avait pas été à la bibliothèque, peut-être se serait-il permis de faire une déclaration d'amour à ce cookie. Or, il était dans un lieu qui demandait silence. Il soupira, légèrement déçu de ce fait mais il avait du boulot. Il s'assit correctement dans sa chaise, reportant son attention sur sa voisine. Elle aussi semblait prête à travailler.
- Et sinon ? T'as fait quoi avant, toi ? Et depuis que t'es là, t'as avancé un peu ? Avec toutes tes recherches, j'imagine que oui.
Gabriel nota le regard malicieux de Lou. Elle ne le croyait pas capable de travailler hein. Challenge accepted. Il attrapa quelques parchemins qui trainaient çà-et-là sur la table et se racla la gorge. Il posa le cookie a moitié mangé et prit un air sérieux.
- Madame ne me croit pas capable de travailler ? Me voilà fortement blessé ! commença-t-il. Pourtant, au risque de vous surprendre Miss Perkins, j'ai effectivement pu avancer. En réalité, je t'avais parlé de l'entourloupe que je prévoyais. Et j'avais déjà essayé. Mais crois moi, ces bêtes là sont loin d'être des imbéciles.
Il releva sa manche en montrant une cicatrice encore rose.
- Ca vois-tu, c'est un Troll des forêts qui m'a fait ça. Il a pas tellement aimé que j'essaye de le soigner avec quelque chose d'immonde.
En réalité, si la cicatrice était assez moche, il n'avait pas eu mal. C'était pour lui superficiel. Il remercia entre autres sa nouvelle résistance à la douleur.
- Du coup j'en suis venu à la conclusion que je devais rendre la potion incolore et inodore. J'ai la potion qui est à base de feuilles de figuier d'Abyssinie. Ce qui est difficile, c'est de rendre la potion inodore sans annuler les propriétés curatives des feuilles de figuier. J'ai réussi à la rendre incolore déjà en utilisant un peu de poudre de lune. En plus ça a un effet bénéfique puisque la poudre de lune renforce la constitution des animaux.
Il s'arrêta un instant, pour voir si la brune avait bien suivi son explication. Il ne douta pas un instant de ses capacités cognitives. Il attrapa le restant de cookies et le fourra dans sa bouche et continua.
- V'ai effayé de vrendre la pofion inodore en utilivant de la bruyère, mais fa a rendu la fose horrible, dit-il la bouche pleine.
Il déglutit et s'essuya les quelques miettes qu'il avait autour de la bouche avant de continuer.
- Pareil avec l'orme et la lavande de mer. Je me suis demandé : peut-être que la poudre de lune ne convient pas au mélange alors j'ai essayé de la remplacer en utilisant de la poudre de turquoise mais ça m'a explosé au nez. Du coup j'avoue que je suis un peu dans une impasse.
Il tendit ses parchemins à Lou pour qu'elle puisse regarder toutes les combinaisons qu'il avait essayé et les conclusions auxquelles il en était arrivé. Peut-être que son regard neuf lui apporterait une nouvelle solution. Il croisa les doigts et prit une madeleine.
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☰Inventaire
» Sam 20 Jan 2018 - 18:41
Oui, ça m'arrive...
ft. Gabriel Truman
- Madame ne me croit pas capable de travailler ? Me voilà fortement blessé ! répondit-il du tac au tac, ce qui eut pour effet d'intriguer la brunette amusée qui croisait toujours les bras, dans l'expectative. Pourtant, au risque de vous surprendre Miss Perkins, j'ai effectivement pu avancer. En réalité, je t'avais parlé de l'entourloupe que je prévoyais. Et j'avais déjà essayé. Mais crois moi, ces bêtes là sont loin d'être des imbéciles.
Il en profta pour dévoiler une cicatrice plutôt fraîche sur son bras.
- Ca vois-tu, c'est un Troll des forêts qui m'a fait ça. Il a pas tellement aimé que j'essaye de le soigner avec quelque chose d'immonde.
