Une fois qu'elle eut accepté l'offre (si on pouvait considérer qu'elle en retire quoi que ce soit) de Giacomo, Addie méritait bien son verre. Après ce qu'elle venait de subir on pouvait même considérer que c'était à moi de lui payer. Même si, quand même, au départ c'était de sa faute tout ça. Si elle m'avait écouté, obéit à la simple consigne que je lui avait donnée, on en serait jamais arrivé là. Il avait fallu que madame décide de me désobéir et franchisse ce satané pallier. Fallait toujours qu'elle en fasse qu'à sa tête de toutes manières. Elle allait en subir les conséquences et j'avais rien pu faire pour l'en empêcher. Après, elle s'en était pas si mal tiré. Ça aurait pu être bien pire et elle imaginait même pas à quel point.
Je l'avais emmenée à un bar qui se tenait pas bien loin (même si suffisamment) auquel j'allais parfois et qui avait l’avantage d'être ouvert en journée tout en ayant l'ambiance de ceux qui n'accueillaient de visiteurs qu'en soirée. Disons plus simplement qu'on pouvait s'y soûler à n'importe quelle heure sans que ça n'étonne personne (même si ça aurait pas été ce qui nous aurait empêché de le faire). On s'était assit à une table assez à l'écart et on avait commandé deux bièraubeurres, histoire de commencer gentiment. On verrait ce qui suivrait et dans quel état on ressortirait de là – et si on y parvenait. Ça faisait longtemps que j'avais pas bu avec de vrais amis, soit d'autres que Giacomo et sa clique, et j'allais pas lésiner sur l'alcool ou les dépenses. Encore un point qui réjouirait la Flores.
« - Bon alors, si tu me donnais des nouvelles de notre petit Sam ? »
Je les avais un peu abandonnés et fallait que je me rattrape. Mon projet me prenait un temps fou et je pouvais pas encore – et peut-être même jamais – leur en parler. Les informations qui m'étaient nécessaires coûtaient chères et j'avais dû contrôler mes fréquentations ces derniers temps. Il m'était pas resté beaucoup de temps pour les gens que j'avais voulu vraiment voir.
Une Biéraubeurre, qu'on pose devant moi. Sérieusement ? Merci, Evan, t'es un amour, quelle prévenance... T'as plus un rond ou alors t'es revenu à tes premières sorties hors de Poudlard où l'alcool de faisait peur ? A ce que je sache, une Biéraubeurre c'est un soda, pas un seul petit pourcentage d'alcool là-dedans, c'est pour les ados peureux qui aiment bien pouvoir dire le mot bière sans trop avoir à en pâtir le lendemain.
Mais j'ai pas le temps de râler, de faire une remarque et de le rembarrer, ou même me moquer qu'il embraille, et moi, je sens mon coeur qui manque un battement. Je grimace pas, je me retiens de grimacer, il a pas à voir le sursaut de mon esprit à l'évocation de Sam. Alors je bois, j'attrape cette chope de tapette, et je me la descend d'une longue gorgée. Autant vite la finir, qu'on puisse passer aux choses sérieuses. Je compte pas tourner à la Biéraubeurre toute la soirée, il a intérêt à avancer l'argent pour la suite, et que ce soit une suite correcte.
- Bah écoute, ça va plutôt bien.
Faux. Je me mens à moi même autant qu'à lui. Rien ne va plus, je me perds à chaque fois que je pense à lui. Alors j'évite, c'est plus simple. Même si ne pas voir Céleste, c'est compliqué, en tant que colocataire, et qu'à chaque fois que je la vois, je le vois aussi. Mais j'hausse les épaules, je souris, et je repose une choppe vide sur la table, avec un claquement sec, en espérant qu'il comprenne le message. J'ai soif, merde. Et il me doit bien ça, après m'avoir trainé dans ses embrouilles à la con.
- Enfin, ça allait bien jusqu'à aujourd'hui. Sérieux, Evan, c'est quoi ce coup que tu me fais ? Dans quelle merde tu t'es foutu ? C'est qui ce type ? Qu'est-ce qu'il te veut ?
