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La pensine
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La pensine
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Photo d'identité : Brouillon de Rosalind Fawley R912
Bio :
Omnisciente et secrète, la pensine voit tout. Elle sait tout. mais elle ne juge pas. C'est tes souvenirs qu'elle renferme et, par dessus tout, notre histoire.

Aucun
Porte-monnaie (G) : 1129
Gringotts : Pas de compte

.
C O N T A C T

admins: Drago M. / Héra G.
modos: Eden T. / Pansy P.
help: Le grimoire du mage paumé


Inventaire : Aucun bien listé
Pseudo IRL : Nobody
Date d'inscription : 26/09/2017
Parchemins : 1005
Médailles : Aucune médaille pour l'instant
Job x Education ...
Liens x rpg ...
Infos joueur ...
☰Inventaire
» Sam 8 Déc 2018 - 1:40    
 



Je ne sais plus comment faire pour que les mots s'alignent, Pans'. Je fais des phrases, je crois faire des phrases et elles paraissent toutes si mortes, déjà

Que je renonce. À les finir. Et à en commencer d'autres. C'est si laborieux, ça paraît tellement vain. Mais il y a cette partie de moi qui voudrait bien se laisser engloutir par le silence, qui est trop fatiguée. Engourdie. Et l'autre moi, celle qui écrit même si elle sait que ça ne sert plus à rien, parce que c'est - le dernier bastion - contre - tout ce qui

J'ai tellement mal Pans' parfois j'ai l'impression que ma gorge va se déchirer toute seule à force de n'être pas capable de pleurer vraiment. Mais ça ne veut pas sortir. J'ai des cris rentrés qui me parcourent tout le corps, c'est comme des crises, et ça me paralyse, et je reste assise accrochée au pied de mon lit, parce que j'ai peur de ce que pourrais faire si je me mettais vraiment à hurler. Je me hais. je me hais je me hais. Toujours en demi-teinte et même maintenant que j'ai le cœur ravagé. Je suis un corps poupée qu'on a déposé là et qui a l'audace de continuer à vivre. Je veux dire - je mange, je dors, je brosse mes cheveux, je m'habille et parfois même, je parle et je souris. Poupée stupide et mécanique.

L'autre jour, c'était jeudi, je crois, mais au fond, quelle importance. Puisqu'une journée après l'autre et elles se ressemblent toutes. J'étais dans la grande salle et je mangeais - un plat français dont j'ai égaré le nom - et brusquement, je n'ai plus su comment faire. Je veux dire, il fallait que je pense à comment le faire. Mastiquer, mâcher, avaler, couper la viande, amener la fourchette à la bouche et recommencer. J'ai trouvé ça si révoltant comme coup bas de la vie, oublier quelque chose de si fondamental, que des larmes me sont tombées des yeux. J'ai pleuré, pas de chagrin, mais de dépit. Les autres ne m'ont même pas vue. Alors je me suis dit que ça serait sans doute plus logique d'en finir avec tout ça. Que je pourrais me jeter dans la rivière qui passe près de Beaubâtons, et me noyer. Je me suis dit ça sur le ton d'une conversation objective. Je me suis levée de table et suis sortie, mais sur le chemin de la rivière, j'ai pensé à la robe que je portais, et j'ai réalisé que si je sautais du pont, elle allait être trempée et souillée. Et, aussi absurde soit-il, quelque chose en moi se refusait à salir ma belle robe. Tu y crois Pansy ? Ton amie, cette bécasse lâche et vaniteuse, a renoncé au suicide à cause d'un simple vêtement.

Aussi à cause de Père, je crois. Mais la vérité, c'est que j'y ai pensé plus tard.

En fait je savais pas mais il est possible d'être mort parmi les vivants. Et personne ne s'en rend compte. Il doit y avoir beaucoup de morts qui foulent le sol de cette terre, respirant et agissant comme si de rien n'était. Maman. C'est tellement bête, je ne l'ai jamais appelée Maman. Mère, elle, est bien morte parmi les morts. Et plus rien, plus jamais rien. Et je me dis que je ne l'appellerai jamais Maman. Et ce n'est même pas qu'un jour j'en aurai eu l'idée, mais savoir que je ne

Je ne sais même plus où habite mon chagrin. Je ne sais plus ce
Je pensais que le désespoir c'était quelque chose de fort et tragique. Non. C'est petit, gluant, ça éteint tout ce qui est vif et beau, ça s'insinue partout, et doucement tu y glisses

J'ai - mal. Et, Pans', tu es où vous êtes où
Je ne sais plus comment faire pour réapprendre à être vivante, alors je regarde les autres, tous ces Français et ces Françaises, ces filles et ces garçons. Je les vois rire et je me demande comment ils font pour rire. Je les regarde comme une perdue pour savoir comment on fait déjà pour faire tout ça, parler, marcher, agir, se toucher, être là. Mais rien n'accroche. Je te cherche dans ces couloirs parce que je me dis que si, toi, tu étais là, je saurais tout de suite comment faire. En te voyant, je comprendrais forcément et petit à petit, je retrouverais le goût. Parce que comment ne pas être vivante quand tu es là. Tu ferais la moue, tu secouerais tes cheveux et tout ça ne serait plus qu'un lointain cauchemar.

je veux juste que tu viennes me réveiller de ce cauchemar je veux juste



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