Lou, d'habitude très pragmatique et peu impressionnable, n'en revenait pas de tout ce que son ami avait pu vivre ou traverser cette année et eut bien du mal à masquer son air estomaqué. Même qu'une petite lueur d'inquiétude étincelait dans la prunelle de ses yeux... Rien qu'un peu. Muette et sourcils en posture analytique, elle saisit le poignet de son ami pour regarder les séquelles de plus près, traçant du bout de son majeur le pourtour de sa marque. Ca ne cicatrisait pas trop mal mais son petit doigt lui disait que Gabriel ne prenait pas suffisamment soin de lui. Il faudrait qu'elle lui confie une petite mixture homéopathique à appliquer le soir, avant de dormir, pour que cette couleur rosâtre disparaisse fissa.
- Du coup, continua-t-il sans se démonter, j'en suis venu à la conclusion que je devais rendre la potion incolore et inodore. J'ai la potion qui est à base de feuilles de figuier d'Abyssinie. Ce qui est difficile, c'est de rendre la potion inodore sans annuler les propriétés curatives des feuilles de figuier. J'ai réussi à la rendre incolore déjà en utilisant un peu de poudre de lune. En plus ça a un effet bénéfique puisque la poudre de lune renforce la constitution des animaux.
Bien que toujours happée par la marque sur ce bras qu'elle retenait toujours fermement prisonnier de ses mains, elle l'écoutait attentivement, ponctuant ses mots de "hm hm", concentrée par son flot de paroles autant que par son petit corps meurtri. Limite si elle ne se croyait pas en pleine consultation, à analyser chaque parcelle de sa peau de très près, tournant son bras dans tous les sens pour y déceler les origines de ses maux. Habitude de médicomage ou pas, elle laissa ses yeux vagabonder sur cette cicatrice, et divagua un peu autour, songeuse, palpant sans trop s'en rendre compte ce bras qui avait vécu tant d'aventures. Le constat était sans appel. C'était le bras d'un homme, ça ! Gabriel n'avait pas ces muscles là à Poudlard... Ou peut-être que si et qu'elle ne le notait que maintenant ? Fascinant. C'était fascinant... C'est à ce moment là qu'elle réalisa qu'il ne parlait plus, alors elle se redressa nerveusement comme un enfant trop curieux qui vient de se faire prendre. Il profita de cet instant pour récupérer son bras, histoire d'attraper un cookie et l'enfourner avec gourmandise dans son museau. Lou se racla dignement la gorge.
- V'ai effayé de vrendre la pofion inodore en utilivant de la bruyère, mais fa a rendu la fose horrible, dit-il la bouche pleine.
- Excellente idée, répondit-elle dans la précipitation d'un ton exagérément assuré. Ahem. Excellent, excellent...
Il avala le tout et se débarbouilla comme un enfant. Pas de doute, c'était le même Gabriel ! Elle se détendit un peu et replaça une mèche de cheveu derrière son oreille, prenant le parti de laisser ce bref moment de divagation aux oubliettes. Lou était pleinement disposée à écouter son interlocuteur désormais !
- Pareil avec l'orme et la lavande de mer.
- Oui ? dit-elle l'air très concernée pour se remettre dans le bain.
- Je me suis demandé : peut-être que la poudre de lune ne convient pas au mélange alors j'ai essayé de la remplacer en utilisant de la poudre de turquoise mais ça m'a explosé au nez. Du coup j'avoue que je suis un peu dans une impasse.
En parfaite synchronisation, il lui tendit quelques brouillons qu'elle attrapa en lâchant un "Fais voir ?".
Eh beh... Truman n'avait pas fait les choses à moitié... Lou parcourut les parchemins en diagonale dans un premier temps, puis jeta un oeil curieux par dessus ses feuillets. Truman était occupé à dévorer une de ses madeleines. Soit. Elle se focalisa de nouveau sur ses brouillons. Con-cen-tra-tion. A mesure qu'elle lisait cette écriture pleine de bonne volonté et probante d'expériences plus malines les unes que les autres, elle hochait la tête. Au bout de quelques minutes, elle reposa le tout sur la table et regarda son ami avec un petit sourire satisfait.
- Déjà, commença-t-elle l'air grave pour marquer un petit effet de suspense, la poudre de lune c'est une excellente idée ! Et franchement Truman... Je dois dire que... petit blanc de suspense... je suis assez épatée...
Et c'était vrai ! Elle avait toujours su que si Gabriel mettait ses capacités au service de l'analyse, il pourrait déplacer des montagnes... C'était extrêmement plaisant de le voir aussi motivé, et de constater que sa théorie était juste !
