Soleil Soleil

Date d'inscription : 11/11/2017

Jour 3 -

Héra s'installa sur la plage. Elle avait récupéré quelques affaires et s'était rendue sur l'étendue blanche, frustrée d'avoir dû avorter la veille sa séance de bronzage. Ce jour-ci, elle n'irait pas se baigner et ne risquerait en rien de mettre à découvert cette marque qu'elle haïssait tant. Le fond de teint qu'elle avait appliqué sur celle-ci la couvrait suffisamment pour la rendre invisible. Quelques grains de sable s'y logeaient mais elle les ignorait pour ne pas potentiellement retirer l'épaisse couche de matière. Ça ne l'avait pas empêchée de se mettre en maillot de bain pour profiter du soleil et tenter de prendre quelques couleurs. Sa blancheur effrayante qui la faisait paraître blafarde commençait à l'insupporter et elle espérait qu'une exposition suffisante la ferait brunir pour qu'elle puisse arborer un joli teint doré.

En attendant que les rayons de l'astre fassent effet sur sa peau, elle essayait de rentabiliser son temps. Allongée sur le ventre, séparée du sol par la fine couche de tissus que constituait sa serviette, elle sortit l'un des nombreux carnet qu'elle possédait et dans lequel elle griffonnait les quelques idées d'articles qui lui venaient. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait pas publié et il fallait absolument qu'elle y remédie. Elle ne parvenait néanmoins à terminer aucun de ses écrits. Ses pensées, ses axes, ses questionnements et mêmes certaines parties parfois étaient rédigées mais elle ne réussissait pas à les achever pour une raison qui lui échappait. Son travail lui semblait chaque jour un peu plus vain.

Personne ne voulait savoir ce qu'il s'était vraiment passé. Elle maintenait la clarté sur une erre de leur monde alors même que cela n'intéressait qu'elle. Et encore. Les sujets qu'elle trait ne la passionnait même plus, sans l’écœurer pour autant. Cette recherche perpétuelle de la vérité avait cessé de l'obséder. C'était son job et c'était tout. Son besoin de s'exprimer ne s'éteignait pas mais aurait peut-être dû porter sur une autre problématique pour être assouvi. Elle ne savait seulement pas lequel et sa migraine naissante ne l'aidait pas à se sortir de sa passivité. Soupirant, elle rangea le calepin pour laisser reposer son menton sur le sable, observant la mer.

Par Héra Greengrass

Soleil Soleil Adélia & Héra

Adélia venait de quitter son bungalow dans l'optique de rejoindre la plage. Bien qu'elle n'ait aucunement à se plaindre de son bungalow, il était très bien aménagé et confortable, il était totalement vide et elle se trouvait bien seule à l'intérieur. Elle se trouvait sur le bord de la plage désormais, son sac sous le bras, vêtue d'un maillot de bain, prête à profiter des lieux.

Ces derniers n'étaient pas aussi bondés qu'elle s'y attendait. D'ailleurs, elle ne reconnut aucun visage familier qu'elle aurait pu rencontrer durant les deux premiers jours. Ce ne fut pas pour autant qu'elle se découragea, bien au contraire. Il était toujours bon de faire de nouvelles rencontres. Il aurait été dommage de passer à côté d'une occasion de découvrir des gens intéressants. Malheureusement, tous les sorciers ne l'étaient pas. Il fallait avoir le nez fin pour repérer les personnes qui avaient des choses à dire.

Le regard de la jeune femme parcourut la plage qui s'étendait devant elle.

Trois vieux sorciers et sorcière étaient assis dans des chaises dépliables et semblaient remplir des cases au crayon sur un livret. Aucun intérêt. Non loin, deux jeunes se regardaient dans le blanc des yeux et elle n'avait aucune envie de tenir la chandelle. Des enfants jouaient dans le sable, mais elle avait passé l'âge de faire des châteaux de sable.

Elle inspecta ainsi toute la plage jusqu'à se décider enfin. Une jolie jeune femme solitaire bronzait au soleil - il fallait dire qu'elle en avait assez besoin - peut-être même s'était-elle endormie pour ce qu'en savait Adélia. Elle s'en approcha tranquillement, fouilla dans son sac, déplia sa serviette et s'étendit juste à côté de l'inconnue.

- Bonjour ! Désolée d'empiéter sur votre coin, mais je suis venue seul et... je me sentais seule. Sachez que vous êtes la personne qui a l'air le plus sympathique de cette plage. Sinon, je ne serais pas venue vers vous, mais vers une autre.

