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» Lun 14 Jan 2019 - 14:47    
 
CHAPITRE I : Un Réveillon en famille


En cette soirée, les rues de Paris grouillaient de cette activité populaire et touristique qui avait fait sa réputation. L’affluence était d’autant plus grande qu’en cette fin d’année la capitale française s’était parée de ses plus beaux atours de fête. Sur le boulevard Haussmann, les gens s’affairaient à faire leurs achats ou simplement à profiter des vitrines richement décorées et animées. Maxence n’avait pas pu s’empêcher de s’arrêter devant l’une d’elle. Il n’y avait rien là de magique, seulement de la bonne vieille mécanique Non-magique, mais on aurait juré que les petites marmottes en train de couper et ranger du bois étaient réelles. Il trouvait cela fantastique d’une certaine manière mais les petits enfants justes à côté de lui étaient littéralement hypnotisés par le spectacle. Sur cet océan de contemplation souffla soudainement une brise rappelant à Maxence de porter son attention sur son poignet, plus précisément sur sa montre. Sept-heure moins dix… Il était presque en retard ! Réajustant par habitude la sangle de son sac à dos qui, après la dixième vérification, était toujours parfaitement réglée. Emmitouflé dans sa veste rembourrée et son écharpe en laine, Maxence se fondait parfaitement dans la foule, à ceci près qu’il accélérait le pas pour rejoindre une petite rue adjacente à la place du Palais-Royal. Elle était déserte, visiblement pas fréquentée depuis longtemps. Maxence s’approcha hâtivement d’un morceau de gouttière déjà bien attaquée par la rouille tout en regardant sa montre. Les aiguilles étaient sur le point de passer dix-neuf heures lorsque le morceau de gouttière commença à vibrer. Il posa alors sa main sur lui et fut aspiré d’un coup à l’intérieur…

Le Portoloin venait de le déplacer à l’autre bout de la France, en Bretagne, dans la ville de Rennes. De là, il avait pris le train et enfin transplané à plusieurs reprises jusqu’à la maison de ses grands-parents.

Malgré l’effectif réduit de la famille puisque seulement les parents de Maxence et une de ses cousines étaient présent, l’ambiance était à la fête, comme tous les ans, en ce soir du Réveillon. La famille comptait cependant un nouveau membre qui accueillit lui-même Maxence lorsqu’il frappa à la porte. Habillé d’une salopette grise et d’une chemise blanche avec des rayures noires, Vespin n’était pas plus grand qu’un petit garçon, mais il n’en demeurait pas moins un fier et fidèle jeune elfe de maison qui prenait à cœur son nouveau service. L’âge de la grand-mère de Maxence avançant, la décision avait été prise d’engager un elfe de maison pour l’aider et la soutenir au quotidien.

La maison troglodite était richement décorée pour la circonstance. Des guirlandes serpentaient tout le long des couloirs en forme de tube, comme un tunnel mais pouvant laisser passer largement un groupe de trois personnes marchant en étant alignées. Une charpente en bois apparente liant tout un ensemble de poutres arquées semblait soutenir chaque couloir de la maison. Il n’y avait pas d’étages à grimper : en vérité, les chambres, les salles de bain, la cave, la buanderie, la penderie, la cuisine, la salle à manger, le bureau, le salon, tout était de plain-pied. Des couronnes festives étaient accrochées un peu partout dans la maison avec chacune un animal ordinaire ou magique sculpté en bois qui s’animait l’espace d’un instant à chaque fois que l’on passait devant. Dans le salon, un arbre de noël majestueux, non par sa taille mais par la décoration qu’il arborait, trônait sur la gauche de l’âtre crépitant. Les différentes boules accrochés à ses branches étaient soit transparentes, de manière à ce que l’on puisse voir des scènes hivernales animées, soit colorées à la surface de laquelle apparaissait et disparaissait un message personnalisé spécifique à celui qui posait son regard sur l’une d’elle. Le tout était bien-sûr agrémenté de guirlandes et de décorations plus classiques.


 « Vespin est ravi d’accueillir et de faire la connaissance de maître Maxence ! »

C’est ce que lui avait dit l’Elfe de maison lorsque Maxence franchit la porte d’entrée. Il fut surpris, il n’avait pas l’habitude de se faire appeler ainsi !  Mais la bonhomie de Vespin le fit sourire. Maxence n’eut même pas le temps de lui rendre la politesse, que l’elfe commença à lui retirer son manteau et son écharpe pour aller les ranger dans le vestiaire à quelques pas de là.

 « Que Monsieur donne toutes ses affaires, Vespin va en prendre soin et les ranger ! Elles ne seront jamais en meilleur endroit qu’entre les mains de Vespin ! Les parents de maître Maxence sont arrivés cette après-midi. Ils sont dans le salon… et Dame Mébène travaille dans la cuisine depuis hier…

Rendez-vous compte qu’elle ne veut même pas que je l’aide !! Est-ce imaginable ? Un elfe de maison… interdit de cuisine ! Mais Dame Mébène est très gentille avec Vespin alors Vespin accepte et Vespin est quand même content de travailler pour la famille.