Malheureusement, pour l'aspect inodore ça pêchait toujours un peu... mais ce n'était pas une mince affaire !
- Je pense que tu ne devrais pas chercher à remplacer la poudre de lune, tu n'auras pas mieux, surtout que comme tu dis c'est super pour détendre les animaux... Mais pour rendre le tout inodore en gardant les feuilles de figuier sans annuler leurs propriétés curatives, ça, c'est une autre paire de manches !
Alors elle se creusa la tête, fixant un point dans le vide comme si elle cherchait les lignes du bon livre dans sa mémoire photographique.
- Tu as essayé de laisser infuser une plume de jobarbille à la fin de ta préparation ? tenta-t-elle. C'est utilisé dans le veritaserum qui est incolore et inodore justement ! Si on l'utilise à la fin, et pas comme pièce maîtresse de ta potion mais plus comme un additif correctif, ça peut marcher. Et si ça peut rendre ta décoction sans odeur, peut-être qu'associée à la poudre de pierre de lune ça peut aussi encourager tes bêtes à baisser leur garde pour te laisser les approcher ? En plus, je ne crois pas que ça ferait dévier ta potion d'une quelconque manière quand je vois ta recette. Ta sélection est saine, cohérente et très bien pensée !
Il fallait tester ça ! Lou se sentait plus concernée que jamais pour un atelier potions !
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☰Inventaire
» Lun 22 Jan 2018 - 14:19
Oui, ça m'arrive...
avec Lou Perkins
Tout en mangeant, Gabriel jeta des coups d'œil à Lou. Elle était vraiment pensive et il voyait ses yeux sauter d'un mot à un autre. Cette perspective lui arracha un sourire nostalgique. Il se souvenait des fois où ils faisaient leur travail à la bibliothèque. Bien qu'étant plus jeune que lui d'un an, elle avait toujours su l'aider à avancer dans ses devoirs. Lou était la personne la plus intelligente qu'il connaisse, alors l'avoir comme aide personnelle pour cette potion, c'était un véritable soulagement.
Il notait sa petite moue sérieuse, et ses signes de concentration : sourcils légèrement froncé, lèvres serrées. Parfois un sourire en coin était apparent. Tout trahissait ce qu'elle pensait de ses résultats. Ca le rassurait un peu. Au moins, les conclusions auxquelles le sorcier était parvenu n'étaient pas toutes vaines. Les chaudrons qui lui avaient explosé au nez n'étaient que de lointains souvenirs à présent.
- Déjà, commença-t-elle en le faisant sursauter, la poudre de lune c'est une excellente idée ! Et franchement Truman... Je dois dire que... je suis assez épatée...
Il ne s'en était pas rendu compte, mais il était extrêmement tendu. Lorsqu'elle dit qu'elle avait été épatée, les épaules du Poufsouffle se relaxèrent et il expira l'air qu'il retenait. Il ne pensait pas qu'avoir l'aval de son amie serait aussi libérateur.
- Je pense que tu ne devrais pas chercher à remplacer la poudre de lune, tu n'auras pas mieux, surtout que comme tu dis c'est super pour détendre les animaux...
Il hocha la tête. Il avait essayé tellement d'ingrédients. Eventuellement, il y avait la pierre d'ambre infusée, mais ce n'était pas aussi efficace et surtout, en utilisant l'ambre, la potion virait au vert fluorescent. Tout le contraire de ce qui était recherché.
- Mais pour rendre le tout inodore en gardant les feuilles de figuier sans annuler leurs propriétés curatives, ça, c'est une autre paire de manches !
- Evidemment, sinon je ne serais pas là à faire des recherches ou à te demander ton aide ! dit-il en un souffle.
La brune marqua une pause, et retomba de nouveau dans sa réflexion. C'était comme si elle fouillait dans ses connaissances. Si Gabriel avait été Legilimens, il aurait été très curieux de savoir ce qu'il se passait dans la tête de la Serdaigle. Ses pensées étaient-elles rangées aussi minutieusement qu'une bibliothèque ? Ou alors ressemblaient-elles à des étagères de potions avec des milliers de flacons contenant ses connaissances ? L'une comme l'autre semblaient tout à fait possible. Seulement voilà : il n'était pas legilimens. Alors cette question resterait sans réponse.