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Date d'inscription : 11/11/2017

Jour 3 -

Alors qu'elle allait commencer à se lasser de rester ainsi sans agir ni parvenir à songer à quoi que ce soit qu'elle puisse juger intéressant, une inconnue s'approcha pour l'interrompre. La journaliste se releva à demi pour se retrouver assise sur ses genoux, une position peut-être plus correcte. Curieuse, elle attendait que la nouvelle venue lui explique pourquoi elle l'interrompait. Il s'agissait d'une sorcière au sourire resplendissant, ayant une peau bien plus brune que la sienne et des yeux pétillants. Sa jolie chevelure aux boucles serrées encadrait son visage avenant. Les lèvres rosées d'Héra s'étirèrent à leur tour en réponse au rictus joyeux de la jeune femme qui prenait la parole.

" - Bonjour ! Désolée d'empiéter sur votre coin, mais je suis venue seul et... je me sentais seule. Sachez que vous êtes la personne qui a l'air le plus sympathique de cette plage. Sinon, je ne serais pas venue vers vous, mais vers une autre.

Une telle spontanéité surprit l'historienne sans la déranger la moins du monde pour autant. Elle commençait à s'ennuyer et trouvait qu'un peu de compagnie ne pourrait que lui être agréable, surtout si elle était aussi rafraîchissante qu'elle ne le laissait penser.

- Et bien j'espère ne pas vous décevoir. Installez-vous, moi aussi j'aimerais bien tuer ma solitude.

Elle était finalement ravie de cette interruption qui l'empêcherait de ressasser ses quelques pensées qu'elle tentait vainement de repoussait. Ce n'était ni le moment, ni le lieu. Elles étaient en vacances censées se détendre et profiter du soleil, pas s'envenimer l'esprit et occulter la présence de l'astre. Seule elle ne parvenait pas à s'en empêcher, mais ce serait peut-être différent maintenant que ce n'était plus le cas. Pour dire vrai elle en était certaine et suffisamment déterminée pour que ça puisse se vérifier.

- Héra Greengrass, se présenta-t-elle en se rappelant quelques règles de politesse qui ne leurs seraient pas superflues, Et vous êtes ? "

Si elles étaient amenées à passer du temps ensembles, connaître leurs noms respectifs ne pourraient que se révéler pratique.

Par Héra Greengrass

Soleil Soleil Adélia & Héra

- Et bien j'espère ne pas vous décevoir. Installez-vous, moi aussi j'aimerais bien tuer ma solitude.

- Je suis sûre que ce ne sera pas le cas ! s'exclama Adélia avec un sourire charmant.

Les yeux pétillant, elle étendit ses jambes sur le sable, plongeant avec délice ses orteils dans le sable. Il faisait beau... Elle leva un peu le visage pour mieux apprécier le soleil, ferma les yeux, un sourire de bienheureuse fixé aux lèvres. Qu'est-ce qu'il faisait bon ici... Bien loin de ces insipides terres britanniques. Il faudrait qu'elle pense à aller se baigner. La mer l'appelait, lui chuchotait à l'oreille de venir la rejoindre. La voix de l'inconnue atteignit ses oreilles et se retourna vers elle.

- Héra Greengrass. Et vous êtes ?

Greengrass... Un nom aux tons bien britanniques. Sérieusement, les gens se plaisaient à s'appeler Herbe Verte ? C'était bon pour les vaches ça. Il fallait croire que les anglais étaient un peu fous. Très fous même. Il n'y avait qu'à voir leur président. Boulon à manille ? Vraiment ? Adélia ne s'en remettait toujours pas.

Adélia Flores ! Dis-moi, est-ce que parfois, tu penses à ton nom de famille ? Parce que bon, Herbe Verte... Je me suis un peu intéressée à vos familles, beaucoup de noms sont assez drôles. Garé dans le fils ? J'ai même pas envie de savoir ce que ça sous entend ! Pauvres Parkinson. Et puis bon, s'appeler Noir, pas hyper cool non plus. Je suis persuadée qu'ils sont blancs de peau en plus ! Tu t'es déjà posé des questions sur votre santé mentale ?

Adélia fixa la dénommée Héra, un sourire amusée aux lèvres. Elle était contente d'être sortie de son bungalow et d'avoir choisit la compagnie de cette jeune femme. Elle avait l'air plutôt sympathique, il restait plus qu'à espérer qu'elle ne se vexerait pas. Ce n'était pas son intention, bien que ses propos puissent parfois - souvent, mais on ne lui ferait jamais avouer - porter à confusion.