Les questions se bousculent, des questions auxquelles je n'aurais sûrement aucune réponse. Parce que je suis pote avec les rois de l'esquive, une souffrance permanente pour une curieuse comme moi. Mais il s'en sortira pas comme ça, je compte bien m'occuper de lui et lui tirer les verres du nez. Foi de Flores, il ne sortira pas de ce bar sans m'avoir tout raconté.
- Ah, et tu voudrais pas nous trouver un truc décent à boire ? demanda-t-elle en agitant sous son nez sa Biéraubeurre vide. J'ai soif, moi.
T'as toujours soif, Flores. Pas faux, c'est un état quasi-constant chez moi. Mais au moins, je m'en cache pas.
Spoiler:
Je suis désolée, j'ai l'impression d'être toute rouillée, je sais pas trop ce que ça vaut ce que j'écris mdr. Mais ça me fait grave plaisir de réécrire avec Addie
Evan Jones
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Adélia m'assura qu'elle allait bien, enchaînant presque immédiatement sur l'interrogatoire auquel je n'avais pas espéré échapper. C'est qu'elle était curieuse la brésilienne, et pas gênée pour deux noises. N'importe qui aurait posé des questions et elle d'autant plus. Un soupir m'échappa face au déferlement qu'elle abattit sur ma pauvre personne.
" - Enfin, ça allait bien jusqu'à aujourd'hui. Sérieux, Evan, c'est quoi ce coup que tu me fais ? Dans quelle merde tu t'es foutu ? C'est qui ce type ? Qu'est-ce qu'il te veut ?
Cherchant en mon crâne creux l'un de mes subterfuges fumeux je m'apprêtais à lui répondre, éluder au moins, mais elle ne m'en laissa pas le temps. Un besoin plus grand encore que celui de découvrir la vérité l'habitait. L'appel de la boisson … Ivrogne la Flores ? On formerait une belle paire, tous les deux. Un duo de soûlard se noyant dans l'alcool pour oublier le ridicule de leurs vies. Quoi-que, la mienne prendrait bientôt tout son sens, et plus encore. Mes amis s'élèveraient à mes côtés s'ils s'en montraient capables.
" - Ah, et tu voudrais pas nous trouver un truc décent à boire ? J'ai soif, moi.
Elle osait critiquer ma bièraubeurre là ? J'étais outré. Bien plus que de l'eau je m'en abreuvais à longueur de journée. Rien que pour son affront j'aurais dû la récupérer et la garder pour moi. Elle ne la méritait pas.
- Tu peux aussi commander, tu vas récolter un joli paquet de gallions avec cette histoire.
C'était pas parce qu'elle s'était mise dans une situation délicate via ma propre position que j'allais devenir la banque de Gringotts et tout lui céder. Un peu moins de rudesse, certes, mais fallait pas trop pousser. Ma générosité naturelle avait ses limites.
- Et détends-toi un peu, y a pas de quoi faire tout un drame. Je bosse pour Giacomo de temps en temps et en échange il m'obtient ce dont j'ai besoin - en plus d'un salaire plus intéressant que tout ce que tu peux imaginer. "
En continuant comme ça j'aurais même plus besoin de voler, mentir, ou pas par nécessiter mais seul divertissement. Mon quotidien changerait pour le meilleur.
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» Mar 21 Mai 2019 - 19:52
Dis donc, Evan, c'est quoi ce soupir ? A quoi il s'attendait, le bougre ? Je le sens bien réticent à tout me raconter, mais faut pas s'étonner aussi, que je pose des questions. D'abord parce que j'y comprends rien à ses histoires et que j'aimerais y voir un peu plus clair, mais surtout qu'on ne fait pas plus curieuse que moi. A force, il devrait être habitué ce pauvre bout de chou. On ne peut rien me cacher, à moins d'avoir assez d'argent pour me satisfaire. Le pire dans tout ça, c'est que monsieur revient sur ses engagements. Il m'invite à boire un verre et après, ça se désiste et ça me demande de payer moi-même ma boisson. C'est fou quand même, les bonnes manières se perdent - encore qu'il faudrait-il qu'elles aient déjà existé.