- Tu as essayé de laisser infuser une plume de jobarbille à la fin de ta préparation ?
Il secoua la tête négativement. En fait, il avait commencé à réfléchir à cette potion lors de sa visite en Amérique du Sud. Et là-bas, ils ont pas tellement de jobarbille. L'Amazonie recèle de créatures à plumes magiques, mais pas de jobarbille. Climat trop humide pour ces petites bêtes. Alors naturellement, il n'y avait pas pensé un seul instant.
- C'est utilisé dans le veritaserum qui est incolore et inodore justement ! Si on l'utilise à la fin, et pas comme pièce maîtresse de ta potion mais plus comme un additif correctif, ça peut marcher.
- C'est pas une mauvaise idée, pas mal du tout !
Et en plus, elle lui avait expliqué dans quelle potion il pouvait en trouver. Il lui suffirait donc de se référer à la recette du veritaserum pour l'appliquer à sa propre potion curative. Ca pourrait marcher en effet !
- Et si ça peut rendre ta décoction sans odeur, peut-être qu'associée à la poudre de pierre de lune ça peut aussi encourager tes bêtes à baisser leur garde pour te laisser les approcher ? En plus, je ne crois pas que ça ferait dévier ta potion d'une quelconque manière quand je vois ta recette. Ta sélection est saine, cohérente et très bien pensée !
- M'approcher, je ne sais pas, mais se faire soigner serait un bon début ! s'exclama-t-il.
Il était extrêmement fier qu'elle le félicite sur sa recette. Il avait passé plusieurs mois à y réfléchir et à plancher dessus. Il avait reçu de l'aide des autochtones des pays qu'il avait pu visiter bien-sûr, mais cette recette, il l'avait rédigée en utilisant son propre sens de l'analyse. Il reprit un parchemin que Lou tenait toujours, remonta ses lunettes qui avaient glissées et inscrit dessus avec son stylo - habitude de moldu qui avait la vie dure : plume de jobarbille.
- Est-ce qu'il faut une plume de jobarbille femelle ou mâle ? demanda-t-il très sérieusement.
Cette question aurait pu surprendre plus d'une personne. Mais à force de côtoyer les animaux, Gabriel avait fini par apprendre que le sexe d'une créature pour un ingrédient pouvait déterminer la puissance d'une potion. Peu de gens le savaient. Même les maîtres potion les plus doués étaient rares à connaître cet aspect. Mais tous les magizoologistes connaissaient cette particularité. Sans doute à cause du lien qu'ils créaient avec les animaux.
Gabriel se disait que pour une fois, il poserait peut-être une colle à Lou. Après tout, à Sainte-Mangouste, aussi doués soient-ils, ils ne devaient pas connaître ça. Lors de tous ses voyages, il avait rencontré seulement une personne qui prêtait attention au sexe des animaux pour les ingrédients de potion. Il arbora alors un air de compétiteur. Il avait terriblement envie de voir une Lou sans réponse. Ca serait très drôle si c'était le cas, et peut-être pourrait-il lui apprendre quelque chose.
En même temps... Ca ne serait pas tellement surprenant qu'elle ait la réponse. Elle restait Lou Perkins, Miss-je-sais-tout par excellence. Il ne se débina pas pour autant et s'attaqua à un autre cookie. De toute façon, réponse ou pas réponse, il allait devoir faire des essais pour cette potion alors ça serait du pareil au même.
- Tu voudras bien m'aider pour tester ? J'ai pas envie que ça m'explose au nez... Tant qu'à faire, j'aimerais que ça explose au tien ! ajouta-t-il taquin. Je serais curieux de voir une Lou Perkins avec les cheveux en pétard ! Et si ça n'explose pas, je ferais en sorte que si ! s'esclaffa-t-il avec un sourire malicieux.
Déjà il échafaudait quelques plans machiavéliques pour voir son amie devenir toute noire à cause des futures potentielles décoctions. Il n'avait pas entendu une seule fois qu'elle avait échoué une potion lors de sa scolarité. Et s'il se souvenait bien, elle faisait partie du Club de Slug, pour dire à quel point elle était douée.