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Date d'inscription : 11/11/2017

Jour 3 -

L’exubérance de l'inconnue effraya presque Héra, avec cette manière de parler et la tirade interminable qu'elle lui sortit. Heureusement ça l'amusait tout autant, ce qui parvenant à gommer la légère inquiétude qu'elle pouvait ressentir. Elle avait l'étrange impression qu'elle n'aurait pas à beaucoup parler et que la jeune femme ferait très bien la conversation toute seule. La journaliste de contenta donc de ne pas se départir de son sourire en observant son interlocutrice s'exprimer, lui livrant donc son identité et tant d'autres choses.

" - Adélia Flores ! Dis-moi, est-ce que parfois, tu penses à ton nom de famille ? Parce que bon, Herbe Verte... Je me suis un peu intéressée à vos familles, beaucoup de noms sont assez drôles. Garé dans le fils ? J'ai même pas envie de savoir ce que ça sous entend! Pauvres Parkinson. Et puis bon, s'appeler Noir, pas hyper cool non plus. Je suis persuadée qu'ils sont blancs de peau en plus ! Tu t'es déjà posé des questions sur votre santé mentale ?

Bien que toujours amicale, la Greengrass ne put retenir un froncement de sourcils. "Vos familles", il émanait tellement de dédain de ces mots. Disait-elle "votre race" en parlant des né-moldus ? Non, et ça aurait été extrêmement mal vu. Elle ignorait si c'était l'intention de cette Adélia de la prendre de haut, mais le fait était qu'elle le ressentait de la sorte. Et cette remarque sur leur santé mentale était probablement de trop ...

- [b]Je supposes que certaines personnes sont malades mais pas plus qu'ailleurs. Et nous ne sommes pas responsables du noms que l'on porte depuis des générations, réagit-elle peut-être un peu vivement avant de se reprendre. Enfin certes, ils sont spéciaux, mais nous ne sommes certainement pas les seuls. "

Ça aurait pu être bien pire, et de toutes manières elle ne s'était jamais attardée sur la signification de son nom. Celui-ci était déjà raccroché à bien d'autres symboles pour qu'elle ait à se préoccuper de ça. Le fait même qu'il signifie qu'elle était de sang-pur, on venait de le lui prouver à l'instant ...

Par Héra Greengrass

Soleil Soleil Adélia & Héra Il ne fut pas difficile à Adélia de sentir qu'elle avait pu légèrement vexé - ou même beaucoup, pour ce qu'elle en savait - cette femme. Dommage, cela n'avait pas été son intention. Certaines personnes étaient d'une susceptibilité... Il valait mieux simplement ignorer et faire comme si de rien n'était. Quelques rabats joie ne gâcherait pas le séjour en Angleterre de la jeune femme.

- Je supposes que certaines personnes sont malades mais pas plus qu'ailleurs. Et nous ne sommes pas responsables du noms que l'on porte depuis des générations, réagit-elle peut-être un peu vivement avant de se reprendre. Enfin certes, ils sont spéciaux, mais nous ne sommes certainement pas les seuls.

Tous les gens avait une certaine graine de bizarrerie, au fond. Il fallait simplement savoir l'apercevoir, apprendre à la connaître. C'était ce qui faisait la richesse des personnes que l'on rencontrait après tout. Chaque nom avait une signification, donnait une certaine caractéristique à ceux qui le portait. Pour autant, cela ne révélait souvent pas grand chose. La jeune femme avait du mal à croire que quelqu'un qui s'appelait Herbe Verte pouvait y trouver un quelconque intérêt. Peut-être aimait-il en manger ? Enfin, cela dépasserait les limites de l'étrange que la jeune femme connaissait.

- Oh, tout le monde est malade. On s'en rend simplement plus ou moins compte. Les gens se font discrets ou non. Il y a un grain de folie en chaque personne de cette terre. Mais certains de demandent qu'à s'exprimer, mais ne le peuvent pas. C'est dommage. Et puis, bon, le nom n'est qu'un nom. Il remonte à loin, mais ne veut souvent rien dire. Enfin, je n'ai pas à me plaindre personnellement. Des fleurs, c'est plutôt une bonne comparaison. Après, reste à voir si je la mérite.

Adélia laissa planer un petit silence, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Par tous les Caipora... Elle avait un flot de paroles complètement décousu. C'était incroyable. Il fallait vraiment qu'elle apprenne à réfléchir et ordonner ses pensées avant d'ouvrir la bouche.

- Ce que j'ai dit ne voulait absolument rien dire. Je dois m'embrouiller un peu parfois, avec l'anglais, s'excusa-t-elle.

En vérité, la brésilienne avait toujours eut une certaine aisance pour les langues. Et les années à pratiquer l'anglais l'avait bien perfectionné. On remarquait à peine son accent. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne devait pas s'en servir comme excuse lorsque des choses sans queue ni tête sortait de sa bouche. Bien au contraire, mieux valait en profiter dans ce cas-là.

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