Bienvenu à la maison, Maître Maxence !! »


Sur les bras de Vespin, la veste en cuir de Maxence semblait peser une tonne, mais l’elfe semblait tenir solidement sur ses jambes malgré le pas lent, parfois hésitant, qu’il avait. Maxence finit par marcher dans les couloirs pour saluer et embrasser ses parents ainsi que sa cousine avant d’aller en cuisine pour embrasser chaleureusement sa grand-mère, qui avait les mains dans la pâtisserie. Pour l’occasion, Mébène n’avait pas ménagé sa peine comme d’ordinaire. Elle avait d’autant plus de mérite qu’elle rechignait à user de la magie pour la préparation de ses plats, selon elle « un bon cuisinier ne se mesure pas à la manière dont il manie sa baguette mais à la manière dont il manie la cuillère en bois ! ». Dans la cuisine, Mébène se sentait véritablement dans son élément, il s’agissait presque de son jardin secret que personne n’avait le droit de déranger, encore moins un elfe de maison !

Lorsque le moment fut venu de passer à table, tous s’installèrent pour déguster le festin préparé par la maîtresse de maison. Il n’y avait pas de place attitrée, mais Mébène souhaitait avoir ses deux petits enfants présents à ses côtés. C’est pourquoi Maxence s’assit à la droite de sa grand-mère et sa cousine, Clara, à gauche. Personne n’avait fait attention jusqu’à maintenant mais Vespin, qui s’apprêtait à aller chercher les plats dans la cuisine, fit une remarque judicieuse à propos du sixième couvert qui se trouvait à table.


 « Dame Mébène, qui doit encore arriver ? »

 « Personne… Pour ce premier Noël passez dans notre famille, vous dînerez avec nous, Vespin. »

L’elfe de maison devint écarlate en une fraction de seconde, triturant ses bretelles nerveusement.

 « Oh non ! Ça non ! Vespin est là pour servir, pour aider, pour travailler, pas pour manger avec les maîtres ! Non ! Non ! Non ! »

 « Vespin… Dans cette maison, tous ceux qui en sont membres ou qui travaillent pour elle ont leur place à ma table. J’y tiens… et vous m’obligeriez en refusant. »

La voix douce et chaleureuse de Mébène n’enlevait rien à la fermeté qu’elle entendait aussi dégager. Elle était toujours cette femme de caractère, mêlant avec habileté et subtilité la douceur et l’autorité, qu’avaient connus Erwann en tant que fils et Maxence en tant que petit-fils.

 « Mais je … mais… c’est... »

Vespin ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Depuis longtemps déjà, la condition des elfes de maisons en France était différente de celle en Grande-Bretagne. En France, bien qu’ils ne soient pas l’égal des sorciers, les elfes de maison bénéficient d’une considération certaine et disposent de droits spécifiques en plus de l’interdiction faite aux sorciers de les maltraiter ou de les tuer. N’étant pas considéré comme des humains, ni comme des créatures magiques ordinaires, les elfes de maisons relèvent d’un bureau dédié au Ministère des Affaires Magiques qui est chargé de faire respecter leurs droits, de s’assurer qu’ils sont bien traités par leurs maîtres ou bien qu’ils perçoivent une juste rémunération. Car c’est sans doute là l’évolution la plus marquante, sans doute inspirée par les idées d’égalité de la France Non-magique, pour les elfes de maison, ils ont le droit de demander une rétribution à leur maître en contre-partie de leurs services. Le maître ne peut refuser à moins de se séparer de son elfe. Si les cas de demandes enregistrées au Ministère sont dans les faits très rares  c’est que d’une part, les elfes rechignent à faire une telle demande et d’autre part, que la communauté magique de France, globalement, considère les elfes de maison comme des « êtres magiques » à part entière et non plus comme des esclaves. Cependant, même après presque un siècle, autant du côté des sorciers que des elfes de maison, les anciens usages avaient la dent dure. Après un court instant à faire les cents pas, Vespin finit par répondre.

 « Vespin accepte ! Mais seulement si Vespin fait le service, débarrasse et nettoie après ! »

A présent que tous le monde était d’accord, les réjouissances pouvaient commencer. Comme à chaque repas de fin d’année avait fait les choses en grand. Quelques instants après que Vespin eut claqué des doigts, un impressionnant plateau de fruits de mer arriva tout seul, flottant dans les airs depuis la cuisine, pour se poser doucement sur la table. Réparti sur trois niveaux, le plateau était animé par des petits sujets en glace qui allaient et venaient d’un niveau à l’autre pour s’assurer que les huîtres, les crabes, les coques, les crevettes et autres crabes et homards restaient bien au froid. Arrivèrent avec lui, le pain grillé et la motte de beurre salé ainsi que les citrons frais en quartier. Il ne s’agissait là que de l’entrée en vérité. S’enchaînèrent ensuite chapon farcie et en sauce accompagnée de pommes de terre cuites dans la braise avec des marrons grillés et une purée de légumes, le fromage et pour finir les pâtisseries spéciales de Mébène… Autant dire que ce n’est que vers une heure du matin que tous quittèrent la table.
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