- Rien à voir avec les animaux, mais à Sainte-Mangouste, ils te laissent faire beaucoup de potions ? Ca ne fait que quelques mois que tu as commencé alors bon... De ce que l'on entend les apprentis font souvent la basse besogne.
Si à Sainte-Mangouste, ils ne laissaient pas Lou se donner à coeur joie avec les potions, alors il s'en chargerait et la laisserait faire les potions dont il avait besoin. Le brun avait toute confiance en les capacités de son amie. Et en plus, cela lui laisserait plus de temps avec les créatures. Finalement, c'était tout bénef' !
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» Jeu 15 Fév 2018 - 0:35
Oui, ça m'arrive...
ft. Gabriel Truman
Lou nota une sorte de soulagement dans les yeux de son ami, comme si son avis l'avait conforté dans son choix, lui procurant un peu d'élan et davantage d'assurance. Pour elle, c'était évident qu'il devait suivre son instinct. Le travail qu'il avait fourni, lui qui n'était pas le plus doué en potions à l'époque, était absolument époustouflant... Voir cette fierté dans ses yeux était tout à fait revigorant !
- Est-ce qu'il faut une plume de jobarbille femelle ou mâle ? demanda-t-il tout à coup.
Ah. L'érudite resta sans voix quelques secondes et se gratta la tête aussi dignement que possible. Elle plissa calmement ses lèvres et ses yeux rivés sur l'ancien jaune et noir.
- Je... elle hésita. C'est important ?
La vérité, c'est qu'elle l'ignorait... Un sentiment des plus curieux s'empara d'elle. Lou avait toujours apprécié l'image qu'elle inspirait, tout bonnement parce qu'elle avait consciencieusement cultivé cette image ! Et là, tout s'écroulait comme un château de cartes, et pas avec n'importe qui... Ce n'était pas comme si elle avait quoi que ce soit à prouver à Gabriel, mais elle avait l'impression de faillir à son rôle. Comme si, dans leur relation complémentaire, elle ne pouvait lui apporter rien d'autre que ses lumières. Voilà qu'elle s'en trouvait incapable. A quoi servait-elle alors ? Lui la faisait rire, et elle ? La brune secoua légèrement la tête, se demandant pourquoi diable pensait-elle à des choses pareilles à un tel moment.
- Je ne sais pas, avoua-t-elle à demi mot.
Peut-être était-ce par politesse, mais son ami ne la taquina pas sur ce point, lui confiant le rôle qu'elle aimait tant comme si de rien n'était.
- Tu voudras bien m'aider pour tester ? J'ai pas envie que ça m'explose au nez... Tant qu'à faire, j'aimerais que ça explose au tien !
Ses traits se déridèrent. La médicomage névrosée fut foutrement soulagée d'entendre ces mots ! Même s'ils ne voulaient pas explicitement dire grand chose, pour elle ils signifiaient "Tu es toujours ma Lou !" et c'était suffisant. Comme quoi, lui aussi savait lui donner de l'assurance !
- Je serais curieux de voir une Lou Perkins avec les cheveux en pétard ! poursuivit-il. Et si ça n'explose pas, je ferais en sorte que si !
- Pfffffff, sourit-elle en titillant son épaule d'une petite tape. Alors là, n'y compte même pas ! Tu sais que j'étais au club de Slug, non ?
Après quelques éclats de rire, il la relança sur un plan plus personnel.
- Rien à voir avec les animaux, mais à Sainte-Mangouste, ils te laissent faire beaucoup de potions ? Ca ne fait que quelques mois que tu as commencé alors bon... De ce que l'on entend les apprentis font souvent la basse besogne.
Elle soupira. Sa clairvoyance n'était plus à prouver !
- Tu crois pas si bien dire... C'est assez frustrant en fait. Je ne suis pas assez haut placée pour me servir dans l'armoire de l'hôpital alors je dois me contenter du strict nécessaire, au cas par cas. Chaque utilisation d'ingrédient doit être justifiée par un cas médical. Autant te dire que c'est très limité... Les remèdes aux allergies de Bulbobulb on s'en lasse vite tu sais!
Du coup cette petite expérience était d'autant plus stimulante pour elle, et c'était totalement lisible sur son visage. Tout cela lui conférait une âme d'aventurière inhabituelle. Elle regarda malicieusement son ami, comme une sorcière en quête d'un mauvais coup.