Le mot détente prête peu à l'association avec le nom de Giacomo. Mais à l'entente du mot salaire, je préfère ne pas m'y arrêter, parce que le nombre de Gallions gagnés est bien plus important qu tout ce qu'a bien pu faire Evan, qui élude beaucoup trop facilement ma question. Il évite de parler, je le sens, il esquive et refuse de trop en dire. Mais tu passeras pas sous mon radar de cette manière mon petit, je t'arracherais le fin mot de cette histoire.
- Oui, bah ton joli paquet de Gallions, j'en ai toujours pas vu la couleur, donc en attendant, c'est toi qui paye. Et puis, tu m'as invité.
Ça m'emmène dans une histoire invraisemblable et après ça refuse de se dédommager, ça tient à me faire payer mes consommations. Mais où va le monde ? Je suis outrée. Mais j'en souris quand même, je lui fais les yeux doux et je bats des cils, parce que bon, quand même, ce serait bien qu'il ne prenne pas trop la mouche et consente à débourser quelques piécettes pour mon gosier à sec.
- Par contre, tu me réponds pas, là, Evan. Qu'est-ce tu fais pour lui, du coup ? Et qu'est-ce que tu veux obtenir d'un gars comme ça ?
Y'a aucune accusation dans mes paroles, il fait bien ce qu'il veut, il est grand, mais je crève juste d'envie d'en savoir plus. Parce que bon, je sais bein qu'il n'est pas très net, mais c'est pas pour autant qu'il ira se mouiller dans n'importe quelle affaire, Evan. Il a un but derrière la tête, un objectif que je ne connais pas. Il prépare un truc, ça se sent, et il est pas question qu'il fasse sa tambouille dans son coin.
Evan Jones
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La brésilienne était pas convaincue par mon argumentaire. Dommage, en ce qui me concernait, je l'avais pas trouvé si mal. Certes elle avait pas totalement tort non plus mais c'était pas une raison pour me le renvoyer à la figure. Un peu de tenue, parbleu.
" - Oui, bah ton joli paquet de Gallions, j'en ai toujours pas vu la couleur, donc en attendant, c'est toi qui paye. Et puis, tu m'as invité.
- Il est pas du genre à payer avant d'avoir ce qu'il veut, ce serait débile. Par contre il tient ses promesses et récompense grassement ceux qui lui rendent service.
Adélia ne se contenta pas de ma réponse et refusa d'en démordre. Elle s'obstina pour m'arracher une vérité que je lui refusais. C'était trop tôt, beaucoup trop tôt, et je préférais me taire encore. D'après les leçons qu'on m'avait enseignées, étaler son succès avant qu'il ne soit acquis était le meilleur moyen de ne jamais y accéder. En restant objectif je savais que j'afficherais ma richesse nouvelle dès lors que je l'aurais empochée, mais dans une certaine mesure et sans risquer de me compromettre.
- Par contre, tu me réponds pas, là, Evan. Qu'est-ce tu fais pour lui, du coup ? Et qu'est-ce que tu veux obtenir d'un gars comme ça ?
- Doucement, chaque chose en son temps. On peut faire un marché si tu veux.
Je portais à ma bouche ma choppe que je finie en quelques grandes lampées pour lui laisser le temps de faire marcher dans ses petits neurones mes mots. Essuyant la mousse qui s'était accrochée à ma lèvre supérieure, je poursuivis :
- Tu patientes, tu oublies pour le moment, et quand il sera temps je te réserverais une place importante dans ce que j'obtiendrais. C'est bon ?
Je leva les yeux au ciel de dépit.
- Et s'il le faut pour t'acheter, je t'offre un hydromel. "
Quelques gallions en échange de mon salut, je pouvais faire cet effort. De toutes manières j'avais prévu de le lui payer, ce verre, mais si le faire peser dans la balance et la pousser à accepter ma proposition j'allais pas me priver. Ce serait un investissement au lieu de devenir un don.
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