- ...mais je peux faire des entorses au règlement si ça vaut le coup, dit-elle en étirant un sourire malsain. En fait, reprit-elle d'un air innocent en caressant un feuillet sous ses doigts, je crois bien avoir vu des plumes de jobarbille dans un coin. Je pourrais passer devant un de ces jours, par hasard, et l'une d'elles pourrait accidentellement s'accrocher à la toile de mon sac... C'est un sac qui fait des bouloches, tu sais ? Qui accroche tout, une vraie calamité ! C'est à dire qu'il faut l'entretenir, et j'ai été peu soigneuse depuis que je l'ai, donc...
Elle haussa les épaules pour ponctuer son plan aux faux airs légitimes, puis son enthousiasme revint au galop. Elle sautilla sur place d'un coup !
- BON on commence quand ? Où ? Tu veux faire ça à l'hôpital ? Ou t'as des trucs à faire de ton côté et du coup je m'y colle dès que je peux ? Quand est-ce qu'on fait un test sur tes bêtes ? Avec quoi comme bête d'ailleurs ? Et où ? T'es au courant que je veux aller au bout du projet, hein ?! Je veux voir ce que ça donne ! T'as pas intérêt à me laisser sur le banc de touche Truman parce que sinon je va...
Lou devenait menaçante. Elle parlait vite, et un peu fort aussi... Si bien que le bibliothécaire insista sur son "SHHHHHHHHHH" et que la pipelette s'enfonça profondément sur sa chaise, mortifiée.
- Mais c'est pour la bonne cause, ronchonna-t-elle dans sa barbe.
Ces employés du ministère et leur protocole... Lou avait beau être studieuse, elle trouvait le système complètement débile. La bibliothèque était certes un lieu sacré pour apprendre tout un tas de choses, mais qu'en était-il de l'échange pour partager son savoir et encourager à la création, stimuler l'apprentissage ? Absurde. Leur fonctionnement était absurde !
- On a ce qu'il faut non ? chuchota-t-elle à son ami. On va se promener ?
En réalité, Lou ne savait plus trop où se mettre. Elle ne tenait plus en place et avait l'impression de passer du botruc à l'hippogriffe tant son comportement était impulsif et déraisonné, pour une raison qui lui échappait en plus...
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» Ven 16 Fév 2018 - 16:31
Oui, ça m'arrive...
avec Lou Perkins
- Pfffffff. Alors là, n'y compte même pas ! Tu sais que j'étais au club de Slug, non ?
Le brun afficha une moue déçue. Il savait parfaitement que Lou excellait en potions. Il hocha simplement de la tête de haut en bas pour répondre à sa dernière question. Le club de Slug... Il avait toujours trouvé ce club d'un ridicule. Slughorn voulait simplement flatter son ego, et tout le monde le savait. Au final ce n'était pas un secret.
En revanche, même s'il trouvait ce club ridicule, Gabriel aurait voulu assister à certaines soirées qu'il organisait. Lou ne l'avait jamais invité à l'accompagner, parce qu'elle n'aimait pas tellement ces soirées de faux-semblants. Mais le Poufsouffle aurait tout simplement a-do-ré rencontrer quelques joueurs de Quidditch célèbres ! S'il avait su que le futur lui empêcherait de devenir lui-même une célébrité de Quidditch, il aurait insisté beaucoup plus auprès de son amie.
- Tu crois pas si bien dire... C'est assez frustrant en fait, dit-elle en répondant à la dernière question de Gabriel. Je ne suis pas assez haut placée pour me servir dans l'armoire de l'hôpital alors je dois me contenter du strict nécessaire, au cas par cas. Chaque utilisation d'ingrédient doit être justifiée par un cas médical. Autant te dire que c'est très limité... Les remèdes aux allergies de Bulbobulb on s'en lasse vite tu sais!
Le sorcier ricana mais se sentit désolé pour elle en même temps. Malgré tout, cette confession le conforta dans sa proposition de collaboration. Elle méritait beaucoup mieux, surtout avec ses capacités. En réalité, il avait qu'une seule envie : lui dire de quitter Sainte-Mangouste et parcourir le monde avec lui en faisait des potions aussi complexes les unes que les autres. Il allait le faire, là, à l'instant, avant de se raviser.
Il en avait presque oublié sa condition de loup-garou. Son visage se ferma un court instant. Ca serait trop dangereux pour elle, et il ne voulait pas prendre le risque de la blesser. Pas Lou. L'idée de lui faire du mal, c'était tout simplement insupportable. Finalement, il se contenterait d'une collaboration en Angleterre avec une durée plus ou moins longue avant de s'évaporer à nouveau dans la nature.
- ...mais je peux faire des entorses au règlement si ça vaut le coup.
L'air conspirateur de son amie lui fit oublier ses pensées négatives, et il revint tout de suite au présent. La curiosité était de nouveau de retour dans la partie. La meilleure conspiratrice qu'il connaisse, c'était bien Lou Perkins. Il se pencha vers la brune, impatient d'entre la suite de ce qu'elle avait à dire.
- En fait, je crois bien avoir vu des plumes de jobarbille dans un coin. Je pourrais passer devant un de ces jours, par hasard, et l'une d'elles pourrait accidentellement s'accrocher à la toile de mon sac... C'est un sac qui fait des bouloches, tu sais ? Qui accroche tout, une vraie calamité ! C'est à dire qu'il faut l'entretenir, et j'ai été peu soigneuse depuis que je l'ai, donc...
Il pouffa. L'insistance sur quelques mots savamment choisis, c'était tout à fait Lou. Il se contenta de hocher de la tête à l'affirmative, prenant un air grave.
- Ah ce sac... soupira-t-il. Un jour je t'en offrirai un nouveau. Parce que franchement, à force d'accidents pareils, c'est pas des ingrédients que tu vas accrocher hein ! Tu verras, ça sera un sac sans fond.
Il ponctua le tout d'un clin d'oeil, comme s'il approuvait tout à fait le côté diabolique de Lou et surtout l'encourageait dans cette voie ! En réalité, ce n'était clairement pas quelque chose qu'il aurait approuvé, mais en même temps... Quelques ingrédients disparus n'ont jamais fait de mal à personne. Et puis connaissant la Serdaigle, elle ne prendrait sûrement pas quelque chose qui ferait défaut au stock de l'hôpital. Sur ce point, il avait toute confiance en elle.
- BON on commence quand ? Où ? Tu veux faire ça à l'hôpital ? Ou t'as des trucs à faire de ton côté et du coup je m'y colle dès que je peux ? Quand est-ce qu'on fait un test sur tes bêtes ? Avec quoi comme bête d'ailleurs ? Et où ? T'es au courant que je veux aller au bout du projet, hein ?!
- Alors du coup-
- Je veux voir ce que ça donne ! T'as pas intérêt à me laisser sur le banc de touche Truman parce que sinon je va...
Gabriel, qui allait répondre aux mille et unes questions de Lou se fit couper la parole par celle-ci, qui elle-même se fit interrompre par un 'SHHHHHHHH' assez fort pour réveiller les morts de la dernière guerre. La tête renfrognée de sa voisine provoqua en lui l'hilarité. Il n'arrivait pas tellement à se contenir.
- Mais c'est pour la bonne cause, marmonna-t-elle.
Le fou rire de Gabriel redoubla. C'était juste trop drôle. Mais en voyant la bibliothécaire s'avancer vers eux, un air furieux scotché sur son visage, il s'arrêta brutalement.
- On a ce qu'il faut non ? On va se promener ?
Cette solution tombait véritablement à point nommé. Il n'aurait pas apprécié se faire bannir de la bibliothèque.
- Ouais, superbe idée ! Ca me va, à 100%. Genre, maintenant, c'est cool. Et puis il fait beau, et j'ai faim aussi, et j'en ai un peu marre d'être assis.
Son ton était légèrement paniqué à mesure qu'il voyait la femme arriver d'un pas décidé. Son regard passait vivement de l'employée ministériel à son amie. D'un grand geste de bras, il racla tout ce qu'il y avait sur la table, et fourra tout comme il pu dans son sac avec précipitation. Gâteaux, bonbons, parchemins, stylos et bouquins s'entassèrent dans son sac à dos. Il attrapa Lou par le poignet, et prit son sac à elle aussi.
- Allez, il fait beau dehors et je répondrais à toutes tes questions !
Et sans la lâcher, ils s'éclipsèrent in extremis de la rage et du bannissement certain.
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